Les Prêcheurs - partie 2 (PV Karel - Jeanne - Shanàn)



 
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Les Prêcheurs - partie 2 (PV Karel - Jeanne - Shanàn)

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Watos
Watos
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Sam 8 Sep - 19:39
17 février 762 - Ville fortifiée d'Hustar

Depuis quelques temps, une multitudes d'hommes et de femmes de Terra s'étaient convertis à un mystérieux culte, dont le nom était par tous tu. Loin d'inquiéter les autorités dans un pays prônant la diversité religieuse, ce phénomène avait au début suscité la curiosité. Et de cette curiosité, un intérêt, et de cette intérêt, une recrudescence de nouvelles recrues. Les adeptes du culte possédaient un véritable don pour convaincre, et une foi inébranlable.
D'anciens adeptes du culte d'Ehol et du culte d'Albio, parfois depuis leur naissance, s'étaient rangés aux côtés de cette nouvelle religion, disaient-ils, révolutionnaire. Toutefois, durant la nuit du 15 février 762, un incident survint. Hystia, la ville fortifiée, fut prise de remous inhabituels, il y eut une émeute, violente, toutefois réprimée avec succès par les autorités. Aucun des malfaiteurs capturés ne se souvenait avoir commis le moindre méfait, disaient-ils, ils furent cependant emprisonnés en attente d'une enquête plus poussée.
Non, ce qui était vraiment étrange dans cette affaire, c'était un souvenir particulier qui hantait chacun de leurs témoignages, une silhouette blanche, et des ailes plus pures que le cristal. Ils ne pouvaient l'expliquer, ne pouvaient le comprendre, mais dans leur âme, tous savaient ce dont il s'agissait.

Ils avaient vu un ange. Un ange qui les avait poussé à agir ainsi.

Le blasphème ne fit qu'aggraver leur cas, mais les témoignages se regroupaient à un tel point que la chose perturba l'armée, qui dans son rôle de police de l'Etat, était forcée d'enquêter.

En ce 17 février, dans un crépuscule ordinaire, la ville d'Hustar fermait ses portes. Les gardes effectuaient toujours des rondes aux alentours, et même si aucun véritable danger militaire n'était présent, ils avaient pris l'habitude de clore ainsi leurs entrées, pour empêcher que des animaux errants ou sauvages ne pénètrent en ville. Après tout, la forêt n'était pas bien loin.
Et si jamais des visiteurs nocturnes souhaitaient rentrer - ou même sortir, bien que c'était plus rare - les sentinelles étaient toujours présentes pour ouvrir les portes.
Rien d'anormal n'était à signaler, absolument rien, à l'exception de quelques bars trop fréquentés où la musique résonnait jusque dans la rue. Rien, sauf une silhouette blanche, masquée.

Postée sur le toit d'un entrepôt.


"Pallida Mors æquo pulsat pede pauperum tabernas regumque turris"

Il y eut une vibration dans l'air.
Et le ciel se couvrit de nuages sombres.


________________

Et l'event débuta! (ou se poursuivit ?)

Comme vous avez pu le constater, les membres ont été répartis sur deux topics, l'un à Terra, l'autre à Ventus, pour des raisons de cohérence, de rapidité d'exécution, et parce que deux, c'est mieux!

Les agitations récentes à Terra commencent à inquiéter l'armée, Jeanne et Karel vous pouvez, ou pas, être au courant de l'affaire, je vous laisse ce choix, je pense toutefois qu'au moins l'un de vous a dû être désigné pour enquêter (ou les deux, ou l'autre peut simplement enquêter pour son plaisir ou juste se trouver là par un hasard total). Shanan tu peux ou non être au courant de l'émeute, pour les deux soldats, je signalerai simplement que des prêcheurs ont régulièrement été signalés dans cette ville, ce qui est surement la raison de votre présence (ou vous pouvez aussi être là par hasard XD).

Il est très tard, 22h47 pour être précis, et la nuit est tombée. Sur l'un des toits en centre-ville, un homme se tient debout, apparemment les soldats de la ville ne l'ont pas encore repéré. Bah, les gens ont des hobbies étranges, parfois...
Le ciel se couvre rapidement, mais alors, très, très rapidement.

Délai des posts: 10 jours après le post précédent
Ordre des posts: Jeanne - Shànan - Karel

Bonne chance!

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Dim 9 Sep - 15:16
The Party by James Newton Howard on Grooveshark

Un bruit de ferraille se faisait entendre dans les rues au rythme de celui de l'équipement de la guerrière.

La colonel et seconde de la général Aishlinn Nighthunter avait été dépêchée pour enquêter sur une certaine agitation en Terra. En effet il semblait qu'un nouveau culte religieux prenait place. En temps normal cela n'aurait posé aucun problème, bien au contraire, Terra étant un pays d'une grande foi mais pourtant ouvert envers les autres croyances. Néanmoins... Néanmoins il semblait qu'un problème prenait de plus en plus de place. Les personnes rejoignant ce nouveau "culte" commençaient à avoir la sale manie de disparaître en emportant avec eux toujours plus de fidèles et se livrant apparemment à des actions très probablement suspectes bien que non déterminées. Voilà pourquoi Jeanne de Villers marchait ce soir dans les rues de cette ville. Elle enquêtait sur cette nouveauté qui causait bien des tords.

Des tords... Non cela était un euphémisme, après tout Hystia elle même avait été secouée d'une vague de violence suite à des émeutes, et si le peuple terran n'était pas regardant sur la religion de chacun il le devenait si cette dernière mettait en danger l'intégrité du pays. C'était donc un problème de premier ordre et d'après ses supérieurs il y avait des chances que de plus hauts gradés qu'elle fassent leur apparition bien que cela ne soit pas obligatoire. Après tout même si il s'agissait d'un dossier sensible il pouvait être réglé sans inquiéter forcement les plus hautes sphères du pays.

"Soldats, au rapport."

La jeune femme venait d'arriver en face d'un groupe classique de combattants, au son de la voix de la colonel il se mirent au garde à vous et l'un d'eux, probablement le capitaine de l'unité s'avança et parla d'une voix solennelle.

"Rien à signaler madame, si il y a des prêcheurs par ici alors ils se cachent bien."

La seconde passa une main contre son menton, en pleine réflexion.

"Je vois... Cherchez encore, nos informations ne peuvent être erronées, ils sont forcément par ici."

Le capitaine acquiesça, se courba légèrement et repartit avec son équipe. Jeanne préférait être seule, elle réfléchissait mieux et n'avait pas réellement besoin d'aide, tout du moins pour l'instant. Elle marcha un instant, cherchant toujours les dits nouveaux prêcheurs puis leva le regard avant de dire à demi-mots.

"Le ciel se couvre... C'est rapide, bien trop rapide, tout cela ne me dit rien qui ne vaille, il faut que je me dépêche."

La jeune femme pressa le pas, elle n'était pas une archimage ou quelqu'un dont la connaissance était si impressionnante qu'elle aurait de suite deviné ce qui se passait avec le ciel néanmoins il ne fallait pas être d'une intelligence extrême pour comprendre que ces nuages arrivant subitement étaient tout sauf naturels. Terra n'était pas connue pour avoir ce genre de climat et quand bien même ce serait le cas jamais il ne serait possible de passer d'une nuit tranquille à quelque chose bourré de nuages menaçants en si peu de temps.

Jeanne passa devant quelques bars bruyant où les gens s'arrêtaient soudainement de parler le temps que la gradée passe le lieu en question.

Cela l'énervait sensiblement de ne pas être entrain de mettre les gens qu'elle cherchait sous les verrous. Après tout l'émeute qui avait eu lieu en Hystia avait elle même tout de quelque chose d’étrange, toutes les personnes impliquées disaient ne pas avoir le moindre souvenir de ce qui s'était passé. Cela avait fait naître une certaine appréhension au point de se demander si un pactisant capable de modifier la mémoire aurait été parmi eux d'une façon ou d'une autre.

C'était un problème, un gros problème et plus cela allait et plus Jeanne s’impatientait.

Jusqu'au moment où elle la repéra.

Elle ne vit pas grand chose, juste une silhouette, mais cela suffisait amplement, l'instinct de la colonel fut poussé. Elle décida de la suivre discrètement, pourquoi donc ? Une silhouette tout de blanc vêtue au milieu d'une ville de paysans plus ou moins bien lavés et sans en plus porter d'uniformes de l'armée n'était pas assez louche comme ça peut être ?

La personne encapuchonnée termina sur le toit d'un entrepôt. Jeanne s'arrêta un instant devant le bâtiment et en profita pour prendre sa lame et chuchoter :

"O magnus ventus, erige te protegeque..."

Les vents canalisés par la jeune femme vinrent entourer son arme et sous la pression de l'élément rendit la lame totalement invisible à l'oeil humain. Suite à quoi elle avança dans le lieu, épée à la main, prête à en découdre si besoin.

*Hm... Personne ici, peut être que si je vais vers le toit...*

La seconde s’exécuta puis arriva sur le dessus du bâtiment où elle retrouva la mystérieuse personne, elle se mit en position de garde rapidement avant de prononcer avec autorité.

"Qui que vous soyez déclinez votre identité !"

Un ordre tout simplement, peut être se trompait-elle mais son instinct lui disait que ce n'était pas le cas, d'autant plus que cette "silhouette" semblait en pleine incantation, histoire de mettre un peu plus les choses contre elle.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Dim 9 Sep - 22:48
Le silence de la nuit n'était rompu que par le bruit régulier des sabots de la jument heurtant durement le sol terreux du chemin menant à Hustar. Penchée sur l'encolure de l'animal, sa cavalière ne prenait même pas la peine de jeter un regard alentour, obnubilée par son objectif actuel. Elle prit tout de même la peine de jeter un œil au-dessus d'elle, observant avec moue maussade les nuages qui venaient tout juste de recouvrir l'astre lunaire, l'empêchant de distinguer quoi que ce soit à plus de quelques mètres devant elle. Seule la lueur de quelques étoiles encore visibles lui évitait une progression dans une obscurité totale. Et lorsque celles-ci furent elles aussi dissimulées par les nuages à une vitesse incroyablement élevée, la cavalière apercevait non loin les lumières de la ville d'Hustar et pressait sa monture de rejoindre les remparts de la cité terrane. Tant pis pour Aodhan. L'Emissaire préférait fatiguer un peu plus la jument plutôt que de passer des heures supplémentaires sous ce ciel menaçant un brin pas très naturel. Qui avait fichu tous ses plans de soirée en l'air, si bien qu'elle en était venue à insulter assez inutilement le responsable d'un tel changement climatique.

Ce phénomène était apparu trop soudainement, et trop rapidement pour être parfaitement naturel. Peut-être que les citadins occupés à festoyer dans les tavernes ou à dormir au fond de leur lit douillet n'avaient rien remarqué, mais une routarde comme Shanàn avait immédiatement flairé les ennuis lorsque les nuages menaçants avaient pointé le bout de leur nez. Elle n'avait pas prévu de se rendre à bride abattue à Hustar, mais plutôt de profiter du climat jusque-là clément pour passer la nuit dans les bois, aux aguets, afin de commencer une chasse le plus tôt possible le lendemain en économisant un séjour à l'auberge. C'est qu'elle ne roulait pas sur l'or, l'Arkh'eil... Mais en voyant la tournure que les choses avaient prise, elle avait préféré se chercher rapidement un abri plutôt que de passer une nuit déplorable à la merci des caprices d'un mage expérimentant ses compétences en matière de météorologie. Se tenir aux aguets signifiait non seulement garder une oreille attentive à l'arrivée d'éventuelles bêtes sauvages, mais aussi garder un œil ouvert sur le ciel et ses éventuels changements plus ou moins incongrus.

C'est donc d'une humeur assez massacrante et accompagnée d'une envie de meurtre à l'égard de certains zigotos s'amusant à bricoler le temps que Shanàn se présenta à cette heure tardive devant la porte de la ville d'Hustar.

- Héééé hooooooo ! cria-t-elle sans ambages une fois sa jument arrêtée devant les portes de la ville.

L'une des sentinelles pointa le bout de son nez au-dessus des murailles, posant un regard encore à moitié somnolent sur la blonde androgyne qui venait sans doute de la tirer de sa torpeur. Monter la garde à Hustar, la nuit, ne devait pas être la chose la plus intéressante qui soit sur Albion. Qu'est-ce qui traînait dans le coin, à part des bêtes sauvages incapables de franchir les portes de la ville et des chasseurs surpris par le mauvais temps ? La jeune Arkh'eil chassa immédiatement la pensée de son esprit, qui lui rappelait assez amèrement la situation non désirée dans laquelle elle se trouvait.

- Qu'est-ce qu'vous faîtes là ? demanda le garde d'une voix pâteuse. J'dois vous ouvrir ?

Shanàn se retint de l'envoyer vertement balader. Elle était là pour cueillir des framboises et ne cherchait absolument pas à rentrer dans la ville... elle avait juste eu l'envie de réveiller les sentinelles. C'est ce qu'elle aurait voulu lui répondre, mais elle savait aussi que c'était le meilleur moyen pour elle de finir sa nuit dehors. Aussi s'ordonna-t-elle de faire preuve d'un chouïa de patience.

- Si ça vous d'mande pas trop d'efforts, répondit-elle avec un pointe d'ironie. J'ai été surprise par c'foutu temps.

Et elle se retint de se ficher ouvertement de la poire du garde en voyant la tronche qu'il faisait en ajoutant deux et deux pour comprendre que l'individu qui se présentait à sa porte était une femme. Une femme un peu bizarre, certes, mais une femme quand même. Le soldat disparut derrière les remparts, et quelques instants plus tard, les portes d'Hustar s'ouvrirent légèrement pour laisser juste suffisamment d'espace pour que la jument et ses cavalière puissent se faufiler à l'intérieur de la ville.

- Allez vous mettre à l'abri avant qu'ça pète, ma p'tite d'moiselle, lui lança le garde une fois revenu à son poste.
- J't'en f'rais voir des p'tites... grommela Shanàn dans sa barbe. J'vous r'mercie, ajouta-t-elle néanmoins.

Puis elle fit s'avancer Aodhan dans l'enceinte de la cité, et la fit progresser vers le centre-ville qu'elle avait déjà visité au cours de ses voyages en Terra. Ce pays, qui était le sien à l'origine, était celui qu'elle connaissait le mieux, étant donné qu'elle avait préféré y errer un certain temps avant de s'aventurer de l'autre côté des frontières, dans des pays qui lui étaient étrangers. Elle savait donc d'ores et déjà ce que pouvait lui offrir Hustar.

En revanche, elle ne s'était pas attendue à ce que la ville terrane lui offre en outre des surprises. Alors qu'elle faisait progresser au pas sa jument, elle aperçut dans un coin de son champ de vision un individu drapé de blanc perché sur le toit d'un entrepôt non loin de là où elle se trouvait. Elle s'apprêta à passer son chemin – les hobbies les plus étranges existaient bien dans ce monde de fous... - mais y renonça lorsqu'elle aperçut un deuxième individu monter sur le toit de l'entrepôt. Et surtout lorsqu'elle se rendit compte que l'individu en blanc semblait incanter. La chasseuse mit prestement pied à terre et s'empressa de s'approcher du bâtiment afin d'entendre ce qu'il se passait sur ce toit. Si cela valait la peine qu'elle s'y intéresse. Non parce que là, ça devenait franchement bizarre.

Surtout que le gus psalmodiait en langue ancienne, en fait. Shanàn ne comprenait rien à ce charabia, mais elle était bien capable de reconnaître cette langue pour laquelle sont intérêt était relativement limité. Que les mages et les savants parlent ancien entre eux, grand bien leur en fasse. Elle savait néanmoins qu'un sort incanté en langue ancienne avait généralement plus d'efficacité... mais de toute façon, elle était humaine et cela ne l'aurait avancé à rien de s'y connaître. Ca ne nourrissait pas les gens, d'abord.

La chasseuse se figea lorsqu'une voix féminine et autoritaire brisa le silence de la nuit. Une voix de militaire, qui devait appartenir à la deuxième personne qui s'était aventurée sur le toit du bâtiment. Apparemment, ça ne devait pas plaire aux autorités, que quelqu'un s'amuse à faire de la magie sur les toits de la ville d'Hustar. Enfin, c'est vrai que le bonhomme avait un look assez insolite qui n'évoquait en rien celui des gens du coin. Et qu'il était indéniablement suspect. Mais suspect pour quoi... ?

Oubliant tout concept de discrétion, Shanàn fit un pas vers le milieu de la rue pour bien avoir en vue et à portée de voix le gus en blanc et pointa un index rageur sur l'incantateur – elle n'en était pas encore au stade de la flèche menaçante, même si elle avait tout son attirail de chasse sur elle.

- Hé toi ! l'interpella-t-elle sans plus de cérémonie. Si t'es le gus qui a rien d'mieux à faire que de détraquer la météo, ça va chauffer !

Raccourci typiquement shanànien. Ca allait promettre.

Watos
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Dim 23 Sep - 23:50
Le temps se gâtait. Et la situation également.
Mais le prêcheur ne s'inquiétait pas de telles formalités. Deux femmes s'étaient approchées de lui, ignorantes et semblait-il prêtes à l'arrêter. L'une d'elle l'avait rejoint sur le toit et le sommait de se présenter. Une militaire, d'après sa manière de parler et d'agir, et une puissante magicienne, à en juger par le sort qu'elle venait de convoquer. L'homme en blanc se tourna vers elle, ignorant simplement l'autre gamine, ses yeux bleus s'illuminant un instant sous la lumière de la foudre qui emplissait le ciel.


"N'est-il pas de coutume de donner son nom avant de demander à autrui le sien ? On dirait que les chevaliers de Terra ont perdu leur sens de l'honneur."

La capuche qui ornait son visage masquait l'essentiel de ses traits, pourtant, il se dégageait de lui une atmosphère des plus sombres. Il ne faisait aucun mouvement inutile, et semblait étrangement sûr de lui. Après tout, il n'avait aucune raison de douter de ses capacités.

"... Mais je ne vous en tiens pas rigueur. Je ne sais si j'ai ce que vous appelez identité, je n'ai pas de nom, mais je possède bel et bien un titre."

Les vents redoublèrent de violence dans la ville, tandis que les nuages noirs avaient fini de recouvrir le ciel. De multiples éclairs le parcouraient, glissant le long de la mer de nuages comme des serpents s'enfoncent dans le sable. Hustar était totalement recouverte, et il semblait même évident que la formation nuageuse prenait un malin plaisir à se concentrer pour demeurer exactement au dessus d'elle.

Le prêcheur leva la main bien haut dans le ciel, ses lèvres murmurant quelque chose de totalement inaudible, recouvert par la puissance des vents qui semblaient se diriger vers les cieux. Et, depuis la concentration de nuages, une petite pointe grise commençait à se former et à descendre en spirale sur le monde. Il sourit, et son image sembla se dissiper dans l'air.

Et à l'opposé, plusieurs dizaines de mètres derrière Shanan, se tenait cette même silhouette, debout sur un autre toit. Il ouvrit grands ses bras, et dit, d'une voix à présent beaucoup plus claire et douce:


"Il m'a appelé Tristan, émissaire du vent."

Une autre silhouette apparut devant Shanan, puis une autre, et encore une autre sur chacun des toits d'Hustar, chacun des jeunes hommes riant de bon coeur, d'un rire qui semblait osciller entre la pierre et le cristal, qui n'était ni trop mature, ni trop puéril.

Et les courants d'air qui s'élevaient depuis la ville heurtèrent ceux qui tombaient depuis les cieux, un tourbillon, une spirale informe, puis un bruit insupportable, tandis que la tornade frappait de plein fouet la ville. Apparue de nulle part en quelques secondes, elle commençait déjà à décimer les lieux, absorbant et repoussant l'air sous forme de tempête, déchirant les toits, renversant les bâtisses, semant le chaos.


"Je suis venu vous transmettre la parole d'Ehol."

___________________

Ahahah.

Désolé, mais j'imagine vos têtes et ça me fait rire XD

Bref, une tornade vient de s'abattre sur la ville, et c'est pas une tornade de fillette, si tu devais l'évaluer Jeanne, ça te semble suffisant pour passer outre ta protection, et ça pourrait bien détruire la ville.
Pour résumer, monsieur a mystérieusement disparu du toit et fait son apparition sur un autre toit, et ce qui semble être ses "doubles" se sont formés un peu partout à partir du vent. Ahah, mais lequel est le vrai?
Shanan... bah... écoute amuses-toi xD

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Mar 25 Sep - 23:52
"Oh mon..."

Il n'y avait pas de mots pour décrire cette scène, pourtant Jeanne était quelqu'un de cultivé, quelqu'un de suffisamment intelligente pour mettre des mots sur tout ce qu'elle voulait exprimer, assez épanouie pour n'avoir aucun problèmes d'élocutions et pourtant... Et pourtant ce qui se dressait à l'heure actuelle en face d'elle ne pouvait pas porter de nom, mais remettons les choses dans l'ordre voulez-vous ?

Notre amie caporal se tenait droite et avait posé une question simple et précise qui s'approchait plus de l'ordre qu'autre chose mais peu importe, néanmoins une nouvelle inconnue vint s'ajouter à l'équation. Quand bien même Jeanne ne lui adressa pas de regard elle la plaça en second ordre dans la liste de ses priorités. En effet le jeune homme... A moins que ce ne soit une femme ? A cette distance en plus du physique assez ambigu de la personne qui venait de s'exprimer on avait du mal à le deviner, mais encore une fois peu importe il ou elle semblait plus ou moins dans le même camp que la seconde et semblait vouloir comprendre ce qui n'allait pas avec le temps, une alliée de fortune en somme.

