Patinage improvisé



 
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Patinage improvisé

Sofia Alba
Sofia Alba
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Sam 25 Jan - 20:53
23 janvier 762 - 9h45 - Place sainte

Un nuage blanc se forma au bout de ses lèvres et s'éleva délicatement dans l'air, entrainé par une inexorable force qui le poussait à rejoindre les siens. Il faisait froid, oh, très froid. Et lorsqu'une Aquarienne de souche vous l'affirme, vous pouvez bien la croire; les hivers de la cité blanche n'étaient pas à prendre à la légère en temps normal, mais cette année ils semblaient avoir atteint un nouveau pic. Ou un nouveau gouffre, suivant la manière dont vous le voyiez. En ces moments là, il devait faire bon être un magicien de feu: manipuler la chaleur ambiante ne serait-ce que sur une toute petite zone pouvait rendre les choses bien plus supportables.
Aquaria n'utilisait pas le système de mesure ventusien pour la température, mais même dépourvu de cette technologie, la jeune ascète n'éprouvait aucune difficulté à évaluer les choses sans devoir recourir aux chiffres. Toute situation dans laquelle les canaux de la cité finissent entièrement gelés, était signe d'un hiver on ne peut plus rude.

Bien heureusement, la cité des eaux avait déjà connu maints hivers avant celui-ci. Ni la neige, ni la glace ne pourraient la faire se stopper, au contraire ces éléments lui avaient accordé leur bénédiction des siècles auparavant.

*Mais s'ils pouvaient freiner sur le côté béni un moment...*

Cet hiver découragerait surement même l'armée d'Ignis, qui se retrouverait immobilisée aux portes de la grande cité. Leurs soldats gèleraient sur place avant d'avoir pu fouler de leurs pieds barbares le sol de la théocratie, Aquaria n'était pas la cité de l'eau et des glaces pour rien.
Exultant à nouveau une petite brume blanche, Sofia évacua ces sombres pensées de son esprit. Le froid ambiant avait confiné la plupart des personnes aux intérieurs: qu'il s'agisse de leur propre demeure, des bibliothèques ou des églises; la place sainte était donc presque déserte. Quelques enfants emmitouflés jouaient dans la neige ou décrochaient des stalactites, d'autres observaient avec attention les passants, dans l'attente d'une éventuelle chute.

*Désolée mais vous perdez votre temps mes anges, il n'est pas venu le jour où un Aquarien chutera en sa propre cité...*

Aussitôt pensé, aussitôt fait. Un petit cri attira son attention et la jeune ascète aperçu une silhouette choir sur son postérieur avec la plus grande magnificence. Le caractère loufoque de la situation et cette immense coïncidence avec ses propres pensées provoqua un élan de joie inexpliquée en elle, et la jeune femme ne put retenir un petit rire, qu'elle tenta toutefois de camoufler de ses gants.

-Wooooh!

Ah, elle avait peut-être était un peu trop vite en besogne. Ses mains qui s'étaient portées à la rescousse de ses lèvres pour les aider à contenir un rire un peu trop discourtois l'entrainèrent en arrière, et elle patina, littéralement, durant quelques secondes en avant et en arrière avant de reprendre un équilibre précaire.
Et bien sûr, les enfants riaient. Ah, elle ne pouvait pas leur en vouloir, elle s'était tenue à cette même place, bien des hivers auparavant, dans l'attente de ce même spectacle.
Par tous les émissaire, que c'était ironique, et par Ehol, heureusement que le Saint-Prêtre n'était pas présent!

HRP: Topic bien entendu totalement libre, mais attention, ça glisse!

André Caéli
André Caéli
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Sam 25 Jan - 23:04
Des multiples recherches entreprises par André, beaucoup le menaient dans la théocratie d’Aquaria. La cité des eaux étaient devenus pour lui un lieux de séjour récurrent afin de visiter son immense – et très bien achalander bibliothque. L’ornigon était encore dans une phase de re-pre-conception et le jeune homme avait donc besoin d’éléments sur les runes et le feu afin d’en stabiliser la puisance et de permettre à son engin de léviter. Et si se rendre aussi souvent dans un pays qui se voulait « théocrate » irritait son cœur de ventusien athée, il fallait reconnaitre aux Aquariens un certains goût dans le savoir vivre, tant la ville vous accueillait avec politesse et tranquillité.

