Un maître se doit de devenir meilleur [Terminé]



 
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Un maître se doit de devenir meilleur [Terminé]

Baiken Viper
Baiken Viper
Messages : 41
Age : 34
Métier : Maître d'armes
Humeur : Pas le temps de niaiser!
Points Histoire : 18
Sam 25 Mai - 19:58
15 Janvier 762 à 8H17
Lentement mais sûrement, le maître d'armes se levait en lâchant un gros bâillement en se grattant le ventre. Sortant de son lit, elle passa une main dans sa chevelure pour la mettre en place avant de commencer à faire une toilette. Passant de l'eau sur son corps pour se réveiller et se sentir plus fraîche, elle fit un peu d'étirement et regarda sa chambre... Un fouillis pas possible, des affaires de partout, une flemme lui prit et c'est en lâchant un soupir qu'elle se décida quand même à ranger sa chambre.
Le tout sur un mal de crâne, ce n'était pas raisonnable de boire autant sachant qu'elle allait se lever tôt le matin. Un jour, elle devra donc arrêter d'en faire autant? Pas question, elle allait en profiter jusqu'au bout, quand viendra le moment où son futur élève allait reprendre la relève. Mais entre-temps, c'est elle qui mène la danse. Baiken fait ce qui lui plaît, et il n'est pas question de laisser l'âge lui barrer le passage, surtout qu'elle était encore jeune.
Tranquillement, elle s'habilla de son éternel kimono et prit son sabre pour l'attacher solidement sur sa hanche gauche. Veillant à bien garder en place les bandages qui serraient le haut de son corps, elle se mit en marche pour descendre de sa chambre en attachant ses cheveux pour ne pas les avoir en plein visage.
Personne dans la salle principale, sans doute que Jin et Kenshin n'étaient dehors à faire des courses. Tranquillement, elle prit un balai et commença à nettoyer dehors pour retirer les feuilles mortes. Le tout en chantant une chanson pour se motiver alors qu'elle réfléchissait sur ses projets de la journée à venir.

Spoiler:
Tout d'abord le nettoyage de la maison comme il se doit, ensuite mise en forme avec des exercices et finalement, peut-être une visite de la ville qui sait. Pour le moment, rien n'était décidé, et il fallait laver la maison dans les endroits les plus importants. Heureusement qu'elle n'était pas seule car sinon, elle aurait craqué et revendu la maison pour avoir une maison moins grande
Après une demi-heure, elle avait enfin fait son néttoyage dans les règles de l'art. En soupirant, elle regarda son oeuvre.

-Bon bah au moins c'est propre... L'intérrieur n'en a pas besoin maintenant que j'y pense... Oh bon sang, je crois que je vais me boire un coup pour me motiver tiens. Bonne idée!
Touchant ses hanches pour chercher sa gourde, elle comprit qu'elle ne la portait pas.
-Fait chi...!
Le maître d'armes se retint d'hurler au crime de n'avoir pas pu avoir sa gourde... On aurait pu dire que c'était elle la gourde à ce moment-là mais passons. Une fois qu'elle finit de boire pour étancher sa soif et se donner de la motivation, un jeune homme fit son apparition en se présentant à elle.

-Euh... Bonjour, j'aimerais pouvoir rencontrer le maître des lieux pour une formation, vous ne sauriez pas où il est?

-Hum? Ah oui? Tu recherches donc Baiken? Et tu crois donc que tu mérites une formation de sa part?

-Je le pense oui, je veux prouver ma valeur, je veux que maître Baiken puisse m'entraîner comme jamais.
-Tu as le bon esprit, ça se voit et ça s'entend... Mais tu vois... Baiken ne veut que tu aies simplement l'état d'esprit, faut que ton corps suive le mouvement. C'est pour ça qu'il y a plein de monde qui n'a pas réussi à terminer sa formation, tout simplement car déjà ils avaient trop de confiance en eux et, leur corps n'a pas tenu. Donc je te préviens, son entraînement sera dur, tu penseras que c'est même de la torture, que Baiken veut te voir souffrir mais pas du tout, je t'aurais prévenue... Tu veux quand même?

Aucune réponse lui vint mais peu importe, elle avait compris qu'il était déterminé ce qui était une bonne chose mais son corps allait suivre?

-Bon aller, va à l'intérieur, Baiken va te recevoir, le maître est un peu occupé en ce moment, mais une fois que tu seras dedans, le maître saura que tu es là. Vas-y.

Oui elle faisait ça tout le temps, se faire passer pour quelqu'un d'autre pour savoir comment un nouveau-venu se comportait avant de la voir en tant que maître d'armes. Lui laissant le temps de rentrer et de s'installer dans la salle principale, Baiken prit une autre gorgée de sa gourde pour la peine. Elle se mit en marche pour rentrer à l'intérieur de la salle où le jeune homme était assis au centre à attendre.

