Les Prêcheurs - partie 2 (PV Karel - Jeanne - Shanàn) - Page 2



 
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Les Prêcheurs - partie 2 (PV Karel - Jeanne - Shanàn)

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Karel Senyl
Karel Senyl
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Jeu 11 Juil - 15:52
Le chevalier noir haussa un sourcil en entendant le cri de la magicienne. Ainsi, non seulement ce qu'il avait frappé n'avait été que l'image de sa cible -décidément, ce pouvoir d'illusionniste était des plus frustrant-, mais en plus, elle s'était rangé de leur côté? elle qui avait commencé à les affronter se révélait incapable de finir ce qui fut commencé? quand au dénommé Tristan, le coup qu'il avait exécuté semblait avoir réveiller quelque chose en lui. Comme une tristesse depuis longtemps refoulé, devenu rage désespéré avec le temps et les situation. Que disait-il déja? ah oui: que Terra l'avait trahis, c'est cela?
il fut une époque ou il aurait pleuré pour lui, lui aurait tendu la main et tenté de l'aider, bon gré mal gré. Une époque lointaine ou son rang lui signifiait quelque chose.

Faisant disparaître sa redoutable arme, il commença à se rendre là ou se trouvait la magicienne de feu selon la voix, persuadé qu'elle avait trouvé sa cible. Mais sa marche dut devenir course quand il perçut, du coin de l'oeil, que les flèches d'air que le magicien ennemi préparait lui était destiné. Plongeant pour en éviter une à ras-le-visage, il fit un beau roulé-boulet afin de se rétablir quelques mètres plus loin et recommencer à courir en semi-zigzag, laissant les flèches d'air frapper. De fait, il ne put empêcher une d'entre elle de le frapper aux côtes, lui faisant tirer une grimace sous son casque sombre.
Bien que, vu de l'extérieur, cela n'avait même pas ralentit sa course, Karel ne se faisait aucune illusion: sans la protection surnaturelle que son pacte lui avait offert et son armure de plate, il aurait eux deux ou trois côtes cassés. L'onde de choc en lui-même le faisant souffrir comme s'il avait reçu un coup de poing de moyenne efficacité. heureusement qu'il avait l'habitude...

En revanche, revoir la magicienne ressortir d'une rue pour laisser exploser sa magie le fit stopper sa course, l'empêchant au passage de se prendre deux-trois déflagrations perdus. Mais elle était folle ou...
Ou irréaliste. Ouai c'était cela. Totalement à côté de la plaque. Mais puisqu'elle semblait apte à penser que le chevalier noir était un soldat décérébré, elle s'était mal regardée. Il lui admettais cependant son côté pacifique... même si elle semblait un peu trop jouer avec le feu.
Un sourire dans l'obscurité...


"Ma foi, tu as tout à fait raison" fit-il d'une voix acerbe "Après tout, ce n'est pas comme si il n'avait jamais eu l'occasion de baisser les armes. Ou la volonté de lâcher une tornade en plein dans la ville, sans même se préoccuper de potentiels victimes. Et qu'il avait tenté de nous tuer, la pucelle et moi."

Une voix d'ou se teintait un curieux mélange de sarcasme, d'une joie malsaine et d'une moquerie évidente.
L'arc gigantesque réapparut dans sa main. Déja chargé.


"Résumons, donc, magicienne au coeur d'or. Un couple tout à fait charmant et s'aimant mutuellement décide de lâcher une tornade afin de prouver leur capacité magique, dévastant à moitié la cité et ayant pu provoquer des victimes si je n'avais pas en premier lieu averti a tous de se mettre à l'abri. Se prétendant émissaire d'Ehol en réparant tout cela -ce qui est en fait une très belle illusion provoquée par la "Mélissa" dont il nous rabâche les oreilles-, et se ruant de lui-même sur nous arme à la main pour nous réduire en bouillit..."

Sa voix devenait de plus en plus empreinte de colère, quoiqu'elle semblait contrôlée

"Mais complétons. A quel instant ses deux personnes t'ont-elles parut apte à dialoguer et à communiquer sans tirer arme ou magie? crois-tu franchement que s'attaquer à Terra juste en disant exprimer la parole d'Ehol est sans conséquence?
Surtout que au cours de l'affrontement, j'ai constaté que ce n'était qu'un prétexte: en réalité, cet homme est empli de haine et de désir de vengeance envers sa propre patrie.
mais j'imagine que tu as vu la jeune femme et a pu dialoguer, te retournant la tête avec tes sentiments. Pourtant, tu n'est pas sans savoir qu'elle est responsable, en tant que pactisante, de cautionner les actes de son partenaire plongé dans la vengeance.

Et toi, t'es-tu poser la question de savoir pourquoi? mais je suppose que tu es prêt à mourir pour nous stopper n'est-ce pas? sans même savoir? moi je sais pourquoi je me bat. parce que je suis attaqué et parce que je dois protéger ce que cet homme menace. mais dis-moi..."


Là, le chevalier noir pointa la tête de baliste vers Shanàn, prêt à tirer, soutenant son regard et exprimant d'une voix froide. Une menace, mais également un avertissement. Au passage, il "ouvrit" un passage vers sa dimension propre juste derrière lui, tel une couche. Visuellement parlant, l'air se distordait derrière lui.
Celui ou celle qui l'attaquerait de dos aurait une mauvaise surprise... notez bien que le chevalier noir était curieux de voir ce que ca donnerait dans son Knight of Honor...

"Entre ta magie et ma flèche, qui sera la plus rapide, à ton avis? désires-tu tester? ou bien peut-etre que cet homme, Tristan, se rangera à ton avis de pacifiste au coeur d'or?"

Watos
Watos
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Ven 26 Juil - 11:14
Mélissa se leva, difficilement. Elle prit appui sur le mur encore en état à sa droite et acheva de déblayer les débris qui la cernait... une alarme silencieuse s'était déclenchée dans son esprit, ses sens à présents affutés de pactisante lui permettait de percevoir des bruits de pas se rapprochant de tous côtés. L'illusion qu'elle avait instauré autour de cette zone avait été rompu... non, elle l'avait elle-même rompu, au moment de cet impact. Elle parvenait à garder une partie de ses autres effets actifs, mais reformer à présent cette scène illusoire n'aurait plus aucun sens. Les soldats présents à l'extérieur arriveraient d'une minute à l'autre.

La jeune femme franchit les débris de la ruelle et s'en extirpa, tandis qu'un hurlement retentissait dans la ruelle principale. Ah, elle avait crié si fort que même sans ses sens aiguisés, elle aurait peut-être l'entendre. Cette magicienne... Comment pouvait-elle être aussi honnête envers ses sentiments?

Elle soupira, et s'attela à estimer le nombre de soldats... oui, il y en avait suffisamment. Peut-être pourrait-elle tourner cette situation à son avantage après tout?

____________

L'assaut de Tristan fut brillamment paré par la jeune femme. Elle était rapide, même blessée elle pouvait lui offrir un combat spectaculaire. Évidemment... après tout, elle était également Terrane. Mais si en temps normal il aurait été certain de son avantage et de son expérience, il avait perdu le contrôle, et une botte trop précise le prit hors d'haleine. Le genou de la jeune femme percuta son buste, coupant momentanément sa respiration, et Tristan eut tout juste le temps de s'extirper de l'attaque en diagonale qu'elle allait lui porter. Il s'agissait à vrai dire plus d'un réflexe que d'un mouvement d'esquive, son corps avait réagi là où sa tête ne pouvait plus suivre. Le coup de pied de la guerrière fut stoppé par une parade sommaire, et alors qu'elle allait prendre définitivement l'avantage, une barrière de flammes s'érigea entre les deux guerriers, stoppant net leurs mouvements. Tristan tituba sous la surprise et manqua de s'effondrer au sol alors qu'une jeune femme venait de débouler par Ehol sait quel côté.

Il se remit en garde, reprenant son souffle et crachant le sang qui remontait à sa gorge, avant d'observer la jeune guerrière qui semblait aussi surprise qu'elle, puis la jeune femme et le chevalier. Ah... oui, elle avait raison, il avait perdu le contrôle et elle en avait tiré profit... sans cette barrière de flammes, qui sait dans quelle situation il se serait trouvé à présent. Terra n'avait plus rien à prouver en prouesses militaires.
Mais quelque chose l'ennuyait. Cette femme, il se souvenait d'elle... n'était-elle pas alliée avec ces militaires ? A y regarder de plus près, elle n'avait effectivement rien d'une militaire... une civile? Mais pourquoi maintenant ?

La jeune femme s'avança en tant que négociatrice. Ah, négocier avec des terroristes, typiquement une utopie de civil... son franc-parler et ses manières sembler la désigner comme une fille de bas-lignage, une enfant des champs peut-être? S'élevant seule contre deux membres de l'armée de Terra, peut-être même des nobles, pour tenter de les raisonner... de sauver des vies. Il aurait presque pu rire d'une telle impudence, malheureusement, son humeur actuelle n'était pas aux plaisanteries.
Tristan ne l'avait pas remarqué plus tôt à cause des dégâts de la baliste, mais les autres bâtiments "restaurés" plus tôt après l'arrivée de la tornade, étaient retournés à leur état de débris instables. Cette illusion là s'était également envolée, donc...
Tandis que le chevalier noir commençait sa tirade, des silhouettes apparurent au coin de la rue, et avant qu'il ne le réalise, des bruits de pas et de cliquetis d'armes se firent entendre et se rapprocher, de plus en plus. Devant, derrière... peut-être sur les côtés, il était trop tendu et préoccupé par la situation qu'il avait sous les yeux pour essayer de tracer leurs positions. Mélissa aurait été bien meilleure à ça dans tous les cas.

- On dirait que les renforts sont arrivés...

Quatre au loin, derrière le chevalier noir, peut-être deux ou trois derrière lui, et d'autres qui arrivaient. Cette situation lui semblait étrangement familière... une minute... et si...

*Mélissa?*

Oui, elle l'avait déjà fait. Juste un peu plus tôt, il avait distinctement aperçu des soldats avancer et disparaitre comme s'ils n'avaient jamais existé. Huit, neuf... combien étaient réels, combien étaient des illusions? Pour la première fois, il haïssait autant qu'il adorait le pouvoir de sa pactisante, le rendant lui-même incapable de déterminer les vrais des faux. Et si tous étaient vrais? Et si tous étaient... faux?

- Ne faites plus un geste! Tout mouvement suspect sera considéré comme une menace.

Le plus gradé du groupe, un peu en retrait, prit la parole et brandis son épée devant lui. Les autres membres de la milice locale - les soldats stationnant dans la ville - se tinrent près à intervenir à son commandement. C'était brillant, ou tout simplement tragique, mais Tristan n'avait à l'heure actuelle plus aucun contrôle de la situation... le seul point positif de la chose était une sorte de status quo, une relative sécurité qui lui donnait le temps nécessaire pour... rafraichir son esprit un peu trop tourmenté. Mélissa était en vie, elle était proche.

- Chevalier noir, capitaine. Nous avons pris des mesures d'urgence et fait évacuer les civils dans les faubourgs, le reste des soldats est en train de cerner la zone.

Achevant son rapport de manière parfaitement réglée, le soldat reporta son attention sur le chevalier noir qui était naturellement la personne la plus gradée présente sur les lieux. Cette ruelle était un véritable champ de bataille, blessures, traces d'affrontement, sans mentionner les dégâts de cette tornade imprévue. Un pitoyable état pour cette ville.

- Bons toutous...

Bon sang, il y avait trop de facteurs à prendre en compte. La jeune guerrière, vraisemblablement capitaine qui semblait toujours prête à en découdre, le tristement renommé chevalier noir, garde royal et pactisant, cette magicienne de feu dont il ne parvenait pas à déterminer si elle était une alliée, une ennemie, une fugitive ou même une Terrane, l'arrivée de ces soldats dont il ne pouvait même pas déterminer s'ils étaient vrais ou faux, et Uriel... non, Mélissa qui n'avait semble t-il pas pris la fuite.

- Terra n'a vraiment pas changé. Remplie de pions acquiesçant à la moindre consigne sous le prétexte qu'il s'agit d'un ordre. Prêt à dialoguer? Lorsque je m'adresse à une arme, je ne m'attends pas à ce qu'elle me réponde. Continuez à obéir, à tuer, à punir, car c'est bien la seule chose que vous savez faire!!

Tristan. Calme-toi.

Une voix familière le stoppa dans son discours. Il avait encore beaucoup à dire, il n'avait pas fini! Il savait à quel point Terra, la nation des rêves, ne s'avérait être qu'une illusion, à quel point les soldats étaient enchainés, forcés d'accomplir ce qui était "nécessaire", sans se poser de question, entrainés à se battre et à frapper, comme des armes. Mais la vérité, oh, la vérité c'est que tous ces mots, c'est à lui-même qu'il se les adressait. Terra l'a trahi. Il a trahi Terra. Il ne se souvenait même plus quel élément avait précédé l'autre.

Je vais te sortir de là.

La voix était faible, comme un chuchotement. Personne d'autre que lui ne devait pouvoir l'entendre, ce pactisant avait peut-être remarqué que quelque chose clochait, mais à moins qu'il ne concentre ses sens dans cette direction, il ne pourrait pas comprendre. Il allait falloir jouer serrer, bien trop à son goût. Mais elle refusait de le laisser mourir.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Ven 26 Juil - 15:33
Si le chevalier noir pensait que moqueries, sarcasmes et ironie étaient des moyens efficaces pour s'y prendre avec Shanàn, il commettait une grave erreur. Jouer avec le feu, c'était ce qu'il faisait, et à chaque mot sortant de sa bouche, il accroissait les chances de finir brûlé à vif par un coup de colère de l'Emissaire du Feu. Car chaque pique lancée par le militaire en armure noire ne parvenait qu'à accroître cette rage que la jeune femme aux prunelles céruléenne s'efforçait de contrôler pour qu'un malheur plus grand qu'une tornade de faux Emissaire ne déboule sur la ville déjà en piteux état. Peut-être qu'un autre se serait retrouvé blessé dans sa fierté. Peut-être qu'un autre aurait trouvé tout cela ridicule. Peut-être qu'un autre se serait ravisé devant le pragmatisme exagéré du chevalier noir, qui ne semblait ne plus connaître la définition du terme modération. Ni même celui de pitié. Non, bien sûr. Pas de pitié pour les ennemis de la reine. Quels qu'ils soient. Quoi qu'ils soient. Quoi qu'ils veuillent réellement. Détruisons le monde pour la reine de Terra. Telle était la pensée que laissait ressortir cet homme désabusé par les exigences de ses fonctions. A moins que ce ne soit sa fierté de soldat qui l'amenait à un tel manque de raison...

Les poings de la jeune femme blonde se serrèrent, ses doigts se crispant sur l'arc qu'elle tenait toujours à la main, sans la moindre volonté de s'en servir. Elle s'était juré de toujours se reposer sur ses capacités physiques avant de recourir au don que lui avait fait Ehol, mais les choses étaient à présent différentes. Elle ne pouvait pas toujours faire dans la modération. Et elle ne pouvait pas toujours empêcher cette colère grondant au fond de son cœur de s'exprimer librement, à moins de devenir un être dépourvu d'émotions, ce dont elle n'avait pas la moindre envie. Elle ne voulait pour rien au monde ressembler à ces soldats obéissants et enchaînés par leur devoir. Elle ne voulait pas perdre son humanité. Aussi laissait-elle à cet instant libre cours à sa colère et à son pouvoir, peu important les promesses passées. Car si l'incident d'Enoal s'était produit, ce n'était qu'à cause d'une colère pure et démesurée. Mais à présent, la rage qui ne demandait qu'à sortir lui semblait plus que légitime.