Il faisait un froid glaciale sur Aquaria ce matin là. Pour les ventusiens du centre, ceux qui vivent à la proximité de la frontière d’Ignis, la neige et la glace était des habitudes hivernales bien ancrée. Le climat continentale apporte sur les terres une vague de froid plus longue et plus durable ; pourtant peu d’endroit en Albion égalait en température les dépressions mordantes Aquarienne, ou le temps d’une journée ou deux, l’eau de la mer elle-même gelait dans les caneaux. On se souvenait même, de mémoire d’hommes, de température si froide que l’eau gelait instantannément pour peu que quelque chose en remu le flot serein.

Le jeune homme sortit de l’auberge cosie où il passe généralement ces nuitées aquarienens, emitouflé dans un long manteau noir. En dessous de celui-ci il portait plusieurs couche de vêtement dont un pull en cachemir d’un rouge sombre et une écharpe de laine. Il grelottait, serrant dans sa main comme l’on serre un graal, une tasse de café. Les débordements consécutifs à sa marche naturellement rapide et nerveuse s’écoulait nonchalamment sur des gants en cuir noir usées. André était en dehors du temps et de l’espace, comme à son habitude, et le monde s’était tourné en une multitude de signaux désespérément extérieure dont il ignorait les tressaillements épileptique pour se concentrer sur le seul univers où il existait vraiment : le sien ; et tandis qu’il marchait en ce froid septentrionnal, il pensait à ses travaux, à sa thèse, aux livres qu’il lui faudrait étudier, à la magie du feu, aux runes de ladite magie, au sens de la magie dans l’existence de l’homme et au sens de l’homme dans la réalité du monde. Et comme il volait déjà au-dessus d’un certain vertige scientifique et philosophique, il ignorait avec dédain et inconscience le vertige de ce sol aussi glissant qu’un savon dans un torrent déchainé.

Il arriva sur la grand place d’Aquaria, que le gel avait recouvert comme un lac de montagne au milieu de l’hivers. Il allait s’y avancer lorsque devant lui, un homme se prit les pieds dans le tapis et à la suite dune superbe glissade dont la grace du mouvement le dispute à l’agitation frénétique de ses bras, il s’écroula sur le sol. Une jeune fille à quelques mètres devant lui laissa échapper un rire. André prit une gorgée de café et nota sans s’y attarder les caractéristiques de la petite fée qui se tenait devant lui ; elle était fine comme un flocon de neige et ses cheveux ,qui lui faisait face, avait la couleur de la glace la plus profonde et la plus froide. Derrière ses épais vêtements on ne voyait que d’infîme parcelle d’une peau aussi nacrée qu’une dalle de marbre poli recouvert par le gèle hivernal.

Il reprit sa route sans plus s’y attarder quand sous ses pieds le sol se mis à bouger anormalement. Il ne lui fallut pas longtemps pour qu’il comprenne que sa chute allait être inéluctable. Ses bras à son tour battirent l’air comme des ailes atrophiées, avant de se jeter en avant pour tenter vainement d’amortir sa chute. Des goutes de cafés volèrent comme une pluie d’amertume et de ridicule. Le jeune homme lâcha finalement sa tasse qui s’envola dans le ciel et déversa son précieux contenu sur la jeune fille aux cheveux bleux tandis que le jeune homme lachait un cri de douleur en entendant son poignet craquer quand le poid de son corps se déposa sur celui-ci. Se redressant au plus vite, il tenta de bouger son articulation meutrie qui refusa obstinément de lui répondre et n’émettait pour tout signal qu’une longue douleur lancinante.

Athalia Alesme
Athalia Alesme
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Métier : De petits travaux par-ci par -la. Vous me dîtes si vous avez du travail hein!?
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Mar 28 Jan - 21:09
Elle soupira longuement et finalement attrapa son manteau en fourrure marrons épaisse et l'enfilant sortit de la maison. La jeune femme se fit glacée jusqu'au os par le froid enraciné en les terre de sa patrie. Elle ferma son manteau et soupira dégageant de ses lèvres pulpeuses un nuage de buée qui rejoignit le ciel qui formait un étrange mélange de bleu et du blanc des nuages. Athalia ferma les yeux, puis ferma rapidement sa porte d'entrée ne voulant pas que ce froid hivernal rentre chez elle. Elle se dirigea ensuite vers la demeure de sa meilleure amie, Noura son amie la plus chère. La commissure de ses lèvres rouges monta légèrement vers le haut, formant un petit sourire qui éclaira son visage pâle.