Spoiler:

-Bon, je vois que tu est installé et que tu as suivi ce que je t'ai dit, déjà un bon point pour toi. T'est pas le genre à ne pas suivre ce que je te demande de faire, si je te dis de marcher sur tes mains, tu le fais sans poser la moindre question. Si je t'ordonne de manger sans tes mains, tu manges directement. Je te demande de marcher avec un pied, tu me demandes jusqu'où... C'est comme ça que ça marche chez moi, tes vacances sont finies avec moi, tu vas en baver et je vais faire de toi un vrai homme qui sait faire tomber les autres rien qu'à la voix. C'est pigé? Je ne suis pas ta mère qui va te chouchouter, mais ton maître qui va faire de toi tout ce qu'il y a de mieux pour que tu aies le regard d'un homme.

Il fit oui de la tête sans rien dire, il se contentait de la regarder pour savoir ce qu'il allait lui attendre. Montrant un sourire satisfait, Baiken se dirigea vers un mur où diverses armes étaient posés et accrochés. Prenant deux sabres en bois, elle lui en lança un sans ménagement. Le rattrapant maladroitement, le jeune homme regarda le sabre en bois sans comprendre.

-Déjà la première étape pour savoir de quoi tu es capable, rien de tel que la méthode classique comme je dis... Le bon vieux duel, allez! Lève-toi et montre moi de quoi tu es capable face à moi, si tu hésites, tu perds, frappe de tout ton coeur, je t'en voudrais pas....

Elle se mit en position d'attente pour voir sa première intention, le tout sans activer le pouvoir de ses yeux, il y en avait même pas besoin à ce moment-là. C'était juste pour le tester dans sa détermination et savoir si ses paroles valaient la même chose avec ses actes.

Le premier pas, le sabre levé en l'air, un pas de côté et une esquive tout ce qu'il y avait de plus simple. Rien qu'au regard, elle pouvait en juger son expérience du combat, un débutant. Tout de suite, elle donna un coup de garde dans son flanc gauche avant qu'il pousse un cri étouffé.


-Alors?! On a du mal? On est même pas capable de me toucher? Magne toi! Sinon je refuserais que tu deviennes un de mes élèves, je n'ai pas envie de bercer un gosse qui ne sait rien faire!

La colère se vit sur son visage et il attaqua de manière totalement frénétique, voilà son point faible. Il tenta un coup d'estoc qui se retrouva dévié et en prime, il reçut un coup de poing dans le ventre qui le fit lâcher son sabre et s'écroula contre elle, sous le choc.

-Première leçon; ne jamais agir sous la colère, sinon tes attaques en sont plus lisibles et la mort est au bout du chemin... Voilà ta première faiblesse avant même ton manque de savoir dans le combat, tu dois contrôler tes émotions et les canaliser pour faire en sorte qu'elle ne perturbe pas ton jugement. Je suis passé par là, et je sais que la colère ne te mènera à rien de bon, alors avant même de te former que ce soit au corps ou au sabre, je vais former ton esprit, te donner les moyens de le dompter. Tu auras sans doute l'impression que je vais t'humilier, te considérer comme un moins que rien et tu en auras le droit, mais en aucun cas, tu ne devras perdre de vu ton objectif, sinon tu seras comme les autres qui ont échoué et sont allés ailleurs. Pars et réfléchis sur ton choix.

Se relevant pour se mettre debout, il avait l'air perturbé, comme si Baiken lui avait donné de quoi méditer et se remettre en question, c'était son but. Toujours tester le mental avant quoi que ce soit, car même si on a un corps qui peut tout en durer, si l'esprit faibli, alors le corps ne pourra suivre. Soupirant, elle vida pour de bon sa gourde avant de ramasser le sabre en bois et les remettre tous les deux en place. Un jour, elle trouvera cet élève qui saura lui donner ce qu'il faut pour transmettre son savoir... Mais qui? C'est sur cette question qu'elle se mit au centre de la maison et croisa les jambes en fermant les yeux pour réfléchir et méditer sur le reste de la journée.