« T'fous pas d'moi la boîte, gronda l'archère. M'prends pas pour c'que j'suis pas. »

Magicienne au cœur d'or ? Et puis quoi encore ? De une, elle n'était pas Magicienne – détail, certes – et de deux, elle estimait avoir une dose suffisante d'égoïsme pour mériter un cœur de pierre plutôt que d'or. Sinon, elle ne serait pas en train d'errer entre les nations aux frontières facilement franchissables cherchant la tranquillité au lieu de se pencher sur les misères du monde comme le faisait Ehol. Elle avait toujours cru, et elle le croyait toujours, que ce dernier avait commis une erreur en la choisissant pour Emissaire, au vu de son pessimisme quant au futur de la race humaine – et ce à quoi elle venait d'assister ne faisait que renforcer ce sentiment. Et la sensibilité quelque peu plus grande qu'elle avait envers ses semblables que les militaires terrans ne la désignaient en rien comme bonne poire de la nation.

En parlant de la nation, celle-ci avait tout de même fini par réagir. Ou tout du moins, la milice de la ville avait quand même fini par ramener ses fesses après avoir fini d'évacuer les civils, mais c'est tout juste si l'Emissaire du Feu les remarqua. Qu'ils soient dix ou cent, elle s'en fichait, elle ne se posait même pas la question. Toute son attention était rivée sur le chevalier noir et son arme de guerre qu'il venait de sortir de nulle part. Enfin, pas exactement de nulle part. Au final, cet homme était un pactisant, mais elle s'en fichait, comme du reste. Tout son blablabla sur les responsabilités des uns et des autres ne l'intéressait guère, pour le moment. En fait, une seule chose lui importait, et peu importait la baliste qui menaçait sa vie : elle ne se tairait pas, pas plus qu'elle ne se raviserait à intervenir dans cette comédie de justice.

« Tu crois qu'j'vais oublier tout ça ? fit-elle en désignant les environs d'un geste de la main. Tu t'fous l'doigt dans l'oeil. »

Elle avait beau être sensible à la détermination de Mélissa et à la tragédie qu'était son amour pour Tristan, elle n'avait pas un instant omis leur crime. Elle n'avait pas oublié cette tornade qui était à l'origine de tout, à l'origine de cette bataille, et à l'origine de la mort de plusieurs citoyens innocents de cette ville. Shanàn n'était pas particulièrement férue de la défense de la veuve et de l'orphelin, mais ayant elle-même failli subir son baptême de l'air, elle avait moyennement apprécié le tour de magie – d'autant plus que sa jument avait, elle, pour le coup, vraiment connu un baptême de l'air.

« Justice, reprit-elle avec colère. C'est tout c'que j'demande. Pas une exécution sommaire et sauvage, à moins qu'ce pays n'connaisse que ça comme justice. Et ce s'rait vraiment pitoyable. »

Les flammes dansaient toujours autour de l'Emissaire du Feu, qui n'avait néanmoins pas fait un geste offensif envers le chevalier noir. Elle ne serait pas celle qui passerait à l'attaque. Elle avait encore suffisamment de contrôle sur son pouvoir pour empêcher que cela arrive, même si l'observateur attentif avait sans doute remarqué que les flammes dansantes avaient gagné en intensité, répondant à la colère de la demoiselle ardente. A cet instant, elle daigna de détacher son regard du chevalier noir, jetant un coup d'oeil aux environs, qui s'étaient quelque peu peuplés. D'autres soldats. Comme si ces deux officiers ne suffisaient pas déjà. Pour finir, elle tourna la tête vers Tristan, le fusillant du regard. Elle n'avait pas entendu le murmure de Mélissa, mais les aboiements de haine et de rage étaient parvenus jusqu'à son oreille.

« Et toi, ferme-la. Tu crois p'tetre que t'arriv'ras à changer la face d'un pays en ravageant tout sur ton passage au nom d'un gosse qui cueille des pâquerettes ? Que dalle. »

Ehol lui pardonne – ou pas. Mais pour elle, dire qu'Ehol cueillait des pâquerettes en sautillant n'était pas un blasphème, mais un sarcasme contenant un peu de vérité.

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Jeu 8 Aoû - 2:06
"FERMEZ-LA !"

Et le silence fut. Le visage de la jeune femme était embrunit d'une expression qui ne lui était pas familière. La haine, elle qui était si froide habituellement avait l'air prise d'une colère ne lui ressemblant pas. Inspirant un grand coup, elle reprit sa condition initiale. Son regard perça la magicienne de feu et si ce dernier avait pu tuer, sans nul doute qu'elle serait criblée de trous. Mais malheureusement ce n'était pas le cas, elle devait donc faire avec sa déception du moment.

Pourtant cela n'allait pas, les flammes tournant autour de la jeune fille, elles étaient irrégulières, elles tournaient sans but propre, sans façon d'être, comme si elles étaient sous les commandes de la chasseresse et n'étaient ni plus ni moins que des outils. Et non l'oeuvre d'une magie. Etait-elle pactisante alors ? Capable de manier le feu à sa guise ? Non, ce serait ridicule, son magicien serait proche pour un tel résultat, et si elle le pouvait elle aurait eu besoin d'une source de feu constante à ses côtés pour manipuler le feu. Non, là, elle semblait le créer littéralement à partir de rien si ce n'était sa propre volonté. Cela voudrait donc dire que...

Non, c'était ridicule, elle ? Une émissaire ? Cette simple pensée fit frémir Jeanne, si c'était le cas, alors elle devrait la jouer finement, cette femme possédait, si elle avait raison, plus de puissance à elle seule que les flammes d'Iskandar d'Ignis et elle n'avait pas exactement prévu de mourir maintenant. Mais dans ce cas, si elle était bien la reine du feu, cela voulait dire qu'Ehol était revenu ? Mais la dernière fois qu'il fit son apparition ce fut dans un monde au bord du gouffre, en étaient-ils déjà tombés si bas qu'il faille de nouveau changer d'ère ?

Elle secoua la tête, non, ce n'était pas le moment de penser à cela, elle exposerait sa théorie plus tard, pour l'instant elle devait désenvenimer la situation. Mais déjà, cette dernière ne lui plaisait pas plus, des soldats venaient d'arriver, beaucoup de soldats, bien trop pour que ce soit normal. Elle se souvenait de la garnison qu'elle avait emportée avec elle, elle n'avait pas encore perdu l'esprit. Elle savait que le nombre de combattant ici excédait facilement celui qu'elle amené. Une ruse de cette "Mélissa" ou bien de véritables renforts ? Ses yeux d'améthystes se tournèrent vers Karel, elle n'eut pas besoin de parler, seul son regard exprima ce qu'elle voulait dire, si il n'était pas totalement incapable, alors lui aussi aurait remarqué une anomalie. Mais elle était incapable de la déceler, lui le pourrait peut être. Elle venait, en quelque sorte, de lui donner plein pouvoir pour comprendre, mieux, ce fut presque comme un défis lancé.

"Vous." Se mit à dire simplement la guerrière, tournée à présent vers l'émissaire."Vous pensez-vous maligne à critiquer les méthodes d'arrestation et d'exécution d'une nation toute entière ? Nous allions appréhender des terroristes, pensez-vous qu'en offrant vos sentiment les plus sincères, aussi beaux soient-ils, cela leur ferait comprendre soudainement grâce à la divine sagesse d'Albion qu'ils avaient tord ? Ces gens ont tué. Cette tornade n'aura pas épargné qui que ce soit. Nous avons fait notre maximum mais je sais que nous n'avons pu tous les protéger. Ne pensez-vous pas que ce poids est déjà suffisamment lourd sur nos épaules jeune femme ?"

Elle marqua un silence, puis reprit la parole quelques secondes après;

"Je ne vous blâme pas, il est vrai que nos méthodes peuvent être tout à fait critiquables, et il est même de votre droit de ne pas y adhérer." Dit-elle alors qu'un autre silence venait l'arrêter."Néanmoins, en vous mettant sur notre chemin, vous vous placez devant une NATION entière. Vous êtes visiblement très puissante et à même de vous défendre. Pourtant, pensez-vous réellement être capable d'échapper à une patrie entière cherchant votre mort ? Je ne le pense pas et je n'ai aucune envie de devoir être lancée sur vos traces. Vous ne méritez pas un tel sort. Nous avons besoin de les interroger sur ce pourquoi ils sont là. Et pour cela, il faut les neutraliser, peut être pas les tuer, vous avez raison, mais nous devons les empêcher de nuire à tous les civils, civils dont vous faites partie tant que vous êtes sur ces terres."

Ceci dit, elle se retourna de nouveau vers Karel, lui intimant du regard de se faire discret. Ceci dit, elle s'approcha de nouveau de Tristan, elle pointa sa lame calmement vers lui et dit tout simplement, comme si il s'agissait d'une formalité.

"Je vous prie de vous rendre, si vous avez une once de bon sens, cessez immédiatement les hostilités." Puis, la voix de la guerrière baissa abruptement, de sorte à ce qu'au final, seul le dit émissaire du vent soit capable de l'entendre. "Mon supérieur est bien moins... Agréable que moi, soyez raisonnable et aucune entourloupe, contrairement à moi, il n'hésitera pas à l'achever. Et vous l'avez vu vous même, il en est plus que capable." Ceci dit, elle reprit sa voix normale. "A présent le choix est votre."

Elle le regardait calmement mais froidement, elle ne rigolait absolument pas. Elle ne voulait pas que toute la garnison finisse rôtie et déjà elle sentait un piège venir de la pactisante. Rappeler à cet imbécile qu'elle risquait de mourir dans les mains de Karel à tout instant si il ne se montrait pas "raisonnable" était une idée comme une autre. Soit il serait assez intelligent pour se rendre si il tenait véritablement à cette charmante Mélissa. Et dans ce cas ils seraient exécutés après avoir tout révélé. Peut être même que la pactisante, une fois ayant perdu son pouvoir, pourrait être sauvée du bourreau qui sait ? Mais, si il continuait à jouer les abrutis congénitaux alors elle ne donnerait pas cher de sa peau. Elle venait d'utiliser là toute sa diplomatie, en remettant Shanan à sa place tout en lui faisant comprendre qu'elle voyait où elle voulait en venir et respectait son point de vue elle lui permettait de se sentir écoutée et donc de retarder l’échéance de la colère d'une telle chose. Mais elle était sûre d'elle même. Ces deux personnes, ne s'en tireraient pas aussi facilement qu'elles pensaient pouvoir y arriver.

Karel Senyl
Karel Senyl
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Sam 24 Aoû - 17:51
mph! plus le temps passé, plus la patience du Chevalier Noir, déjà sérieusement bien entamé par l'affrontement et la très nette impression -qui ne cessait de grandir- qu'on se foutait de sa gueule, ne cessait de croître. De fait, si il ne parla pas, laissant à son entourage le temps de délibérer, c'était pour la simple et bonne raison qu'il songeait sérieusement à faire un beau trou dans le corps de la sale gamine qui pensait lui donner des leçons. Non, franchement. En fait, il n'y avait que trois petits détails qui l'en empêchait:
1- c'était une civile
2- il ne pouvait pas jauger son niveau, ni savoir si elle bluffait
3- elle était terrane
Journée de merde...

quand aux soldats qui débarquèrent, sa seule réaction fut un léger coup d’œil à la colonelle. Un coup d’œil qui donna naissance à un échange de regard. Et même si la demoiselle ne pouvait voir ses yeux grâce à son casque, lui les voyaient. cela confirma ses doutes... et le fait que il avait donné l'ordre précis de SE METTRE A L'ABRIS!! donc soit les militaires étaient de purs abrutis... soit ce n'étaient pas des militaires. Et en écoutant le rapport, en soit parfaitement logique quand on y songeait, il réfléchissait.
Trop de choses dérapaient.. les soldats, les deux blondes... l’illusionniste et le faux émi...
...
... un gosse qui cueille des pâquerettes?

N'écoutant même plus le rapport, il tourna sensiblement son casque vers la blonde. Là, tous purent sentir de sa part une attention exacerbée, un regard incroyablement perçant dirigée vers la personne qui avait utilisé des termes aussi innocent. Sans même parler du feu qu'elle avait créer sans même un mot et qui semblait réagir à ses mots...
Sous son casque, le Prince s'autorisa un petit sourire...

Ses armes disparurent, et il se tourna vers Tristan



"Si il s'y plie, alors justice il aura... ca te va, Fille du feu?"


Soit elle était émissaire, soit elle était enfant d'Ignis, les seuls personnes que Karel connaissait à avoir une maîtrise du feu suffisante pour que cela réagisse aux sentiments. Le titre était donc des plus appropriés... et il était curieux de connaitre sa réaction. Oui, Karel se montrait incroyablement plus conciliant.
S'approchant de Tristan, il adressa juste un mouvement de tête aux hommes qui attendaient. Ce renégat était fatigué, il ne pourrait lui opposer nul résistance, il le savait. Ou sinon...



"Je vais moi-même te passer tes menottes, renégat. Si tu t'opposes à cela, je ferais pleuvoir une pluie de flèche de la même envergure que celle qui a failli abattre ta compagne... et dans ton état, tes chances de survie seraient nuls.
Sergent, une fois que j'aurai fait cela, Colonelle de Villier et moi-même l'escorterons à Hystia, où il sera jugé en bonne et dû forme. Retirer l'encerclement de la zone, ce n'est pas nécessaire. En revanche... je veux que vous recherchiez une jeune femme et, si vous la trouvez, qu'elle me soit amenée."



Il fit au sergent un rapide résumé de Mélissa/Uriel, puis, jetant un coup d'oeil à Jeanne et Shanànn, il précisa, en levant la voix pour être entendu.


"La colonelle et moi feront en sorte qu'il ne lui arrive rien de préjudiciable durant ce trajet, et nous le remettrons à la justice de la reine comme il se doit. Je vous en donne ma parole en tant que Chevalier. Sa compagne bénéficiera de la même faveur si elle daigne se rendre également.
A présent, si quelqu'un à des protestations à faire, qu'il les fassent maintenant et que cela soit réfléchit! le premier ou la première qui désirera tâter une seconde de plus de ma patience comprendra en QUOI consiste exactement mon travail..."



Puis, considérant la déclaration close, il tendit la main vers Tristan. Aussitôt, des traits de lumières apparurent dans l'air, s'enroulant autour du renégat avec une incroyable vitesse. Bien entendu, Jeanne et Shanànn avaient déjà pu voir ce qu'était réellement ces traits qui laissèrent d'ailleurs place à de redoutables chaines. Pour compléter le saucissonnage, un cadenas apparut. Un gros cadenas d'une solidité à tout épreuve et bien clos, Karel avait veillé à cela... et si le renégat s'avisait d'esquiver, même l'émissaire du feu n'aurait pu empêcher la pluie de tirs de balistes qui allaient suivre... il avait beau être plus faible qu'a Hystia, ou sa pactisante était à proximité, se moquer de lui avait des limites d'acceptations...

Watos
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Ven 30 Aoû - 14:04
Aux yeux d'un observateur extérieur, la situation devait être particulièrement risible. Deux officiers de Terra poussés dans leurs retranchements, tant physiquement que mentalement, forcés de lever la voix pour acquérir un respect qui leur était dû. Il faut dire que la jeune chasseuse ne semblait guère se préoccupait des normes sociales et de la hiérarchie, et bien qu'elle n'eût aucune obligation d'obéir aux ordres d'attaque que lui avait lancé la capitaine tantôt, elle n'avait pas plu le droit de s'opposer à des représentants des forces armées.
Il y eut une leçon de savoir-vivre très discutable, suivi par un message personnel de la part de la jeune militaire. Une messe basse, un message transmis en personne de l'officier au terroriste. Il n'y avait pas tant de forme de message qu'un soldat voudrait transmettre à un criminel sans être entendu par ses pairs... soit il s'agissait d'un appel à l'aide signifiant qu'elle collaborait avec lui, soit d'une menace si forte qu'elle passerait outre l'autorité qui lui était conférée. Dans les deux cas, c'était probablement stupide et dangereux. Et surtout, cela manquait cruellement de discipline.
Les yeux de Tristan s'écarquillèrent au moment de l'insinuation de la jeune guerrière et il leva sa tête avec rage dans sa direction, affichant un regard qu'il n'avait pas encore montré jusqu'à présent.