La jeune femme finit par se mettre en marche. La chaleur qui émanait son corps la réchauffa dans son manteau épais. Enfin la jeune femme avait vu d'autre hiver passé. Pour parvenir chez son amie elle traversa mainte et mainte rues toutes aussi blanche. Néanmoins elle ne prêtait que peu d'attention au sol gelé sous ses pied munies de bottines en cuir brun. Elle avait appris à se déplacer de manière à avoir un équilibre totale en toute situation enfin presque. Athalia positionnait ses pieds d'une manière différente que les autres mais cela ne se remarquait pas pourtant c'était d'une efficacité indéniable. La jeune femme atteint la place sainte d'Aquaria, la plus grande place de se petit pays.

Athalia observa les lieux et sourit en voyant toutes les catastrophes qui y avait eu lieu. Son sourire disparu rapidement, laissant place à son visage habituel, sérieux, neutre et fermé. Elle s'avança en regardant les deux personnes à terre qui se relevèrent et dont l'une partit hâtivement. La seconde avait l'air plus touché, le jeune homme regardait son poignet tandis qu'une jeune femme à quelques pas était trempé de café supposa Athalia. Elle alla vers eux en silence mais fit néanmoins plus attention à la glace qui se trouvait plus glissante ici que dans les rues. En marchant elle remarqua les petits démons qui riaient au éclats en voyant la situation. Quoi de plus normal à leur age. En vérité la jeune femme avait bien envie de sourire mais ne le laissa pas paraître.


[Hrp: Désolée des fautes et du manque de lignes, il faut que je m'entraîne...]

Sofia Alba
Sofia Alba
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Jeu 20 Fév - 20:11
Il est des jours où il vaut mieux rester chez soi. Des matinées où le destin vous guide sur des chemins si tortueux que vous souhaiteriez ne jamais les avoir empruntés; et Sofia en faisait aujourd'hui l'amère expérience. Tandis qu'elle avait innocemment raillé l'infortune d'un malheureux, voilà que le destin revenait frapper à sa porte, comme un juste châtiment face à son impudence. Un homme simple qui semblait avoir son âge l'avait approchée et, dansu n mouvement tout à fait comique, avait glissé et chuté sur le sol. La tasse de café qu'il transportait ne suivit pas son exemple et vint percuter avec grâce la jeune femme, qui poussa un petit cri de surprise puis de douleur, avant de choir à son tour sur le sol.

Les Albionistes nommaient ce "juste" retour de bâton le karma, et nul doute qu'il eût toute sa place ici. La jeune ascète ne croyait pas le destin doté d'une telle volonté, d'une faculté de jugement qui lui permettait de récompenser et de punir, toutefois, elle devait le reconnaître, la situation actuelle se serait parfaitement adaptée à cette croyance.

Trêve de pensées, trêve de théologie, trêve de philosophie, les faits reprochés ici à l'accusé sont des plus graves, et l'on ne mouille pas - on ne brûle pas surtout! - une ascète sans en subir toutes les conséquences.

- Aïe, aïe, aïe... Ca brûle vous savez!!!

Sofia pesta sèchement, porta rapidement ses mains à son visage et essuya le liquide qui venait de produire un choc thermique localisé sur ses joues. Certes, elle avait demandé un peu plus de chaleur, mais elle n'avait jamais songé à ce type de chaleur. Pestant contre l'homme qui l'avait mise à terre, elle se redressa sur son postérieur, ramena les pans de sa robe le long de ses jambes, inspira et se releva.
Elle avait mal. Plus que la sensation désagréable du liquide qui s'écoulait le long de ses cheveux et qui serait, au vu de la température, bientôt figé, plus encore que la neige sur ses mains et entre ses ongles, gelant une partie du corps qu'elle ne pouvait pas protéger; elle avait simplement, et tout naturellement, mal aux fesses. Oh, la robe était large et apte à résister aux températures les plus basses, elle lui avait permis d'encaisser le choc, mais cette chute d'une hauteur d'un peu plus d'un mètres après une superbe glissade de ses pieds l'avait surprise, et la jeune fille n'avait pas eu l'occasion de l'amortir, ni de s'y préparer.