Brunhild Mayfair
Brunhild Mayfair
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Points Histoire : 38
Dim 26 Mai - 19:10
« Je me demande vraiment pourquoi l'on perd notre temps a venir ici a une heure pareille ! »

Comme a l'accoutumée, Mira Han avait trouvée une nouvelle raison de grommeler. Cette fois, l'aide de camp du Grand Général de Terra se plaignait de devoir prendre le chemin de la sortie d'Hystia pour se rendre dans un centre d’entraînement. Les deux femmes faisaient partie des meilleurs bretteurs du monde et de leurs nations et elle ne comprenait pas vraiment l’intérêt que le général Mayfair pouvait porter a un simple maître d'arme dans le civil dont la seule motivation dans l'apprentissage du combat semblait être la compétence plutôt que l'amour de la patrie et de ses compatriotes. Mais pour Brunhild, il s'agissait de savoir si ses officiers et ses soldats les plus prometteurs dans le domaine du combat a l'arme blanche aurait la possibilité de s'améliorer encore a son contact ou si elle ne valait simplement pas la peine d'être recrutée en tant qu'instructrice dans une école militaire. Certes, elle aurait put envoyer n'importe lequel de ses subordonnés pour s'occuper de cette tâche, mais l'héritière déchue avait toujours tendance a préférer faire les choses elle-même et elle venait une fois de plus de le prouver. Elle s'était habituée aux jérémiades de son aide de camp, en réalité, elle l'avait gardée spécifiquement pour cela, Mira Han était une conscience vulgaire, mais quelqu'un qui l’empêchait de sombrer dans un pragmatisme bien trop sombre...

« Je veux juste savoir si cette fille est aussi forte qu'on le dit, nous avons toujours besoin d'instructeur talentueux. »
« Allons, soit sérieuse Brunne ! Tu sais très bien que tu va l'humilier ! »
« Qui sait ? Un bon entraînement ne fait jamais de mal ! »


Ancienne chevalière de la Walkyrie, la demoiselle et la veuve chevaucher pratiquement systématiquement lorsqu'elle devait se rendre quelques parts, les rues d'Hystia permettant de pouvoir circuler a cheval sans problème. Les militaires qu'elles croisaient sur les chemins saluaient leurs supérieures avec enthousiasme, mais Brunhild serait la seule a répondre ce matin, Mira était trop contrariée par le faire et préférer bougonner en faisant la tête, ayant parfois réellement l'impression que son amie ne l'écoutait jamais, ce qui était faux. La générale savait que ce n'était pas raisonnable, mais elle avait envie de le faire, c'était comme une manière de s'affirmer et de prouver une fois de plus qu'elle était la femme la plus douée a l'épée... Bon, si elle était vaincue, sa position serait nécessairement fragilisée, mais elle ne risquait pas de l'être, car Baiken pouvait être douée, la technique ne remplaçait pas l'expérience du terrain et en cela, Brunhild lui était tout de même supérieure, cela ne faisait aucun doute. Restait que Mira Han considérait cela comme une mauvaise idée et que l'héritière déchue était amusée du comportement sur-protectrice de son amie, si elle avait put se le permettre, elle en aurait probablement sourie, mais cela serait particulièrement humiliant pour Han.

Elles quittèrent la ville et suivirent un sentier jusqu'à une construction peu commune dans ce coin d'Albion, qui indiquait directement qu'il s'agissait d'un lieu particulier, en dehors des conventions classique Terran. Fort heureusement, l'on y trouvait tout de même de quoi attacher les chevaux. Descendant de selle, Brunhild flatta le cou de son animal de compagnie avant de l'attacher, espérant tout de même que quelqu'un viendrait lui offrir a boire. Elle était vêtue non pas de son armure de fonction, mais de sa tenue plus sombre, composé d'un plastron noir, d'une cape rouge et blanche divisée en deux, une sur les l'épaules et l'autre sur la taille, ainsi que de haute cuissarde parfaite pour de longue marche. Elle n'avait toutefois pas emmenée l'épée Sanguine, se contentant de sa lame runique habituelle, mais pour un entraînement, elle n'en ferait probablement pas usage. L'officier constata qu'il n'y avait personne pour les acceuillir, mais la porte ne semblait même pas fermer... En même temps, il s'agissait d'un Dojo, ce qui signifiait qu'il offrait probablement une offre commerciale quelconque... Malgré tout, alors que la noble recherchait un quelconque moyen de faire savoir sa présence, Mira Han ne semblait pas l'entendre de cette oreille...