Puis l'homme en blanc décida enfin de parler, il ne semblait pas gêné, pas le moindre du tout intimidé par la gradée alors que toute personne saine d'esprit aurait montré au moins un geste de respect, après tout nous étions en Terra. Jeanne tiqua légèrement alors qu'il lui montra un manque de considération flagrant. Il n'avait décidément pas froid aux yeux mais si il était celui qui avait causé la dite tempête qui arrivait peut être avait-il aussi ses raisons de ne pas avoir peur d'elle quand bien même il aurait dû se rendre.

Elle l'écouta sans bouger, après tout elle n'avait rien à perdre à entendre les paroles d'un futur condamné non ? Néanmoins quelque chose inquiéta la caporale, plus les choses allaient et plus le temps se modifiait sous les mouvements de cet homme, elle en était sûre maintenant, il était la cause de ce changement et vu la formation nuage qui arrivait ce ne pouvait être que de mauvais augure...

"Il m'a appelé Tristan, émissaire du vent."

Jeanne se raidit en entendant ceci, un émissaire ? Non, ce n'était pas possible, il n'y avait qu'un émissaire du vent et quand bien ce serait lui n'étaient-ils pas choisis pour être neutres de tout conflits ? Mais alors qu'elle tentait de remettre de l'ordre dans ses pensées l'homme disparut tout bonnement pour réapparaître plus loin mais alors qu'elle allait l'apostropher plusieurs doubles apparurent, qu'elle était cette folie ? Il n'était peut être pas émissaire du vent mais il n'en restait pas moins un formidable mage, Jeanne elle même qui possédait un très bon niveau magique n'était pas capable de déployer autant de puissance en si peu de temps. Puis soudainement :

"Oh mon..."

Une tornade gigantesque se déchaîna violemment contre la ville, elle n'était pas si près d'eux mais ne tarderait pas à arriver, si Jeanne voulait mettre un terme à cela il fallait le faire maintenant, cette chose était bien trop... Puissante pour qu'on lutte contre avec des moyens traditionnels et quand bien même elle possédait un sort de protection de haut niveau elle était presque persuadée qu'il lâcherait en peu de temps face à cette tornade, sans quoi elle aurait pu l'arrêter avec. Un porte-parole d'Ehol hein ? Non là était son erreur, Ehol n'était pas un "prophète" violent, elle ne l'avait pas rencontré personnellement mais son écho avait été fait partout, la violence n'était pas son moyen de fonctionnement et si cet homme était véritablement son envoyé alors il n'aurait pas déchaîné une telle apocalypse sur cette ville.

La seconde couru vers le bord du bâtiment d'où elle vit la jeune personne androgyne blonde et lui annonça fortement pour passer au dessus du bruit du vent :

"Qui que vous soyez je vous prie de m'aider ! Il ne faut pas que la ville subisse de trop lourdes pertes, aidez moi puis nous tirerons cela au clair !"

Cela dit Jeanne releva le visage vers les doubles, un visage plein de froideur et de sérieux, il mettait en danger tous les habitants de cette ville.

Il devait mourir.

"Sagitta magica."

Soudainement l'épée couverte de vents la rendant invisible se leva et plus d'une trentaine de traits lumineux firent leur apparition au dessus de Jeanne, des traits de vents terriblement tranchants, elle baissa d'un coup son arme et les piques partirent droit devant eux, filant vers les clones.

Elle devait en abattre un maximum le plus rapidement possible, les habitants n'attendraient pas sagement que la tornade s'arrête d'elle même.

Elle devait les sauver.

___________________________

Donc en gros :

- Utilisation de Sagitta Magica ( rang B ) pour invoquer une trentaine de flèches qui vont sur tous les clones présents.
- Se défend des prochaines ripostes à venir.

( Je sais pas si y a besoin de faire un peu comme des tours de jeu mais au moins ça donne une idée plus rapide xD)

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Mer 26 Sep - 22:40
Si la météo s'était détraquée à cause d'un sort et qu'une militaire de Terra menaçait presque quelqu'un qui avait fortement l'air d'un mage, c'était que la personne en question était coupable du sort, non ? … Bon, rien n'était moins sûr, mais là était le raccourci shanànien qui s'était opéré dans l'esprit de l'Emissaire du Feu. Après quelques instants de réflexion, elle aurait trouvé cela parfaitement stupide, mais il s'avérait que le raccourci l'avait rapprochée de la vérité, aussi inattendu que cela puisse paraître. Aussi ne se trouva-t-elle pas stupide – de toute façon, vu sa fierté, elle ne l'avouerait jamais – en train d'agresser verbalement un parfait inconnu. En fait, vu la suite des évènements, elle se trouva un tantinet trop indulgente, même. Ce gus lui hérissait les poils et elle ne devait qu'à son bon sens – oui oui, elle en avait un peu – de ne pas lui avoir tiré une flèche entre les deux yeux à cause de l'irritation qu'il provoquait en elle. Par son comportement sûr de lui. Par l'impudence qu'il avait à convoquer une tempête pour raser une ville qui n'avait rien demandé à personne. Et surtout, par les propos qui sortaient de sa bouche.

Si la remarque vis à vis de la militaire terrane et de son interpellation était légitime – dans ce genre de situation, la jeune chasseuse aurait plus ou moins réagi de manière similaire –, le reste l'était beaucoup moins. Que le bonhomme ne sache pas son réel nom, passe encore – les orphelins, ça existait, même parmi les mages ou les timbrés – mais qu'il se proclame Emissaire du Vent était beaucoup plus... fantaisiste. Et pas franchement du goût de la jeune Arkh'eil. Si il s'était présenté comme tel sans menacer de détruire toute une ville, elle aurait pu le tolérer. Mais sentir les rafales de vent gifler son visage et entendre les hennissements apeurés d'Aodhan à cause du manège de cet homme étaient bien au-delà du seuil de tolérance de la jeune femme – certes pas très élevé, mais bon. Si elle se retint encore une fois de dégainer flèche et arc, ce fut aussi par bon sens. Parce que tenter de trucider quelqu'un qui contrôle les vents à l'aide de projectiles quelconques n'était franchement pas la meilleure idée du siècle. Ou alors la meilleure pour se prendre un bon retour de bâton – ou de flèche, aha – en pleine poire. Même si dévier une flèche était beaucoup moins aisé que faire voler un avion en papier, elle ne doutait pas que cet homme, qui avait les capacités d'invoquer une tempête puisse rendre inutiles ses flèches qui n'avaient en soi rien de très remarquables.

- Emissaire d'mes deux, grommela-t-elle.

Il ne lui restait donc que ses poings ou son feu pour aller latter la tronche de cet abruti qui commençait à lui courir sur le haricot. Non parce que c'est pas qu'elle était dans cette ville qui menaçait de se faire raser, mais presque. D'ailleurs, la militaire qui avait interpellé le soi-disant Emissaire devait en être arrivée à cette même conclusion vu la demande qu'elle lui formula à toute hâte. La jeune Arkh'eil détailla brièvement la soldate. Carré blond, yeux bleus, armure. Une militaire, quoi. Au visage quelque peu juvénile certes, mais c'était le cadet de ses soucis.

- M'dame, j'ai pas encore j'té mon instinct d'survie sur l'bord d'la route, répliqua-t-elle en criant à la soldate pour couvrir le bruit des vents déchaînés.

Enfin, même cet instinct de survie de côté, elle avait pris peut-être un peu trop personnellement les déclarations du mage vêtu de blanc. Mais en tant qu'Emissaire – même inavouée – elle ne pouvait décemment pas laisser partir ce type sans avoir mis les choses au clair sur le sujet. Libre à lui de jouer à l'illuminé en prétendant apporter la parole du divin. Mais pas en tant qu'Emissaire. Ehol n'aurait jamais accordé à un tel individu le don de la vraie magie du vent.



Enfin, vu la naïveté du gamin, ce n'était pas totalement impossible. Mais si c'était vraiment le cas, elle aurait deux mots à dire à ce fichu cadeau du ciel qu'était censé être Ehol. Enfin, quoiqu'il en soit, elle devait commencer par remettre à sa place ce fichu Tristan. Parce qu'il le val... méritait bien. Non mais sans blagues. Elle fut néanmoins devancée par la très efficace militaire qui invoqua une trentaine de flèches magiques qui filèrent droit sur les clones que Monsieur l'Emissaire avait crus drôle de matérialiser. La chasseuse n'attendit toutefois pas de voir le résultat de l'action et profita du fait que l'un des clones se soit matérialisé devant elle pour le charger, prête à lui donner un bon coup de poing dans les dents histoire de lui remettre les idées en place. Et de faire un petit test de faisabilité au passage. Elle n'était pas franchement douée pour évaluer les puissances des sorts, mais elle estimait que vu les capacités de son alliée de fortune, elle pouvait se permettre de ne pas faire appel à son feu dans l'immédiat...

- Tu peux t'la mettre où j'pense, la parole d'Ehol !

… malgré la rage qui l'animait – et au passage, tant pis si Ehol le prendrait mal, mais il savait probablement ce qu'elle pensait de la religion. Pour le moment, il lui restait encore un zeste de réserve pour ne pas flamber tout ce qui se trouvait sur son passage. Ne pas user trop facilement de ce pouvoir destructeur. C'était l'une des résolutions qu'elle avait prises en quittant les Harkis. Sauf si, évidemment, cela était nécessaire pour éviter une catastrophe du genre tempête, mais elle attendait d'abord de voir les résultats du sort de son alliée impromptue. Si l'affaire était réglée grâce à la soldate, elle n'aurait aucunement besoin de faire appel à son don. En revanche, si la menace de la tempête persistait et que l'attaque de la militaire échouait, elle se sentait bien capable de sortir le grand jeu...

Karel Senyl
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Ven 12 Oct - 14:19

    Hustar avait toujours été une cité sympathique aux yeux de Karel. Notamment par le calme qui y régnait à chaque fois qu’il y allait. Y porter atteinte n’était guère quelque chose d’agréable, que ce soit à cause d’un soucis, d’un problème naturel ou d’un problème humain. Et tout cela n’était guères du goût du Dark Knight.
    Il appréciait encore moins l’envoie de Jeanne de Villier là-bas. D’une parce qu’elle l’amusait et qu’il l’appréciait, de deux parce que envoyer une capitaine avec des troupes dans une ville n’augurait jamais rien de bon, et de trois, parce que entendre l’apparition de Messies ou jesaispasquoi pour une raison généralement peu connu à Hystia. A cause de cela, il avait dû demander durant son chemin des détails et des rumeurs

    Parce que oui, il y était allé. On ne déconne pas avec Terra merde !!

    Quant aux informations récupérés… il y en avait pas mal, et de bien confuse, mais le terrans avait saisi le principale : des mages élémentaires très puissant, parlant au nom d’Eole. Il n’avait personnellement rien contre la Foi, mais il aurait apprécié que ce soit un peu plus discret. Surtout que les rumeurs prouvaient qu’ils n’hésitaient pas à se servir de leurs compétences, et cela, il n’appréciait guère: même se servir en faisant le bien –doute-, cela restait un moyen de pression. Et la Foi par la Pression, le Chevalier Noir n’était pas du tout d’accord.
    Aussi c’était-il rendit vers Hustar dans le but de calmer le jeu et de bouter si possible le dit Emissaire dans le cul de sa divinité. Quelle plaie quand même…
    Il s’était contenté de prévenir le Chef de la Garde Noir, puis était partit, faisant le voyage certes à cheval mais dans un rythme tout à fait serein, sachant qu’il n‘arriverait que quelques heures après la petite Jeanne.
    Le soucis, c’était qu’arriver alors qu’un vent lourd se levait et que des nuages s’annocelaient n’annonçait rien de bon du tout.


    Mais qu’est-qui se… .

    passe. Descendant de cheval dans la seconde, son corps brilla durant le geste, laissant la place à l’armure noir qui faisait sa réputation dans la seconde. Une lance jaillit également dans sa main, alors que la masse métallique courait le plus vite possible vers les bâtiments. Il analysa la scène, et si passait encore pour les éclairs, la petite pointe commençant à descendre était plus gênant… .

    Celui réalise ça est-il sérieux ?

    Jaillissant dans la ville il saisit un soldat et parla directement, avec une voix à la foi claire et pressé. Un ordre, en fait.

    Que tout le monde rentre chez eux en s’enfermes dans leur cave !!! ET NE DISCUTEZ PAS ET OBEISSEZ, SI VOUS VOULEZ VIVRE !!

    Laissant le soldat réagir comme il le devait, Karel garda un e minute le regard sur l’homme pour vérifier qu’il obéissais, avant d’aller au meilleur endroit pour un mâge de vent : sur le toit.
    Jackpot.
    Jeanne était là. Bien.
    Une petite blonde était aussi là. Il la toléra, vu qu’elle semblait pourvoir –et vouloir- se battre, ca se lisait sur son visage…
    Par contre, voire plusieurs fois la même personne était gênant. Habillé en blanc, il était la source des hostilités et semblait sûr de lui. Un peu trop…
    Le Chevalier Noir s’avança vers eux, faisant tournoyer la lance en s’adaptant à la puissance du vent pour cela. La situation s’annonçait mauvaise, et calculer la puissance du vent, si il ne se trompait pas, s’avérerais inutile, l’obligeant à y mettre l’ensemble de son poids… avant d’entendre le type parler d’Eol. Mécontent, il parla d’une voix suffisamment haute pour qu’on l’entende, en regardant la tornade pour repérer le sens des vents et la puissance de la tornade, les vecteurs de mouvements employés et tout ce qui lui serait utile.


    Toi, là. Oui, le type en blanc. Je suppose que c’est toi le responsable.
    Cesse ça. Je doute qu’Ehol admette qu’on anéantisse des villes et des innocents en son Nom. Ou est-ce que ta vision des vies seraient limités ?


    Sur ses mots, il lança son arme tel un javelot. Sur le côté. Son but était que le vent généré par la tornade s’en saisisse et al dévie, la changeant de direction avec violence, sans que l’Emissaire ait de doutes ou ne prévoient ce qui se passerait. Il espérait ainsi que la lance en fauche deux ou trois copies à son passage avant de s’avérer inutile..

    Apporte la paix… ou Provoque la Guerre.
    Choisis. Maintenant.



Watos
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Sam 13 Oct - 22:43
C'était pitoyable. Trois pauvres âmes se pensant capable de rivaliser avec eux. Hilarant, vraiment. La jeune capitaine faisait montre d'une maitrise magique tout à fait honorable, mais qui se révélait d'une piètre efficacité face à cet adversaire précis. Les dizaines de flèches transpercèrent les prêcheurs sans même les troubler, tandis que d'autres apparaissaient à nouveau ailleurs. Utiliser le vent contre le vent, était-elle folle ? Et cette enfant qui tirait des traits précis, n'étant même pas enduit de la moindre magie ? Et cet autre qui lançait un javelot ? Toutes les armes eurent le même effet, c'est à dire, aucun.
Ils transperçaient de l'air.


- Pauvres enfants, que vos tentatives sont risibles.

La voix du prêcheur se répandait dans l'atmosphère, comme si elle était partout et nulle part à la fois. Il aimait jouer avec ses proies, oh oui, il aimait cela. Parler, faire tourner en bourrique, et les voir assister impuissant à la destruction de la ville. Mais il ne faisait pas cela par plaisir, non, il avait un but précis. Il devait leur montrer QUI il était, pour qu'ils acceptent de le croire.

Les silhouettes se multiplièrent tout autour d'eux, sur chacun des toits, sur chacun des pavés de la rue, et le vent qui soufflait à pleine puissance autour d'eux ne les affectait pas, ni leur robe, ni même leurs cheveux ne bougeaient au rythme du vent. Ils semblaient imperturbables, intouchables.


- Terrans, vous ignorez tous de Ses pensées. Ehol, ô Ehol!

Ehol, Ehol, EHOL, Ehol, EhOl
Le nom se répéta sans cesse, à droite comme à gauche, en haut comme en bas, à quelques centimètres d'eux comme à plusieurs mètres. Tons multiples, personnalités distinctes, infinis murmures, et pourtant un timbre de voix toujours semblable. Il était comme le vent, partout et toujours. Présent comme l'air que tous respirent.

La tornade faisait toujours rage sur les quartiers Est et quelques habitants étaient sortis de leurs maisons, fuyant à travers la ville. Les soldats restés dehors tentaient de protéger les civils, les poussant à se réfugier dans leurs caves. Mais certains furent tout de même pris dans cette tempête, et les vents redoublaient de violence, s'approchant dangereusement du lieu des combats.

- Je ne suis que le bras armé, j'apporte la justice et le pardon.

Tous les prêcheurs disparurent dans un même mouvement et leurs silhouettes se dessinèrent au bout de la rue, bien en face de l'homme masqué et des deux femmes, tandis qu'une douzaines de flèches de lumières semblables en tout point à celles lancées par Jeanne, s'abattit sur la capitaine depuis l'extrême opposé de la rue, profitant de la distraction qu'occasionnaient les prêcheurs.

- Et je rend ce qui m'a été donné.

_______________

Jeanne, des flèches magiques te foncent dessus (ça ressemble un peu trop à ton propre sort, sauf que la puissance varie du tien, mais ça a bien l'air d'être des Sagitta Magica, hormis l'absence de formule prononcé par l'homme et leur angle bizarre). Les autres le prêcheur continue de parler, et vos attaques l'ont tout bonnement traversé. Ca a perturbé ce qui semble être le corps fait d'air des prêcheurs, mais ils ont repris leur apparence tout de suite après.

Moi j'éviterai les impacts physiques, ça a pas l'air bien efficace... oh, et la tornade se rapproche TRES vite. Vous sentez le vent qui souffle dans tous les sens qui commence à vous attirer, et les flèches magiques sont d'ailleurs légèrement moins précises à cause de ça, aussi.

Bonne chance!

Jeanne de Villers
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Ven 26 Oct - 0:01
"Hmpf..."

Les flèches n'avaient eu aucun effet, néanmoins, cela n'était guère étonnant, la caporale avait essayé cette attaque dans le simple but de deviner la force de son adversaire, il avait été capable de conjurer une tornade certes mais il semblait tout aussi capable de capacités de réactions très impressionnantes. La jeune femme en conclu donc que le sort n'était probablement pas une technique continue sans quoi ses attaques auraient eu bien plus d'effet que cela. Mais elle n'en démordait pas et aucun sentiment n'était lisible sur son visage diaphane autre qu'une profonde détermination et d'une toute aussi forte froideur.

Cela dit une voix familière résonna dans le vent hurlant, elle n'eut pas besoin de regarder d'où elle était émise pour savoir qu'elle venait d'une personne qu'elle supportait à défaut de vraiment l'apprécier, Karel, le chevalier noir, elle avait eu quelques... Différents avec lui il y avait de cela quelques jours mais peu importe, si il était là il ne ferait qu'un soutient de plus tout comme la personne plus bas qui semblait se définir comme étant une jeune femme et qui par ailleurs se montrait être une très bonne combattante, un peu brutale et peu précise mais terriblement efficace, enfin, elle l'aurait été plus si l'attaque avait été d'une quelconque utilité.

Des clones de vent hein ? C'était pour le moins spécial, et cela relevait surtout d'une maîtrise fantastique de l'élément du vent, en tant que guerrière et mage rompue Jeanne n'en arrivait même pas à la moitié d'une telle expertise. Mais l'heure n'était pas spécialement à la contemplation, elle l'était plus à la punition. Cet homme, non, cette créature se disant envoyée par Ehol lui même se permettait de mettre en danger le peuple de Terra, de mettre en danger SON peuple qu'elle avait juré de protéger jusqu'à la mort.

Et ça.

C'était une très mauvaise idée.

Puis un bruit, un très net bruit de tranche dans le brouhaha du vent ambiant, il n'en fallut pas plus à la caporale pour réagir et dévier une des flèches magiques qui fonçait sur elle d'un mouvement d'une précision et d'une adresse folle, d'autres traits arrivaient mais voilà qu'elle leur fit face et s'en occupa un à un, faisant virevolter sa magnifique lame de toutes parts de son corps et détruisant grâce à sa force et à l'aide des vents contraires qu'elle avait appliqué par magie sur son arme toutes les attaques magiques de cet "émissaire", on n'attaque pas un terran, encore moins quand cela est fait sans le moindre honneur.

"Qui que tu sois" Se mit à dire froidement la belle blonde. "Ton honneur est à mettre au même niveau que celui de vulgaires brigands, de vils voleurs, à cet instant tu as perdu toute proportion à pouvoir être un émissaire à mes yeux."

Elle savait qu'il n'en avait probablement rien à faire mais tant pis. L'honneur de la guerrière avait été touché, son corps lui restait intact de toute blessures pour l'instant mais sa fierté de terrane en avait prit un coup. Oser l'attaquer par derrière, la plus grande de toutes les lâchetés, la plus grande infamie que pouvait subir un chevalier, encore plus quand cela était perpétué par un prétendu élu d'Ehol. Non, c'était officiel, cet homme ne méritait ni plus ni moins que la mort.