- ... Touchez à un seul de ses cheveux... Et je me ferai une joie de vous réduire en miettes.

Ses yeux ne mentaient pas. Il affichait un regard surpassant de loin la haine des citoyens ordinaires, c'était une pure intention de tuer. Une expression qui pouvait laisser imaginer les pires sévices, un visage déformé par la souffrance et la vengeance. Un regard qui aurait glacé d'effroi un grand nombre de prisonniers et de soldats, celui d'un être qui n'avait absolument rien à perdre.

La phrase avait été prononcée à un volume ordinaire, et tous en furent témoins. Pourtant il n'avait effectué aucun geste brusque, et les chaines qui vinrent l'enserrer la seconde suivante tombèrent comme une sentence, une paire de "menottes" qu'il aurait avec joie passé à cette femme mais d'une façon bien plus humiliante. Elle avait fait la seule chose dont elle aurait dû se prévenir, et elle venait d'être rayé du registre des personnes neutres. La remarque de la magicienne des flammes s'était complétement évanouie de sa mémoire, oh il aurait pu rétorquer qu'il ne cherchait pas à faire changer un pays, il ne possédait pas, ou tout au moins plus d'aspirations si nobles. Il ne voulait que se venger, vraiment. Et la cible de sa vendetta semblait de plus ne plus se concentrer vers l'armée Terrane.
Mais pour l'heure il ne pouvait rien faire, il était à court de mana et ses chaines ne se briseraient pas avec un simple sort de rang inférieur. Utiliser la force était inutile, il ne pouvait que se résigner et attendre. Encore une fois, il retombait dans ce schéma qu'il avait toujours détesté, son incapacité à agir face à un drame qu'il pressentait.

Et tandis que dans l'ombre d'obscures desseins se mettaient en place, sur la dite place, le chef de la milice commençait à ne plus y tenir. En place. Aux dires du chevalier noir, le terroriste avait une complice qui se cachait toujours dans la ville, et c'est donc avec toute logique et une connaissance stratégique poussait qu'il ordonnait de lever un barrage qui l'empêchait jusqu'alors de fuir. Une décision à ses yeux stupides, contestable un milliers de fois par une rhétorique à la portée d'un élève des classes primaires Ignisiennes, et peu importe si celles-ci n'existaient pas, cela n'était qu'un reflet de sa colère intérieure. Mais on ne discute pas les ordres, sans broncher davantage, il fit signe aux soldats de rompre le barrage.
Ajoutons à cela l'attitude de cette jeune mage de feu qui ne laissait que peu de doutes quant à son alliance avec eux. Qui était-elle donc pour s'opposer à l'armée de Terra? Même si elle n'était pas Terrane, tant qu'elle se situait sur leur territoire, elle devait se plier aux lois du pays, et ce qu'elle faisait présentement était passible de détention! Et pourtant les deux gradés ne firent pas un geste pour l'arrêter ni même pour l'inquiéter. Mais bien sûr, serrons-nous la main après que vous ayez agressés et que vous vous soyez alliée à des terroristes! Le commandant commençait sérieusement à envisager la possibilité qu'elle soit une personnalité diplomatique quelconque, ah bah tiens, peut-être une magicienne d'Ignis! Elle n'avait ni le maintiens ni la prestance des nobles des membres de sang royal, mais il s'agissait après tout d'Ignis et non de Terra. Le capitaine offrait un respect simple à leurs alliés de toujours, mais n'oubliez pas pour autant que ce pays persécutait les croyants, quelque soit par ailleurs leur culte. Oui, il en avait gros et commençait à imaginer des choses stupides, mais ça faisait quand même beaucoup, là, en une soirée!

Bon sang, pourquoi tout cela se passait-il en lieu et place de sa nouvelle affectation? Il n'avait rien demandé à personne, lui, on l'avait littéralement catapulté à ce poste sous un prétexte de remaniement des forces pour succéder au précédent chef de brigade. Bien sur au début, la nouvelle lui avait fait plaisir, il avait gagné un grade et prenait la direction d'une ville de taille moyenne non loin d'Hystia. Mais pensez-vous! A peine la nouvelle année débutait qu'il avait à gérer une tornade produite par un groupe terroriste! Il doit y avoir une limite à la malchance.

Il s'entretint quelques secondes avec l'un de ses soldats et celui-ci partit à la rencontre du reste de la garnison, puis il s'approcha avec les deux soldats restants de la jeune criminelle - non pas celle qui état recherchée, l'autre là, avec les flammes, suivez un peu! Il commençait à en avoir marre qu'on lui souffle les criminels de sa juridiction sous le nez, ah oui ils ne s'étaient peut-être pas élancés comme des héros pour stopper le terroriste - et quant on voit les dégâts il le regrettait... - mais eux avaient sécurisé et escorté les citoyens en difficulté. Des citoyens qui réclamaient des explications, ainsi que réparation.

- Je vais vous demander de nous suivre calmement. Et...

La dernière réplique du chevalier noir restait ancrée dans son esprit, et bien que faire un mouvement à son encontre au vu de son humeur était des plus risqué pour sa carrière, ne pas le faire pourrait avoir les mêmes répercussions.

- ... Monsieur. Hum... Si je puis me permettre, je ne pense pas que transporter un criminel en pleine nuit sur une grande distance soit la solution la plus adaptée. L'ennemi semble posséder une étrange capacité auquel nous avons été confronté tantôt et... enfin... en pleine nuit, un esprit fatigué pourrait...

Le regard du chevalier noir - qu'il ne pouvait pas percevoir au travers de son casque, mais qu'il pouvait sentir - oh oui très distinctement - sentir sur lui ne semblait pas un regard d'approbation. Bien entendu il ne voulait pas suggérer que le garde royal ou la jeune femme possédait un esprit faible, ni même qu'il ne leur accordait pas toute sa confiance et son respect, mais la nuit était déjà tombée et l'utilisation d'un pouvoir d'illusion dans ces conditions serait largement plus redoutable; de surcroit la jeune guerrière portait clairement les séquelles physiologiques du combat, elle était fatiguée et sa réserve de magie en avait surement pris un coup... Rah bref, partir de nuit dans ces conditions avec un ennemi inconnu à sa poursuite était une prise de risque totalement inutile!
... Malheureusement il ne pouvait surement pas développer ainsi sa pensée en face à face avec l'une des plus grande autorité militaire du royaume.

- ... Et... enfin quoiqu'il en soit, nous avons un centre de détention qui n'a pas été affecté par la tornade. Monsieur.

Quelques gouttes de sueur coulèrent de son front à tel point qu'il en avait presque oublié la raison première de son objection. Car oui, accessoirement il y a aussi des gens à reloger, à aider, et une criminelle en fuite à interpeller. Qu'est-ce que c'est que ces manières de combattre un des criminels et de partir avec comme des voleurs en laissant la responsabilité aux officiers locaux de trouver et de chasser la seconde - et peut-être les autres - qui demeure toujours dissimulée. Pouvait-on imaginer comportement plus opportuniste? Il ne pouvait pas. Tout cela était bien trop suspect, à la fois de la part de ces terroristes qui lancent des attaques surprises sans motif clair, ainsi que la présence - tout à fait hasardeuse - d'un des gardes royaux sur la scène du crime. Et comme par hasard celui dont on ignore l'identité. La véritable raison de son objection n'était pas le voyage nocturne, mais le tout dans lequel celui-ci faisait parti.

Une mystérieuse terroriste aux pouvoirs d'illusion.
L'une des plus grandes instances militaires du pays, garde rapproché de la reine qui se trouve toujours à la capitale, à l'identité secrète qui fait lever un barrage et propose d'escorter personnellement un criminel à la capitale en pleine nuit juste après les faits.
Il ne voulait pas évoquer cette possibilité, mais elle trainait dans son esprit depuis le début. Si elle avait pu duper ses hommes et les faire se perdre dans leur propre ville, ne pouvait-elle pas également créer une illusion d'un soldat gradé pour leur permettre de fuir?

Quelque chose clochait quelque part. Il y avait eu une bataille ici, tout semblait indiquer que le chevalier noir y avait pris part, pourtant... quelque chose clochait. Et il ne voulait pas courir le moindre risque.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Jeu 5 Sep - 21:37
L'ordre fusa, venant de la militaire aux cheveux d'or, mais cela ne fit qu'accroître l'agacement de la jeune chasseuse. Si la dame de fer croyait que crier sur l'Emissaire du Feu était le meilleur moyen de s'y prendre avec elle, elle se fichait le doigt dans l'oeil. Et ce jusqu'au tronc cérébral. Les étincelles et petite flammèches manifestant la colère de la jeune Arkh'eil ne cessèrent de danser autour de cette dernière, qui eut néanmoins assez de sang-froid pour ne pas répliquer vertement et au tac au tac à l'ordre que venait de donner la militaire. Et quand bien même cette manifestation ardente de ses pouvoirs d'Emissaire ne pouvaient que soulever des questions sur son identité, la jeune chasseuse n'y prêta guère attention, et riva un regard paradoxalement glaciale sur la dame de fer. Et, histoire de ne pas perdre patience et foncer vers la colonelle pour lui refaire le portrait à peine les premiers mots de son discours moralisateurs prononcés, l'Emissaire du Feu croisa les bras, toisant silencieusement la militaire aux cheveux d'or. Si elle-même n'accordait peut-être pas le crédit que méritaient les deux soldats terrans, elle ne pouvait que se sentir davantage irritée par le foutage de gueule dont elle avait l'impression de faire objet. Mince quoi, les soldats terrans ne gravissaient plus la hiérarchie que par la force de leurs bras ? Si c'était le cas – et cela semblait l'être – la nation d'Albio était tombée bien bas. A moins qu'elle n'ait toujours été au fond du gouffre, ne pardonnant pas la moindre erreur de la part de l'humain, qui était pourtant par essence un être voué à commettre des erreurs.

Shanàn était Terrane de naissance. Elle aussi avait connu ce sentiment patriotique partagé par tous les habitants de cette nation. Et au fond, elle ne l'avait pas totalement oublié, quand bien même elle avait pris quelque peu de recul par rapport à toutes ces notions de nationalisme. Elle n'était pas stupide au point de ne pas voir quel avait été l'affront commis par Tristan et Mélissa. Mais peut-être était-ce grâce à ce recul qu'elle possédait qu'elle était incapable d'adhérer à cette politique impitoyable menée par l'armée terrane. Qui ne vaudrait pas mieux que les terroristes assassins si elle perdurait à abattre l'épée de la prétendue justice sans même passer par la balance. Mais la chasseuse demeura silencieuse, pour cette fois. Peut-être par égard pour le chouïa de respect que la militaire semblait lui accorder, quand bien même elles ne se portaient visiblement pas mutuellement dans leurs cœurs. Seul un soupir d'exaspération s'échappa des lèvres de la chasseuse, qui connut une certaine satisfaction néanmoins à voir la militaire retenir ses pulsions d'exécutrice pour donner un peu plus de priorité au bon sens.

Un soupir d'exaspération qui s'échappa une nouvelle fois des lèvres de la jeune chasseuse lorsque la boîte noire se tourna vers elle en s'adressant à elle avec une révérence des plus étranges. Qui fut accompagné d'une moue désapprobatrice. Quelques-uns des villageois qui avaient autrefois témoigné de son pouvoir avant qu'elle ne se montre plus prudente avec ces derniers l'avaient parfois dénommée ainsi, et cela n'avait pas été franchement à son goût. Entre ceux qui lui donnaient du 'dame Arkh'eil' et du 'fille du Feu', elle avait eu plus d'une fois envie de coller des tartes à droite et à gauche pour montrer qu'elle ne voulait pas de ces titres pompeux, et que ceux-ci ne lui correspondaient accessoirement pas. Et elle aurait volontiers refait le portrait au chevalier noir dans d'autres circonstances. Aussi se contenta-t-elle simplement d'acquiescer d'un léger signe de tête, parce qu'elle était tout de même consciente qu'elle ne pouvait pas se montrer plus exigeante. Quant au reste des détails stratégico-militaires, cela ne la concernait guère. La seule chose qui la préoccupait était l'état de Mélissa – et accessoirement celui d'Aodhan. Même si, quelque part entre ses deux neurones actifs, la levée du barrage empêchant la jeune femme de fuir lui paraissait quelque peu contradictoire.

D'ailleurs, vu l'efficacité relative dont avait fait preuve l'armée, la jeune chasseuse se serait volontiers lancée elle-même à la recherche de la pactisante, si un autre péquenot en uniforme n'était pas venu lui chercher davantage de noises. Vraiment, elle commençait à comprendre le pourquoi du comment elle n'aimait pas l'armée. Quelque peu paradoxal pour une Terrane, mais Shanàn n'était pas du genre à apprécier qu'on empiète sur ses plates bandes, surtout par une journée aussi pourrie que celle qu'elle venait d'avoir. Aussi fusilla-t-elle du regard, son poing se serrant et manquant de peu de voler droit vers la mâchoire du milicien. Heureusement pour lui, ce ne fut les mots qui fusèrent droit vers lui, dénué de tout accompagnement physique, brûlant ou non.

« Et puis quoi encore ? J'n'ai tué personne, moi. »

Non, elle n'avait fait que défier un chouïa les autorités locales. Voire même nationales.
… Ouais, bon, d'accord.
Mais elle n'était pas franchement encline à admettre que ses actions méritaient sanction alors qu'il y avait des problèmes bien plus importants à régler à côté de ça. Si on n'avait même plus le droit d'exprimer ses opinions dans ce pays de clampins... Des opinions certes quelques peu enflammées, mais bon. D'ailleurs, la jeune femme aux prunelles céruléennes jeta un regard mauvais aux flammèches qui ne cessaient de tournoyer autour d'elle, qui lui valaient probablement plus que des soupçons de la part des militaires. Quelque part, elle se demandait quel genre d'idée traversait présentement l'esprit des différents soldats, mais elle était également quelque peu ennuyée par cette attention inutile qu'elle avait attirée sur sa personne. Quoique, elle ne regrettait pas un instant son intervention, qui lui paraissait encore justifiée.

« A moins qu'vous exécutiez aussi les braves gens qui s'trouvent au mauvais endroit au mauvais moment, poursuivit-elle, sarcastique. Au lieu d'courir après les vrais criminels. »

Oui, elle ne pouvait pas s'empêcher d'en rajouter une couche. On ne se refait pas, dit-on. Une partie de son être espérait que Mélissa échapperait aux soldats terrans rien que pour les récompenser de leur stupidité.

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Dim 22 Sep - 18:16
    Bien...

La jeune gradée se mit à soupirer. Elle ne se souvenait pas d'avoir signé un papier sur lequel figurait "gamines pyromanes, gradés assoiffés de sang et soldats désobéissants" lorsqu'elle avait accepté de devenir Exécutrice. Vraiment, mais où se retrouvait-elle ? Cette fille du feu était pour le moins inquiétante, mais contrairement à Karel qui semblait énoncer la possibilité d'origines ignisiennes elle n'y croyait que moyennement. Les princesses et princes du roi des flammes avaient la sale habitude d'aimer se présenter et d'écraser quiconque de leur statut social. De plus, à la façon de parler de la jeune fille, il n'était pas difficile de comprendre qu'elle venait d'un milieu rural. Quand bien même l'éducation d'Ignis valait la chasteté de Ventus la noblesse possédait une culture tout à fait respectable et probablement l'une des meilleures. Quand on enlève ce qui censuré par le royaume bien sûr.