Elle s'avança vers l'homme responsable de cette catastrophe, s'attendant naturellement à des excuses, et remarqua sans trop forcer la raison de sa fuite précipitée.

- Attendez.

La voix de la jeune ascète était cette fois beaucoup plus calme, elle s'approcha du jeune homme et saisit doucement son bras, jetant un bref regard vers son visage pour s'enquérir de son consentement, et passa son autre main sous la sienne. Le manque de réaction flagrant qui s'ensuivit la fit soupirer, et elle se baissa afin d'amener son regard au niveau du poignet blessé.

- ... Vous non plus, ça n'est pas votre jour... Elle se figea un instant, pensive, et aperçut la jeune femme qui s'avançait vers eux,Excusez-moi, est-ce que vous pourriez m'aider?

Demander son avis à un patient qu'il faut traiter? Ah! Qui a jamais eu cette stupide idée? Ils détaleraient aussitôt en clamant que tout allait bien si l'on ne leur forçait pas un peu la main. D'aucun pourraient trouver que demander l'aide d'une passante pour aider un inconnu était stupide, mais ces mauvaises langues n'avaient surement jamais mis un pied à Aquaria.
La cité blanche ne laisse jamais les siens dans le besoin.

HRP: Désolée pour le retard, je n'ai aucune excuse, j'essaierai d'être plus dans les temps la prochaine fois ^^

André Caéli
André Caéli
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Dim 23 Fév - 9:59
André sentit un sentiment de honte l’envahir. Ca ne surpassait pas la douleur qu’il ressentait à son poignet, mais la vision de la jeune fille en train de chuter l’avait impressionné, et laissé, presque plus que sa propre chute, sous le choc. La tasse de café s’était envolé pour se renverser sur Sofia dont le réflexe fut de se déplacer. Or, un mouvement trop prompt sur ce sol gelé ne pouvait avoir qu’une conséquence néfaste. Et après une glissade de compétition, la jeune fille au cheveux céruélen se renversa en arrière, et retomba sur un trone de glâce.

« oh »

- Aïe, aïe, aïe... Ca brûle vous savez!!!


André tenta de se relever, mais prenant par réflexe appuis sur son poignet meurtri, il retomba lamentablement au sol, le visage sur la glace. Il se redressa confus, devant le ridicule de la situation, pendant que la jeune ascète se relevait. Elle portait une longue robe, épaisse, de celles que les aquariennes utilisent souvent pour se protéger du froid. Sa tenue toutefois inspirait une véritable dignité, tant par la qualité du textile ou les motifs qu’elle arborrait. Etait-ce un personnage important ? André n’arrivait pas à le déterminer. Ses yeux azurés s’accordaient avec ses cheveux d’un bleu clair comme la mer et le ciel qui se rejoigne à l’horizon. Elle avait une peau d’une grande pureté, c’est-à-dire sans défaut. Très blanche aussi, mais loin de cette lividté maladive que possèdent certaines filles. C’était une nacre dorée qui resplendissait sous le pale soleil d’hivers. Malgré l’épaisseur de sa tenue, on devinait un corps relativement frèle, sans être maigre, idéalement proportionné pour sa petite taille. André devait la dominer d’une petite tête, sans être lui-même un géant. Elle lui fit tout de suite penser à ses glaces très froide qu’on trouve dans les régions gelées. Elles se teintent d’un bleu qualifier de froid, qui possède tellement plus de profondeur que le blanc de la neige ou l’azure du ciel. C’était un cyan plus solide et plus profond, dont la solidité naturelle et le sentiment de stade ultime de la glaciation qui s’en dégageait contrastait avec la fragilité chimique de son état. Et alors qu’elle était la glace la plus froide, elle éveillait une sensation de chaleur à son contacte, brûlante, comme si pour se révolter contre son statut de glace et son apparence bleutée, elle faisait de son contact un rayon de soleil. Sofia aperçut enfin André.