Mais la tornade se rapprochait de plus en plus et le vent empêchait de rester correctement au sol, que faire alors ? La jeune femme décida de sauter de toit en toit jusqu'à arriver finalement au sol, au même endroit que son alliée de fortune et peu loin de Karel, elle ne dit pas le moindre mot, elle était concentrée.

Puis elle passa son arme derrière son dos, comme si elle s’apprêtait à attaquer de front d'une façon étrange et murmura :

"Relâche..."

Soudainement les vents entourant son arme se mirent à tourbillonner follement et la caporale fut propulsée à une vitesse impressionnante vers ses adversaires, une vitesse telle qu'un oeil humain même entraîné aurait eu du mal à la suivre, profitant de la force centrifuge elle imprima à la lame un mouvement rotatif, tranchant les clones ici présents avant de se retrouver de l'autre côté de la rue à, à peine quelques mètres plus loin, elle savait que les affrontements de physiques semblaient peu efficaces mais à une telle vitesse et avec un si grand nombre de cibles présentes dans la même zone... Il fallait vérifier, quitte à perdre quelques précieuses secondes.

Elle se remit en garde, prête à remettre ça n'importe quand.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Mar 30 Oct - 11:20
Echec. Ce fut le premier mot qui vint à l'esprit de la jeune femme lorsque celle-ci vit sa tentative assez primaire être vouée à l'échec. En même temps... ce n'était pas si surprenant. L'apparition des multiples clones de l'individu ne pouvait être due qu'à l'utilisation d'un sort de sa part. Et ayant invoqué une tornade qui menaçait de mettre à mal Hustar et ses habitants, l'homme ne pouvait que posséder une affinité pour le vent et sa magie. Conséquence directe, les clones en question devaient être issus d'une manipulation habile de cette dernière. D'où l'inefficacité de tout ce qu'avaient entrepris les deux alliées de fortune contre le prétendu émissaire. Quand bien même l'attaque de la militaire avait été infiniment plus élaborée que celle de Shanàn qui ne pouvait de toute façon se vanter ouvertement que d'être bonne archère et d'avoir un coup de poing assez conséquent pour les figures qu'il rencontrait. Et lorsque le chevalier en armure noire fit à son tour une tentative pour porter atteinte à l'illuminé, la chasseuse ne se fit aucune illusion : le javelot était inefficace, tout comme l'avaient été les flèches magiques et son poing – on ne pouvait certes plus ordinaire.

Et si les discours grandiloquent du messire chevalier eut pour effet de calmer les ardeurs de l'Emissaire du Feu – elle n'avait jamais éprouvé qu'un profond ennui vis à vis des formules ampoulés qu'utilisaient les membres de la noblesse d'Albion – les remarques du mage de vent ne manquèrent en revanche pas d'irriter davantage l'archère. Certes, elle était jeune – et pouvait être sans conteste qualifiée d'enfant, ne lui en déplaise –, leurs assauts avaient été vains, la situation tournait au vinaigre... mais quand même. On ne se moquait pas de Shanàn Arkh'eil sans s'attendre à des représailles, non mais. Elle sentait cette fureur sourde et familière monter en elle, qui ne demandait qu'à s'exprimer librement à travers ses flammes destructrices. Autour d'elle et de ses alliés impromptus se multipliaient les silhouettes du dénommé Tristan, lesquelles blâmèrent à l'unisson les trois Terrans osant s'opposer à sa folie destructrice. Et, entendant le nom d'Ehol se répéter indéfiniment, murmuré, proclamé, la jeune femme se força à fermer un instant les yeux et à ne plus écouter que deux choses : cette fureur grondant en elle, et le nom de cet être répété sans cesse, le nom de l'être qui avait changé sa vie, l'avait sauvée tout en la condamnant à être une exception.

Ehol. Elle ne le haïssait pas. Comment le haïr, ce gosse aux prunelles émeraude emplies d'espoir et de bonté pour l'humanité ? Non, ce qu'elle exécrait, c'était ce type qui osait se proclamer porte-parole d'Ehol, qui osait prétendre tout connaître des pensées de ce pauvre gosse aux pouvoirs inégalés. Cependant, si elle laissait libre cours à sa rage et à son mépris, c'était contre elle-même qu'elle perdrait. Elle en avait conscience. Terriblement conscience. Et c'était pour cela que l'enfer brûlant qu'une partie de son être rêvait de créer demeurait à l'état de pure idée démente. Les yeux de la jeune Arkh'eil se rouvrirent, et ses prunelles bleutées se posèrent sur les prêcheurs rassemblés à l'autre bout de la rue, alors que dans son esprit résonnait encore et toujours ce mot, ce simple mot auquel elle n'arrivait toujours pas à donner le sens depuis le jour où Ehol l'avait tirée des griffes du désespoir. Le pardon.

Pardonner l'égoïsme et la vilenie des hommes. Telle avait été la requête qu'avait formulé Ehol à son égard. Et si elle n'était toujours pas parvenue à concrétiser le souhait d'un gosse qu'elle trouvait au fond d'elle irréalisable, elle savait tout de même que le pardon désiré par Ehol n'était aucunement celui évoqué par Tristan. Ou plutôt, bien plus qu'évoqué, démontré par les faits et gestes du prétendu émissaire du vent. Quant au sens de sa dernière phrase, il devint clair au moment où la chasseuse vit la militaire blonde se retourner vivement et dévier la trajectoire de toutes les flèches magiques la visant, uniquement par habileté de lame. Une part de l'esprit de l'Emissaire du Feu ne put s'empêcher d'être admirative devant une telle maîtrise, mais une autre préféra se préoccuper desdites flèches qui, une fois déviées par la lame de la militaire, avaient une fâcheuse tendance à partir dans tous les sens sous l'effet du vent, y compris dans la direction des ses alliés. Un vent, qui, d'ailleurs, ne faisait pas uniquement valser hasardeusement les flèches déviées, mais commençait aussi à déstabiliser quelque peu la chasseuse qui n'était pour sa part pas lestée par quelques kilos d'armure.

Une flèche perdue passant à quelques centimètres de son œil gauche ne fit rien pour améliorer l'humeur de la jeune femme, qui, de toute manière, s'était plus ou moins résolue à employer des moyens un peu plus radicaux face à l'énergumène menaçant sa vie, et la ville entière au passage. Si elle refusait de laisser libre cours à toute la colère qui grondait en elle, elle pouvait néanmoins tenter d'en maîtriser une partie pour l'utiliser à bon escient. Et elle commença d'ailleurs plus ou moins volontairement l'exercice de sa maîtrise en s'empêchant de répliquer à la militaire que l'honneur était probablement bien le cadet des soucis de l'illuminé et que de grands discours accusateurs étaient d'une inutilité monstre dans le cas présent. Envoyer balader à peu près tous ceux qui l'entouraient était aussi un effet secondaire de l'humeur exécrable de la chasseuse lorsqu'elle se sentait prête à exploser de rage, mais la partie sensée de son être lui disait bien que titiller l'honneur d'une Terrane dans un moment critique n'était pas l'idée du siècle. Et de toute façon, la Terrane en question venait tout juste de partir pour d'autres horizons en se servant de sa lame et de sa magie pour se propulser à l'autre bout de la rue en vue de trancher quelques clones s'y trouvant. Tentative d'une utilité assez limitée selon ce qu'en pensait la chasseuse, mais après tout, ce n'était pas tellement son problème.

Son problème, à elle, c'était ce gus qui l'irritait au plus haut point, et qui ne tarderait pas à tâter un échantillon de ce qu'il avait provoqué. Se sentant désagréablement tanguer à cause de la fureur des vents, la chasseuse fit quelques pas en diagonale dans l'espoir de trouver une accroche sur le côté de la rue... et trébucha. Manquant de s'étaler de tout son long sur le pavé de la rue. Lorsqu'elle reprit appui, sa main gauche posée sur le mur d'une bâtisse non identifiée, elle darda sur les prêcheurs un regard flamboyant de colère. Au sens littéraire comme au sens propre. Commençaient à se manifester tout autour de sa personne des embryons de flammèches, petites particules orangées dont elle se rendait à peine compte de l'existence. Plusieurs mètres derrière elle, sa jument poussa un hennissement qu'elle n'entendit guère. Son esprit totalement obnubilé par Tristan, elle lui cria sans réfléchir des paroles qui lui venaient droit du cœur :

- Quel pardon ?! Si y'a bien un pardon qu'Ehol veut, c'est pas c'ui-là !

Pour quiconque y réfléchissait, elle venait de se trahir, ou au moins susciter quelques questions. Mais tout cela lui avait échappé, car elle se trouvait face à un problème double qui lui tenait à cœur : le sens de son existence d'Emissaire, et l'existence d'un gus menaçant la sienne au nom d'Ehol.

Et, à l'autre bout de la rue, l'un des clones de Tristan vit s'élever les flammes sous ses pieds, l'embrassant d'une étreinte aussi brusque qu'infernale. Déjà la chaleur environnant l'un de ses semblables le prévenait du sort similaire qui l'attendait...

Karel Senyl
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Lun 12 Nov - 13:33
En entendant la réponse du soi-disant émissaire à la requête formulée par le Chevalier Noir, il réalisa qu’ils devraient se battre jusqu’à la mort : la personne qui leur faisait face était un fanatique des plus convaincus, qui semblait pate à annihiler quiconque ne suivait pas ses idées ou même qui était devant lui. Un danger ambulant, indéniablement, qui semblait pouvoir commettre des massacres au nom… d’un envoyé divin. A la rigueur, d’une Divinité, Karel pourrait le comprendre, mais à, c’est au nom d’un messie, d’un messager. Un simple messie… il était tolérant, mais la croyance du Dark Knight était limité.
Cela étant, agir comme le faisait le Maître du Vent était inexcusable et faisait de lui son ennemi. Il était déraisonné, absorbé dans la répétition du nom d’Ehol, comme si sa foi seule excusait les exactions qu’il s’apprêtait à faire. C’était vraiment à en vomir…
Mais quelque chose le dérangeait. Les clones. Ou était le vrai ?


Justice ? pardon ? tu n’es que danger pour cette cité, Emissaire...


S’arc-boutant sous la puissance du vent, il leva la main, faisant apparaitre une seconde lance. L’autre disparut de la circulation, dans une gerbe d’étincelle blanche…
Il devait trouver quelque chose, et vite ! jetant un coup d’œil à ses alliés, il jaugea d’abord Jeanne, puis l’autre blonde qui leur donnait un coup de main. Et la seule personne potentiellement responsable de la valse enflammé qu’un clone avait subi… attends. De la magie du feu ? et de bon niveau, au vu de la colonne incandescente qu’elle avait créer.
Le Casque du Chevalier Noir se tourna vers Shanan.


toi !! tu maitrises la magie de feu n’est-ce pas ?
On verra les détails plus tard. Es-tu capable de repérer les sources de chaleur ?


en effet, malgré sa maitrise de l’air, il doutait que leur adversaire retire sa chaleur corporelle. Mais de toute façon, il devait tenter de tirer profit de chacun des « soldats » présents. Ici Jeanne et Shanan.
Et au passage, il maudit à nouveau le destin pour lui avoir fermé les portes de la magie. Il se sentait désarmé, et il abhorrait cela. Vraiment. Tout du moins pouvait-il servir de soutient, le poids de son armure le clouant suffisamment efficacement au vol pour que son arqueboutage suffisent à atténuer l’attraction des vents. Malgré tout, il se demandait comment régler ce soucis… et son incapacité à ce sujet Malgré tout, il tendit la main à la jeune femme, délaissant Jeanne. Celle-ci semblait se débrouiller à merveille, mais il n’avait absolument rien à lui redire. L’autre, en revanche, semblait dérangé par le vent.


prends-moi comme appuis si tu as besoin. J’ai des muscles, autant qu’ils servent !!

Rageux de ne rien trouver d’autre, il porta son regard sur Jeanne et l’Emissaire, se tenant prêt à réagir en cas de nécessité et de possibilité.
Il jura silencieusement : être reléguer au rang de soutien n’était ni dans ses habitudes, ni agréable. Surtout que il y avait mieux que lui dans le domaine...


Watos
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Mer 14 Nov - 23:25
"Ils sont puissants. Et trop obstinés."
"Devrions-nous arrêter?"

Le regard du jeune homme fut une réponse en elle-même. Tristan n'avait pas pour habitude de douter, et lorsqu'il entreprenait quelque chose, il menait cette tâche jusqu'au bout. Obstination, c'était le mot juste, mais dans son cas, il s'agissait bien plus d'une illumination. Il avait la certitude. La vérité. Et s'il n'agissait pas, qui le pourrait ?

____

"Il n'est aucun honneur qu'on ne peut renier au nom de la justice"

La réponse fut sans appel, et elle ne semblait pas avoir plu à la jeune militaire au vu de sa réaction.

Les prêcheurs furent tranchés par l'attaque de vent. Elle s'était élancée à une vitesse prodigieuse, utilisant la magie pour décupler la puissance de son assaut. Toutefois, l'attaque n'eut pas le résultat escompté, et les êtres ne sourcillèrent point. La lame était passé à travers eux, et le vent avait eu autant d'effet que les précédentes flèches magiques: absolument aucun, outre une petite perturbation. Ils n'avaient même pas semblé le sentir, à vrai dire, si tant est qu'ils fussent capable de perception.

En revanche, le pilier de flammes qui dévora l'un d'eux le fit totalement disparaitre. Tout bonnement et simplement, sans autre contrepartie. Si les armes les traversait et que le vent les chatouillait, le feu semblait avoir un effet des plus radical. Bien que tout aussi futile sur le long terme.

La tornade quant à elle se rapprochait, encore et encore, les toits de tuiles, les pierres et le bois des ruelles adjacentes s'envolaient dans le tourbillon furieux. Lentement, les corps des trois guerriers se faisaient emporter, et la jument quelques mètres plus loin avait commencé à s'échapper. Visiblement trop tard, la tornade évoluait aussi rapidement et mortellement qu'une horde de chevaux au galop, et sous peu, finirait par absorber les guerriers. Si les multiples morceaux de bois et de métal survolant au hasard ne les décapitait pas avant.


"C'est exact, jeune femme, le pardon n'est pas encore à vos portes. Repentez-vous et jurez allégeance, et vous serez pardonnés."

Résonnant dans les airs, la voix prit un ton entre l'amitié et la condescendance. Ces jeunes brebis égarées méritaient de retrouver leur foyer. Il administrait la justice, et si elle était la vengeance, elle était aussi le pardon. Des âmes aussi fières et puissantes ne pouvaient s'égarer trop longtemps sur le mauvais chemin.
S'ils continuaient de s'opposer à lui toutefois... alors ils étaient perdus. Hors de sa portée, trop loin dans la démence pour que ses mots puissent les atteindre, ils devraient donc reposer en paix. Auprès d'Ehol.


____

Les mots furent parfaitement conviés, et tandis que les vents redoublaient de fureur à leur fenêtre, il s'agenouilla devant l'autre personne qui occupait les lieux. Le sort se dissiperait bientôt, mais qu'ils survivent ou pas n'avait que peu d'importance, les graines étaient semées, et lorsque le second acte débuterait...

"Beau travail..."

Sa main déplaça l'une des mèches de la chevelure d'ébène de la jeune femme, qui rougit à ce simple geste. Ce n'était pourtant pas le moment d'être perturbée, trop de choses dépendaient d'elle, et en dépendraient à l'avenir. Hustar ne devait être que le début, le début de son ascension, le début de l'ère du changement.

"... ma belle Uriel"

Elle frissonna lorsqu'il murmura ce nom, mais reprit rapidement sa concentration.
Elle avait un but.
Et ne pouvait plus échouer.


______________________

La tornade est sur vous. Sans quelconque solution à cela, vous serez immédiatement emportés (et la jument aussi xD).
Oh, et les prêcheurs ont aussi disparu l'espace d'une demi-seconde, surement un effet d'optique avec tout ce vent. Vous l'avez vraisemblablement pas remarqué, à moins d'avoir les yeux rivés sur eux et pas sur la tornade qui refait la déco de la ville et les vents violents qui menacent de vous faire vous envoler. Mais on sait jamais.

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Lun 3 Déc - 18:52
Mal, ça se présentait très mal, les clones n'étaient visiblement atteints par rien. Le mage qui les invoquait n'était pas parmi eux sans quoi son attaque aurait eu un minimum d'effet, il ne s'agissait pas non plus d'une conscience ou d'un être partagé en plusieurs formes de même constitution sans quoi elle aurait fait mouche. Il fallait terminer ça au plus vite ou tout le monde y passerait, absolument tout le monde. Non, c'était tout bonnement inacceptable, absolument impossible à supporter, pas pour quelqu'un qui avait donné sa vie pour protéger celle des autres.

"Bordel..."

Un juron, venant de Jeanne c'était rare, autant dire qu'à ses yeux la situation devenait presque désespérée pour qu'elle se mette à parler ainsi. Elle regarda un court instant les personnes présentes, choisissant d'ignorer la voix retentissante de leur ennemi dans l'air, la jeune femme habillée comme un homme avait détruit un clone par le feu, l'autre, elle le connaissait il n'était pas mage, néanmoins... Elle eu une idée.

Elle courut le plus vite possible, se plaçant à côté de la jeune mage de feu, elle n'était pas sûre de ce qu'elle faisait mais ça avait le mérite d'être possible, elle s'exprima assez fort pour que cette dernière arrive à l'entendre.

"Essayez de localiser notre ennemi par la chaleur de son corps si vous en êtes capable, je vais retenir cette tornade un instant mais faites vite !"

Elle en profita pour se tourner dans la direction du chevalier noir, il fallait faire vite.

"KAREL !" Cria-t-elle, "SERVEZ MOI DE COUVERT UN INSTANT !"

Puis elle se concentra, se cachant un peu, se posant à genoux et joignant les deux mains en signe de prière, elle ramenait toute sa force magique à elle, il fallait qu'elle soit le plus concentré possible pour lancer ce sort, ce qui, vu le vent qui l'agressait se révélait très franchement à la limite du possible tant elle se sentait presque s'envoler. C'est avec une voix étrangement douce qu'elle prononça sans presque aucun bruit :

"Via Vento Illuminati..."

Et soudainement le vent se mit à tourner dans un autre sens, une nouvelle force vint luter contre celle de la tornade, un gigantesque mur venteux blanchâtre se mit à tourner autour de la puissance destructrice avant de l'envelopper pour l'empêcher de continuer de ravager cette ville. Le vent tomba d'un coup en même temps qu'une crispation apparut sur le visage de la guerrière qui prononça difficilement à la mage de feu.

"Je ne vais pas tenir très longtemps, magnez-vous."

Et elle était sérieuse, ce sort était d'une puissance redoutable mais la tornade l'était encore plus, elle ne pouvait que jouer la distance contre elle et espérer qu'ils se débarrassent de leurs ennemis avant qu'elle ne fatigue trop.

Tout se jouerait dans les quelques instants fatidiques qui arrivaient.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Mar 11 Déc - 20:22
Shanàn darda son regard céruléen sur le chevalier en armure sombre, et manqua de peu de le carboniser d'une pensée vagabonde lorsque celui-ci l'interpella par un 'toi !' familier dont le ton ressemblait un peu trop à celui d'un maître appelant son chien – même si, en y repensant, c'était bien plus le ton de quelqu'un habitué à donner des ordres au sein de l'armée terrane qu'une injonction réellement condescendante. Trop occupée à évacuer sa fureur sur quelques clones par le biais de ses flammes destructrices, elle n'avait en outre pas entendu le soldat énoncer une évidence qui aurait somme toute balayé tous les doutes de la jeune Arkh'eil vis à vis du sens de l'existence des Emissaires si elle s'était donnée la peine de lui prêter une oreille un peu plus attentive. Néanmoins, le pragmatisme dont faisaient preuve ses alliés de fortune la forcèrent plus ou moins à mettre de côté ses questions métaphysiques, ainsi qu'à reprendre légèrement contenance. Aussi les étincelles rougeoyantes qui s'étaient mises à papillonner autour de l'Emissaire du Feu virent leur éclat sans néanmoins disparaître totalement, telles la rancoeur brûlant toujours dans le cœur de la jeune femme au regard céruléen.

Son esprit quant à lui avait commencé à se pencher sur la question soulevée par son allié numéro deux, à savoir la boîte de conserve noire vraisemblablement pourvu d'un plus grand nombre de neurones qu'elle. Car elle-même n'avait jamais pensé à exploiter son pouvoir de la manière dont le suggérait le chevalier, et elle s'en trouvait plutôt stupide de ne pas y avoir pensé avant – même si elle savait pertinemment qu'elle ne faisait pas partie des génies de ce monde. Mais le fil de ses pensées fut une nouvelle fois interrompu par une bourrasque légèrement plus forte que les autres, qui la contraignit à chercher en vain une prise sur le mur contre lequel elle avait posé sa main quelques instants plus tôt, avant de finalement saisir par réflexe celle que lui tendait allié numéro deux. Auquel elle grommela un remerciement indistinct auquel elle avait plus ou moins mêlé un ou deux jurons adressés à l'auteur de ses titubations récurrentes dignes d'un pilier de bar.