C'est pour cela que la théorie d'avoir affaire à une fille d'Ignis lui paraissait absurde. D'autant plus qu'on ne pourrait dire qu'il s'agissait d'un enfant renier vu cette maîtrise effrayante des flammes. Non, si elle était quelque chose ce serait une pactisante ou une émissaire. Mais vu cette puissance déployée ni la première option, ni la deuxième ne lui faisait étrangement, bonne impression.

    Karel, si vous me permettez. Et sans même attendre l'avis de l'intéressé elle se retourna vers le chef de brigade.Embarquez le, je vais venir avec vous, après tout il est de mon devoir d'accompagner ceux attendant un jugement. Je vous prie aussi de bien vouloir conduire la jeune femme ici présente avec nous. En espérant que vous possédez encore quelques cellules séparées.


Elle se retourna vers Karel cette fois-ci, le regardant de ses améthystes froides, sans la moindre émotion, elle baissa doucement la tête, par signe de respect et de soumission. Lui faisant comprendre que, si il avait quelque chose à redire, alors qu'il prenne la parole contre elle et elle respecterait ce choix. Après tout, elle n'était pas la plus gradée par ici.

    Si je puis me permettre, vous êtes celui qui est encore le plus à même de combattre si nécessaire, je vous propose donc, si vous l'acceptez, de partir à la recherche de la pactisante. Vos sens plus développés seront sûrement bien plus à même de la retrouver que les miens.


Ce n'était qu'un simple constat après tout. Une terrible évidence mais que faire d'autre ? Elle serait trop fatiguée pour combattre une pactisante et il fallait bien trouver un moyen de mettre la main sur elle. Karel lui semblait le meilleur choix, il était encore disponible, plus ou moins frais pour une bataille. Et cela permettait surtout de séparer la jeune reine des flammes du chevalier noir. Et si cette dernière montrait une certaine animosité envers les deux terrans il était tout aussi clair qu'elle était probablement celle qui avait le plus de chances de s'en sortir avec elle. Enfin, elle regarda la dite blonde aux yeux céruléens.

    Je vous prie de bien vouloir ne pas résister, il serait tragique que d'autres innocents se retrouvent blessés.


Cette fois-ci, ce n'était pas exprimé avec sa froideur habituelle mais plutôt dans une tristesse certaine à l'évocation du mot "innocent", il 'était évident que le poids des morts dans la tornade de celui qui s'affichait au début comme émissaire pesait sur la conscience de Jeanne et qu'elle commençait déjà à s'en vouloir de ne pas avoir agit avec assez de précision de vitesse. Pour elle, la simple idée que la jeune fille se rebelle et déchaîne à nouveau ses pouvoirs était signe de nouveau blessés, dont les soldats ici présents. Et elle ne le supporterait pas. Si elle devait exécuter un émissaire, une personne que sa religion la forçait à respecter si elle menaçait le peuple de Terra alors... Alors, aussi dur que ce le soit, elle le ferait. Quand bien même cette simple idée lui arrachait des nausées.[/justify]

Karel Senyl
Karel Senyl
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Dim 17 Nov - 21:09
Si le Chevalier noir n'avait pas porté son casque, il se serait caressé l'arrête du nez sous l'effet de l'exaspération. Pour partir d'ici, il allait apparemment falloir qu'il fasse connaitre ses pensées aux jeunes gens présents ici, qui sous le protocole et les mots dissimulaient une incompétence ou une mauvaise fois totale. Si il était arrivé ici sous une humeur à peu prêt correct, le fait de tapper ainsi sur sa précieuse patience était un argument majeur d'une personnalité dégueulasse dont il pouvait à présent faire preuve. Mais tout d'abord, manifester son mécontentement. ce qu'il fit en plaçant sa main sur l'épaule de l'émissaire du vent, comme s'il le mettait sous sa protection, avant de lever la voix avec une grande douceur...
Cette douceur était sans doute la dernière preuve de la parcelle de patience qui s'envolait, alors que il s'adressait aux militaires avec une froideur inquiétante.



"Comme une personne ici présent l'a signalé, nous avons une civile parmi nous... depuis quand on termine par l'évacuation avant de discuter de comment nous traitons les criminels?"


D'ailleurs, il s'adressa à la civil avec le même ton, son casque la regardant clairement.


"Je pourrais t'exécuter sur place pour opposition à l'armée claire et net. Mais en vu du peu d'aide que tu nous à apporté pour les trouver, je vais passé l'éponge et te permettre de passer ton chemin...
Un seul commentaire d'opposition de ta part et je laisse la Colonelle de Villiers s'occuper de toi. Si toutefois l'envie de séparer ta tête de ton corps ne me prend pas de trop, Fille du feu...
Un détail... soit plus discrète, quand tu veux être incognito avec pareils dons. Un conseil que tu ferais bien de suivre... A présent, je conseil à tout les militaires ici présent de m'écouter. De un parce que je n'ai pas le temps de tergiverser, de deux parce que une personne dans les parages en profitera..."



Cependant, son casque ne bougea pas, faisant que son regard ne quittait pas Shanàn. bah, au fond, se dit-il avec une seconde de réflexion, qu'elle l'entende ou pas, il s'en foutait. Si elle poursuivait ainsi il allait juste devoir faire son travail de Chevalier Noir...


"Tout d'abord, je tiens à signaler à ceux présent ici que la petite compagne de ce sinistre individu joue avec nos sens... De un, même avec mes sens, colonelle, je ne parviendrais pas à la repérer dans cette ville dévastée et occupée avec des endroits idéals ou se cacher. Alors NON, nous ne la pourchasserons pas. Quand au blocus des soldats, leur utilité dans le cas présent est proche de zéro. Donc qu'ils s'occupent mieux. par ailleurs, le centre de détention ne parviendrait ni à le retenir si je ne l'ai pas en vu ni à retenir la sois-disant civile ici présente, si toutefois j'ai deviné à moitié ce qu'elle est.

Ensuite, si je veux bouger de suite, et avec la Colonelle de Villiers si c'est possible, c'est pour deux raisons: de un, fatiguer suffisamment le prisonnier pour l'empêcher de faire de la magie en cours de route, tout en me relayant avec la mage de vent -donc avec sorts de détection et contresort d'air- pour me relayer si je fatigue. Et de deux, parce que je ne doute pas que sa compagne nous suivra... Hors, si nous voudrions la capturer, la faire en chemin sera plus aisé.
Pour finir.... "



La, la main ganté de Karel se referma sur la nuque de Tristan, avec une force suffisante pour faire peser la menacer d'un craquement de nuque subit en cas de mouvement brusque, pendant que sa voix fendit l'air, claire, concise et sans sentiment. Glaciale.


"... Si ces petits malins veulent jouer, je sais à présent ou est ce mage tant qu'il porte mes chaînes... que je sentirais s'il les retire de même.
Et, au moindre signe, je le tuerais, que je tombe de fatigue ou pas. Que je le vois, sente, ou pas. Que mes cinq sens ne soient plus, je pourrais l'abattre sur place comme un chien...

Quelqu'un veut-il à nouveau tester ma patience? où le peu de chose que je viens d'expliquer -sans rentrer dans les détails- est-il suffisamment clair?. "

Watos
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Sam 7 Déc - 15:41
L'armée de Terra était réputée à travers le monde pour sa cohésion et ses compétences. Elle était la meilleure, la plus perfectionnée et la plus moderne des forces armées, qui pouvait désormais rivaliser en nombre et en qualité avec les forces de Ventus. Depuis deux générations et l'humiliante défaite des forces face à l'armée Ventusienne, la formation et l'entrainement de toutes les forces avait été revisité, et à présent tous enviaient la puissance et la diligence de la nation orientale.
Ils étaient les meilleurs, et on ne cessait de le leur répéter. Bien entendu, comme tout système éducatif et patriote, les écoles Terrannes pouvaient confiner à la désinformation sur nombre de points: à dire vrai, les Aquariens se fichaient bien de l'état des forces armées, les Ventusiens se souvenaient en souriant de la défaite qu'ils avaient infligé à leur voisin quelques décennies plus tôt, et les Ignisiens, bien que leur premier allié, ne voyaient souvent en Terra qu'une armée guidée suivant leur tradition par quelques nobles incapables et employant de surcroît des femmes. Bien sûr, leur armée n'était pas parfaite, loin d'être irréprochable, mais aucun Terran n'aurait jamais accepter sans broncher qu'on vienne à l'insulter.

Où nous mènent ces palabres? Ils nous offrent d'observer la situation actuelle avec un peu de recul. Tandis que le chef des forces de la ville s'apprêtait à arrêter la jeune civile qui s'était opposée à eux, et de proposer à ses supérieurs de retenir les prisonniers au sein de sa ville - promptement suivie par la jeune colonelle qui donna son aval à la décision - un membre de la garde royale s'opposa fermement à la décision et ordonna qu'on intervienne pas, le laissant gérer pour ainsi dire seul la situation. N'était-il pas ironique de voir une armée aussi organisée donner des ordres contraires à ses soldats?

- ... Bien. Il s'éloigna de la jeune femme et reprit sa place un peu en retrait.

Pour autant, la situation s'était considérablement éclaircie. Bien qu'elle se trouvait hors de sa juridiction, la garde royale détenait une autorité et un grade bien supérieur à ceux de la jeune colonelle. Le chef de brigade devait suivre ses ordres, et il le ferait, pour le meilleur comme pour le pire. Il ne comprenait pas pour quelle raison cette jeune mage n'était pas inquiétée, il ne comprenait pas pourquoi on la traitait comme une "civile" et qu'on menaçait de la tuer la seconde d'après. Il ne comprenait pas pourquoi la colonelle se mettait le prisonnier à dos, et pour l'amour d'Ehol, il ne comprenait pas ce qui se passait dans le foutoir absolu qu'était devenu ce TROU PAUME.

- ...

Un peu plus loin, une certaine femme poursuivait ses efforts pour faire libérer son ami. Tant que ce chevalier serait conscient, elle ne pourrait pas intervenir. La seule manière de procéder était de pousser cet homme à le libérer de ses chaines. La chose était improbable, mais pas irréalisable. Garde royal ou non, il possédait aussi ses supérieurs, malgré son apparence il avait une personnalité, des valeurs et un code d'éthique. De plus son pouvoir était visiblement un don de pactisant, et ne pourrait donc demeurer en forme active trop longtemps. Il était garde royale, il avait bien d'autres choses à faire que de surveiller un prisonnier, comme par exemple, protéger sa reine.

Tout était affaire de patience. Si elle ne pouvait intervenir maintenant, elle interviendrait plus tard. Le trajet, la capitale, les prisons, il y avait toute une fenêtre de possibilités qui s'offraient à elle et continueraient de s'ouvrir. Il finirait par y avoir une faille quelconque, et elle en tirerait profit.

*S'ils se crêpent le chignon comme ça dans tout Terra, la chose sera facile.*

Après tout, combien de soldats avaient déjà vu un pactisant à l'oeuvre auparavant? Son pouvoir était un don de la magie, le symbole de cette relation qui était tout ce qui lui restait... Et Mélissa comptait bien en utiliser la moindre parcelle.
Une brise de vent glacé s'infiltra dans la bâtisse qu'elle occupait, et elle replongea son regard dans le ciel noir qui s'agitait de nouveau.

Il y eut une vibration dans l'air.
Et le ciel se couvrit de nuages sombres.

*... Impossible...*

La brise innocente se changea rapidement en de multiples courants d'air chauds, et la concentration nuageuse dans le ciel fut parcourue d'éclair.

Une catastrophe ne frappe jamais deux fois au même endroit, non?
_____________________

HRP: Et voilà, posté! J'ai failli aller plus loin dans la narration, mais au vu de la situation, trop de choses peuvent se passer en simultané pour que je m'avance quelque part xD
Situation actuelle donc: vous avez peut-être remarqué que j'ai réutilisé les deux phrases concluant le premier post pour décrire les intempéries qui s’annoncent, et ça n'est pas par hasard.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Dim 8 Déc - 0:57
Et bien. Que c'était magnifique. A cette pensée ironique, un rictus sardonique s'étira sur les lèvres de la chasseuse, qui ne savait plus tellement si elle devait s'énerver ou non du bordel qu'était devenue l'organisation de l'armée terrane. Elle en venait même à avoir plus de compassion pour Uriel – non, Mélissa – que pour cette bande d'abrutis incapables de se comporter ni comme une armée, ni comme une justice intelligente. Si elle gardait toutefois un minimum de sang-froid – un minimum, hein, parce que les flammèches qui lui tournaient autour ne s'étaient toujours pas dissipées – c'était plus par respect pour la décision d'épargner Tristan, qui avait laborieusement été prise – mais prise tout de même. Et si elle gardait un minimum de sang-froid, ce n'était pas grâce aux supplications de la militaire aux cheveux blonds, mais grâce, étonnamment, à la boîte de conserve. Si cela n'avait tenu qu'à Shanàn, la colonelle se serait retrouvée avec un bon poing dans la figure, non seulement pour ce qu'elle venait d'ordonner, mais également pour tout le reste. Oui, le reste, à savoir son discours, ses actions, tout ce qui à ses oreilles et à celles de Tristan n'avait rien valu de plus qu'une provocation insolente. Mais le chevalier noir semblait déterminé à traiter la jeune Arkh'eil en tant que civile, aussi celle-ci ne bougea pas, quand bien même une légère agitation dans les flammèches qui l'entouraient trahit son agacement.

Et ces flammèches ne se calmèrent pas, car la chasseuse déchanta bien vite. Oui, le chevalier la traitait en civile. Mais la décrivait en criminelle. Quelque part, elle savait que cet homme n'avait pas tort, qu'elle s'était délibérément opposée à l'armée du royaume et qu'elle encourait une sanction pénale pour cela. Mais si le choix avait été à refaire, elle le referait sans hésiter. Ce n'était pas pour rien qu'elle fuyait l'armée comme la peste et avait commis l'acte presque impardonnable en ces terres d'abandonner sa patrie. Plus que tout, elle souhaitait conserver cette vision des choses qui était sienne, quitte à devoir s'opposer aux autorités. Venant d'une Terrane, cela pouvait paraître surprenant, mais elle avait passé bien plus de temps à vadrouiller par monts et vallées afin de subvenir à ses besoins qu'à rester auprès des siens pour apprendre le patriotisme terran. Et puis, patriotisme ne signifiait pas non plus obéissance aveugle. Au final, Shanàn aimait toujours Terra, mais un peu moins les Terrans, aussi bizarre cela puisse paraître. Et les événements actuels ne faisaient rien pour arranger les choses.

Quoi qu'il en soit, les flammèches dansèrent à nouveau autour de la chasseuse, jusqu'à ce que celle-ci leur jette un nouveau regard mauvais et qu'elles ne cessent leur manège. Il fallait dire que donner des conseils à Shanàn quant à ses dons était un moyen à peu près certain de provoquer son agacement... Certes, encore une fois, il n'avait pas tort, mais cela ne plaisait pas pour autant à la demoiselle, qui savait pertinemment que si elle voulait la paix, il fallait qu'elle se fasse discrète quant à ses pouvoirs d'Emissaire. Encore que, encore heureux, d'aucun de ceux qui étaient présents n'avait osé prononcer ce terme à voix haute. Mais elle n'avait pas besoin qu'une satanée boîte de conserve le lui rappelle – même si, effectivement, elle n'avait pas été très discrète pour le coup. Croisant les bras, la jeune fille aux prunelles céruléennes laissa échapper un soupir mêlant exaspération et lassitude, et toisa le chevalier noir, qui s'adressait à présent à tous ceux qui étaient présents, les prévenant du bordel sans nom qu'il mettait dans la hiérarchie du coin. Au final, Shanàn n'en avait cure, parce que cela l'arrangeait, mais cela demeurait un poil dérangeant pour ce qui était censé être l'une des meilleures armées d'Albion.