- Attendez.

Elle s’approcha du technomage et pris dans ses deux mains encore humide du contact de la glace la menotte meurtrie du jeune homme. Son intention était évidente et André qui connaissait relativement bien la culture aquarienne n’en fut pas surpris outre mesure. Il lui fallait de toute façon visiter un guerriseur au plus vite, afin de reprendre possession de ses moyens d’écritures instament. Mais dans son geste, Sofia s’était rapproché de lui intimement, et il ressentit tout de suite une forme de malaise. Ses grands yeux clairs le regardaient comme deux perles de pluie, dégageant d’eux même une grande douceur. Ses traits fins et doux finirent d’intimider le technomage qui s’empourpra. Dans un geste instinctif et relativement imperceptible, il recula son visage, se penchant un peu en arrière. Mais à terre et sans moyen de se relever, il ne pouvait guerre s’éloigner. Il décida donc de cacher sa gêne jusqu’à ce qu’il s’habitue de lui-même à la proximité de la jeune fille, et finisse par l’adopter. Elle examina son poignet avec attention, le palpant doctement.

- ... Vous non plus, ça n'est pas votre jour.. Excusez-moi, est-ce que vous pourriez m'aider?

André compris que quelqu’un derrière lui venait d’être appeler à son secours. Il avait envie de courrir au plus loin pour cacher sa gêne et sa honte, mais comme ca lui était impossible, il bafouilla des excuses maladroites.

« Pardon excusez moi pour le café… Aidez moi juste à me relever, je vais aller trouver un guerrisseur, je sais qu’Aquaria compte beaucoup de mage capable de me soigner. Je suis confus pour votre robe, aussi. Je… Dites moi votre nom et votre adresse, je vous ferai envoyer de l’argent pour que vous en puissiez vous en racheter une… Vraiment je suis désolé… »

Il tenta de cacher, alors qu’il avait parlé en langue ancienne, son accent ventusien. Malgré sa maitrise avancée de ce language, il subsistait toujours en lui cette façon de parler ventusienne, accentuant parfois les phrases comme dans le language moderne ou utilisant des tons typiques de son pays. C’était la conséquence de son apprentissage oral tardif de cette langue, et de son manque de talent le plus complet pour ce qui est des domaines des accents, des imitations, des tons, du chant, en bref, de l’oreille.

« Je m’appelle André. Encore une fois pardon, je suis confus. »

Sofia Alba
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Dim 22 Juin - 10:43
Un Ventusien. Si le moindre doute avait subsisté auparavant, l'accent de cet homme avait fini de les balayer, seuls les Ventusiens avaient une manière de parler aussi influencée par la langue courante. C'était exotique et plutôt mignon, Sofia devait l'avouer. André - puisqu'apparemment c'était là son nom - semblait donc être un aristocrate de Ventus, sûrement en visite au sein de la cité pour observer une partie des "autres" cultures inférieures. Sofia n'avait guère d'affinité avec les aristocrates, mais elle pouvait reconnaître la politesse de cet homme... Un trait trop rare chez les habitants de l'Ouest.

- Vous n'avez pas besoin d'en chercher, il y en a une juste devant vous. Enfin je ne peux pas faire grand chose ici.

Elle sourit, aidant le jeune homme à se relever. La plupart de ses herbes de soins se trouvaient au sanctuaire, mais elle devait avoir quelques bandages permettant de stabiliser la blessure chez elle. Et à vrai dire cela tombait à pic, la jeune ascète avait justement prévu de s'y rendre, le seul soucis était la distance séparant sa demeure de la place sainte. Utiliser la neige aux alentours pourrait soulager un peu sa douleur, mais au final il ne s'agirait que d'un placebo, s'il souhaitait récupérer l'usage de son poignet rapidement, il faudrait prendre quelques mesures supplémentaires.

- Je m'appelle Sofia. Il y a un apothicaire près d'ici, je vais vous guider.

Malgré son prénom, elle n'était pas capable de soigner les plaies par simple apposition des mains. Panser les plaies et soulager les foulures demandait un certain travail, et à bien y repenser, Dame Sofia devait quelque peu s'ennuyer avec ce don. La jeune ascète prenait autant de plaisir à préparer les remèdes qu'à les utiliser, elle se serait sentie quelque peu spoliée de ne plus avoir besoin de le faire.