La chasseuse rajusta sa prise en agrippant l'avant-bras du soldat, avant de fermer les yeux et de se concentrer, en s'efforçant d'ignorer les propos de Tristan. Ce qui n'était pas vraiment tâche aisée pour notre Emissaire réagissant habituellement au quart de tour, dont les oreilles appréciaient de moins en moins le discours prêché par le prétendu Emissaire du Vent. Se repentir, prêter allégeance... Elle avait beau être originaire du pays de l'honneur, ces mots là ne faisaient qu'éveiller en elle un dégoût monstre. Peut-être parce qu'ils étaient prononcés par quelqu'un qui était sensé être son égal, et qu'elle avait toujours été révoltée de voir à quel point on la déifiait à chaque fois que l'on apprenait son statut d'Emissaire. Pas que le statut d'Emissaire soit si loin de la divinité selon les définitions de certains, mais le culte de la personne était une affaire dont elle se passait volontiers. Surtout si cela devait s'effectuer dans la crainte des calamités que pouvaient engendrer les pouvoirs faramineux des compagnons d'Ehol.

Les yeux de la jeune femme se rouvrirent lorsque accourut auprès d'elle et de son appui humain alliée numéro un, la soldate aux cheveux blonds dont les attaques s'étaient toutes révélées inutiles depuis le début de cette galère dans laquelle Shanàn s'était retrouvée embarquée par le plus grand des hasards. La chasseuse fit mine de ne pas avoir entendu la guerrière, mais lâcha néanmoins l'avant-bras du chevalier noir - répondant au nom de Karel, apparemment – pour lui permettre de prêter main-forte à sa semblable militaire. Et elle s'accroupit afin de laisser moins de prise au vent sur sa personne et darda son regard sur une petite flamme que seul son regard pouvait percevoir, une dizaine de mètres plus loin, avant de tourner la tête à gauche, et chercher des yeux deux autres flammes semblables, qui n'étaient en réalité que des créations de son esprit afin de lui permettre de localiser visuellement la chaleur des corps qu'elle détectait en utilisant son pouvoir. Lesquelles disparurent de la vision de Shanàn lorsque Alliée numéro un lui adressa difficilement la parole, visiblement épuisée par son sort. L'archère fusilla la soldate du regard, mais préféra se concentrer de nouveau afin de retrouver cette sensation nouvelle que lui procurait la recherche de chaleur corporelle au lieu de lui balancer une réplique cinglante à la figure. Elle fut néanmoins surprise de constater que l'irritation supplémentaire apportée par la remarque de la chevalière lui facilita la tâche, lui permettant de repérer de manière immédiate une autre source de chaleur humaine quelques mètres plus loin, derrière elle.

- Derrière... Devant... Et deux à gauche, fit-elle en haussant la voix pour que ses deux alliés d'infortune l'entendent.

De quoi donner matière à réflexion, en somme. Et les trois alliés impromptus ne pouvaient se vanter d'avoir le temps nécessaire pour se plonger dans des considérations éthiques sans fin. Avait-elle été une femme dépourvue de scrupule, l'Emissaire du Feu aurait sur le champ brûlé vif les quatre présences qu'elle ressentait à proximité. Son regard céruléen se porta pendant un dixième de seconde sur la tornade qui progressait dangereusement dans leur direction, emportant sur son chemin charpentes, toits et humains, menaçant de les engloutir à leur tour dans sa spirale létale.

- Pétard ! laissa échapper la jeune femme, avant de laisser échapper une partie de son pouvoir.

Celui-ci ne tarda pas à se manifester sous la forme de trois spirales de feu surgissant du sol et s'élevant vers les cieux brièvement avant de disparaître, autour des trois endroits où elle avait localisé des présences humaines. Non pas en vue de cramer tout ce qu'il s'y trouvait – si elle s'y était bien prise, il ne devait pas y avoir de blessés – mais juste en vue d'avertir les quatre présences qu'il y risquait d'y avoir quelques miches brûlées si elles étaient responsables du bordel ambiant. Et si cela pouvait éventuellement interrompre l'illuminé dans son sort mortel de tornade, tant mieux.

Karel Senyl
Karel Senyl
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Sam 5 Jan - 2:08

    Repentez-vous ? jurez allégeances ? des mots qui provoqua chez le Chevalier Noir de la Reine une rage incroyable. Une fureur étourdissante. Non content de venir provoquer le chaos dans leur cité, de provoqué avec une tornade des morts et des dommages, et non content de se montrer violent, le fanatique se permettez de LEUR dire de se REPENTIR, à eux qui ne font que protéger ce qui leur est cher, alors que eux-mêmes (il ne pouvait définir leur nombre après tout) semblait près d’anéantir toute une cité sous un coup de tête ?
    Et tout cela au nom d’Ehol ?
    Karel se crispa, la colère se déchainant en lui, se déversant dans ses muscles pour verser en lui une force nouvelle. Il se sentait humilié, incapable de faire face à la folie de cet homme qui prétendait se battre pour Ehol, qui se prétendait Emissaire de la parole divine, et qui au fond n’était capable que de détruire. Soumettez-vous ou mourrez, c’est cela ? c’est CELA qui guidait la religion principale des quatre royaumes ?

    Alors c’est CA la parole d’Ehol ? c’était CA ses méthodes ? une façon de faire qui venait d’Ignis ? non, même les Ignisiens sont plus subtile, en y songeant.
    Ca lui donnait envie de vomir.

    Entendant le cri de Jeanne, il réagit comme il se devait, se mettant tant bien que mal derrière elle en planta ses doigts dans le sol pour avancer. Enfin, sa main, l’autre tentant de garder l’Inconnue prêt de lui. Il se préparait ainsi a attraper Jeanne si elle s’envolait. Mais le souci, c’est que bientôt, lui-même s’envolerait malgré son armure. Il devait trouver une solution. Vite. Très vite. Sinon ils allaient s’envoler et se retrouver à la merci de cet Emissaire Destructeur.
    Non. Il ne pouvait l’admettre. Cet homme était un danger pour son pays. Un danger pour sa Reine…





    Un déclic se produisit dans l’esprit de Karel en y songeant. Une rage aveugle, sourde, folle, et insensée.


    JE REFUSE, EMMISSAIRE DU CHAOS !! JAMAIS JE NE RECONNAITRAIS UN ANEANTISSEUR DE L’HUMANITE COMME MAÎTRE, TU ENTENDS ?

    Son corps brilla un moment, puis la lumière s’étendit tel des traits, violemment, se plantèrent dans le sol et plusieurs immeuble avec un bruit sourd, avant de disparaitre. A la place de la lumière, apparurent des chaines. De lourdes chaines au bout avec des lames afin de les planter aisément, immobilisant Karel par la taille et le torse, ou des chaines s’enroulaient pour le tenir solidement Le choc des vents contre son corps qui tentait d’être immobile était effroyable, et la pression de ses bras, chacun tenta de retenir ses deux compagnes, atroces. Pourtant, il n'avait pas le choix que de tenir. Comme il avait si bien dit, il était les muscles, incapable de faire face à un danger naturel comme une tempête. Et si il détestait vraiment cela, il n'avait pas d'autres choix que de servir de soutien. Sa seule option était donc de faire le meilleur travail qu'il puisse jamais exécuté. Même si sa propre impuissance avec ses pensées récentes lui donnait réellement envie de vomir.. Sa voix, empli de colère et de haine, résonna clairement dans les oreilles des deux personnes présentes. La voix d’une personne qui, au-delà d’être apte à commander, était motivé personnellement et n’appelait guère à la discussion. Une voix rageuse et potentiellement synonyme de danger pour n’importe qui.

    Capitaine !!! tentez d’inverser les courants des vents. Attaquez la base de la tornade !! le ciel !! compris ??!!
    Quand a toi, mage de feu, déchaine-toi sur eux !! C’EST CA OU DES CENTAINES DE MORTS !!!


Watos
Watos
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Lun 14 Jan - 21:34
Il parlait trop. Cet homme en noir, ce démon abritant le mal, il devait être purgé. Il osait l'appeler un émissaire du chaos, un ennemi de l'humanité, lui, LUI, l'émissaire du vent, lui qui représentait la justice! Comment osait-il, cherchait-il à subir le châtiment divin? Il était la justice, l'administrateur de la volonté divine, et tous ceux qui s'opposaient à lui étaient des criminels!

La tornade entra à leur contact, à peine freinée par le sortilège de la jeune femme. Il ignorait quel était son but, mais pensait-elle réellement stopper le messager du vent avec un sort aussi ridicule? Les toits s’ébranlaient, le vent grondait d'une telle force et avec une telle fureur qu'il semblait déchirer le fer avec la peau. Tuiles, briques, chaudrons, vases, tout ce qui avait fait partie du quotidien des habitants se mêlait à présent dans un cyclone interminable. Mais au plus haut point de cette bataille contre les éléments, une aura lumineuse vint s'opposer aux vents furieux, et une salves de chaines sortie du corps du chevalier noir, agrippant profondément tout ce qui passait à sa portée, le faisant s'encastrer dans le sol et les murs de pierres de Terra. D'aucun disaient que les chevaliers ne faisaient qu'un avec la terre qu'ils protégeaient, et lorsque se réalisa ce prodige, Uriel ne put s'empêcher de se souvenir de ces mots.

Volonté, force, tel un mur inébranlable qui résisterait aux plus grandes tempêtes.
Ce combat était si futile...

Tandis qu'elle replongeait dans ses pensées, une flamme s'éleva juste devant leur habitat, au mépris des forces du vent, comme un défi à leur toute-puissance. Etaient-ils repérés? Non c'était impossible, pas à travers cette tempête, sous toute cette pression... et cette flamme qui s'était élevée au mépris du vent... quel magicien pouvait posséder une puissance suffisante pour l'engendrer?


- Tristan, nous devrions...
- Ce démon...

Une charrette qui s'était élevée dans les airs frappa le petit groupe toujours agrippé au sol. Mais le mur ne s'ébranlait pas, le bois rencontrait le métal et le chevalier tenait bon. Après quelques secondes qui semblèrent des minutes, la tempête se dissipa enfin, peu à peu les vents se calmèrent, laissant apparaître un paysage dévasté par le passage de cette catastrophe surnaturelle. Ici et là des amoncellements de débris signalaient l'absence d'une habitation, et dans la pâle froideur de cette nuit d'hiver, un frêle rayon de lumière transperça les cieux. Ce qui avait été détruit fut rebâti, les allées à nouveaux droites, les murs à nouveaux levés, les toits reconstruits, jusqu'à l'odeur lancinante de bois mouillé et de ciment auquel se substitua un doux parfum d'été.

Un homme apparut calmement à l’extrémité de la ruelle, il paraissait robuste, habitué aux arts guerriers, son visage avait dû voir passer un certain nombre d'hiver, peut-être un peu plus que son homologue Terran. Ses cheveux de jais coupés court, ses yeux tout aussi noirs et ses habits modestes contrastaient avec l'homme en robe blanche d'auparavant. Il détacha longuement son regard, inspectant les moindres recoins du lieu qui avait été détruit puis ressuscité, avant de plonger ses yeux dans ceux des deux jeunes femmes, puis dans le casque sombre du chevalier.


"Ce qui a été détruit peut être rebâti. La justice est un pouvoir destructeur ainsi que réparateur, elle existe pour maintenir l'équilibre, pour rendre ce qui a été pris..."

Il écarta les bras tout en s'exprimant, insistant fortement sur le dernier mot, laissant s'échapper la colère qu'il avait contenue.

"... Et ceux qui s'opposent à la justice sont le MAL!
Cum tonitrus clamore tenebras decide. Sibilaque mugi, fulguris ferrum !"


A ses mots, des éclairs cernèrent son bras et s'étendirent le long de celui-ci, jusqu'à former une longue lame entièrement constituée de foudre. Les éclairs en sont centre formaient un parcours si régulier que l'énergie s'était stabilisée et concentrée, tandis que tout autour de cette lame blanche s'agitaient des nuées d'éclairs chantant comme une volée d'oiseaux. Une magie aussi belle qu'elle était mortelle.

"Ensis Exequens. Le jugement a été rendu"

Et quelques ruelles plus loin, à l'abri des regards, une jeune femme s'agenouillait devant une mule blessée, emportée au loin par la tornade, mais à ce qu'il semblait, miraculeusement sauvée. Sa chute n'avait pas été mortelle, mais elle semblait en été de choc, et divers débris l'empêchaient de bouger. Il était difficile de déterminer si son regard appelait à l'aide ou à la pitié mortelle, mais il apparaissait à Uriel comme plus honnête qu'aucun artifice humain.

"Toi aussi, te voilà prisonnier... Veux tu t'échapper?"

____________________________

Shanan ayant détecté l'endroit où se réfugiaient le prêcheur et sa complice, ceux-ci ont adopté une approche plus directe. Ou plutôt Tristan a adopté une approche directe, et Uriel s'est un peu éloignée, sous ses directives, au moins en partie. Elle a rejoins la mule de Shanan qui a miraculeusement survécu à la tornade (je suis trop gentil, et puis ça s'est déjà vu des vaches qui étaient transportés des centaines de kilomètres plus loin dans une tornade et en sortaient indemnes... bref xD). Les autres sources de chaleur n'ont pas bougé.

Citation :
Tristan D'Ostia - Rang B+

Ancien soldat de Terra, un drame l'a poussé à quitter son pays et à rejoindre Ventus. Les connaissances et diplomes faisant foi dans cette terre, il a réussi à intégrer une université à l'est du pays, étudiant l'histoire et la magie. Il excelle à l'escrime et possède une maitrise de son affinité et de la langue ancienne telle qu'il sait utiliser la foudre.

Ensis Exequens, Fulguratio - Rang B

"Cum tonitrus clamore tenebras decide. Sibilaque mugi, fulguris ferrum !"
"Déchire les ténèbres dans un grondement de tonnerre. Siffle et hurle, lame de foudre"

Ensis Exequens est une catégorie de sort supérieure répandue dans les quatre éléments, à l'instar des sagica magica, on dit qu'elle fut la création d'un mage de glace du début de l'empire. Leurs variantes nobles de foudre et de glace sont une légende.
Sort de foudre de magie supérieure, il crée une lame parcourue et constituée d'éclairs. Le centre de la lame est un condensé de courant électrique et de mana si fort qu'il brille et brûle ce qui entre à son contact, et ne se brise jamais. Des éclairs cernent la lame et courent autour de cette dernière à toute vitesse. Le métal n'est pas une riposte conseillée.

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Dim 20 Jan - 14:30
Jeanne avait vu beaucoup de choses en le peu d'années qu'elle avait vécu. Elle avait connu la bonté humaine comme la cruauté, la gentillesse et les sourires comme le sadisme et les rictus. Elle s'était fermée d'elle même à tout cela sous une coquille de froideur professionnelle. Peu savaient qu'en réalité elle était probablement une femme instable psychologiquement parlant. Après tout elle ne parlait que très peu de sa propre personne voir jamais. Elle n'avait jamais aimé se sentir faible et encore moins être sous le joug de la pitié des autres. Avoir vécu dans la misère pendant quelques temps lui avait donné une fierté que seuls ceux qui n'ont rien peuvent avoir. Elle en était arrivée au point que protéger les habitants de Terra lui semblait être un maladif besoin. Quelque chose qu'elle devait réussi en tout point sans quoi elle ne pourrait y survivre. Oui, sous ses travers noirs la colonelle était bien plus fragile que ce qu'elle laissait bien voir. Mais cela, personne ne le savait.

"C'est colonelle pour vous Karel."

Une simple phrase, peut être même enfantine sur les bords mais cela l'avait vexée, c'était en quelque sorte la rabaisser sans le vouloir. Elle valait bien mieux qu'un simple capitaine après tout quand bien même elle n'était pas la plus haute gradée. Et elle avait toujours eu une sorte de rigidité psychologique à vouloir qu'on emploie les bons mots au bon moment. Oui, Jeanne n'était pas non plus la femme la plus agréable à fréquenter. Cette rigidité la rendant sans fantaisie et parfois même d'un ennui mortel pour des gens comme les ventusiens mais ce "non-amour" était réciproque de toute façon. Elle n'avait jamais apprécié les nations se basant sur ce modèle et sous ses airs de liberté absolue elle savait terriblement bien que cela n'était pas du tout le cas. Terra était peut être dure mais elle restait juste et équilibrée, voilà ce que Jeanne aimait en sa patrie.

Puis tout redevint étrangement calme. La tornade cessa et les habitations endommagées revinrent à l'état initiale qu'elles avaient pour la plus grande frustration de la jeune femme qui se demanda à quoi avait pu bien servir toute l'énergie qu'elle avait déployé sinon pour rien. Cette lumière sortait de nul part, reconstruisant absolument tout dans la morsure du froid de l'hiver. La colonelle ne comprenait plus rien. D'où sortait cette sorcellerie ? Cela ne pouvait clairement pas être l'oeuvre de la magie, un pactisant peut être ? Très certainement. Jeanne n'avait vu aucune source magique capable de réparer ce genre de dégâts, mais bon sang, que se passait-il ici ?

Puis un grand homme apparut, un terran clairement, la guerrière pouvait reconnaître sans trop de soucis ses homologues de part leur façon de se tenir ou encore leur stature physique et il se dégageait de cet homme quelque chose de noble et puissant. Il était visiblement un ancien combattant, la façon dont il se mouvait l'exprimait pour lui. Et visiblement il avait l'air relativement puissant, du même acabit qu'elle voir plus. Néanmoins la façon dont il marchait trahissait un changement. Si il était fort ce n'était probablement pas spécialement au corps à corps, peut être plus en magie. Puis il fit apparaître une lame, une grande lame de foudre ce qui prouva à la gradée qu'elle avait raison. Une telle maîtrise magique ne pouvait se faire sans sacrifier le combat physique, elle était elle même une mage du vent et savait qu'il avait dû s'entraîner plus que durement pour maîtriser la foudre. Cela dit... Elle devenait d'une certaine façon la meilleure personne pour le vaincre, après tout, ne guérit-on pas le feu par le feu ?

Ceci fait, elle se leva doucement, passa sa main sur sa lame rapidement, empêchant le guerrier de la voir correctement et prononça avec douceur :

"O magnus ventus, erige te protegeque..."

Il ne lui restait pas de quoi utiliser une nouvelle barrière comme elle l'avait fait mais elle devait parfaitement pouvoir utiliser des sorts plus concentrés et ainsi son épée se couvrit de puissants vents, augmentant sa capacité à trancher et la rendit totalement invisible. Elle pourrait se battre face à cet homme, elle le savait, les flux autour de son arme étaient bien trop rapide, bien trop changeants et imprévisibles pour que la foudre puisse toucher le métal et conduire l’électricité jusqu'à Jeanne, au contraire elle pourrait même s'arrêter et se transmettre dans les vents pour un retour à l'envoyeur. Les deux sorts avaient l'air de puissance similaire, elle pouvait imposer sa supériorité donc physiquement. Elle avança lentement, en direction de l'homme, un visage fermé, ni en colère ni heureuse de se battre, simplement celui de celle qui va accomplir son devoir dans l'indifférence la plus totale. Elle pointa son arme invisible dont seuls quelques vents faisaient voleter doucement la tunique violette et les cheveux de la jeune femme et prononça avec une voix autoritaire mais neutre.

"Je m'occupe de lui, essayez de voir si il a agit seul." Dit-elle avant de se retourner vers l'intéressé une bonne fois pour toutes. "Tristan, dénommé émissaire du vent par un quelconque prophète imaginaire, vous êtes en état d'arrestation pour crime contre la population terrane et mise en danger de deux représentant des forces de l'ordre gradés. Suite à votre violence et vos menaces répétée l'arrestation ne se ferra pas pacifiquement, en garde, puisse Albio avoir pitié de votre âme souilée."

Et suite à ce petit discourt la jeune femme s'élança sur son adversaire, le gardant bien en vue pour éviter toute mauvaise surprise, elle porta un tout premier coup horizontal, de droite à gauche pour le jauger l'espace d'un instant puis, ne lui laissant pas le temps de riposter elle l'harcela de quelques coups peu puissants mais bien plus rapides que la moyenne avant de terminer son offensive d'une frappe à deux mains, y mettant un maximum de force tout en pivotant sa jambe droite vers l'arrière, faisant une attaque en diagonale du côté gauche vers la droite, essayant tout bonnement de le trancher en deux. Elle n'avait pas à se montrer tendre, il venait d'essayer de délibérément s'en prendre à Terra ? Il ne méritait que la mort, ancien terran ou non. Puis elle se repositionna, prête à remettre une nouvelle offensive, se préparant à essuyer une nouvelle attaque.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Jeu 24 Jan - 0:38
La prochaine fois, elle allumerait des feux d'artifices avec tout un tas de couleurs et de signalements, peut-être que ça marcherait mieux – même si elle ne comptait pas franchement se retrouver de nouveau dans ce genre de situation casse-pieds et casse-tête. Ou peut-être pas. Parce qu'au vu de la situation, Shanàn pouvait quand même comprendre que les deux soldats ne se soient pas franchement activés en entendant ses indications sur les différentes présences alentours au vu de ce qui leur fonçait dessus, à savoir une sympathique tornade qui menaçait de plus en plus de donner son baptême de l'air à la chasseuse – quand bien même elle n'en voulait pas, le plancher des vaches lui suffisait amplement. Si le chevalier en armure noire n'était pas là, probablement que ce serait d'ailleurs déjà le cas.