« Faîtes c'que vous voulez, répliqua la chasseuse à la question rhétorique du chevalier noir. »

Il lui permettait gracieusement de passer son chemin, elle n'en demandait pas plus – bon, certes, elle devait toujours ouvrir un peu sa grande gueule. Vu qu'il ne semblait pas avoir l'intention de chercher Mélissa ou de l'empêcher de fuir en maintenant un blocus, cela signifiait que l'Emissaire du Feu était libre de s'enfoncer dans les rues de la villes pour se mettre à la recherche de la pactisante. Parce qu'après avoir assisté au spectacle de Tristan et de sa compagne, il lui était tout bonnement impossible de laisser ces deux-là derrière sans tenter de comprendre. Puisqu'il semblait que les soldats de l'armée terrane étaient incapables de chercher plus loin que la trahison à exécuter d'une lame intransigeante, elle irait elle-même chercher les raisons pour lesquelles l'existence de Mélissa était devenue aussi tragique.

Mais à peine la chasseuse se retourna pour parcourir les environs du regard et jeter un œil aux toits des maisons bordant la rue que son attention fut attirée par ces nuages noirs qui se rassemblaient de nouveau, comme ils l'avaient fait plus tôt dans la soirée. La brise qui jouait tranquillement avec les mèches blondes de l'Emissaire se mua en une course effrénée de courants d'air. Ses sourcils se fronçant, la jeune Arkh'eil darda son regard sur Tristan, pourtant toujours prisonnier de la poigne de fer du chevalier noir.

« , fit-elle en levant son doigt vers le firmament. C'est normal, ça ? »

Même elle était capable de comprendre que le phénomène n'avait rien de naturel. Et que le prétendu Emissaire du Vent ne pouvait en être l'origine. Fermant les yeux, la chasseuse se concentra pour faire de nouveau apparaître dans son champ de vision ces flammes qu'elle seule pouvait voir, l'informant de la position des différents êtres humains dans les environs. Elle avait espéré pouvoir localiser Mélissa de cette manière, mais à présent, la pactisante n'était pas son seul centre d'intérêt. Loin d'elle l'envie de voir arriver une deuxième tornade en cette soirée qui ne ressemblait plus à rien. Une catastrophe météorologique par soir, c'était déjà amplement suffisant.

Karel Senyl
Karel Senyl
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Lun 3 Fév - 13:53
Là, si Karel, en voyant la potentielle émissaire rebrousser chemin, aurait pu commencer à baisser sa garde, ce ne fut guère le cas. Bien au contraire, il se sentit se tendre, alors même que une brise légère se levait et que l'obscurité commençait à tomber. De fait, voir les gens autour de lui lui obéir après s'être opposé aussi violemment à lui, et Tristan qui ne bougeait pas d'un poil de cheveu, tout cela était trop, trop beau pour être vrai. le problème c'est que le Prince a très vite apprit que c'était dans ce genre de situation où tout se déroulait enfin comme prévu que cela avait tendance à partir n'importe comment. Que ce soit la pactisante qui tenterait quelque chose où des ennemis qui en profiteraient, il était certains que...
...
attendez un peu.
Comment cela, l'obscurité commence à tomber?

Jetant un regard vers le ciel, il vit les nuages s'amasser, les éclairs fendre le ciel... et le vent se faire violence. Une série d’événement qu'il avait vu quelques minutes plus tôt. Il se décida à agir en neutralisant le responsable potentiel et celui qui risquait de ne pas s'en sortir: le prisonnier.
Avec un geste d'une grande sobriété, faite avec une vitesse tout bonnement terrifiante en réaction au danger à venir, le Chevalier Noir plongea une dague dans le ventre de Tristan.
Qui devait être encore plus surpris que les autres d'être encore en vie après un tel coup. Enfin, en vie... avec l'estomac perforé, il avait déjà expérimenté cela sur quelqu'un. Si ce n'était pas fatal sur le coup, cela sera sentit, et il était curieux de connaitre certaines réactions... entre autre. par ailleurs, forcer à lui appliquer des soins les forceraient à se retirer. Et donc les mettre hors d'effet de la tornade.

Se détournant de lui, le Chevalier Noir commença à s'avancer, cependant sa voix fut très calme, tout juste suffisamment pour que ils entendent avec le vent fort. Bon, d'accord, il devait gueuler un peu...



" Je doute que tu sois responsable de cela, mais je préfère ne prendre aucun risque, alors si tu as toujours une âme terrane en toi, sauve ton pays, en prouvant que tu peux annihiler la destruction.
La parole d'Ehol est la paix, alors si tu veux être un tant soit peu crédible et fidèle à tes principes, agit! cette tornade n'est pas du fait de ta compagne, et tu n'as plus assez d'énergie pour en créer une!

Autrement, et bien... tiens-toi tranquille. Et comme c'est pas ici et sur place que l''on pourra te soigner, je vous conseille de l'amener dans un endroit sur...

Quand à vous, les soldats, je vous conseil de vous mettre à couvert!! les mages de vents, inversez les flux de fraîcheur et de chaleur!! avec un peu de chance cela affaiblira les vents!! toi, la fille du feu... fait comme tu veux je m'en moque. "



Fait étrange, durant son petit discours, Karel ne faisait que s'avancer en regardant le ciel. Il semblait changer parfois de direction, et même quand il parlait, il semblait... ailleurs, occupé qu'il était à calculer et à se fier à ses sens pour le guider.
Quand à la question qu'il finit par poser, il y avait de quoi surprendre


"Colonelle, fille du feu... L'un d'entre vous veut-il m'accompagner dans le creux de l'enfer? "


Et il poursuivit sa route, alors que dans le ciel, la tornade commençait à se créer. Son idée était inconcevable, absurde, mais pourtant...
Pourtant il tenterait. Faire une chose que nul individu n'avait tenter avant lui.
Pénétrer dans l'Oeil du Cyclone...

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Mar 4 Fév - 8:04
Elle avait accepté. Elle avait justifié bien trop de choses sur le fait qu'elle obéissait à un supérieur direct. Elle lui avait passé son manque d'action durant la bataille, bataille durant laquelle elle failli y laisser plus que sa réserve de mana, elle lui avait passé son manque de discernement et de diplomatie envers la jeune femme aux flammes. Elle lui avait tout bonnement absolument tout passé. Elle s'était dit, qu'après tout, les chevaliers noirs n'avaient rien d'autre que le même objectif qu'elle si ce n'est à un niveau peut être plus élevé et légèrement différent.

Mais il avait oublié une chose.

Jeanne, dans cette enceinte, dans cette ville, en Terra, représentait le contre pouvoir. La police de l'armée. Ce titre d'exécutrice n'était, après tout, pas là pour faire une simple décoration. Elle possédait le plus puissant des pouvoirs lorsqu'il s'agissait de juger le crime direct d'autres membres de l'armée et même des citoyens en général. Et cela, le chevalier l'avait oublié.

Elle ne voulait pas en arriver jusque là.

Ses cheveux voletèrent doucement alors qu'elle leva sa tête à nouveau, la caresse du vent surnaturel, elle pouvait le voir, une tornade, à nouveau, cet enfer allait recommencer sous peu et cette fois-ci elle n'y pouvait tout bonnement rien. Elle aurait presque perdu espoir devant ce décor apocalyptique, sa religion en était ébranlée, ses croyances brûlaient comme neige au Soleil.

Et là, il commit l'irréparable.

Lorsque le stylet se planta dans le corps de l'homme, même le vent qui soufflait ne fit plus aucun bruit dans les oreilles de la colonelle. Son expression perpétuellement vide, toujours d'un sérieux ineffable venait de se briser par la même occasion.


    Qu'est-ce que...


C'est tout ce qu'elle pu formuler. Ce qu'elle voyait, ce dont elle venait d'être témoin était surréaliste. Vraiment ? Il venait de lui planter une arme dans le corps ? Il venait de supplanter l'autorité d'une colonelle dont l'ordre venant directement du sénat et validé par la grande générale elle même était d'arrêter ces personnes ?... Etait-il fou ? Ou bien manquait-il d'un discernement si grand qu'il ne pouvait se rendre compte qu'il venait de sceller son propre destin ? En face de la grande exécutrice elle même il... Il venait de condamner à mort une personne devant être jugé.


    Jeune fille ! Si vos pouvoirs sont si puissants qu'ils en ont l'air, essayez de maintenir cet homme en vie en cautérisant sa plaie au plus vite sans retirer l'arme ! L'ordre venait de partir comme une flèche, mais on pouvait sentir une once de panique dans la voix de la colonelle, ce n'en était pas un véritable, cela était plus proche d'une supplication en réalité. Vous... Soldats, le chevalier noir Karel est en état d'arrestation pour avoir outrepassé la loi terrane. Il était stipulé que j'agisse, la couronne n'était pas en danger, votre présence ici n'était que du soutien. Vous venez de largement dépasser vos droits. Trouvez moi un médecin et en vitesse ! JE NE LAISSERAIS PAS CET HOMME MOURIR !


La rage était palpable dans sa voix, c'était la première fois qu'elle perdait véritablement ses moyens et c'en était effrayant. Un silence de mort régnait quelques secondes.


    EXECUTION !


Les hommes se mirent à courir pour aller chercher le dit docteur. La jeune femme souffla un instant, espérant simplement qu'ils trouveraient. Son regard se tourna vers la jeune femme, la fille du feu.


    Je suis désolée de vous avoir tenu un tel discours jeune femme, sachez simplement que je vous serrai reconnaissante si vous pouviez essayer de le garder en vie le temps qu'un médecin arrive. Ou de vous occuper de la tornade arrivant, si vous le pouvez.


On aurait pu croire qu'elle se moquait d'elle, mais il n'en était rien, à présent cette tornade était devenue secondaire surtout avec les pouvoirs de sa pactisante qui semblaient prêcher le faux pour faire voir du vrai. Non, Karel était devenu l'ennemi, d'autres soldats, ceux qui n'étaient partis à la recherche du fameux médecin l’entouraient. Jeanne entra dans le cercle, épée à la main, pointant le chevalier noir.


    Karel, chevalier noir, par les pouvoirs qui me sont conférés, vous êtes à présent hors la loi. Vous n'aviez qu'un rôle de soutien, cette mission m’incombait et vous l'avez faite rater. J'ai respecté votre pouvoir mais maintenant vous vous plierez à la loi. Ou vous mourrez. L'ordre des exécuteurs vous met au rang de menace, si vous vous laissez emmener cela sera réglé à Hystia, auquel cas... Vous avez condamné un homme dont nous ne savions pas même si il était terran, vous risquez une paix fragile. Dura lex, sed lex, le jugement est rendu.


Aucun des hommes ne savait comment réagir, chose normale, ils venaient, après tout, de voir une de leurs supérieures moins gradée et ne pouvant sur le papier agir se rebeller contre lui. Pour eux, tout cela devait avoir l'air parfaitement irréel. Pourtant, elle avait raison. L'homme ici présent venait de menacer tout l'équilibre d'une paix fragile par sa bêtise. Celui qui allait être appréhendé était inconnu des services de Jeanne, elle ne pouvait dire si il était un criminel terran véritablement recherché ou non. S'il s'agissait d'un ignisien l'affaire pourrait être étouffée, de même pour compatriote néanmoins... Cette idée la fit frissonner, l'idée qu'un aquarien ou un ventusien soit entrain de se vider de son sang à présent l'effrayait. Vu les deux pays en question cela serait dramatique. Mais elle ne pouvait plus rien faire, le mal avait été fait. Il faudrait seulement juger à présent. Elle avait toujours eu les chevaliers noirs d'un œil à la fois admiratif et méfiant, elle ne pouvait accepter qu'un ordre passe au dessus des lois, néanmoins, leur force, leur rapidité d'action... Elle leur enviait ces choses là.

A présent ils avaient un tout autre visage, Karel était l'un des illustres représentants de cet ordre à ce qu'elle avait entendu. Si cela était vrai. Alors il devrait être démantelé, des personnes aussi instables ne pouvaient se permettre une place si grande.

Car Terra est une nation de patriotes, les familles, les gens y habitant, tout cela n'est qu'éphémère. Seule la nation est éternelle. Et certains semblaient avoir oublié que Jeanne se tenait sur la branche de la nation. Si elle devait tous les tuer un par un pour assurer la prospérité de son pays, elle le ferait.

Car la loi est dure. Mais c'est la loi.

Watos
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Mar 4 Fév - 23:04
Cela avait marché, au delà de toutes leurs espérances. Sous leurs yeux ébahis, le petit groupe à présent s'entre-déchirait. Et dans la bataille, Tristan venait d'être condamné. Ah, c'était parfait, tellement parfait! Et sous peu, une tornade d'en envergure égale à la précédente ravagerait une fois de plus les lieux. Une dernière fois. Elle était trop proche, cette fois, ils étaient bien trop nombreux, s'ils ne paniquaient pas et refusaient de prendre leurs jambes à leur cou, ils périraient. Tous.

Oh, bien sûr, ça n'était pas son véritable objectif. Le jeune homme ne tuait que lorsque c'était vraiment nécessaire, ces soldats et cette magicienne ne seraient que de malheureux dommages collatéraux. Il n'avait eu qu'une cible depuis le début, un seul et unique objectif: il devait retrouver ses brebis égarées...
... Et les faire taire.

Un sourire furtif se dessina sur ses lèvres, et tandis que les vents redoublaient d'intensité et commençaient à s'élever du sol à la rencontre de la pointe obscur descendant du ciel, une jeune femme désespérée abandonnait ses dernières chances de survie pour se jeter vers sa fin.

_______________________________

Une seconde. Il avait suffit d'une seconde. Ce vent mystérieux s'était levé, ce même vent que son magicien avait convoqué auparavant, ce sort d'une puissance incomparable qui avait dévasté les rues de la cité. Peu de personnes au cours de leur vie auraient la chance, ou la malchance de voir un jour un sort d'une telle puissance en action. Il y avait peu de mages de part le monde capable de convoquer une telle destruction, mais assister à ce même phénomène deux fois de suite c'était... tout bonnement impensable.
Les sorts de ce niveau sont trop bien conservés pour être utilisés, leur maitrise demande trop de concentration et de pratique, une réserve de magie bien trop grande... Jamais, au grand jamais Tristan n'aurait eu la force de répéter cet exploit. A vrai dire, dans son état actuel, il ne pouvait même plus lancer la plus innocente des brises de vent. Il en était incapable. Pourtant, la probabilité qu'un sort identique soit lancé, à cet endroit précis, au même moment, semblait presque plus folle que la possibilité qu'il l'ait lui-même lancé, sans mana.

Il se prétendait émissaire de l'air. A vrai dire, cela semblait presque crédible à présent. Mais Mélissa savait. Elle savait qu'il n'avait pas déclenché cela, il n'avait aucun intérêt à agir, et elle savait, non, elle craignait de savoir qui était à l'origine de ce mystère.
Un seul être pouvait reproduire un sort sans même prononcer d'incantation, à sa simple vue. Et sa présence ici signifiait sans aucun doute leur fin.

- !!!!

Soudain, ses pupilles se dilatèrent. La réalisation de la présence du messie en ces lieux ne représentait plus rien, la destruction imminente de cette ville et sa propre mort, ne représentait plus rien.

Une arme venait de se planter dans le corps de Tristan.

Elle perdit en un instant tout sens des réalités, et ne put en venir qu'à une seule co nclusion, une seule réaction. Cet homme allait le tuer, elle devait agir. Il n'était plus question de se cacher, plus question d'espérer un dénouement pacifique, ni d'attendre une occasion pour le libérer. Elle allait fuir dès maintenant, avec lui.