- Ne vous en faites pas pour ma robe. L'argent ne m'intéresse pas, et vous en aurez sûrement plus besoin que moi. D'ailleurs que fais un Ventusien dans notre cité, je suis plutôt curieuse? Vous êtes venu consulter la Bibliothèque?

La présence des Ventusiens à Aquaria s'expliquait dans la majeure partie des cas, par la présence au sein de la cité de la Grande Bibliothèque. L'accès à la culture étant ouvert même aux étrangers, de nombreux visiteurs, parfois même de Terra, s'aventuraient dans la théocratie pour consulter ses ouvrages. Les autres touristes venaient simplement pour "dire qu'ils étaient venus", c'était une tendance ridicule des aristocrates et des nobles des autres pays: venir pour pouvoir par la suite attester de leur présence dans ce lieu, et s'exclamer aux diners mondains de la splendeur de la cité et du caractère si "attachant" des autochtones. La non-violence était parfois un crédo difficile à tenir, en présence de certaines personnes...

Sans lui demander son avis, Sofia entreprit donc de guider le touriste jusqu'à la boutique de soin la plus proche. Il n'avait pas le droit de refuser, on ne se soustrait pas ainsi à l'hospitalité d'Aquaria! Et puis, après avoir taché sa robe et l'avoir tournée en ridicule, il pouvait bien se plier à quelques questions!


[HRP: J'ai passé ton tour Athalia vu le temps écoulé, mais si tu souhaites revenir dans le rp pas de soucis.]

André Caéli
André Caéli
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Mar 15 Juil - 23:08
La jeune fille l’aida à se relever avec douceur. Leurs corps se retrouvèrent figés sur la glace, tout deux tendus pour garder leurs équilibres. Ils se regardèrent un instant et se sourir naturellement, comme deux étrangers qui s’entraident.

- Vous n'avez pas besoin d'en chercher, il y en a une juste devant vous. Enfin je ne peux pas faire grand chose ici. Je m'appelle Sofia. Il y a un apothicaire près d'ici, je vais vous guider.

Sophia. La sagesse. Elle le prit par le bras et l’entraina vers l’apoticaire le plus proche. André s’empourpra mais dans son élan la jeune fille ne put le remarquer. Les personnes qui prenaient les devant, qui s’affranchissaient des codes de la proximité et vous invitez corporellement dans une action impressionnait André. Ils lui laissent toujours une sensation d’impuissance mêlée de cette décisieuse sensation de dynamique et de groupe. A moins que l’action ne soit négative et ne lui laisse qu’une honte confuse, celle de n’avoir pas pu réagir et affirmer sa volonté.

Alors que le couple s’avançait sur la glace aquarienne, le poignée d’André reprenait de la vie et émettait une douleur vive. Une nausée assez violente s’empara peu à peu du pauvre technomage qui sentait son corps s’affallait de plus en plus sur celui de la jeune fille. Rappelant tout son courage et son honneur, il tenta d’ignorer la douleur et de garder son esprit loin de l’insconscience. Les bâtiments aquariens défilèrent devant lui comme des arbres lors d’un trajet en diligence. Le bras de Sophia entourait autour du sien était comme une ancre qui s’emmenait dans son  sillage sans qu’il puisse résister.

- Ne vous en faites pas pour ma robe. L'argent ne m'intéresse pas, et vous en aurez sûrement plus besoin que moi. D'ailleurs que fais un Ventusien dans notre cité, je suis plutôt curieuse? Vous êtes venu consulter la Bibliothèque?

La phrase raisonna comme le glas lointain d’un clocher de village tandis que la douleur s’intensifia. André bafouilla une réponse du mieux qu’il put.

« Je viens étudier à la bibliothèque pour pouvoir synthétiser la magie ancienne et la technomagie. Je suis chercheur à Mihailov »

Le couple arriva sur le porche de la pharmacie où André lâcha prise pour vômir. Un peu de biele coula sur le sol neigeux d’Aquaria. Il tourna le dos à Sophia qui chercha à voir ce qu’il se passait, pour ne pas montrer ouvertement sa faiblesse, et d’un geste rude, s’enfonça dans la boutique.

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