Le cri du soldat brisa le peu de concentration que possédait Shanàn en cet instant. Le peu de concentration qui lui était nécessaire pour localiser les différentes personnes alentours, si bien qu'elle ne put dans l'immédiat pas observer par le biais des sources de chaleur les réactions provoquées par son esbroufe de flammes. Mais elle était en réalité trop surprise par la réaction du chevalier pour lui en tenir réellement rigueur, étant donné que, dans son esprit, la boîte de conserve noire était quelqu'un de plutôt calme et doté du sang-froid propre à un certain nombre de militaires – surtout terrans. Et si Shanàn elle-même n'aurait pas employé une formulation strictement identique à celle du soldat, elle était sur le fond plutôt d'accord avec son allié improvisé. Même si une partie d'elle-même doutait que les mots changent grand chose à la situation présente – ceci dit, elle était mal placée pour critiquer, étant généralement la première à ouvrir sa grande gueule même quand cela n'était pas nécessaire. Et elle ne pouvait que saluer les actions qui accompagnèrent ces mots, même si sa fierté et son pragmatisme lui interdisaient de manifester une quelconque gratitude envers le chevalier qui n'eut aucune hésitation à s'enchaîner au sol pour résister à la pression du vent. Et à attraper de chacune de ses mains les deux femmes menaçant de s'envoler, mode cerf-volant.

Surprise et admiration furent néanmoins remplacées rapidement par un soupçon d'irritation lorsque celui qui menaçait de déboîter l'épaule à Shanàn lui empressa de se bouger les miches en lui posant un ultimatum qu'elle n'appréciait guère. Comment pouvait-elle se déchaîner sur leurs ennemis en ne sachant pas précisément où ils se trouvaient ? Se servir de son don pour tuer était une chose qui la répugnait au plus haut point. Et à cause de ces sentiments mitigés qu'elle éprouvait vis-à-vis du cadeau d'Ehol, elle ne fit rien d'autre que de lancer une réplique cinglante au chevalier, quand bien même ses propos avaient une certaine légitimité, tout en localisant de nouveau les sources de chaleur humaine alentour :

- Ouais c'est ça, tirons dans l'tas, on réfléchira après sur qui on a tué !

Typiquement militaire. Et typiquement l'une des raisons pour lesquelles elle ne s'était pas tournée vers l'armée, préférant conserver sa liberté d'action – et peut-être même son intégrité mentale. De toute façon, vu son tempérament, il n'était pas franchement certain que Shanàn passe plus de trois mois à l'armée si jamais elle tentait sa chance. Le genre de remarque que la blonde de colonelle venait de faire à Karel était un exemple type de ce que la jeune chasseuse ne pouvait supporter, de près ou de loin.

Une charrette heurta de plein fouet le chevalier noir, qui faisait de son corps un mur ancré dans le sol protégeant ce qui était bien plus vulnérable que lui. La mâchoire de la jeune chasseuse se serra, ses yeux se fermèrent. Et elle jura mentalement, se reprochant sa faiblesse et son manque présumé de maturité qui l'empêchait d'agir tel que le chevalier noir aurait désiré qu'elle agisse. Elle s'apprêta à donner libre cours à sa frustration de manière incandescente, mais fut stoppée dans son élan intérieur par la baisse soudaine de l'intensité des vents. Et elle ne put s'empêcher d'éprouver un certain soulagement en sentant la pression que le vent exerçait sur son corps s'alléger enfin. Et, à l'instar de la colonelle, Shanàn ne put que demeurer interdite, lorsque, en rouvrant les yeux, elle assista à ce spectacle surréaliste de reconstruction qui se déroulait autour d'eux, chaque pièce et chaque chose se remettant à sa place, exceptée l'intégrité des vivants. Un miracle sans totalement en être un, en somme.

Et vu qu'en plus, Shanàn avait la rancune tenace, elle n'était pas vraiment prête à vouer un culte à l'auteur de cette prouesse. Qui s'avérait peut-être – ou pas – être cet homme robuste qui avançait calmement vers le trio, tout en examinant soigneusement les environs reconstruits.

- C'est qui encore, c'gus ? grommela-t-elle dans sa barbe, visiblement d'humeur pas très sociale.

Lorsque l'homme prit la parole, la jeune femme reconnut immédiatement la voix de Tristan, le prétendu Emissaire du Vent. Non, ce n'était pas un nouveau gus, mais elle n'était pas franchement d'humeur à rire de sa propre simplicité d'esprit. En vérité, elle était plutôt prête à carboniser l'homme sur le champ, afin de lui apprendre ce qui en coûtait à ceux qui s'amusaient à faire tourner en bourrique l'Emissaire du Feu. S'amuser à tout détruire pour ensuite reconstruire en prêchant au passage la 'bonne parole' relevait quand même d'un assez mauvais goût. Si bien que Shanàn n'accorda aucune importance aux propos sibyllins de l'homme, dont le but était de toute façon d'éliminer quelques gens par-ci par-là. Machinalement, la jeune chasseuse porta sa main à son carquois, mais ne put déplorer la présence de trois pauvres flèches qui avaient survécu à la tourmente. Ben oui, ça vole les flèches, aussi étonnant que cela puisse paraître. Et elle se voyait mal affronter ce type avec sa lame de foudre à l'aide seulement d'une pauvre dague, héritage familial ou pas. Et de toute façon, même avec une arme convenable entre les mains, elle se doutait bien que son seul moyen de tenir tête à un guerrier comme Tristan était son don d'Emissaire.

Aussi ne fut-elle pas totalement mécontente de voir la colonelle blonde prendre l'initiative, préparant d'ores et déjà son arme pour l'affrontement à l'aide d'un sort de vent. Elle-même éprouvait toujours une certaine réticence à se servir de son don sur de l'humain. Même si, dans l'absolu, si les choses tournaient au vinaigre ou que Tristan commençait à vraiment lui taper énormément sur le système, il aurait le loisir de bénéficier d'un cours appliqué sur la combustion spontanée sans l'aide d'une quelconque incantation. En parlant d'incantation... La jeune Arkh'eil fronça légèrement les sourcils. Jamais elle n'avait eu le loisir d'apprendre la langue ancienne, et ne pigeait que dalle à ce que racontaient tous ces magiciens. En revanche, cela ne faisait aucunement obstacle à l'utilisation de son don, ce qui aurait aussi dû être valable pour l'Emissaire du Vent. Pourquoi alors venait-il d'utiliser une incantation au vu et au sus de tous, alors qu'il aurait hypothétiquement pu faire ce qu'il venait de faire d'un simple claquement de doigts ? Quelque chose dépassait de loin notre inculte chasseuse.

Cette dernière ne mit d'ailleurs pas longtemps à chasser toutes ces réflexions un peu trop relevées pour elle de son esprit. Quelque chose d'autre de bien plus concret à ses yeux avait attiré son attention, à savoir le mouvement de l'une des présences qu'elle avait localisées, et qui, quelques minutes plus tôt, semblait être à proximité de la source de chaleur qu'était Tristan. Sans un mot, et ne prêtant qu'une oreille distraite aux directives de la colonelle, Shanàn s'écarta de Karel et se mit à suivre cette source mouvante de chaleur, qui s'était arrêtée quelques ruelles plus loin. Sans même prêter attention au chevalier noir, elle s'enfonça dans les ruelles adjacentes.

Elle ne tarda guère à tomber sur une scène qui aurait pu la laisser totalement indifférente si ce n'était pas son propre cheval qui était coincé sous une pile de débris, avec une présumée complice agenouillée à proximité. Le sang de la chasseuse ne fit qu'un tour.

- Aodhan ! s'écria-t-elle en accourant vers l'animal.

L'existence de la jument était totalement sortie de l'esprit de la chasseuse lorsqu'elle faisait face à la tornade déchaînée, mais le spectacle qui s'offrait à ses yeux venait de redéfinir en un instant l'ordre des priorités de la jeune Arkh'eil. Les mains de cette dernière commencèrent à s'activer pour dégager les débris qui entravaient l'animal équin, mais elles ne tardèrent pas à se figer lorsque l'esprit de la chasseuse fit de nouveau le point une demi-seconde plus tard. Le regard céruléen de la jeune femme se posa sur l'inconnue, plein de méfiance, et sa main gauche vint tirer de son fourreau sa dague Gealach.

- T'étais avec l'autre taré... fit-elle en plongeant son regard plein de suspicion dans celui de l'inconnue, sa voix à mi-chemin entre l’interrogation et l'accusation.

Karel Senyl
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Lun 25 Fév - 13:45
Quand la petite blondinette lui répondit de cette façon, le Chevalier Noir de Terra tourna son casque vers elle pour la fixer durant un moment. Il était mitigé entre l’admiration et l’exaspération, le premier dû à la conscience de la jeune femme, qui faisait preuve de cœur dans une situation qui ne s’y prêtait guère… Quant au deuxième, c’était dû autant aux priorités de la demoiselle –qui préférait préserver deux-trois personnes plutôt que de préserver une cité entière- qu'au manque flagrant de bon sens : si tuer des gens la dérangeait tant que ça, ne pouvait-elle pas, tout simplement, les assommer ? ou même les empêcher de nuire de toutes les manières possibles et imaginables ?
Et quand Jeanne de Villier osa le reprendre et lui dire de la nommer Colonelle, là le Prince Déchu ne put s’empêcher de ressentir une lassitude intense… et sa colère alors exprimé retomba, vive les compagnons d’armes qui démotivent…

La seule bonne nouvelle, dans tout cela, ce fut que le cyclone s’arrêta et que tout fut reconstruit –ce qui, aux yeux de Karel, trahissait une autre présence, cela n’ayant rien à voir avec de l’air quelconque-, puis que le mystérieux émissaire apparut pleinement alors que le groupe put se reposer au sol paisiblement. Faisant disparaitre ses chaines d’un effleurement de ses pensées, il fit un pas vers le nouveau venu pour le voir pleinement. Il avait une façon de se tenir, et de se mouvoir, qui le faisait tiquer… et bien que ne connaissant que la théorie de la magie, il pressentit, en le voyant faire apparaitre une lame de foudre, que cet homme qui les faisait face était le responsable du cyclone… mais aussi et surtout un homme dangereux.
Encore plus dangereux, pensa le Garde Royale quand il vit Tristan se mettre en garde, qu’il savait se servir de sa lame et connaissait leur style de combat…
Un terran qui dévastait son propre pays…
Que dire de plus que CA ?


... Un traître à son propre peuple qui parle de justice ? dois-je en rire ou en pleurer ?

Se décidant sur l’arme qu’il allait utiliser –option allant de la tasse de thé au miroir solaire, en passant par des lances et autres joyeusetés-, il s’attendait à l’affronter, bien entendu… pas à ce qu’on lui shotgun sa proie. Il ne s’attendait ni à ce que la blondinette idéaliste ne s’y colle –soupçon révélé juste- ni à ce que la nouvellement nommée Colonelle à la présence plus encourageante qu’autre chose ne se décide à blesser autrui. Surtout en sachant que il s’y serait collé. Mais la petite de Villier semblait avoir des crocs, on dirait...

Haussant un sourcil curieux sous son armure, il fut un instant à nouveau mitigé, entre foncer avant qu’elle ne s’y colle ou la laisser faire… il se décida finalement à choisir la deuxième option, intéressé et ayant la possibilité d’analyser l’adversaire. Et il comptait bien en profiter…
Et au passage, si Jeanne se trouvait en danger, il était curieux de voir sa réaction si elle se faisait sauver les ovaires par lui…
Quoiqu’il en soit, il n’interviendrait pas… pour le moment.

En revanche, en notant du coin de l’œil que la petite sotte s’en allait en courant, il haussa un sourcil à nouveau. Elle semblait presser d’exécuter les instructions de Jeanne. Il espéra juste qu’elle serait un minimum efficace… parce que ce n’était pas lui qui allait pouvoir retrouver les éventuels responsables. Il avait beau être ce qu’il était, il avait des limites, et la détection ne faisait guère partie de ses compétences. Il était une lame, un bouclier… pas une tourelle de surveillance…
Croisant les bras, son casque restait dirigé vers le duo qui se battait.


La mage de feu s’y attèle, apparemment. Elle est la plus apte pour ça de toute manière…

Il y eu un moment de silence, durant lequel il observa leur échange, puis, quand les deux combattants se jugeaient, il lâcha :

… ne meurt pas, Jeanne de Villier.


Tu n’as pas le droit de passer l’arme à gauche, même si on te tue, ma petite pucelle. Autrement, je te jure que je viole ton cadavre et que je te démembre après avoir broyé de mes mains celui qui t’a arraché à ton pays…


… oui, Karel a une manière bien à lui d’encourager les gens… guère rassurante, il parait…
Mais bon. Il parait que c’est une manifestation d’affection chez certains.


Watos
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Mer 27 Fév - 20:35
La jeune fille fut surprise par cette incursion inattendue. Ils s'agissait de l'une des deux femmes du trio qui les poursuivaient, la magicienne de feu. Son regard passa rapidement de l'inquiétude et de la joie d'avoir retrouvé son compagnon - Aodhan, il se nommait Aodhan - à une méfiance des plus profondes. Elle dégaina une de son fourreau et se tint en position défensive, comme si la jeune fille pouvait devenir une menace. Uriel ne pouvait feindre de ne pas comprendre, ce qu'ils venaient de faire était répréhensible à bien des égards, ils avaient même fini par attenter à leur vie. Elle n'osa pas soutenir le regard ni la voix inquisitrice de la manipulatrice de feu, et baissa sa tête, observant les débris et la jument blessée.

Sans dire un seul mot elle souleva l'une des pierres, relativement facilement malgré sa carrure, et la déposa derrière elle. Qu'aurait-elle bien pu lui dire? Elle ne savait quoi répondre, et avant qu'elle pût y réfléchir, les bruits d'un combat se firent entendre non loin. Il continuait à combattre. Menant sa propre bataille, porté par ses convictions; aussi juste ou erronées soient-elles, c'était à présent tout ce qui lui restait. Uriel posa un regard anxieux sur la lame dégainée, bien qu'elle supposât qu'à lui seul ce jouet ne suffirait à la vaincre, il demeurait le reflet d'une menace bien présente.

- Pourriez-vous...

Elle quitta la lame des yeux pour chercher le regard de la jeune femme et fut immédiatement foudroyée sur place par le regard de celle-ci. Elle murmura un faible "...non, rien" avant de se concentrer sur sa tâche de déblayage.

***

L'impact vint plus rapidement qu'il l'avait prévu. Cette petite savait se battre, elle n'avait pas accédé à un poste gradé sans raison; toutefois elle était encore jeune et naïve, son expérience du combat s'était surement limitée aux entrainements, à en juger par son style par trop classique. Ou bien la enseignements de survie de l'armée étaient-ils eux, tombés dans l'oubli? Elle combattait comme on affronte un adversaire en duel, de manière droite et brave.

Elle ne combattait pas pour gagner.

- Vous n'êtes pas en droit... de juger mes crimes.

La lame de foudre heurta lame de vent à plusieurs reprises, encore et encore tandis que Tristan repoussait chacun des coups. Le sort qui cernait l'épée était très versatile, et il avait eu la chance d'observer la lame avant qu'elle ne soit recouverte de ce voile invisible. Il en avait parfaitement estimé la portée, et il ne fallait pas être un expert pour se rendre compte que sa lame de foudre était plus puissante que cette barrière de vent. Au fil des chocs, l'un finirait par céder, et il lui suffirait d'un seul contact avec la lame pour que la foudre se propage à ses mains, la perturbe une seconde et lui permette de porter le coup de grâce.
Sa dernière frappe à deux mains rencontra la lame électrique avec une force des plus satisfaisante, et le courant électrique perça la barrière. Sans toutefois atteindre la lame. La guerrière se repositionna, marquant un temps, typique des duels. Autant en profiter.

- La foudre court dans l'air. Vous pensez réellement qu'un tel sort peut freiner l'épée des exécuteurs?

Son visage demeura impassible, et dans le court silence qui suivit, des bruits de pas se firent entendre de l'autre côté de la rue, et deux hommes bruns paré d'armures terranes ordinaires firent leur apparition quelques mètres derrière Karel. Il dégainèrent leur épée et se jetèrent sur lui.
Tristan reprit son assaut à cet instant, commençant par enchainer des passes d'armes classiques, s'amusant avec sa cible. Toutefois il savait mieux que personne que le mana n'était pas éternel, et convoquer tous ces hauts sorts à la suite commençait à peser sur ses réserves. Il allait mettre un terme rapide à ce combat-ci, et passer au suivant. Et son ange gardien semblait disposée à lui venir en aide.

- Un vrai combat, jeune fille...

Il redoubla la vitesse et la puissance de ses coups, forçant son adversaire, quoique talentueuse, à se positionner sur la défensive. Si son épée perçait une fois et une seule jusqu'à la lame, le duel serait décidé; et il ne comptait pas lui laisser de temps mort. Soudain, les nuages qui avaient assombris le ciel se dissipèrent sous l'impact d'une immense vague de lumière qui perça les cieux derrière lui. La nuit fut voilée de cette lumière éblouissante qui ne projetait aucune ombre, et un violent coup d'épaule vint interrompre la passe d'arme.

- ... N'est pas un duel!!

Et sous le poids de cette lumière aveuglante, un autre coup d'épée vint, cette fois de la garde en direction du visage de la jeune femme, tandis que son autre main allait frapper la poitrine de son ennemie pour la repousser et la faire tomber. Ils n'étaient pas en entrainement, ils jouaient leur vie. Peu importe les coups bas, les jeux de lumière, et même s'il devait lui arracher la carotide avec ses dents au lieu de sa lame, il s'assurerait de remporter la victoire.

Pour ne plus connaitre à nouveau la défaite.

***

Uriel trouvait que les bruits du combat se faisaient plus intenses, alors que soudain, ils se stoppèrent. Tristan et son adversaire semblaient faire jeu égal, elle le voyait d'ici, mais il n'avait fait qu'observer ses pas et surveiller tout autant la lame de la femme que le chevalier noir à qui il ne faisait pas confiance. Et c'était tout naturel, lui-même aurait saisi la moindre chance pour éliminer son adversaire pendant qu'il était en train de lutter. Ne pas saisir une supériorité numérique quand elle se présente était de l'idiotie à ses yeux, tous les moyens devaient êtres mis en œuvre pour accomplir un but.
La jeune femme soupira à elle-même, et posa sa main contre son cœur. Moins d'une minute s'était écoulée depuis l'arrivée de la magicienne, elle avait eu le temps de retirer deux pierres, et durant ces quelques secondes, la bataille faisait rage de l'autre côté. Elle devait faire un choix... Et elle l'avait fait il y a bien longtemps déjà.

- Entre songes et réalité...

A ces mots, des bruits de pas se firent entendre de part et d'autres de la ruelle, et ignorant complétement l'arme que la jeune fille tenait en mains, elle se leva et regarda le ciel. Un immense rayon de lumière perça alors les cieux, les subjuguant toutes deux, et elle sourit. Un sourire si triste qu'elle aurait pu en pleurer.

- Vous devriez prendre votre jument et partir d'ici.

Elle ne la regardait même plus, tant elle semblait perdue dans cette grande lumière.

******

HRP:

Du côté de Shanan, Uriel semblait totalement apeurée à cette première rencontre et s'est contentée de déblayer deux petits rochers - plutôt gros d'ailleurs, tu as de ton côté un peu plus de mal avec - avant que les bruits du combats ne se fassent trop pesants. Lorsque le silence est revenu après la première passe, son attitude a quelque peu changé.

Du côté de Tristan, la première passe, rapide, s'est déroulée sans qu'aucun de vous ne prenne l'avantage. Le sort de foudre de magie supérieure semble bien capable de percer à travers le sort de vent intermédiaire, même en langue ancienne, et s'il finit par toucher la lame, une chevalière risque de le sentir passer. Les coups du guerrier sont plus puissants que les tiens, vous êtes à peu près égaux en terme de vitesse.
Karel tu as entendu des bruits de pas derrière toi et trois hommes sortis d'on ne sait où ont l'air de vouloir te parler. Oui avec leur épée.

Juste après leur arrivée et alors que Tristan recommençait son attaque, une immense boule de lumière s'est dessinée dans les cieux, bien plus éblouissante que le soleil. Vous la voyez tous, et cela a ouvert une ouverture propice pour frapper... qui a dit que Tristan jouait dans les règles?

Si questions, MP ou Skype =p

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Lun 25 Mar - 23:57
Mauvais, tout cela était clairement mauvais, elle perdait du terrain en ayant sous-estimé son adversaire, mais elle restait droite, elle ne pouvait pas se permettre de perdre, pas maintenant que tout changeait, pas alors qu'elle tenait celui qui était en charge de toute cette souffrance. Elle devait l'arrêter coûte que coûte, il était une menace pour Terra, une menace pour sa patrie et lui même se disait terran ? Il n'était qu'un ramassis d'erreurs auxquelles elle ne voulait pas ressembler. Elle valait mieux que cela, bien mieux que lui et pour cela elle devait le prouver en le battant à son propre jeu.

Les coups étaient rapides mais elle suivait, il avait plus d'expérience mais elle avait pour elle la jeunesse et la vitesse de réaction, elle restait une femme, elle se basait plus sur la vitesse que la force pure et il l'avait remarqué, néanmoins elle glissait le long de ses coups, accompagnant l'épée de son adversaire le long de la sienne, causant de longues gerbes d'étincelles qu'elle évitait du mieux qu'elle pouvait. Elle devait changer de style et utiliser celui qu'elle avait en tête. Ainsi elle pouvait tout baser sur l'esquive plutôt que la confrontation directe, cela serait primordial contre un utilisateur de foudre. Il savait qu'il pourrait passer sa protection mais cette dernière tenait bon, si elle jouait finement elle pourrait sans doute la tenir encore un moment contre cette foudre. Elle utilisait précisément les vents pour qu'ils tournent dans les vents qui ne touchaient pas directement la lame lui permettant ainsi d'écarter suffisamment les courants électriques pour ne pas être touchée. Mais si le sort venait à s'arrêter ou bien si elle était touchée d'une autre façon elle prendrait cher, très cher et ça elle le savait plus que bien. Mais si Karel y avait été cela ne se serait pas mieux passé, son armure intégrale aurait même été pire.