Mélissa sortit, ses pieds semblèrent se dérober sous ses jambes, et à chaque pas, non, à chaque bond qu'elle faisait, tout son corps semblait prêt à heurter le sol. Elle se rattrapa en effectuant quelques mouvements hasardeux des bras et reprit finalement un équilibre précaire, les blessures du combat précédent toujours présentes.

Elle n'avait cure de la tornade. Elle n'avait que faire de cette bataille.
Elle allait le rejoindre et l'emmener loin d'ici.

__________________________________

Les vents s'intensifièrent au point où il était devenu impossible de lever les yeux. Ils tournaient à une vitesse impressionnante, et poursuivaient leur accélération, tandis que les deux parties du sorts se rejoignait et que la tornade prenait forme. En moins d'une minute, les vents étaient devenus insoutenables, et déjà, tout le quartier tremblait, les dernières traces d'habitations qui avaient survécu au premier sort et au combat cédèrent, et toutes les personnes présentes furent inexorablement attirés par la masse tourbillonnante dans la nuit noire qui menaçait de les engloutir tous.

Les soldats fuyaient, d'autres avaient simplement disparu dans le tourbillon, comme s'ils n'avaient jamais existé. Ignorant les ordres, ne sachant de toutes évidences plus de qui ils devaient les tenir, ils fuyaient purement et simplement pour leur vie. Certains avaient hésité, surpris par la vitesse d'apparition du phénomène et par la magie en elle-même. Et ce serait fort probablement leur dernière erreur.

Et au milieu de ce chaos, tandis que les humains s'inclinaient face à l'une des plus hautes magies de vent, une seule âme s'élevait. Une femme dont le courage aurait fait pâlir les plus braves, un être vacillant, peut-être déjà vaincu, mais qui détenait une ultime volonté, un désir si fort qu'Ehol lui-même ne saurait stopper.

Celui d'être à ses côtés.
Celui de le sauver.
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HRP:
....
....
....
Bah... écoutez... tornade.
C'est pas une vraie, vous n'auriez aucune chance d'y échapper, mais ça reste un sort de rang B+, soit suffisant pour tuer toutes les personnes présentes si vous continuez à taper la discute au lieu de trouver un moyen de vous barrer... ou de faire quelque chose d'utile je sais pas xD

J'ai commencé la narration à la fin du post de Karel, donc Shanan tu as une fenêtre pour agir un peu plus grande que tes deux compatriotes (logique tu postais en premier xD). Pas grand chose d'autre à dire à part les infos que je t'ai transmises en PV. Concernant les deux autres, et bah, ah, si vous survivez et que votre différend est pas réglé, ça se fera en RP avec d'autres PNJ XD

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Dim 9 Fév - 21:04
Ce fut comme si... comme si le monde s'écroulait autour d'elle. Son regard céruléen, de prime abord rivé sur le ciel tumultueux, s'était ensuite posé, dubitatif, sur le chevalier noir et la militaire blonde, cherchant à savoir si ces fines fleurs de l'armée terranes avaient de meilleures idées qu'elle quant au phénomène qui était en train de se produire – après tout, elle n'était qu'une pauvre plébéienne qui avait arrêté assez tôt ses études, elle n'avait que de vagues notions relatives aux phénomènes magiques et aux moyens de les contrer. Mais lorsque la main du chevalier noir se saisit à la vitesse de l'éclair d'une dague sortie de nulle part pour la planter dans l'abdomen de Tristan, la jeune Arkh'eil se figea, ses yeux s'écarquillant et la moindre pensée désertant son esprit. Tout s'écroulait. Pourquoi ? Pourquoi, alors qu'elle était enfin parvenue à faire comprendre à ces forcenés de l'armée terrane que la vie valait bien mieux que la mort dans ce genre de situation ? Que la justice terrane demeurait, même pour les plus honnis... Ses doigts se crispèrent sur le bois de son arc, sa main libre forma un poing, tremblant, alors que la rage, la colère bouillonnaient en elle, à un niveau bien plus élevé que celui de la simple irritation. Elle n'y connaissait pas grand chose en anatomie humaine, aussi ne savait-elle évaluer la gravité de la blessure de Tristan, mais il demeurait qu'une lame venait de se planter profondément dans la chair de celui qu'elle avait voulu préserver afin qu'il soit amené devant la justice terrane.

La chasseuse n'entendit pas les exhortations du chevalier noir, adressées à Tristan, justifiant son acte. Le regard de l'Emissaire demeurait rivé sur le manche de ce poignard planté dans les entrailles du félon, du traître terran, qui demeurait envers et contre tout un homme, aimé de Mélissa. La colère grondait. Mélissa... La jeune fille aux prunelles céruléennes balaya frénétiquement les environs du regard. Où était la pactisante ? Elle n'avait montré aucun signe de vie depuis la capture de Tristan, mais sûrement était-elle encore dans les parages, son amour pour son mage n'étant plus à prouver. Shanàn avait d'ailleurs eu l'intention d'aller la chercher avant de remarquer l'apparition des nuages de mauvais augure au-dessus de leurs têtes, mais à présent, elle ne pouvait s'éloigner de Tristan... et de cet homme, de ce chevalier sans visage, en passe de devenir la cible de sa colère et de sa frustration.

Et alors que le chevalier avançait vers la tempête en cours de formation, l'esprit de l'Emissaire regagna sa lucidité, quand bien même la rage demeurait. Et elle aurait bien laissé libre cours à cette dernière si la militaire aux cheveux blonds ne l'avait pas interpellée, lui demandant l'impossible, lui demandant de sauver la vie de Tristan, qu'elle voyait d'ores et déjà condamnée. Et si elle ne pouvait sauver la vie du mage, l'Emissaire trouva néanmoins suffisamment de remords en elle pour épargner celle du chevalier noir, que son pouvoir s'apprêtait à incendier sans plus de sommation. Autour d'elle, les flammèches s'étaient remises à graviter, et ses prunelles bleutées n'étaient qu'un vaste brasier contenu par la volonté de la jeune fille, rivées sur le chevalier noir.

La colère grondait. De même que la tempête. Essence de son pouvoir, la rage décuplait la force de ses flammes, encore contenues, ne demandant qu'à sortir, qu'à mettre fin à la misérable vie du chevalier noir, qui avait outrepassé tous ses droits.

Justice.

Justice, elle n'avait demandé que cela. Et à présent, même ce militaire sans visage devait y avoir droit. Elle le savait, elle en était consciente. Mais la colère grondait, la haine pour cet homme qui venait de réduire à néant les maigres chances de survie d'une femme que Shanàn avait voulu sauver. Plus que Tristan, c'était Mélissa et son amour, aussi triste que beau, que l'Emissaire voulait préserver. Mais il devait y avoir justice, pour les uns comme pour les autres. La colère grondait, renforçant son pouvoir. Et ce fut à cet instant qu'elle vit enfin ces flammes de vie, émanant de ceux qui n'étaient encore pas visibles, peut-être ceux qui avaient contribué à cette fin tragique.

Alors les vannes lâchèrent. Les vents redoublaient de puissance, la tornade ne tarderait pas à emporter tout sur son passage. Elle le savait, et elle possédait encore ce fort instinct de survie qui ne l'amènerait pas à se jeter dans le cœur de cette tempête.

« ALLEZ TOUS VOUS FAIRE VOIR ! »

Explosion flammes, alors que rugissaient les vents de la fin. L'une des maisons, un peu plus loin sur la droite s'embrasa, alors qu'une gangue de flamme envahissait une rue plus en arrière, à gauche. Son regard céruléen se darda sur le chevalier noir, alors que les hommes commençaient à fuir la tempête. Le sol sous les pieds du militaire se teinta de la couleur des braises, mais les rugissements du vent, ainsi qu'une silhouette se profilant entre deux maisons ramenèrent Shanàn à la réalité.

« Mélissa... »

Le murmure de Shanàn fut emporté par le tumulte de la tempête. L'Emissaire leva les yeux. Et ne tergiversa pas plus longtemps, se précipitant à son tour vers Tristan, et s'agenouillant à son côté, non pas pour tenter de cautériser la plaie comme l'avait suggéré la militaire blonde – si elle si risquait, elle allait surtout carboniser le pauvre homme – mais pour concentrer toute sa colère sur les chaînes qui l'entravaient. Ce qui ne fut pas vraiment difficile, vu l'identité de la personne qui les avait produites... Les flammes de l'Emissaire ne tardèrent pas à réduire en cendres les chaînes entravant Tristan, qu'elle prit sous l'épaule pour commencer à le traîner vers la maison la plus proche.

« On f'ra les malins plus tard, pour l'moment, faut survivre, lui fit-elle en guise d'avertissement. »

Elle leva les yeux vers la pactisante, souffrant encore des blessures infligées par le chevalier noir.

« Mélissa ! Par ici, viens m'aider ! »

Cela ne tenait pas de l'ordre, mais plus de la supplication. A présent, la pactisante de Tristan était la seule que Shanàn pouvait encore voir comme une alliée.

Karel Senyl
Karel Senyl
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Lun 17 Fév - 14:06
Bon. Jusque-là, rien de bien surprenant, songea Karel. Il savait depuis le début ce qu'il en était, et s'y était attendus. Enfin, attendus... il n'irait pas jusqu'à dire qu'il l'espérait, mais c'était dans les choses qu'il avait envisagé. Cependant, alors qu'il entendait les ordres de Jeanne et qu'il apercevait les soldats se mettre autour de lui, il sentait que son plan -rentrer dans la tornade pour profiter des vents ascendant afin de repérer les gens d'en haut, voir celui qui avait invoqué la tornade pour ensuite fondre sur lui- allait être réduit à néant par une phénoménale connerie... et du coin de l'oeil, alors qu'il tournait son casque vers la colonelle, il aperçut Melisandre courir vers Tristan, ainsi que l'étincelle de haine dans le regard de la magicienne...
Le Chevalier Noir ne soupira point. Cela n'était même pas nécessaire.
le vent frappait si fort à présent...
Le chevalier dut crier pour se faire entendre par ces personnes qui ne suivaient que leurs petites idées. Il avait cru que la colonelle aurait suffisamment de sens des priorités pour justement presser le pas. Avec un Tristan blessé dans les bras, il n'aurait plus eu lieu de s'inquiéter, et il aurait fallu se dépêcher d'autant plus pour le soigner. Il avait cependant une étincelle de satisfaction dans le fait que Mélissa soit tombé dans le panneau.
Il s'adressa à la Colonelle avec un ton implacable.



" Je n'ai jamais eu de rôle de soutien. Mon rôle, tu ne le connais pas. A présent prend tes deux cibles tant qu'elles vivent toutes et part. Si je survis, je te promet que je t'expliquerais et que je me plierais à ta loi si tu en as encore le désir... ou que tu ne comprends rien à nouveau.

A plus tart..."



Il ne plaisantait pas. De fait, il ne mentait même pas. Il n'avait pas besoin d'en dire plus, se tournant vers la tornade. Puisque personne ne voulait l'accompagner dans le creux de l'enfer, alors il irait seul. Contre les éléments.
Mais il n'avait pas le choix. Son plan tenait toujours, il devait s'élever dans le ciel pour voir qui était le responsable. Tout les citoyens avaient été évacués, et il n'y avait personne à des mètres à la rondes. Il devait voir, il devait repérer. ne regardant même pas les maisons alentours s'embraser -bien que cela lui certifia définitivement sur l'identité de la jeune femme blondinette. Il se mit à courir.
le haut du corps bas, il ressemblait plus à une bête en pleine course qu'un humain. le vent giclait sur son visage, et seul le fait d'être ainsi penché l'empêchait de voler, emporté par les bourrasques. Cela et le poids de l'armure qui s'ajoutait à la sienne, il courait.
On dit que certaines personnes, quand ils se font emportés par une tornade, survivent. On dit aussi que l'intérieur même de la tornade est un lieu ou les vents qui descendent s'opposent à ceux qui s'élèvent, raison de la tempête qui les entoure. L'occasion va venir ou il va pouvoir vérifier cela...
Car, en s'élevant, il pourrait vérifier si un individu se trouve dans les parages, et s'occuper de lui.
le créateur de la tornade par exemple... puisque Tristan n'était apparemment plus en état et que ce n'était point l'oeuvre de Mélissa...

Mais il sentit la chaîne frappé par une force qui la détruisait sur place, et il réagit en conséquence, d'une façon qu'il savait nécessaire.

De tout coeur, il espéra ne pas être vu en publique sans sa raison... et, comme si elle n'était plus du tout nécessaire, la dague plantée à l'intérieur de Tristan s'évapora, comme si elle n'avait jamais existé, en même temps que la chaîne. Aussitôt, le chevalier noir sentit la souffrance psychique surgir, lui broyant ce qui lui faisait office de raison. C'était une souffrance presque physique, se sentit déchirer de l'intérieur était vraiment douloureux, même si ce n'était pas réel en tant que tel. Et pour tout dire, si il n'avait pas eu l'habitude de cela au début, il n'aurait pas su ce que cela représenter qu'il aurait titubé.
En revanche, le cri qu'il poussa, même le vent ne put l'éteindre tant il était puissant.
Un cri intense. Un cri mélangeant souffrance... et folie.
Quand la tête du chevalier noir se redressa, celui-ci prit de douleur, ne s'arrêta point.
Il avait ses cibles. il avait sa cible.
Le bandeau rougeoyant couvrant ses yeux brillèrent, alors que, sous son armure, les yeux du prince s'illuminèrent d'un rouge brillant.
D'un rouge berserk.
Ses plans volaient en éclat. Ses suppositions également. A présent, seul un unique but à plusieurs étapes le faisait bouger.
rentrer dans la tornade.
Trouver le ou les responsables
Tuer.
Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer. Tuer.
Abattre.
Massacrer.


"DUM SPIRAMUS TUEBIMUR*!!"


Faisant apparaître un pavois sous ses pieds, il s'en servit comme marchepied, avant d'un invoquer un autre, dressé, puis une lance sur laquelle il pourrait prendre appuie sur la hampe.
Et il bondit vers la tornade.

Les vents frappèrent son corps de plein fouet, l'envoyant valser au loin avec une force qui le fit grimacer. Mais alors qu'il volait, une épée apparut dans ses mains, et il appliqua son pouvoir de toutes ses forces pour la maintenir à sa place, s'en servant ainsi pour demeurer en place.
tendant la main libre sur le côté, il fit apparaître un pavois en vol, à quelques mètres de lui, qui se rua  vers lui sous la force aérienne, tandis que le bas de corps de l'Armure se balança pour permettre au chevalier noir de placer ses pieds sous l'objet, et de se servir de cette opposition pour se propulser de toute sa force de jet vers le ciel. les vents le frappèrent à nouveau, le déviant de sa route, tant et si bien qu'ils dut faire le tour de la tornade en ne s'élevant que de quelques mètres... mais!! durant ce tour, Karel lâcha divers armes à divers endroits, boucliers et lances notamment, dont il s'empara à l'instant même ou elles passèrent devant lui afin de se propulser, mû par un talent et une dextérité au-delà de l'humain.
De fait, l'instinct du combat, du guerrier, et de la bête jouait là de concert pour une symphonie corporelle de toute beauté. A l'intérieur de son casque, les vents résonnants le frappaient si fort, que le Chevalier Noir le fit disparaître, se mettant tête à nu. Sous l'adrénaline et la concentration, ainsi que son esprit qui, à présent, était focalisé sur un seul objectif, il ne réalisa pas que ses tympans avaient été endommagés, et qu'un mince fil de sang coulait de ses oreilles. la souffrance n'était certes que minime, mais le fait était que il mettrait deux à trois jours à ce que son ouïe guérisse.

Et, alors qu'il choppa un bouclier au passage, il se replia sur lui-même, ceci pour placer ses pieds dessus, alors que son corps était balancé dans tout les sens. Et il bondit avec ça comme appuie, de toute ses forces, droit vers la tornade tout en faisant apparaître une autre chaîne, relié d'un bâtiment à son bras, que Karel ramena petit à petit dans son monde à partir du milieu, provoquant une poussée vers l'avant d'une puissance telle que, avec l'opposition du vent, le bras du Chevalier noir faillit bien finir broyer.