Cet homme était un danger, elle devait s'en débarrasser, elle en était convaincue, elle n'était pas faite pour devenir générale, elle devait débarrasser tout simplement Terra de la vermine la menaçant, elle devait devenir...

"Exécutrice..."

Son visage changea, elle devait le tuer, elle en était persuadée, la passe d'arme s'intensifia, il essaya de la battre sous la vitesse de ses coups mais elle tint bon, elle dû se placer plus sur la défensive mais réussi néanmoins à tenir bon, il ne pouvait pas la dépasser ça elle en était sûre. C'était, par ailleurs, ironique d'affronter un exécuteur alors qu'elle même venait d'y penser, cet homme était redoutable, mais elle le serait encore plus que lui.

Et soudainement un grand flash, elle n'eut pas le temps de réagir de suite, surprise par l'action avant de se prendre un coup d'épaule, bien évidemment elle fut aussi aveuglée avant d'entendre son adversaire hurler, en plus d'être une honte à Terra il ne montrait aucun honneur, cela éveillait en elle une rage infinie, les yeux fermés et par simple instinct elle recula d'un bond en arrière pour éviter toute attaque frontale, il ne pourrait faire autre chose, elle fendit alors l'air subitement de son épée en criant avec force et toute la conviction d'une femme en colère :

"DANSE DU VENT !"

La première lame de vent parti à une vitesse surprenante, améliorée par la barrière du roi des vents qu'elle avait prit soin d'apposer sur sa lame avant, elle avait gagné en puissance, beauté et vitesse, Jeanne se transforma enfin en danseuse, ne se reposant que sur son ouïe et son toucher pour savoir vers où frapper, toutes les lames partirent avec grâce en face d'elle dans différents angles tant les coups étaient rapides et violents, elle ne lui laissait pas le choix, il devait s'en protéger, elle envoya ainsi environ sept lames avec toute la puissance qu'elle pouvait, ses réserves de mana s'échappaient vite, elle devait changer de tactique. Elle ouvrit donc soudainement les yeux, revenant à la lumière de la nuit bien que cela était douloureux pour se jeter sur son adversaire et l'assaillir d'une myriade de frappes toutes plus rapides les unes que les autres, elle devait garder la pression, reprendre l'avantage pendant que sa vision revenait. Elle n'avait pas le choix, elle ne voulait pas mourir, elle ne voulait pas laisser une telle personne s'en sortir et ne le ferait pas, il ne ferait rien de plus que mourir ici sous la lame de la colonelle.

"Vous êtes une honte pour notre patrie, mourrez sur le champ, qu'Albion ait pitié de la lame que je porte."

Sa résolution était ultime, droite, gauche, avant, arrière, chacun de ses mouvements devenaient calculés, ressemblaient de nouveau à sa danse, elle reprenait son style de combat qu'elle gardait pour les plus durs combats, des coups puissants, rapides, forts, une défense moindre mais impossible à pénétrer sous cette vitesse et avec une lame invisible même en connaissant la longueur de cette dernière. Elle commença ses tranches par une verticale avant de remonter brutalement mais gracieusement vers le haut et d'enchaîner sur une diagonale pour viser par la suite ses jambes et essayer en remontant verticalement à nouveau et découper son corps en deux ainsi qu'à l'horizontale quelques secondes plus tard. Il allait mourir, tout simplement. Son épaule était douloureuse mais au moins n'était pas réellement blessée, elle pouvait continuer ainsi mais avec ses réserves de mana et sa fatigue elle ne pourrait pas tenir ainsi longtement

"Je vous laissais une chance de vous en tirer à bon compte, à présent vous avez choisi, vous avez fait un regrettable choix, Terra ne vous reconnaîtra plus que comme un déserteur."

Elle continua de plus belle, elle ne voulait pas lui laisser la moindre seconde de répit, pour que le pays ne connaisse pas la rage de ces hommes là. Pour que le peuple puisse dormir sur ses deux oreilles, pour que la vie fleurisse en Terra.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Mar 26 Mar - 22:34
L'archère ne sut comment interpréter le silence de l'inconnue. Celle-ci avait fixé un bref instant la lame en argent de la jeune Arkh'eil avant de baisser la tête et tourner son regard vers les débris entravant la jument blessée. Ce fut probablement cette attitude qui empêcha l'Emissaire du Feu de partir au quart de tour et de sommer l'inconnue de lui répondre de manière bien plus directe que ne l'aurait fait la colonelle pète sec de Terra qu'elle avait laissé derrière elle quelques rues plus loin. A n'en pas douter, cette jeune femme était la complice de l'autre gus dénommé Tristan, qui devait probablement être en train de croiser le fer avec l'un des deux militaires terrans en ce moment même. Voire les deux à la fois, si ceux-ci possédaient un minimum de jugeote. Quoique, vu les valeurs prônées par les chevaliers de Terra, il était fortement probable que l'un des deux soldats se soit engagé dans un duel avec le prétendu Emissaire du Vent pendant que l'autre se tournait plus ou moins les pouces en regardant son supérieur ou son subordonné se faire tatanner la tronche. Et oui, le pragmatisme avait prôné sur certaines valeurs terranes chez l'Emissaire du Feu pourtant originaire de ce pays à cheval sur ses principes.

Mais à vrai dire, elle était à des lieux de vouloir conduire une telle réflexion sur les valeurs de Terra en ce moment. Elle était bien plus préoccupée par la jeune femme en face d'elle, qui, après avoir baissé les yeux vers sa jument, avait entrepris de dégager quelques-uns des débris entravant sa jument, qui avait plus ou moins miraculeusement survécu au cataclysme engendré par Tristan, l'Emissaire dérangé du bulbe. Quelque peu étonnée par l'attitude de la jeune femme, la chasseuse continua de fixer cette dernière, sa lame argent toujours au clair, cherchant à déterminer les raisons d'une telle conduite de la part de cette étrange inconnue. En tant que complice de Tristan, n'aurait-elle pas dû s'attaquer à la jeune Arkh'eil, qui faisait partie de ceux s'évertuant à mettre des bâtons dans les roues de l'Emissaire du Vent ? Et en tant que telle, n'avait-elle pas d'autres priorités que de dégager des débris coinçant un animal s'étant retrouvé coincé par l'action même de l'Emissaire du Vent ?

Plus que surprise, la jeune femme aux prunelles céruléennes était perdue. Ebranlée dans sa vision manichéenne qui lui avait fait voir Tristan et son alliée comme des tarés de service n'ayant rien de mieux à faire que jouer aux illuminés prônant la parole d'Ehol en rasant quelques maisons sur leur passage. Entendre Tristan proférer des énormités sur ce gosse pacifiste qu'était Ehol l'avait finalement convaincue qu'elle ne pouvait se trouver face à de réels envoyés divins, et avait par là-même préféré condamner leurs actes mis sur le compte de la mégalomanie. Mais cette jeune femme qui s'évertuait à soulever des débris et qui posait un regard anxieux sur la lame d'argent de la chasseuse semblait être tout sauf mégalomane. Et si les paroles de l'inconnue s'évanouirent avant même d'être achevées, Shanàn finit tout de même par rengainer sa dague en argent après avoir jaugé encore quelques instants la jeune femme. Et elle entreprit également de dégager les débris entravant sa jument.

Lorsque ses mains, pourtant habituées au travail physique, se refermèrent sur le premier bloc à sa portée, elle fut surprise du poids de ce qu'elle venait de saisir, et dut s'y prendre à deux fois avant de parvenir à le soulever, alors que la jeune femme à quelques pas d'elle parvenait à dégager les débris avec une facilité déconcertante au vu de son gabarit. Ce qui lui valu d'ailleurs un regard mauvais de la part de la chasseuse, qui n'était pas d'une humeur les plus roses dans une situation où elle était en train de se faire aider par la complice d'un gus qui... qui quoi d'ailleurs ? Plus ça allait, moins Shanàn comprenait ce que Tristan et sa complice avaient en tête. Le fracas du métal rencontrant le métal quelques rues plus loin semblait indiquer que l'Emisssaire du Vent était décidé à trucider au moins l'un des deux soldats terrans qui s'étaient mis sur son chemin, mais à part ça et son charabia de pardon divin, il n'y avait pas d'autres indices quant à la finalité de ses actes. Pourquoi déclencher une tempête, pour ensuite tout reconstruire, pour ensuite étriper un symbole de l'autorité du coin ?

Cette incompréhension grandissante était pour autant dire assez désagréable pour la jeune Arkh'eil, plus que terre à terre dans son mode de vie et de pensées. Ruminant quelques malédictions silencieuses à l'égard de tous ceux qui compliquaient grandement sa vie, la chasseuse interrompit son laborieux travail de déblayage lorsque le chant des lames se tut. Ce qui semblait être une éternité aux yeux de la chasseuse n'était en réalité qu'une petite minute, une minute au terme de laquelle l'inconnue poussa un soupir inexpliqué en posant sa main contre son cœur avant de prononcer quelques mots... qui ressemblaient fortement à une formule magique. Ou plutôt, à une activation de pouvoir de pacte. Shanàn avait beau être une ignare sortie d'un trou campagnard paumé, elle avait tout de même un brin de jugeotes et quelques notions vis-à-vis des sorts et des pactes. Sa main de nouveau posée sur le manche de sa dague, la chasseuse posa un regard plein d'appréhension sur l'inconnue, dont le sourire fit perdre quelques instants ses mots à l'Emissaire du Feu.

Et, devant le conseil de l'inconnue, la chasseuse ne put s'empêcher de se sentir un poil désemparée. Avant que, de nouveau, la colère gronde de nouveau en elle, et qu'elle se redresse, se levant et faisant un pas vers la jeune femme qui ne la regardait même plus. Sa dague était de nouveau tirée dans sa main gauche, mais ce fut sa main droite qui se referma sur le bras de l'inconnue.

- T'en as des bonnes toi... grommela-t-elle avant d'enchaîner d'une voix plus forte : Non, j'ne partirai pas tant qu'tu mettras pas fin à c'bordel, et surtout pas avant que tu ne m'expliques pourquoi c'est l'bordel.

Peu importait l'ordre dans lequel c'était fait, mais Shanàn n'avait vraiment aucun désir de partir en laissant les choses ainsi, inexpliquées, et surtout, inachevée. Que les deux autres clampins de l'armée comptent sur elle pour régler le problème du complice n'était qu'accessoire : après tout, elle n'était pas un soldat. En revanche, l'Emissaire qui était en elle désirait savoir. Et remettre éventuellement quelques points sur les i.

Karel Senyl
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Ven 19 Avr - 22:59
Voilà qui était des plus agaçant. Non seulement il n’avais même pas eu le temps d’agir que la petite blonde avait foncé sur le renégat sans même attendre, mais en plus elle ne parvenait pas à prendre le pas sur lui. En fait, il lui semblait même que le manieur de foudre était un cran au-dessus, grâce, ou à cause d’une nuance importante entre eux deux. Une nuance que lui-même connaissait bien : il se battait pour sa vie, pour tuer l’autre avant d’être tué. La jeune femme, elle, se battait dans les règles de l’art, pour le neutraliser seulement. Si, à niveau différent, cela n’aurait fait qu’une infime différence, les talents martiaux de ces deux-ci étaient trop proche pour que la jeune femme s’en sorte, menaces venant de sa part ou pas.
Les bras toujours croisé, il tourna légèrement la tête en entendant du bruit sur le côté, faisant apparaître discrètement dans le creux de ses bras un stylet à chaque main.


Dans sa réflexion, des soldats s’étaient approchés de lui, armes dégainés. En temps normale, Karel n’y aurait pas fait attention, à deux détails prêt, dont l’une étant qu’ils se dirigeaient clairement vers lui avec la volonté d’en découdre. L’autre était de savoir pourquoi ils l’attaquaient LUI, alors que malgré son allure, le Chevalier Noir n’avait point l’air de vouloir bouger.
Lorsque le premier frappa, en un magnifique et expérimenté coup verticale, le Prince déchu se glissa sur le côté avant de coller un redoutable atémi dans les côtes de ce petit abruti. Du moins, tel était son but premier. Et alors qu'il s'attendait à un choc sourd venant de la frappe de la main contre l'armure, il... traversa ce dernier. Le comparse suivit, dans le même but belliqueux, et la grande armure se mouva à nouveau avec une étonnante finesse. Se glissant entre les lames des soldats, tel un lézard, il ponctua le corps de ces dernier de coups sévères, bien que non létaux, dans l’intention de les mettre hors combat, mais il ne fit que parvenir qu'au même résultat que la première fois. C'était d'un frustrant... comment ce type pouvait créer cela alors qu'il semblait absorbé par son affrontement contre la demoiselle.
Conclusion, une autre personne lui jouait ce petit tour. Une pactisante, sûrement, vu que le renégat était un mage. Poussant un grognement léger, il se contenta d'esquiver, en plus que d’observer du coin de l’œil l’affrontement entre Tristan et jeanne.
C'était frustrant de frapper le vide…


… Tu fous quoi, la magos?

Un message dirigé à Shanan, malheureusement hors de vu depuis un moment.

Puis, sans prévenir, un grand flash de lumière apparut dans le ciel, si intensivement brillant qu tous ici se seraient retrouver quasiment aveugle. Et pour ceux qui ne l’étaient pas, c’était là source d’intérêt.
Mais pour le Chevalier Noir, cela n’était rien que une luminosité un peu plus fort, de par les « lunettes » de son armure et l’obscurité naturelle que ceux-ci provoquaient. D’ailleurs, c’était à cause de cela que il avait aiguisé ses sens efficacement. Dans l’obscurité, c’était avec l’ouïe qu’il se repérait, après tout… Et comme il n'avait qu'a esquivé ses fausseté, son attention était tournée vers la patience de saisir la bonne occasion.

De plus, il voyait là comme une occasion rêvée de finir cet affrontement. Faisant apparaître d’autres stylets entre chaque doigts, il exécuta un magnifique mouvement du doigt, propulsant avec une redoutable vitesse les armes perforantes sur le Renégat, avec une précision tout juste terrifiante. Et vu la taille d’un stylet et de la luminosité, le Chevalier Noir jugea qu’il y avait 68% de chance de l’avoir par surprise dans son mouvement. Le reste étant dû au fait que c’était un mage d’air et que ses sens étaient peut-être plus aiguisé que Karel pensait. Les dernier pourcentages, dépendaient de son attention à son égard…
Lâche ou pas, quel importance ? il était un tueur après tout, pas un duelliste.

Suite à son mouvement offensif, il sembla mettre un genou à terre, les mains posés de chaque côté de son corps. Comme s’il se prosternait.
… Mais se prosternait-il vraiment ?


J’espère pour ce abruti de soldat à exécuter mon ordre, s’il ne veut pas finir cramer…

Watos
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Ven 17 Mai - 18:13
La main de la jeune femme se referma sur son bras, et Uriel posa à nouveau les yeux sur elle. L'obstination était une chose qu'elle affectionnait, et en d'autres circonstances, elle aurait pu se lier d'amitié avec cette personne. Mais le destin en avait semble t-il décidé autrement, une vérité bien étrange au vue des circonstances...

- Je ne peux pas l'arrêter.

La jeune pactisante plongea son regard d'azur dans celui de la chasseuse; sa voix se voulait solennelle mais son regard affichait une résignation navrante. La langue humaine possédait de nombreuses déclinaisons, de très forte notions, mais parmi tous les mots que son cerveau avait emmagasiné, aucun ne pouvait transcrire ce qu'elle ressentait, ni ce qui se passait. Ce qui s'était mis en marche ce soir n'était que leur volonté à tous deux, l'initiative de deux êtres humains, l'élan de désespoir de deux âmes égarées. Il s'était avancé et elle l'avait suivi, comme elle l'avait toujours fait. Il lui aurait été impossible de l'abandonner maintenant.

- Son esprit s'est éloigné du mien, il m'est devenu impossible de le raisonner.
... Seule la force peut le stopper, et jamais je ne laisserai quiconque le blesser.


Uriel posa sa main sur celle de la jeune magicienne, guettant toujours la dague qu'elle tenait dans l'autre main. Oui, elle avait pris sa décision. Où qu'il aille, elle le suivrait, même dans les profondeurs de la terre, même au fin fond des océans. Cela avait toujours été ainsi, elle avait juré de demeurer sienne à jamais, et ne pouvait pas concevoir d'existence sans sa présence à ses côtés. Si elle voulait le stopper par la force, elle devrait d'abord l'affronter, le message ne laissait aucune ambiguïté.

- Je ne vous considère pas comme mon ennemie. Mais ces deux personnes là bas sont différentes. Reculez s'il vous plait.

Cette fois, sa voix ne laissait plus transparaître aucun doute ni la moindre peur. Son lien s'était affaibli, mais elle restait capable de se battre, elle était son ange gardien, et un ange n'abandonne pas son protégé.
_____________

Fougue, persévérance, talent. Cette femme possédait certainement ces trois qualités, mais son sens de la justice commençait à obscurcir son jugement. Elle n'était pas de taille, elle aurait dû le remarquer. Sa maitrise magique lui ferait défaut, et son manque d'expérience se solderait inévitablement par un échec. De plus il ne combattait pas seul, il avait un ange, son ange qui le protégeait. La première des lames de vent eut le mérite de le surprendre de part sa vitesse, mais il eut le réflexe de se protéger avec son épée. Ses vêtements furent coupés par endroits mais il encaisse le sort ainsi que les suivants sans sourciller, les découpant à chaque coup de sa lame de foudre. Les assauts de la jeune femme avaient redoublés, et son calme avait laissé place à de la colère. Mais quand bien même elle savait danser, une simple femme perdue dans ses convictions n'était rien en comparaison de la souffrance qu'il avait accumulée!!

- Une honte? Un DESERTEUR!?!

Il jouait sur la défensive, mais plus elle frappait, plus sa protection s'épuisait, et bientôt son sort serait capable de briser le tourbillon de vent.

- C'est ce pays qui m'a trahi, et non l'inverse!!

L'épée de foudre entrait en contact coup après coup avec la protection, le flash de lumière s'était dissipé et bientôt les soldats fantomatiques le suivirent, ne laissant pour seule défense au magicien que lui-même.

- Unos Fulgor Concidens Noctem!! Fulguratio!!

Une fois encore, les deux lames s'immobilisèrent, et tandis que la jeune épéiste fit un mouvement en arrière en prévision du coup qui allait être délivré, une sphère de lumière se dessina sur la pointe de l'épée. Tristanlança un coup vertical dans ce qui semblait être le vide, et une vague d'éclair s'échappa de la lame.
La magie percuta à pleine vitesse l'endroit où se trouvait la combattante, prête à la carboniser sur place, mais une chose inattendue se manifesta ensuite. Un bruit, un fin sifflement dans l'air alors que le silence retombait après la foudre. Le guerrier fit un pas sur le côté, purement guidé par l'instinct digne de l'entrainement Terran, tandis qu'une onde de choc frappait avec violence sa joue, l'ouvrant dans une belle entaille, et qu'une sorte de petite dague entra dans son bras gauche, lui arrachant une crispation de douleur.

- Toi...

Son regard se posa sur le chevalier noir qu'il n'avait pas oublié, mais dans la rapidité l'avait bel et bien surpris. Une telle force et une telle dextérité étaient au plus haut des standards humains... non, peut-être les dépassaient-ils même. Un pactisant et un magicien... alors au final, ce combat serait bel et bien l'affrontement de deux couples...

- Fini de jouer... vous n'avez aucune idée de ce que vous avez provoqué...

Une nouvelle vague de foudre se forma autour de l'épée qu'il tenait toujours fermement dans sa main droite, et après une inspiration pour se calmer, il cria de toutes ses forces.

- URIEL!!
_________

Un appel déchira l'espace. Un cri de détresse et de fureur, une supplication à son intention. Sans lui laisser plus de choix, Uriel dégagea le bras de la jeune femme qui la retenait peut-être encore, et alors que ses yeux prirent une teinte de lumière, elle effectua un bond sur le toit d'une des maisons, encore un peu instable, et une large paire d'ailes blanches apparut dans son dos comme pour la porter au plus haut des cieux.

- Je suis désolée.

La jeune femme leva la main et d'immenses murs blancs s'élevèrent pour masquer les combattants les uns des autres, tandis qu'un grand nombre de copies de Tristan apparaissaient à travers la ville. De sa position actuelle, elle avait surement était remarquée, elle ne se trouvait après tout pas si loin des deux combattants, mais elle voulait de toutes évidence être vue.

- Il suffit. Humains, magiciens, abandonnez le combat, ou soyez réduits à néant. Le choix est vôtre.

Sa voix engloba l'espace tout entier, mais elle ne semblait pas avoir crié. Sa voix était simplement partout à la fois. Uriel n'envisageait à vrai dire pas une seule seconde que ces soldats abandonnent le combat. Mais elle avait besoin de gagner du temps, ne serait-ce qu'une seconde de plus pour Tristan et pour elle-même. Pourtant, au fond d'elle-même, elle le savait déjà. Il s'agissait très probablement de leur fin... si tant est que tout ne se fut pas déjà fini quelques heures plus tôt.