Il savait ce qu'il risquait.
sa vie.
Il savait ce qu'il était en train de perdre.
sa raison.
Il savait ce qui le faisait bouger.
Son devoir.



Du point de vie de l'extérieur, cette débauche acrobatique jouant avec la rébellion des cieux ne dura qu'une unique minute. Une minute intense qui parurent une éternité pour le protagoniste, avant que, tiré par sa chaîne, le corps humanoïde s’engouffra dans la sombre colonne...

De l'intérieur, un homme se dressant contre les éléments, se tint droit, laissant les vents balancer son corps comme si de rien n'était, ne veillant qu'a ne pas partir et à regarder dehors.





* "Tant que nous respirons, nous défendrons"

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Dim 9 Mar - 23:02
[justify]
    ... Imbécile.


Ce fut le seul mot qui lui vint à la bouche quand elle vit Karel partir vers sa propre mort. Elle savait que les pactisants devenaient de plus en plus atteins par leurs propre puissance à mesure qu'ils progressaient dans leurs domaines mais là... Il allait dans une tornade ? Vraiment ? De lui même et sans la moindre hésitation en sachant que même avec les renforcements physiques que lui octroyait la puissance magique découlant en lui il serait tout de même déchiqueté ? Ses lèvres laissèrent s'échapper un bruit de désapprobation. Ses unités étaient connues pour regorger d'esprits fous et pourtant celui qui venait de partir battait en tout points les siens. Non, ceux sous sa coupe avaient au moins l'intelligence de réfléchir, de ne pas faire les choses par hasard. Là, elle avait le sentiment de faire face à un enfant se noyant dans son propre pouvoir. C'était tout bonnement inacceptable, en plus de se montrer incompétent il était suicidaire, elle ne pouvait laisser cela passer. Mais le rapport de mission attendra au moins qu'elle s'en soit sortie en vie elle et ses hommes pour l'instant. Elle devait penser, penser vite et surtout bien, il en tenait de la survie de tous.

Elle maugréa, mais où étaient les scientifiques ventusiens et leurs théories farfelues quand on avait besoin d'eux ? Elle aurait bien eu besoin de leurs capacités sur le coup. Elle respira d'un grand coup, reprenant sa consistance habituelle, elle n'allait pas se laisser renverser ni par la situation ni par les sentiments, tant pis pour Karel. Il était soldat, il connaissait les risques, c'était son problème à présent.

    Soldats ! Il n'y a plus rien à faire, je prend responsabilité de ce qu'il vient de se passer, évacuez tout ce que vous pouvez, les villageois ont dû partir pour la plus part depuis longtemps dès la première tornade. Si certains sont encore là, occupez vous en ! Vous êtes des soldats terrans cela sera notre sacrifice ! Ce pourquoi nous avons signé ! Si le chevalier noir veut sacrifier la sienne inutilement la sienne en oubliant le bien commun qu'il le fasse, nous ne sommes point ainsi. Stabilisez le prisonnier et laissez sa compagne avec lui mais menottez la !


Elle se retourna vers la jeune blonde aux yeux céruléens. Elle était fatiguée, pire, exténuée, toute sa réserve de mana y était passée dans les sorts qu'elle avait lancé, elle ne savait trop bien qu'elle était à présent inutile. Mais cette dernière céda sous la pression, Jeanne n'avait pas besoin de cela, absolument pas. Non, elle ne pouvait se permettre de transformer cet échec en véritable fiasco. Les colonnes de flammes ne la firent pas flancher. Seule sa détermination la faisait encore marcher. La colonelle était couverte d'entailles. Sa mana était à sec, elle avait d'autres soucis que les états d'âmes d'une jeune fille aux pouvoirs trop puissants pour son propre bien. Elle courra alors à une vitesse qu'elle ne pensait pouvoir atteindre dans cet état là, sa main se posa sur l'épaule de celle qui pouvait tout aussi bien être une ignisienne qu'une émissaire. La simple idée de ce qu'elle allait faire la débectait si le deuxième cas s'avérait vrai.

    Qu'Albio me pardonne...


La claque parti soudainement. La jeune femme n'y était pas allé fort, loin de là, non, elle avait juste mis assez d'amplitude dans son mouvement pour réveiller la fille aux flammes. Elle avait murmuré sa phrase comme un pamphlet, espérant sincèrement qu'elle n'allait point s'attirer de foudres divines mais elle devait l'avoir de son côté, sans quoi tout serait perdu.

    Magicienne, princesse d'Ignis, pactisante, émissaire même, peu importe ce que tu es AIDE MOI. Tes pouvoirs sont bien plus immenses que ceux que je possède, je n'ai nullement besoin de t'avoir comme ennemie et ne te considère pas comme tel ! Cet homme et cette femme doivent être emmenés mais je ne permettrai pas qu'ils soient tués sous mon commandement. Le chevalier noir n'est plus un allié, fais en ce que tu veux mais cette tornade s'occupera de nous tous si ni toi ni moi ne réagissons alors écoute moi ! Tu me brûleras à volonté après si tu le souhaites !


Elle venait d'hurler sur un ton incroyablement froid. Elle était sincère, elle venait d'ouvrir son coeur à la filles aux flammes de colère. Elle se fichait éperdument du reste, tout ce qui comptait était de sauver un maximum de vies, y compris celles de Tristan et de Mélissa. Elle n'avait jamais eu la moindre envie de les tuer contrairement au suicidaire parti dans la tornade. Non, tout ce qu'elle voulait était que la justice terranne soit appliquée. Quelque chose qui visiblement était étranger à tout le monde sauf elle. Enfin, la température baissa d'un cran.

    Je ne sais pas ce que tu peux faire avec tes pouvoirs mais je ne peux plus rien faire. Je ne sais pas, essaye donc d'envelopper la tornade avec ces mêmes colonnes, sous un dôme de feu ! Peut être que tu arriverais à l'étouffer comme on éteint une bougie sous une cloche de verre ! C'est la seule solution soit cela soit créer une coupole au dessus de nous ! Nous devons emporter Tristan et cette femme avec nous, NOUS avons des médecins, aussi douée que tu sois avec ces flammes tu ne l'es pas si il peut survivre c'est avec nous, toi y compris mais pour cela tu dois nous accompagner ! SOLDATS, dépêchez vous ! Ne menottez pas Tristan, il est dans un état assez sévère ! Que ceux qui connaissent la médecine essayent de le stabiliser ! Nous partons !


Elle soupira, elle venait de jouer son atout, tout poser sur cette inconnue. Si elle mourrait en le faisant... Et bien au moins elle aurait essayé. Les soldats commencèrent à se mouver en même temps qu'elle, d'autres se penchèrent sur Tristan et commencèrent à vouloir le poser sur un brancard de fortune. Le temps pressait.

    Jeune femme, je te fais confiance, ne laisse pas ces hommes mourir en vain, aucun d'entre eux ne le mérite, pas même Tristan.


Watos
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Lun 10 Mar - 22:05
La tornade prit de l'ampleur, atteignant son pic de maturité et déchirant de nouveau le centre de la ville. Les bâtisses qui avaient résisté à l'assaut précédent des vents et au combat des pactisants rencontraient cette fois là leur fin; lambeaux de bois, pierres et poussière formaient leur seul paysage, tandis que les vents criaient au monde leur fureur et que le ciel noir continuait de se couvrir, effaçant les dernières étoiles. Le sort ne durerait pas longtemps, il s'agit d'un bref mais puissant sort de destruction, et comme son prédécesseur, il ne pourrait tenir que l'espace de quelques minutes... Mais avec une telle puissance, plus de temps serait véritablement un luxe.

Et tandis que les forces du mana se déchainaient sous les regards des soldats présents, de hautes colonnes de flammes montèrent, et deux puissantes déflagrations frappèrent une ruelle et le toit d'une des maisons encore épargnée, sans la moindre incantation, sans le moindre avertissement.

- Que...!!

La jeune femme présente sur le toit effectua un mouvement d'esquive purement instinctif, ne possédant même pas le temps de s'interroger sur les raisons de cette vague de flammes mortelles. Elle était entrainée, oh, diaboliquement entrainée, et pourtant elle avait à peine réussi à s'en échapper. Tous ses sens n'eussent-ils pas été mis en alerte par la situation absurde qui ne cessait de se compliquer seconde après seconde, elle aurait probablement fini gravement brûlée par ce véritable choc de flammes.
Alors il s'agissait là de la puissance de cette femme... c'était absurde.
C'était la limite entre un magicien et un élu.

Et au cœur d'une ruelle un peu trop tranquille, les vestiges d'une immense murailles de pierres, transpercée par une vague de flammes, demeuraient les seuls témoins de la panique qui avait eu lieu. En à peine une seconde, un feu d'une ampleur rare s'était levé et avait délibérément envahi l'espace entre ces maisons à la poursuite de l'homme qui y séjournait. Ce feu... ce feu était animé. Oh ce n'était pas de la magie, il en était certain, il l'aurait ressenti, c'était beaucoup plus puissant, beaucoup plus... intense. Aucun pacte n'aurait pu percer ses défenses, il s'agissait là, sans le moindre doute possible, du travail d'une émissaire.

- Ah ah... Ahahah... Hahahaha!!!

Son rire résonna dans les restes de cette ruelle repeinte de noire et envahie de fumée. Elena!! Cette femme était une nouvelle Elena, il ne savait pas qui l'avait nommée, il ne savait pas d'où elle venait, mais c'était son pouvoir, c'était sa volonté! Et de toutes les terres en Terra! Oh si seulement Marius avait été là, ils auraient pu l'avoir!

- Il est temps d'entrer en scène, Sonia.
- Bien.

La femme présente à ses côtés hocha la tête, enlevant la poussière qui s'était posée sur sa robe, plus par réflexe qu'autre chose: vu l'ampleur du vent qui soufflait même à cette distance, aucune impureté n'avait eu le temps de s'y déposer...
_______________________________

Même au sein d'une nation aussi disciplinée que l'était Terra, même au sein de la très redoutée armée terranne, un vent de panique pouvait briser toute résistance. Toute action.
Mais ces soldats n'avaient pas vu, n'avaient pas vécu la situation comme venaient de la vivre les autres protagonistes. Ils arrivèrent après la bataille, piégés qu'ils étaient dans une illusion créée par l'un des partis présents. Et ce qu'ils virent, ce fut une tornade. Un sort d'une puissance dévastatrice, d'un rang si élevé qu'ils pouvaient tous sans difficulté l'évaluer, vous savez, il s'agissait de tous ces sorts que l'on vous mentionne dans les cours basiques de protection magique, et dont la seule contre-mesure tient en un mot: courir. Tous ces sorts que leurs gradés avaient affirmé qu'ils ne rencontreraient jamais, car même au sein de l'armée Terra, il n'existait qu'une poignée de personne capable de les convoquer.
Oui ces sorts là. Ces magies supérieurs qu'ils avaient en leur fort intérieur toujours désiré voir un jour, bien plus meurtrières que ne pouvait l'être toute une centurie.
Alors comprenez bien que les ordres de la jeune colonelle, aussi justes qu'ils pussent être, ne faisaient que peu de poids face à la peur et la fascination qui régnait. Mais elle les rassemblait. Elle les rassemblait et ils sentaient qu'avec elle, peut-être, il y aurait encore de l'espoir. Ils placeraient leur espoir dans cette femme, qui était certes, une femme, mais avant tout un supérieur. Et de loin la personne qui semblait la moins dangereuse dans le lot.

Mélissa avait quant à elle rejoins Tristan, et alors qu'elle allait l'emmener loin de cet enfer, l'un des soldats prit sur lui d'exécuter les ordres de sa supérieure, jugeant qu'ils étaient assez loin pour se permettre de restreindre les mouvements d'un des leurs. Ce qui n'était pas le cas.
Ils n'étaient pas assez loin pour cela. Et elle n'était pas d'humeur à cela.

- Viens par ici-
- NON!

Un coup. Maladroit, et qui aurait été parfaitement dévié et encaissé si la jeune femme n'avait pas été une pactisante aux capacités largement supérieure à la moyenne et dans un état émotionnel très discutable. Le soldat recula de quelques pas et perdit l'équilibre, secourut par l'un de ses compagnons tandis que les vents continuaient à balayer le terrain, projetant des débris non loin d'eux et forçant tout le groupe à avancer tête baissée. La révolte de Mélissa avait rompu l'équilibre, elle jouait sur les nerfs déjà à vif de toutes les personnes présentes. Il ne s'agissait que d'une bousculade, une énième altercation. Qui avait bien failli être la dernière.

Tristan avançait, blessé, supporté par Mélissa et Shanàn. Les quelques soldats qui étaient encore présents tentaient de fermer la voie, veillant à avancer le plus vite possible, le plus loin possible.
Et alors qu'elle se retournait une énième fois pour s'assurer que la colonelle n'allait pas la poignarder dans le dos, Mélissa l'aperçut.

Un homme avançant au devant de la tornade, sans protection, alors que tous la fuyaient. Mais à l'inverse de son prédécesseur, il ne montrait aucun signe de folie, sa démarche était calme et assurée, dépourvue du moindre doute, et à peine ralentie par les vents qui tonitruaient.
Il leva la main.
Et les vents en quelques secondes se calmèrent, jusqu'à cesser à la surprise de toutes les personnes présentes qui se retournèrent pour observer la scène, déjà achevée.
D'un homme qui venait de maitriser le vent.

- Ehol...

Tristan laissa échapper les mots que Mélissa ne pouvait plus prononcer. Son regard s'était figé quelques secondes auparavant, sur la silhouette de cet homme qu'elle reconnaitrait entre mille, même à cette distance. Cet être qui avait été son espoir, ce guide qui avait changé sa vie en cauchemar, cette personne qu'elle n'avait jamais pu se résoudre à haïr.
______________________________

- Vous ne pouvez probablement pas m'entendre avec tout ce vent... attendez...

Il leva la main, les vents commençaient déjà à s'estomper.

- Je trouve votre pouvoir fascinant, vraiment... mais je ne suis pas là pour vous.

Son regard se porta sur le groupe qui s'échappait et semblait s'être arrêté. A cause de la démonstration de force de la nouvelle Elena et des pirouettes de ce chevalier, il avait été obligé de se dévoiler. Il ne croyait pas au hasard, pas avec la magie, ces flammes étaient dirigées contre lui, lui seul, et si elle avait pu le trouver et dévoiler au monde sa position une fois, elle aurait pu le faire une seconde fois. Devoir se dresser contre les intérêts d'une telle créature l'horripilait, mais elle n'était pas encore classée comme de ses ennemis.

- Veuillez ne pas interférer... chevalier.

Il ne l'avait très certainement pas entendu, ou tout au moins pas plus que quelques bribes de ses premières phrases, avant que le vent ne finisse par se calmer. Sans la moindre crainte pour sa sureté, l'homme, d'une carrure respectable et dans la force de l'âge, se dirigea lentement vers le groupe immobilisé. Les quelques rides qui ponctuaient son visage fort semblaient être le reflet de sa sagesse et de son expérience, il avançait d'un pas sûr, calme, ne trahissant rien qu'une confiance en soi débordante. Et plus que tout, ses yeux d'un bleu profond et ses cheveux poivre-sel, transfigurés dans une expression de sérénité, lui conférait le charisme d'un prince... Ou était-ce après tout, le visage d'un dieu?
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Shanàn Arkh'eil
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Sam 22 Mar - 1:55

Que le chevalier noir décide de foncer tête baissée dans une tornade qui n'était définitivement pas naturelle, et de ce fait probablement plus imprévisible, ne regardait plus vraiment l'Emissaire du Feu, qui s'était mis en tête de sauver les deux seules personnes qu'elle avait envie d'épargner en ce moment, alors qu'elles étaient paradoxalement à l'origine même de tout ces ennuis auxquels elle n'aurait guère voulu être mêlée si on lui avait laissé le choix. Mais plus que la raison, c'était l'humanité de Mélissa qui l'avait prise aux tripes, et elle se démenait à présent pour la défendre, au détriment du reste. Comme une boîte de conserve suicidaire ou des soldats dotés d'un instinct de survie suffisamment fort pour prendre la poudre d'escampette plutôt qu'obéir aux ordres d'une supérieure. Tout du moins jusqu'à ce que cette dernière s'aventure sur un terrain encore plus glissant que celui sur lequel elle patinait déjà.