___________________

HRP: Shanan suivant tes réactions le post sera probablement édité, donc je préférerai que tu postes en premier pour ce tour-ci =p
Jeanne tu t'es pris un sort de rang C en langue ancienne dans la tête, si tu n'as pas trouvé de moyen de t'en protéger efficacement/de réduire les dégâts, tu vas prendre très cher. Karel... bah il se passe pas grand chose chez toi, si ce n'est que ton attaque a fait en partie mouche. Pour vous deux, un immense mur de lumière s'est dressé entre vous et Tristan, vous ne le voyez plus - lui non plus au passage mais vous pouvez pas le savoir xD.

Certains petits malins connaissent déjà les "détails" d'Uriel, je dirais simplement que son niveau de puissance globale est actuellement C (et je mettrais plus de précisions au prochain tour xD)

Crédits: Fulguratio est en partie emprunté à Negima

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Dim 19 Mai - 14:02
De nouveau, l'Emissaire du Feu se sentit totalement désemparée devant la réaction de l'inconnue, qui, au lieu de répondre à la rage par la rage, n'afficha qu'un regard résigné. Un regard qui trahissait une peine que la jeune Arkh'eil ne pouvait haïr. Un regard auquel elle ne pouvait donner de réponse claire et définie. La main gauche de la chasseuse s'abaissa légèrement, comme si elle abandonnait l'idée de faire usage de sa lame. Shanàn avait de nouveau tiré celle-ci hors de son fourreau lorsque l'alliée de Tristan lorsqu'elle avait voulu connaître les véritables motifs de cette femme étrange, mais n'avait à vrai dire jamais eu l'intention d'utiliser Gealach pour verser son sang. Le sang d'une femme trop humaine, trop douce et pourtant déterminée.

Shanàn avait beau ne pas briller par son intelligence, elle avait immédiatement compris que Tristan était au centre des propos de la jeune femme dont elle tenait le bras dans l'espoir de l'empêcher de commettre l'irréparable – même si, peut-être, cet irréparable avait déjà été commis. Un frisson parcourut le corps de l'Emissaire lorsque la main de son interlocutrice se posa sur la sienne, avec douceur. Et son regard céruléen se détourna de celui azur de celle qu'elle devinait être une pactisante, liée à cet homme qu'elle ne voulait abandonner, quand bien même il s'obstinait. S'obstinait dans une erreur que même elle semblait reconnaître. L'emprise de Shanàn se relâcha sur le bras de ma pactisante, sans qu'elle ne laisse pour autant échapper celui-ci.

Cette femme faisait preuve d'une détermination des plus grandes. Et d'une noblesse d'esprit qu'elle ne pouvait en rien égaler. Qu'elle ne pouvait en rien atteindre. Nul n'était à même de juger les actes d'un tel individu, nul n'était en mesure de les condamner. Et surtout pas une pauvre chasseuse qui avait seulement eu la chance de se trouver un jour sur le chemin d'Ehol. Et qui n'avait toujours pas trouvé un sens à son existence d'Emissaire. Qu'elle en soit consciente ou non, la pactisante aux yeux azur avait touché la corde sensible de la chasseuse, et celle-ci s'en trouvait profondément troublée, n'ayant guère l'envie de chercher des noises à une personne lui affirmant qu'elles n'avaient pas à être ennemies, et ne montrant pas l'ombre d'un doute.

A quelques rues de là, le fer croisait toujours le fer, la magie grondait contre la magie. A quelques rues de là, deux soldats de l'armée terrane tentaient de mettre un terme à la menace que représentait Tristan, ce prétendu Emissaire venu délivrer la parole d'Ehol par la destruction. Terrane d'origine, la jeune Arkh'eil connaissait sur le bout des doigts les valeurs prônées par ces deux soldats, pour qui l'intégrité de la nation était tout, et la trahison un des crimes les plus sévères. Mais elle-même ne se sentait plus attachée à ce pays, elle ne se sentait plus attachée à cette terre où elle n'avait plus rien, pas même trois biquettes se courant après. Alors, devait-elle joindre le combat ? Devait-elle s'opposer à cette femme qui la dépassait de loin, dont la valeur suscitait en elle une triste admiration ? Elle qui avait beau être Emissaire n'était finalement rien devant cet ange gardien.

La jeune Arkh'eil ne recula pas. Mais elle ne retint pas davantage le bras de la pactisante lorsque retentit le cri de Tristan, appelant à lui celle qui était déterminée à le suivre jusqu'au bout, malgré ses erreurs. Malgré le peu de mots prononcés par la pactisante, Shanàn avait compris. Elle avait pu entrevoir cette beauté de l'homme qui le menait sur le chemin de la décadence. Tristan n'était pas un Emissaire. Ehol ne lui avait jamais confié la parole divine. Tout comme il ne l'avait jamais confiée à l'Emissaire du Feu.

Ehol... Comment pouvait-il espérer sauver l'humanité lorsque celle-ci ne pouvait être sauvée que d'elle-même ? La jeune femme aux cheveux d'or laissa glisser sa dague argentée qui ne lui était de plus aucune utilité dans son fourreau, alors que la pactisante semblait prendre son envol, portée par deux ailes d'une pureté immaculée. Que devait-elle faire ? Elle ne pouvait se résoudre à reculer, à tourner le dos à la scène. Elle ne pouvait se résoudre à suivre les conseils d'Uriel, et ne pouvait se résoudre à trahir le peu de confiance que les deux militaires terrans avaient en elle. Elle savait que c'était stupide. Elle ne les connaissait pas. Et peut-être que si elle les avait plus connus, elle les exécrerait. Et pourtant. L'honneur terran était peut-être encore trop ancré en elle pour qu'elle fasse demi-tour. Les poings de la chasseuse se serrèrent alors qu'Uriel posait un ultimatum à tous ceux qui s'opposaient à son cher Tristan. La colère, de nouveau, grondait dans le cœur de l'Emissaire du Feu.

Mais cette fois-ci, cette colère n'était pas dirigée contre Uriel. Qui n'avait certes répondu qu'à moitié à ses questions – elle ne savait toujours pas quels étaient les objectifs de Tristan – mais contre quelque chose de bien moins tangible. La rage de l'Emissaire ne pouvait s'élever qu'envers ce paradoxe de l'humanité, qu'envers tous ces sentiments légitimes qui avaient conduit à une telle situation, dans laquelle Uriel se voyait obligée de courir vers sa fin. Car dans sa situation, la seule chose que Shanàn pouvait faire pour mettre fin à l'oeuvre de Tristan, qui était tout de même allé jusqu'à déchaîner une tempête au beau milieu d'une ville, c'était d'empêcher Uriel de lui apporter son soutien. Quand bien même au plus profond d'elle-même, elle non plus ne voulait pas se battre contre la pactisante.

La chasseuse referma sa main sur son arc, et le passa par-dessus son épaule. Ses doigts se refermèrent sur l'une des trois flèches qui étaient restées intactes dans son carquois après le passage de la tempête, tandis qu'elle tentait de prendre un peu de hauteur en escaladant les gravats, afin d'avoir la pactisante en vue.

- Uriel !

Le cri mêlait rage et désespoir. L'arc était bandé, la flèche prête à partir. Mais la jeune femme n'avait pu ouvrir les doigts sans que ne s'échappe de ses lèvres cet appel, vain, et pourtant essentiel à ses yeux.

- Tu l'regretteras, cria-t-elle avec à la fois certitude et regret.

Car le danger n'était pas la flèche entre les doigts de la chasseuse. Le danger se devinait dans les prunelles céruléennes de l'Emissaire, dont le cœur brûlait d'une rage contre l'humanité, qu'elle menaçait de laisser exploser contre Tristan et son alliée.

En vérité, elle savait que son avertissement était vain. Et qu'il était davantage adressé à l'Emissaire du Feu elle-même qu'à l'ange gardien de Tristan.

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Mar 18 Juin - 15:28
Un... Ange ?

Si elle n'était pas en plein combat Jeanne se serait subitement arrêtée, en proie à un désarroi immense. Cet femme, celle dont la voix portait comme une sainte lumière était... Un ange ?... Non, ce n'était pas possible, que ferait un ange ici ? A ce moment là ? Allié à cet homme ? A cet hérétique ?...

Sa mâchoire se crispa un léger instant, moquerie, il n'était pas plus émissaire du vent qu'elle n'était un ange, toute la logique du monde l’interdisait. En plus de cracher sur sa patrie, il piétinait à présent la religion. Elle ne pouvait pas en accepter plus, la femme d'honneur qu'était Jeanne, la religieuse, la guerrière en elle n'en pouvait plus. Elle allait terminer ce combat au plus vite. Elle en avait assez.

Elle ne dit mot, préférant rester parfaitement silencieuse, le vent généré par leurs mouvements faisait voleter les cheveux attachés de l'exécutrice. C'était son rôle de s'occuper des déserteurs et elle en tenait un juste devant elle, à présent il allait mourir, que cette fausse créature céleste le veuille ou non. Elle décala alors d'un léger pas, elle sentait déjà l'électricité dans l'air, il allait répliquer en même temps, mais elle n'avait malheureusement presque plus de mana et il connaissait déjà la longueur de son arme, la cacher était donc inutile elle la pointa donc vers le sol et murmura :

"Laxat..."

Le vent, soudainement devint terriblement violent et une poussée fit décoller la guerrière en arrière qui profita de la légèreté de son armure et de son agilité pour reculer d'un coup en arrière, évitant de justesse le sort de foudre. A présent elle se retrouvait quelques mètres en arrière et son arme n'était plus couverte de sa protection, elle n'avait plus réellement droit à l'erreur. Elle grinça à nouveau les dents quand la lumière blanche les aveuglas, n'y aurait-il donc jamais de fin à ce combat ? Elle se retourna à l'endroit où la magicienne de feu était et hurla en sa direction, il était temps que la petite agisse, jusqu'à présent elle n'avait pas fait grand chose :

"Dépêchez-vous de les anéantir ! Vous êtes visiblement une puissante mage, servez à quelque chose d'autre que râler par Albio !"

Elle avait clairement l'impression que la jeune femme au comportement si masculin était plus là pour de la figuration qu'autre chose. Entre s'inquiéter pour un animal alors que tous risquaient leur vie et n'être pas capable d'autre que de menacer à coup de flèches elle ne servait pas à grand chose. Vraiment, même Karel s'était réveillé et se montrait efficace comme toujours malgré ses commentaires tous plus salaces les uns que les autres. Mais malgré tout sa rage était mal dirigée, cette jeune femme n'avait jamais visiblement été entraînée pour tuer et ne devait, très probablement jamais avoir franchi ce cap.

Pour cela, Jeanne ne pouvait lui en vouloir mais le sentiment que le talent visible de l'archère était gâché lui sautait aux yeux. Encore plus quand cette dernière faisait en plus preuve de sentimentalisme. Elle aurait pu se débarrasser de cette pactisante cent fois. Elle aurait pu faire terminer se combat seulement quelques minutes après son début et pourtant, à cause de cette tendresse féminine mal assumée, elle avait préféré tous les mettre dans une situation qui deviendrait très sûrement dans quelques minutes catastrophique. Elle ne savait que trop bien le poids des mauvaises actions par un trop plein de pitié. Cela l’écœurait, elle était le bras armé de la justice après tout. Là pour tuer sans poser de questions. Mais la magicienne de feu en devenait un sérieux boulet, si elle ne se décidait à pas se réveiller dans les instants à venir peut être même valait-il mieux qu'elle meurt en faisant diversion.

Les mains de Jeanne se cramponnèrent sur son épée, elle soupira, il était venu temps de devenir sérieux, elle n'allait pas attendre une aide de ses deux alliés de fortune. La femme blonde prendrait trop de temps à les localiser et Karel en était incapable ne possédant pas de magie. Elle se concentra alors un court instant, ce qui allait venir allait probablement drainer le peu de mana qui lui restait mais après tout, avait-elle vraiment le choix ?

"Ventum est aequa in factoribus."

Elle n'utilisa le sort que quelques petites secondes, les yeux fermés pour se concentrer, voilà, elle pouvait enfin les localiser à travers la lumière aveuglante, dès lors, elle coupa le lien avec sa magie pour sauvegarder le peu de mana qu'elle possédait et leva son épée avant de prononcer à nouveau :

"Rassemblez-vous et frappez mes ennemis. Flèches magiques, convergence de vent!"

Elle essaya d'en convoquer un maximum avec le peu de mana dont elle disposait, les traits de vent lumineux se formèrent et partirent tous dans une direction bien précise, celle du pactisant de de son mage, celle qu'elle venait tout juste de localiser. Ce sort, en temps normal, était utilisé pour les attaques d'envergure, mais, utilisé sur une surface localisé, il n'en devenait que plus violent. Elle le savait, échapper aux flèches leur serait impossible, au mieux pouvaient-il se protéger de quelques unes mais le rythme qu'elle imposant empêchait tout simplement de ne pas être touché sauf si ils avaient eu le temps d'ériger une barrière. Ce qu'elle n'espérait pas, sans quoi elle deviendrait bien inutile sans sa magie.

Mais elle ne le serait pas.

Car ils allaient à présent mourir.

Trahir Terra, cracher sur sa religion de la sorte et vouloir s'en sortir ? Jeanne était une femme capable de compassion mais à présent elle n'en avait aucune, elle était le bras armé de la justice.

Et la justice se fiche de qui elle condamne.

Karel Senyl
Karel Senyl
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Mar 18 Juin - 21:46
Le casque du Chevalier Noir émit un grognement sonore et sinistre quand le mur de lumière s'interposa entre lui, Jeanne et le dénommé Tristan. Notant l'apparition de cette même personne un peu partout, il commençait à en avoir assez de constater qu'on le prenait pour un abruti. Il avait parfaitement saisi que le renégat avait un allié capable d'illusionné ses cibles dans une certaine mesure, comme il l'avait déjà subit face aux trois simili-soldats. Aussi ne fut-il que peu surpris d'entendre une voix féminine se dresser, confirmant ses doute. Et l'amusant quand à la présentation même. Franchement, avec son compagnon multiplié, avec des murs de lumière partout et elle-même avec des ailes d'anges... Là, Karel devait leur concéder une chose: ils avaient le sens de la présentation. Mais malheureusement pour eux, ils présentaient un danger trop grand déjà. Émissaire ou pas, le renégat n'avait pas réussit à dissimuler la haine qui l'envahissait concernant sa mère patrie. Quand à la demoiselle, elle avait commis une énorme erreur: celle de jouer avec lui... si son courage devait être salué, cela ne lui vaudrait qu'une mort honorable. Mais avant, il devait vérifier quelque chose...
Se redressant, quelque chose apparut dans sa main gauche. A première vue, on aurait dit un arc, mais... le bois, la constitution et la corde était tellement grosse que on pourrait presque considérer cela comme une tête de baliste. En fait, d'un point de vue externe, c'est comme si le grand chevalier vêtue de son armure noire tenait le bout d'une baliste. Et si il ne faisait nul doute qu'un non-pactisant ne pourrait la manier, lui-même semblait la porter sans gros effort. 

Posant doucement la main sur la corde de l'énorme arc, une flèche apparut. Pas une flèche normale, non, plutôt une flèche parfaitement adaptée à ce qu'il avait invoqué. Que ce soit en terme de taille ou de corpulence. Et tranquillement, il positionna ce "trait de baliste" sur l'arc, tendit la corde autant que lui permettait sa force surhumaine et la solidité de celle-ci... avant de tirer dans le mur.
Au vu de ce qui s'était passé auparavant avec les soldats, il se doutait que le mur devait être juste un peu de lumière. Certes éblouissant, mais aussi et surtout une distraction. Et tous aurait l'appréhension face à ce même mur, cette peur de ne pas pouvoir passer, en sachant que Tristan attendait sans aucun doute derrière. Tristan qui, après les assauts de la demoiselle, les siens, et ses puissants sorts, devaient sans doute se reposer à présent.  Et même si, par pur hasard, ce mur était solide, pourrait-ils résister à un tir aussi puissant que le pactisant qu'il était? avec une force telle qu'il pouvait projeter un trait de baliste sans "trop" de difficulté  surtout que Jeanne, à côté, semblait s'être intéressé à la nouvelle venue, lui épargnant un instant de répit afin d’exécuté cette action. Et ce même Tristan pourrait-il esquiver face à une attaque aussi inattendue si elle passait? 
Bénit soit cette femme qui lui offrait, sans le savoir, une agréable ouverture...


Mais il ne l'oubliait pas. Car juste après avoir lâché son trait, il se tourna avec la vivacité d'un serpent vers la jeune femme, braquant le bout de baliste sur elle . Et a nouveau une flèche apparut dessus, qu'il projeta vers la jeune femme en un message mortel, agrémenté par une phrase prononcé sur le ton de la plaisanterie -une voix qui tranchait horriblement avec le sérieux de la situation et le côté terrifiant de son acte.

… Aaah, la perforation... un art de tout les instants.

D'une certaine façon, le ton en apparence insouciant avec lequel il disait cela était ... bizarre. Mais ce qui suivit, par contre, fut un ton implacable et pleine de froideur, lors qu'il abaissait son arc, curieux au passage de savoir ce qu'il allait advenir de ses projectiles.

Oeil pour oeil...
dent pour dent..
mal pour mal...
Je ne vous combat pas parce que vous êtes des renégats.
je vous abat parce que vous utilisez la piété pour asservir votre haine.
Vous êtes dangereux pour la Reine. Vous êtes mes ennemis.
Et pour cela, vous allez mourir...

Watos
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Mer 26 Juin - 15:57
Pacte. Un échange d'énergie, un échange de volontés, un échange d'âmes. Cela faisait si longtemps qu'elle s'était abandonnée à lui, et pourtant elle se souvenait de cette nuit dans les moindres détails. Il y avait les reflets de la Lune sur le métal usé, l'odeur atroce des détritus empaquetés, et partout cette affreuse mélodie du silence.
Oui, elle s'en souvenait...


A peinte était-elle montée sur le toit que la chasseuse la suivie, sa résolution prise, elle se tenait face à elle, prête à frapper. Mais l'était-elle vraiment? La magicienne du vent hurla à son attention de passer à l'action, mais la jeune fille semblait accorder autant d'importance à cet ordre qu'au nombre d'étoiles dans le ciel cette nuit. Une magicienne du feu, d'aucun disaient qu'ils étaient impulsifs et plus passionnés que leurs confrères, mais ce qu'Uriel voyait à présent, ce n'était pas une de ces guerrière prête à suivre les ordres à l'aveugle, c'était une femme torturée par le dilemme qui s'offrait à elle, mais qui malgré tout avançait.
"Elle le regretterait". Uriel regrettait déjà, mais elle n'aurait jamais pu se pardonner de l'abandonner. Peu importe combien leur relation avait changé, peu importe s'ils avaient vécu dans le mensonge ou la vérité, peu importe ses crimes et ses péchés: il était son magicien et elle sa pactisante. Et il est de ces liens qu'on ne brise pas si aisément.

Uriel eut un sourire résigné, et tourna une dernière fois son regard vers la chasseuse.

- Peut-être est-ce déjà le cas...

Elle n'avait pas les capacités pour surveiller trois ennemis à la fois, et ce qui se passait auprès de Tristan était sa première priorité. De toutes évidences, elle ne voulait de toutes façons pas affronter la magicienne, et elle doutait même d'en avoir la possibilité. Il y avait une chose qu'elle savait faire et elle devait le privilégier.
Et après? Après quoi? Que feras-tu après? Si seulement il y avait un après...

Une volée de flèches de lumières fila à travers son illusion suivi par un tir de... qu'est-ce que c'était? Une arme énorme que cet homme venait d'invoquer. Sous le regard ébahi de la jeune femme, le trait parti et percuta une maison qu'elle détruisit dans l'instant. Cette chose était... anormalement puissante. Ce pouvoir était si différent du sien, si dévastateur et sans pitié... alors de tels pactisants existaient aussi? Avant qu'elle ne songe à sa prochaine action, elle constata que les flèches magiques émanant de la jeune femme se focalisaient sur elle à présent, parcourant le ciel à toute vitesse vers... vers elle!!

- Impo-...

Elle tourna la tête vers le chevalier noir.
Et le tir partit.
______________

Le mur de lumière avait été d'une grande aide, figeant un instant ses ennemis, tandis qu'il pouvait s'éloigner un peu. De nombreux reflets de sa personne apparurent de ci de là pour plonger l'ennemi dans la confusion, il était certes blessé et épuisé, mais il lui restait suffisamment de force pour renverser la situation! Il était l'émissaire du vent, Tristan, il ne pouvait perdre face à ces chiens de Terrans! Pas maintenant!!

Toutefois ces deux soldats étaient intelligents, et tandis qu'il s'écartait vers la droite pour se préparer à l'attaque, une pluie de flèches magiques s'échappa du mur. Il ne connaissait ce sort que trop bien, c'était un de ses préférés, mais de quelle manière l'ennemi l'avait-il localisé? Et s'il pouvait le suivre alors... Tristan dévia les flèches magiques avec son épée tout en avançant,quand un bruit horrible se fit entendre, un claquement à son goût bien trop familier. Le trait de baliste n'était pas aussi précis que les flèches, mais il avait suivi leur direction générale et fendit l'air à une distance si proche que Tristan sentit l'air frapper avec force son côté gauche. Le projectile finit dans une maison qui ne sembla même pas le ralentir et qui s'écroula en partie sur elle-même. Si cette chose le touchait, il mourrait dans l'instant, même son sort de protection ne pourrait l'arrêter. Les flèches continuèrent de pleuvoir, et Tristan les dévia une à une avec son arme, jusqu'à que celle-ci se dissipe, brisée par tant de puissance. Les dernières flèches déviées, il entendit à nouveau l'horrible claquement de la baliste, et le son d'un tir visant un endroit qu'il n'avait pas prévu.

Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'Uriel se faisait percutée de plein fouet par le projectile. Sans un cri, sans avoir le temps de penser. Son corps fut transpercé aussi simplement qu'un parchemin et projeté en arrière dans une des habitations.

Et son monde cessa de tourner.

- Mé...lissa.
____________

Le trait de baliste avait décollé à toute allure, arraché le toit d'une maison sur son passage et percuté de plein fouet la jeune femme, pendant une pluie de flèches de mana. Le toit sur lequel elle se trouvait avait été transpercée par le sort comme l'aurait fait une pluie de météorites et un nuage de poussière le recouvrait à présent. A quelques mètres de là, la silhouette de la jeune femme déchiquetée disparut en même temps que l'arme qui lui avait ôtée la vie. Et un cri terrible déchira l'atmosphère, un nom oublié qui refaisait surface...

Et, entre deux maisons un peu trop serrées, des débris de pierres et de bois se mirent à bouger, accompagnés de toussotements, trop féroces et vivaces pour être ceux d'un mort.

- Ces gens... sont fous.

Elle ne pouvait pas se relever, pas tout de suite. Les flèches magiques l'avait touchée, et bien qu'elle avait évité le tir de baliste, la chute et les dégâts collatéraux l'avait particulièrement sonnée.
Elle avait cru mourir. Les premières flèches avaient détecté sa véritable position et passèrent à travers l'illusion, suivie par ce trait de baliste. Un sort de détection quelconque avait trahi sa présence, et si elle n'avait pas eu le réflexe de créer une nouvelle illusion d'elle même pour prendre ce trait tandis qu'elle basculait sur le côté, sa fin... aurait été telle qu'elle venait de la créer.

Mais ce sort était puissant. Moins mortel que ce tir par son angle et sa puissance, et bien suffisant pour percer sa protection et couper à travers ses vêtements. Mais c'était tout de même étrange... survivre à ce sort était une chose déjà extraordinaire en soit, mais cette chute et cet éboulement, ainsi que les tirs qui avaient suivi...

*... Le lien... est revenu?*

Mélissa. Elle l'avait distinctement entendu. Il l'avait appelée... Mélissa. Des larmes de joie et de peur se formèrent sous ses yeux, elle hoqueta, se redressa, chuta, et saisit le rebord d'une des fenêtres.

- Mélissa...

Son flanc droit tranché à vif et son corps brûlé par les éraflures et le mana de la magicienne la faisait atrocement souffrir, elle peinait à tenir debout, et pourtant, elle souriait. Et elle pleurait.
Elle qui n'avait plus rien à regretter, elle qui avait décidé de mourir en temps qu'Uriel, de périr avec lui, de s'oublier dans sa mémoire... pourquoi ne le réalisait-il que maintenant? Pourquoi, pourquoi à présent était-elle effrayée de la mort? Elle trembla, des larmes refaisant surface tandis qu'elle posait sa main sur son côté droit, un endroit plus meurtri que les autres.

- Une mise à mort sans procès. Un pouvoir de destruction absurde... alors voilà... le vrai visage de Terra?

Elle tomba sur ses genoux. Son pacte s'était renforcé, mais son corps ne suivrait bientôt plus. Elle entendait des déplacements en tous sens et pouvait sentir où se trouvait Tristan. Cette femme savait qu'elle était en vie, peut-être les deux autres également, et dans quelques minutes, quelques secondes peut-être, elle serait achevée. Par une flèche, une épée, un éclair... ou un trait de cette arme absurde.

Quel pouvoir hideux. Quelle sorte d'esprit destructeur peut bien donner naissance à une chose pareille...

____________

- MELISSA!!!

Le second cri, bien plus fort et désespéré que le précédent perça l'air, révélant certainement sa position à l'ennemi. Mais il s'en fichait, il ne pouvait pas se préoccuper moins de ce genre de choses, Mélissa venait, elle venait...

- Coèuntes, sagittent inimicum meum...

Le lien était toujours présent. Elle était vivante, elle était là. Mélissa, pas Uriel.
La vengeance, la foi, le désespoir, la perte... il s'était perdu et elle l'avait suivi, il avait couru vers sa mort et elle l'avait encore suivi. Il avait oublié, mais elle, jamais...

- ...Sagitta Magica, CONVERGENTIA AER.

Les illusions et les murs de lumières s'étaient éclipsés, et les trois combattants étaient à présent visibles les uns aux autres, le bruit l'avait probablement trahi, mais il était rapide, la baliste était lente, et il lui suffirait d'une seconde pour combler la distance entre la jeune femme et lui. Les flèches de vent qui s'étaient formés plongèrent vers le chevalier noir à un rythme aussi effréné que celui de la magicienne juste avant.
Il frappa de sa véritable épée cette fois ci, d'un mouvement net destiné à faire voler sa tête. Il devait l'abattre au plus vite et couper le lien qui les unissait. Avec un tel pouvoir et si peu de mana, sa seule possibilité était d'éliminer la magicienne déjà affaiblie, rompre le pacte et abattre l'homme par la suite. De plus à cette distance, la baliste ne pourrait être utilisée sans la blesser.

Il avait encore une dernière carte à jouer!

_____________________

HRP:

Wow, vous plaisantez pas les Terrans xD
Bon pour reprendre dans l'ordre, les flèches de lumières ont percuté Uriel/Mélissa et samèrelabaliste a fait pas mal de dommages collatéraux. L'image de Mélissa transpercée a été clairement aperçu par tous ceux qui regardaient dans cette direction - en particulier Shanan qui était à trois mètres et a du sentir le souffle du truc xD - Jeanne tu n'as a priori aucun moyen de savoir qu'elle est en vie, Karel par contre puisque les armes sont une partie de toi, tu as capté qu'elle a heurté une illusion (pouvoir à la con XD), et Shanan... bah Uriel est juste dans la rue entre ta maison et la sienne, donc sauf si t'as sombré dans le désespoir, ou tout brûlé alentour, ou je sais pas quoi - émissaire du feu franchement je sais pas ce qui peut se passer avec tes sentiements xD - tu dois la voir/l'entendre après l'impact.

Côté Tristan, son épée de foudre a rendu l'âme face aux flèches magiques, et après un gros fear - méga gros même - il a lancé une attaque sur Jeanne (et des flèches de vent sur Karel mais c'est plus comme diversion qu'autre chose). Oui parce qu'il pense que vous êtes un couple magicien/pactisant et que attaquer de front un mec qui a une baliste ET pactisant, c'est signer son arrêt de mort.

Comme sous-entendu, le rang du pacte entre Mélissa (Uriel) et Tristan a augmenté suite au gros coup de fear de la mort. Ou plutôt il est revenu à son état normal, soit rang B, alors qu'il était jusqu'à présent rang C (down comme le sous-entendait Uriel plus tôt à cause de leur relation). Au passage, la reine de Terra étant surement toujours à Hystia, au vu de la distance je pense que le rang de pacte de Karel est rang B/B+, mais certainement plus rang A ^^

Pour l'ordre des posts, je préférerai un Jeanne- Shanan - Karel (l'ordre de base), vu que Jeanne est directement attaquée, Shanan si jamais tu penses que ton perso risque de faire un truc très très voyant, tu peux passer avant.

Spoiler:

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Métier : Seconde du général de Terra et accessoirement Colonel
Humeur : Douce as always ~
Points Histoire : 0
Dim 7 Juil - 15:27
Elle avait fait mouche, elle en était sûre. Enfin, Karel et son gigantesque tir avait probablement fait bien plus de dégâts qu'elle. Si elle ne s'était pas habituée aux capacités surhumaines de l'homme en question et son goût pour les mises en scène plus que douteuses elle aurait presque pu être choquée. Après tout, vous en voyez souvent, vous, des hommes tirer des traits de baliste à bout de bras avec un arc énorme ? Cela change du quotidien. Enfin, entre un chevalier noir pervers, cynique et bordélique à souhait, une mage du feu ne faisait pas honneur à sa réputation et un couple pactisant et mage visiblement tout aussi paumé qu'eux il y avait vraiment de quoi vouloir se pendre en rentrant à Hystia.

Mais elle n'eu pas vraiment le temps de contempler sa réussite, elle vit simplement la lumière et les illusions baisser soudainement, comme si elles n'avaient jamais eu lieu alors qu'un pique gigantesque, celui tiré par Karel venait de tranché la pactisante. Jeanne aurait pu sourire si elle éprouvait du plaisir à voir ses ennemis se faire abattre mais rien ne traversa son visage autre qu'une froideur impartiale, au fond d'elle, son âme criait, une telle femme aussi blessée. Elle n'avait rien d'une tueuse, encore moins d'une personne qui aurait voulu du mal à qui que ce soit mais... Mais ils avaient rendu la sécurité de paysans caduque. Et elle ne pouvait le pardonner. Elle l'avait comprit à ses dépends, au final, la misère, la pitié, tout cela n'apporte rien. Au contraire, c'était donner une chance à ses ennemis de revenir, et cela, elle ne l'aurait voulu pour rien au monde.

Elle souffla légèrement, ce dernier coup de théâtre avait épuisé ses réserves de mana, elle ne pourrait plus rien lancer pendant un moment. Elle le savait, le combat devait se terminer maintenant où elle ne deviendrait qu'un poids. Et laisser une occasion à Karel de se moquer d'elle un peu plus et rien qu'à cause de ce fait, elle ne pouvait l'accepter. Sa fierté allait au dessus de cet imbécile, elle avait commencé le combat avec ce dit Tristant, elle allait le terminer.

Elle ne put qu'entendre son ennemi prononcer le nom de "Mélissa" alors que la pactisante tombait et qui semblait, soudainement, être heureuse avant qu'elle ne disparaisse au loin. Que voulait-il dire ? Ne l'avait-il pas aussi présentée comme étant une personne d'autre ? L'homme hurlait, il perdait toute conscience, il avait l'air confus, comme si une chose incompréhensible sauf pour les deux concernés se passait. Jeanne eu une révélation à cet instant précis. Si cette femme était capable de générer de puissantes images, des illusions, l'homme avec qui elle était n'en souffrait-il pas aussi ? Dans ce cas est-ce que tout ne viendrait pas plutôt de l'humaine en question ? Elle jeta un bref regard vers Karel alors que Tristan incanta et lui lança une myriade de flèches de vent, elle grimaça, elle aurait bien agit mais elle savait qu'il s'en sortirait, il n'avait aucunement besoin de son aide. Elle décida de ne pas non plus lui révéler ce qu'elle pensait avoir compris, à quoi bon ? Il le comprendrait bien rapidement lui même, au contraire, elle se mit en garde, silencieuse et respira, reprenant son souffle, il arrivait vers elle. Il était enragé, il avait déjà perdu ce combat.

"On apprend dans l'armée, Tristan, que se laisser succomber par les émotions indique la fin proche du conflit, vous avez déjà perdu."

Elle releva sa lame simplement et, au lieu d'y opposer une force directe elle laissa cette dernière glisser vers la droite, accompagnant le mouvement de son ennemi, elle n'avait pas la force de parer directement, il fallait donc ruser. Ainsi, l'épée de Tristan glissa le long de celle de Jeanne et cette dernière attendit un léger instant ainsi, faisant voler les étincelles avant de lui asséner un violent coup de genoux dans le plexus, zone sensible, elle lui avait probablement coupé le souffle, enfin, grâce aux quelques secondes de répit elle leva son épée en haut de sa tête, comme une sentence de mort et l’abattit subitement en diagonale de la gauche vers la droite, il ne pourrait survivre à une telle entaille, et si il y arrivait, il serait incapable de bouger. Finalement c'est sa botte gauche en métal, qui, avec une rapidité certaine trouva le chemin jusqu'à la joue du guerrier. Elle n'allait pas se faire tuer aussi facilement, elle était plus jeune, sa vitesse dépassait celle du combattant, il fallait qu'elle en joue un maximum, ainsi elle pouvait garder le gros de ses forces.

Enfin, elle pointa sa lame vers ce qu'il restait de lui, si il n'était pas encore mort, elle le finirait maintenant, toute pitié avait quitté son corps saint. Elle parla calmement, seul lui pouvait l'entendre, une pointe de douceur sorti de sa voix, elle n'éprouvait aucun plaisir à tout cela et ça s'entendait.

"Tristan... Réveillez-vous de votre rêve."

Si ce qu'elle pensait s'avérait vrai, alors il était aussi prit par une illusion. Mais il était déjà trop tard pour tout cela. Jeanne aurait préféré que tout cela se termine autrement, mais elle avait été naïve de croire en la bonté de l'être humain. Tuer le moins pour gagner le plus ? Si il le fallait, elle se sacrifierait gracieusement pour.

Shanàn Arkh'eil
Shanàn Arkh'eil
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Mer 10 Juil - 2:07

Ses doigts toujours refermés sur la flèche, l'Emissaire cherchait dans le regard d'Uriel un espoir. L'espoir que cette folie s'arrêterait. Vain espoir, elle le savait, car la pactisante lui avait d'ores et déjà affirmé sa détermination à aller jusqu'au bout de ses convictions, quoi qu'il arrivait. Qu'une gamine pointe sur elle une flèche qu'elle hésitait encore à laisser accomplir sa fonction ne devait lui faire ni chaud ni froid. Et si Shanàn demeura apparemment pareillement indifférente en entendant l'ordre que lui donna la soldate blonde, elle dut tout de même réprimer l'irritation que provoqua en elle cet ordre, l'ordre d'une militaire arrogante croyant avoir sous ses ordres un pion de plus à manipuler sur son champ de bataille. Non, vraiment, elle ne s'entendait pas avec les militaires – un comble pour une Terrane, certes, mais bon, elle ne se considérait plus vraiment comme telle. Si la magicienne de vent pensait pouvoir user de l'autorité conférée par son grade sur la jeune chasseuse, elle se mettait le doigt dans l'oeil. Surtout dans un cas où les militaires devenaient exaspérants au possible, avec leur manie de taper dans le tas et de réfléchir ensuite, comme elle l'avait déjà reproché au chevalier noir quelques minutes plus tôt. Ces deux-là ignoraient tout des sentiments d'Uriel. Ces deux-là n'avaient vu que la mascarade présentée par Tristan et s'en étaient offusqués, avaient réagi au quart de tour, sans chercher à comprendre. Quelle ironie. Peut-être était-ce là le sacrifice que requérait l'armée.

Les doigts de Shanàn ne libérèrent pas la flèche. Car la pactisante portée par ses ailes de lumière ne tarda pas à être la cible d'une multitude de flèches magiques...

- Que - !?

Elle ne put empêcher l'exclamation de franchir ses lèvres, ainsi que ses bras se baisser lorsque la jeune femme fut percutée de plein fouet par un trait bien plus conséquent que le sien, qu'elle n'avait au final pas libéré. Un trait qui n'avait rien à voir avec sa flèche, rescapée de la tornade, un trait surpassant le sien sans le moindre doute, mais qui ne pouvait décemment pas être tiré par un simple humain. L'incrédulité céda cependant la place à un sentiment de révolte puissant, et à un cri qu'elle ne put contenir.

- URIEL !

La jeune femme sentit en elle gronder la colère, moteur même de ses pouvoirs d'Emissaire, ne demandant qu'à être libérée dans une explosion de flammes infernales. Une violence répondant à cette même violence qui venait de transpercer sans merci une femme torturée par ses convictions, une femme dont l'humanité venait d'être effacée dans un instant par une barbarie sans nom. Les faire payer. Leur rendre leur violence. Le sang de la chasseresse bouillonnait dans ses veines, et sa vision se teinta du rouge de la colère. Mais l'image fugace d'un gamin blond, pleurant des larmes de souffrance alors que ses chairs se consumaient dans les flammes, traversa fugacement l'esprit de la jeune Arkh'eil. Ses mains s'ouvrirent, laissant tomber l'arc et la flèche, et elle tomba à genoux, luttant de tout son être pour contenir son pouvoir et sa colère. Plus jamais. Plus jamais elle ne souhaitait être à l'origine du drame qui lui avait fait comprendre que son pouvoir était autant un fléau qu'un don. Sinon, elle serait bien pire que Tristan qui avait voulu détruire une ville rien que pour exercer un prétendu pouvoir d'Emissaire.

L'archère émit un claquement de langue agacé. Voilà que même ses pensées n'avaient ni queue ni tête. Elle ne faisait que mépriser les actes de Tristan en tant qu'Emissaire, et pourtant, elle jugeait que ses actes en tant qu'homme n'étaient pas forcément condamnables par la mort. Sûrement était-elle parvenue à cette pensée grâce à Uriel. Uriel... Le cœur de la chasseuse rata un battement lorsqu'elle entendit non loin une voix féminine s'élever doucement, ponctuée de toussotements et accompagnée du son des débris que l'on dégage.

Elle était vivante.

Shanàn ramassa son arc et sa flèche, bondit sur ses pieds et se précipita en direction de l'endroit où se trouvait Uriel. Non, pas Uriel. La jeune femme en pleurs sur lequel son regard céruléen se posa ne répondait  pas au nom d'Uriel. Un spectacle de joie mêlée à la souffrance. La pactisante était dans un état pitoyable, sa chair brûlée par le mana et marquée par les décombres du bâtiment sur lequel elle s'était tenue. La chasseuse ignorait par quel miracle la dame était encore en vie, elle ignorait également qu'elle venait de retrouver un lien d'un valeur inestimable à ses yeux, mais elle ne pouvait demeurer qu'immobile et muette devant ce spectacle singulier. Elle avait voulu appeler Uriel par son nom. Mais elle s'était ravisée. Avant que sa colère ne gronde de nouveau, ravivée par les propos de la pactisante, faisant écho à ses propres pensées. Finalement, elle pensait s'être résolue à tirer sa flèche, mais au final... Ce n'était la flèche qu'elle libérerait. Ce n'était pas Uriel, ou Mélissa, qu'elle viserait. Cette dernière avait déjà suffisamment encaissé, et Shanàn ne tenait pas particulièrement à l'achever. Au contraire.

Et alors que le deuxième cri de Tristan s'élevait, l'Emissaire fit un pas vers Mélissa, rangeant sa flèche dans son carquois quasiment vide. Elle n'était pas exécutrice. Elle n'était qu'une simple chasseuse qui avait, par un hasard des plus étranges, croisé le chemin d'Ehol. Elle n'avait pas pour vocation d'ôter la vie. Pas plus qu'elle n'avait pour vocation de rendre elle-même justice. Le cri de Tristan déchira l'air, avant que ne résonne de nouveau l'écho de la bataille.

- T'as raison, fit-elle avec une colère contenue, s'arrêtant. A eux aussi, il leur manque un boulon.

Une colère qu'elle ne pourrait contenir éternellement, si les choses se poursuivaient ainsi. Le poing de la chasseuse se serra avec force, et elle tourna les talons, se précipitant vers l'allée où se poursuivait l'affrontement entre Tristan et la soldate impitoyable.

Colère. Rage. Révolte. L'image d'une Mélissa blessée, affaiblie, pleurant larmes de joie au milieu de sa souffrance.

Elle n'y tenait plus. Un cri franchit les lèvres de la chasseresse, alors qu'elle posait le pied dans la rue où se déroulait le combat.

- BANDE D'ABRUTIS !

Son pouvoir explosa, en même temps que son cri. Autour d'elle apparurent plusieurs flammes virevoltantes, images même de la rage animant l'Emissaire. Et entre la soldate blonde et le prétendu Emissaire du Vent – dont elle ne pouvait vérifier l'état – jaillit un mur de flammes, séparant les deux combattants.

- Allez-y, battez-vous, montrez-nous à quel point vous êtes décérébrés ! Elle est bien belle Terra à voir ses chevaliers dégommer tout et n'importe quoi sans s'poser d'questions !

Depuis quand l'armée rendait-elle justice sans rendre de comptes à personne ? L'Emissaire faillit en rajouter en évoquant une certaine nation du feu, qui, pour le coup, se serait rabaissée à ce genre d'action, mais elle se ravisa, jugeant avec le peu de raison qu'elle parvenait à conserver qu'il était inutile de jeter de l'huile sur son propre feu – évoquer Ignis dans l'état où elle était aurait été un bon moyen de foutre le feu à la ville.

- Si t'as vraiment du plomb dans la cervelle, Tristan, poursuivit-elle, t'as quand même mieux à faire qu'te faire latter la tronche ! C'n'est pas comme si taper dans l'tas allait t'aider à sauver qui qu'ce soit ! Parlez avec aut'chose qu'vos putains d'épées, merde !

Son regard céruléen, enflammé par la rage, se braqua sur le chevalier en armure noire. Pas besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour deviner qu'il était à l'origine du tir monstrueux qui avait blessé Mélissa. La signification de ce regard était clair, bien qu'implicite :

Si tu tentes encore un truc du style, j'te fais cuire dans ta boîte.

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Les Prêcheurs - partie 2 (PV Karel - Jeanne - Shanàn)
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