La gifle était partie, et si Shanàn n'avait pas eu un poil de bon sens et déjà vécu une expérience de crémation involontaire du fait de ses pouvoirs, nul doute que son regard incendiaire rivé sur la colonelle aux cheveux blonds aurait été accompagné d'une colonne de feu meurtrière carbonisant sur place la dame de fer. Alors qu'elle s'était empêché à grand mal de réduire en cendres une première fois le chevalier noir, voilà que la colonelle en remettait une couche, comme si elle désirait brûler d'un feu salvateur en même temps qu'elle ouvrait son cœur à une jeune fille qui n'en avait plus rien à faire – ou presque. Et si les propos de la militaire ne tombèrent pas dans l'oreille d'une sourde, celle-ci ne répondit que par un grommellement, à peine audible :

« Va te faire voir. »

Peut-être la militaire aurait remarqué l'amertume qui teintait les propos résignés de la jeune femme. Mais au vu des circonstances, que la réplique de Shanàn passe pour un simple refus n'aurait guère été surprenant. Mais en réalité, la chasseuse n'avait qu'une pensée à l'esprit, qu'un seul choix à faire : celui de continuer à traîner Tristan, avec l'aide de Mélissa, vers l'abri le plus proche. Tout simplement parce que la demande de la colonelle était irréalisable. Ou plutôt, qu'il s'agissait d'une mauvaise bonne idée. Shanàn avait beau ne pas avoir bénéficié d'un long cursus scolaire, elle n'était pas stupide au point de ne pas connaître l'effet du vent sur un brasier ardent. Envelopper une tornade dans une cloche de flammes, c'était là le meilleur moyen de carboniser tout le village, et ceux qui s'y trouvaient, avec une efficacité modérée quant à l'amenuisement des vents en son sein.

Aussi, elle n'obtempéra guère. Le feu était impuissant face au vent, c'était une chose à laquelle elle s'était résignée, ce qu'elle faisait plus ou moins comprendre à la colonelle. Avec une certaine amertume, mais également avec un fatalisme qui l'amenait tout de même à se demander si tous les militaires de Terra étaient aussi imaginatifs que la boîte de conserve et la dame de fer – entre une opération suicide au sein d'une tornade et un barbecue géant, avouez qu'il y avait du niveau. Mélissa l'ayant rejointe, après avoir écarté violemment l'un des hommes de la colonelle suffisamment téméraire pour faire face aux vents, la jeune Arkh'eil entreprit ainsi de supporter Tristan, montrant par ailleurs à la colonelle son désir de protéger le renégat, non pas par obéissance, mais par passion.

Mais lorsque Mélissa se retourna, s'arrêtant pour poser son regard sur une silhouette se découpant au milieu des vents violents, qui s'apaisèrent en quelques secondes, la chasseuse fut à son tour obligée d'interrompre son entreprise, pour scruter à son tour de ses prunelles céruléennes l'homme qui venait de mettre un terme à cette tempête contre laquelle ils ne pouvaient désespérément lutter.

Et alors qu'un mot, un nom, un seul, s'échappa des lèvres de Tristan, le sang de l'Emissaire du Feu ne fit qu'un tour.

Cet homme, dans la force de l'âge, plutôt bien bâti, aux cheveux poivre et sel et aux prunelles céruléennes, venait de calmer les vents d'un geste de la main. Rayonnant d'un charisme serein, l'imposteur s'avançait tranquillement, armé de mystérieuses intentions... Mais probablement pas les bonnes.

« Te fous pas de moi... maugréa entre ses dents la jeune Arkh'eil. »

Elle ne connaissait qu'une seule personne qui oserait porter le nom d'Ehol, et ce n'était pas cet homme sorti de nulle part. Ce n'était pas lui qui lui avait conféré ce don de flammes parfois comparable à une malédiction. Ce n'était pas lui qui l'avait sauvée, alors qu'elle avait été victimes des plus viles bassesses du royaume d'Ignis. C'était un enfant aux cheveux couleur jade, au sourire innocent et aux bonnes paroles qui l'avait tirée de son enfer. Pas cet homme qui, si elle n'avait pas déjà vu le véritable visage d'Ehol, aurait très bien pu se faire passer pour le Sage des Quatre Chemins au vu de sa maîtrise magique. Shanàn ignorait quel était le subterfuge employé par l'imposteur, mais elle ne pouvait décemment pas croire que celui-ci était l'incarnation d'une quelconque volonté divine.

« Reste où t'es, l'vieux ! lui lança-t-elle. »

Elle lâcha le bras de Tristan. Et vint se placer devant lui, obstacle entre le prétendu Ehol et l'homme qu'elle souhaitait protéger afin qu'il connaisse la justice terrane.

« C'est quoi l'idée ? Si tu veux t'lancer dans l'théâtre, c'est pas l'bon endroit ! »

Etait-ce lui qui était à l'origine de la tornade ? Ce n'était pas Tristan, c'en était presque certain, mais Shanàn ne pouvait affirmer avec certitude que cet homme était à l'origine de ces ennuis dans lesquels elle était plongée jusqu'au cou. Mais toujours est-il qu'elle ne pouvait faire confiance à un homme qui usurpait le nom d'un gamin en jupette rêvant de pâquerettes et d'arcs-en-ciel.

Karel Senyl
Karel Senyl
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Dim 6 Avr - 0:06
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    Danger. Danger. Danger.
    ce mot tournoyait dans la tête du chevalier noir alors que les vents commençaient tout juste à se calmer, et qu'il apercevait des formes approcher. Il s'attendait certes à repérer quelqu'un, mais pas à ce qu'il vienne de lui-même, et alors que le magicien passait par sa propre tornade, Karel tendit les mains sur le côté. Si sa raison lui hurlait de se calmer, de ne pas agir, voir même de fuir... Son instinct, lui, lui murmurait que la personne en-dessous était au-delà de ce qu'il avait déja affronté. Il lui murmurait à quel point il risquait de mourir si il s'en prenait à lui, et à dire vrai, si le mage désirait véritablement l'abattre il savait que fuir ne suffirait pas.
    Un regard, un unique coup d'oeil vers les soldats et vers Tristan, le convainquit de faire la seule chose qui était faisable.
    Quand le vent cessa, le corps du Chevalier Noir tomba à moins de deux mètres de l'homme, accroupit sous l'action pour une meilleur réception.
    Il ne bougea pas.

    Son regard était fixé vers le sol, bien que ses yeux brillaient sous son casque de la lueur de la folie. Ne... pas... interférer?
    qu'est-ce que cela voulait-il donc?
    En entendant les autres parler, rien que le son trahissait le fait que le mage n'était pas un allié opprtuné. De fait, il sentait les voix s'élever, avec le ton de l'urgence, le ton non assuré, lui inspirant le fait que cet homme était un ennemi. Mais ce qui fait que il ne sautait pas encore, c'était quen la bribe de raison tentait de traduire la sensation qu'il ressentait du plus profond de son être, cette atmosphère qui l'entourait et qui était appelé... la peur. La tornade, et cet homme inspirait la peur. Et lui-même ne le comprenait que trop bien.
    Oui, le Chevalier Noir avait peur de cet homme. Et c'est pour cela qu'il agit comme un homme comme lui, effrayé, devait agir en étant à cette distance, en étant acculé.
    Comme une bête sauvage. Pourtant, quand il parla, ce fut comme si le résidu de raison tentait de se frayer un chemin.


    ggghhhh... gaaaaah... danger... cet homme... est... dangereux...
    Fuyez... pauvre fous...
    GRAAAAAAH!!!!!


    Deux hallebardes apparurent dans ses mains en moins d'une nanoseconde, alors qu'il frappa. Un simple mouvement du poignet, pour une attaque croisée horizontale du plus bel effet, à la distance parfaite.
    mais cela ne l'abattrait pas. Il le savait. le ressentait. De fait, Karel ressentit une chose avec laquelle il avait l'habitude de danser, mais pas aussi fortement. Une chose qu'il défiait constamment, avec qui il s'était presque marié au fond, qu'il aimait mais haïssait à la fois, et qu'il affrontait chaque jour.
    La Mort.

    Ses jambes se détendirent brusquement suite au coup, le permettant de bondir et de combler la distance, alors qu'il commençait à tourner son poignet. les hallebardes disapurent, laissant place à deux grandes haches de batailles prisent dans le mouvement de poignet et s'abattant verticalement sur l'ennemi. mais à peine la frappe fut faite que les armes furent remplacer par une lance et uen épée -une dans chaque main- pour frapper. Il ne tentait même pas de se coller à l'autre, car cela n'était pas nécessaire. Son instinct comblait tout bonnement la distance entre les deux et il choisissait les armes en conséquences.
    Mais ce qui était certains, c'est qu'il ne s'arrêterait pas. Si il se protégeait avec le vent, il n'avait qu'a abattre haches, hallebardes et autres armes lourdes sur lui. Si il esquivait, alors il fallait combler la distance. Mais dans son action, quelque chose pouvait clairement être sentit. Volontaire ou pas, raisonné ou pas, impossible à savoir.
    Il attaquait mais ne se défendait pas, sans relâche, comme s'il était partie dans une éternelle combinaison de frappes. Une attaque infinie, guidée par l'aura de l'individu. Dire que le Chevalier Noir en prêtait que peu d'attention à sa vie la était superflue, et ce qu'il dit dans son action, étrange. Comme si, sous l'impulsion, le Prince ressortait...


    Vous... ne... toucherez... à... PERSONNE!!!!!
    JE NE SUIS PAS MORT UNE FOIS POUR VOIR MON PAYS SOMBRER!!!!


    Et oui, il ne prêtait même pas attention à un ou une pactisante éventuelle. Si celle-ci se dresse tel un mur pour son maître, alors cela n'aurait signifier qu'une seule chose pour Karel: tenter de passer. par tout les moyens.


Watos
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Sam 26 Juil - 15:06
Comme il l'avait imaginée, cette femme était farouche. L'héritière d'Elena ne pouvait être autrement, mais il restait une chose qu'il ne comprenait pas, d'où pouvait-elle bien tirer son pouvoir? Aurait-elle acquis les flammes de la princesse sans aucune aide extérieur... ? Ou bien... Y avait-il un autre être capable de tels miracles, un autre "Ehol" en Albion?

- Enchanté, fille d'Elena. Je n'aurais jamais pensé vous rencontrer en un tel lieu...

Sonia se retourna avec virulence, l'homme qui avait chut de la tornade avait repris ses esprits, et regardait en leur direction. Pourtant Ehol ne semblait pas le réaliser, ou plutôt, il y paraissait indifférent. Elle n'était pas vraiment de cet avis, cette femme maîtrisant les flammes était une chose, mais cet homme possédait de véritables intentions meurtrières, s'il se décidait à frapper...

Et il frappa, armé de deux hallebardes, il se jeta sur leur position en clin d'oeil, avec la rapidité d'un pactisant. Les sens d'Ehol en éveil, l'homme fit volte-face et une barrière de vent vint stopper l'assaut, l'obligeant toutefois à reculer avant d'être totalement transpercé. Il était passé au travers...

- Oh... ?

Le chevalier noir recula et fit apparaître une lance et une épée, se déplaçant à grande vitesse, guidée par une logique de combat imperturbable. Cet homme était bien un membre de la garde royale, l'élite d'Albion. Malgré sa fatigue dut aux précédents combats et le poids des tornades, malgré l'absence de sa magicienne, il était capable de combattre ainsi. Un adversaire terrifiant, cependant...

- Je vous ai demandé de ne pas intervenir, chevalier.

Cette fois, ce fut un mur de terre qui s'érigea droit sur son passage, puis la seconde qui suivit, le sage déplaça l'un de ses bras, et une large vague aquatique sortir du sol pour le ralentir et le repousser. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres, et une lame cernée d'éclairs apparut entre ses bras. Aucune incantation, seule sa propre volonté.

- Approchez, humain. Montrez-moi ce pouvoir qui vous fait croire que vous pouvez affronter Dieu!!

Vent, terre, eau, trois des quatre éléments venaient d'être employés et à un niveau proche de la magie supérieure. Bien que quelque peu inquiète, Sonia poursuivit son avancée vers le groupe: Ehol lui avait donné une tâche à accomplir, et elle ne pouvait reculer à présent. Même si ce chevalier parvenait de nouveau à réduire la distance avec lui, il serait surpris de trouver un adversaire bougeant aussi rapidement et aisément que lui-même. Ce combat était déjà perdu, il ne pourrait tenir tête au nouveau sage des quatre chemins... Son sage.

- Ainsi tu es Tristan? Et je suppose que cette fille est ton "ange", pas vrai? Nous sommes venus vous reprendre.
- Qui...
- Ah, c'est vrai, je ne me suis pas présentée.

La jeune femme défia le regard de l'émissaire du feu, comme imperméable à ses menaces précédentes. Ses yeux bleus plongèrent dans ceux de l'émissaire, que c'était étrange, de voir que cette jeune femme aux pouvoirs de feu possédait d'aussi beaux iris.

- Vous pouvez m'appeler Sonia. Cet homme que vous voyez derrière moi est Ehol, je suis son ange... et son émissaire. Mais s'il vous plaît, ne me mettez pas dans le même lot que ces deux là. Mes pouvoirs sont bien réels... Auriez-vous l'amabilité de vous retirer? Nous ne voudrions pas endommager cette ville davantage

Cette dernière phrase était bien entendu destinée à la jeune femme qui avait montré un pouvoir des plus effrayants plus tôt. Ehol semblait penser qu'il s'agissait d'une émissaire, mais Sonia avait quelques doutes à ce sujet, elle la soupçonnait davantage d'être une pactisante de haut niveau. Il était impossible qu'une émissaire du feu "apparaisse" ainsi, ils étaient ceux qui nommaient les émissaires. Elle ne prit même pas la peine de lancer un regard aux trois autres personnes, ne les considérant pas à son niveau, non, le véritable soucis était cette femme. Si elle pouvait simplement disparaître comme si de rien n'était, sa vie n'en serait que plus aisée.

- Réels...? Tristan murmura de nouveau ces mots, toujours abasourdi par la démonstration de pouvoir dont avait fait preuve Ehol.

Un doute naquit dans son esprit. Est-ce que cela signifiait que ses propres pouvoirs... ne l'étaient pas? Comment... Comment avait-il pu oublier une chose aussi fondamentale?
______________

HRP: Et ce topic est de retour! Les révélations vont pleuvoir... ou pas/sbaff.
Karel tu peux si tu veux rp un peu le combat, en sachant qu'Ehol va te tenir à distance, plus avec des attaques de feu et d'eau, si tu arrives au corps à corps, il n'utilisera plus sa protection de vent, mais te combattra avec la lame de foudre (étrangement semblable à Ensis Exsequent d'ailleurs). Vu que tu es mouillé par endroit, ça pourrait être compliqué, il a des réflexes étrangement bons et une rapidité et une force qui rivalisent avec la tienne. Les autres, vous êtes libres de faire ce que votre coeur vous dit (explication de merde /sbaff)

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Les Prêcheurs - partie 2 (PV Karel - Jeanne - Shanàn)
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