« Personne... Allez, on rentre ! »
« Mais attend... »


Inutile, lorsque Mira était décidée a faire quelque chose, rien ni personne, pas même Brunhild Mayfair, n'était en mesure de la stopper. L'officier supérieur de l'armée se contenta de pousser un long soupir et de suivre son aide de camp a travers les couloirs du Dojo, non pas sans s'être tout de même essuyer les pieds afin de ne rien tâcher. Elle ne pouvait se permettre de retirer ses cuissardes, sinon, elle se retrouverait pied nue et ce n'était pas vraiment son objectif... Elles atterrirent finalement dans une grande pièce ou une femme en kimono se trouvait assise en tailleur, probablement en train de méditer sur quelque chose... Pas de doute, il s'agissait bien de Baiken Viper... Brunhild passa devant Han et d'un geste de la main, lui indiqua de la laisser faire. Cette fois, l'aide de camp obtempéra, peut-être de crainte d'être brutalement remise au pas devant quelqu'un d'autre, même si cela n'était pas vraiment le genre du Grand Général, qui ne s'adonnait a ce genre de démonstration d'autorité qu'en cas d'absolue nécessité et rien d'autre. Brunhild s'exprima d'une voix neutre, sans intonation particulière, avec politesse, un certain signe de respect. Elle choisit d'en venir au fait, autant ne pas perdre du temps inutilement...

« Veuillez excuser l'empressement de mon aide de camp. Je me nomme Brunhild Mayfair, Grand Général de Terra, et voici Mira Han. Nous avons entendu parler de vos talents et nous recherchons toujours des instructeurs pour nos soldats. Nous souhaiterons savoir si vous seriez intéressée et le cas échéant, prête a faire preuve de vos compétences pour ce poste. »

Baiken Viper
Baiken Viper
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Mar 28 Mai - 14:21
La respiration calme, détendu, lente, Baiken faisait le vide dans son esprit pour ne laisser que ce qui pouvait venir tout seul. Une plaine verte, le vent qui fait remuer l'herbe, elle en haut d'une colline à sentir le vent lui parcourir les cheveux qui s'envolent doucement. le ciel parfaitement bleu ne montre pas le moindre nuage, juste un bleu éternel, et au loin, quelque chose... Cet objectif, ce but qu'est sa raison d'être mais impossible à distinguer ce que c'est.

Une personne? Un objet? Un endroit? Même la forme est floue, elle a besoin de s'approcher pour mieux voir mais, quelque chose l'empêche d'y aller, comme s'il lui manquait une chose. Pourtant elle avait juste à avancer pour savoir de quoi il s'agissait mais non, rien à faire.

Elle aurait voulu hurler pour savoir si c'était une personne ou pas mais de sa voix, sortait le silence, rien. Voulant se saisir de son sabre pour vérifier si c'était un adversaire mais elle n'avait rien, même pas une branche en bois. Juste elle et ses vêtements. Le soleil lui chauffait la peau, cette contemplation pouvait durer des heures qu'elle n'arriverait pas à en deviner juste un peu les formes. Mais d'un coup, elle remarqua que plus elle se concentrait dessus, plus la forme devenait visible, et, quand enfin elle presque put voir au moins quelque chose, une voix la tira de sa méditation.

D'un coup elle ouvrit les yeux, elle était si proche, juste quelques secondes mais au final, rien. Cette voix féminine l'avait tiré de tout ça... Un rêve? Une illusion? Ou bien son esprit qui a totalement inventé? Impossible de savoir. Toujours est-il qu'elle se retrouvait dans la salle principale de sa maison et qu'une personne se présenta devant son champ de vision.

À la voir, Baiken pouvait en déduire plusieurs choses, déjà elle n'était une personne ordinaire, oh non. Cette sensation de prestance et le fait d'être une femme ne changeaient pas son intuition. Cette femme... Elle était plus qu'elle ne le laissait paraître...

Quand elle ouvrit la parole, son intuition avait vu juste. Ainsi donc en face d'elle était le grand général de Terra, de quoi en faire frémir plus d'un. Mais, le maître d'armes montra rien, même pas de la peur, certainement pas devant ce qui se faisait de plus fort dans ce royaume. Rien que l'idée d'avoir devant soi une personne d'une telle puissance au point d'être quasiment à la tête du royaume faisait bouillir son sang lentement, mais sûrement.

Donc elle voulait d'elle comme instructrice? La proposition venant d'elle ne pouvait qu'être le plus grand honneur et seul un fou refuserait sur le coup. Mais, contrairement à ce qu'on pourrait croire, Baiken ne hurlerait pas oui en sautant partout, son regard neutre se fit plus intense l'espace d'un moment, comme pour montrer que la rigolade n'avait pas lieu d'être.
Doucement, elle se redressa pour remettre en place son kimono. Des preuves hein? Elle allait lui en donner preuves tiens, juste pour le plaisir d'en donner et pour faire ce qu'il s'imposait dans cette situation. Dans sa voix, on pouvait entendre une forme d'impatience.


-Tiens donc... La grande générale en personne vient me rendre visite pour une telle demande? Je devrais me sentir heureuse et à la foi honorée mais... Contrairement à ce que vous croyez...
Lentement, elle se mit en direction là où les épées en bois étaient posées. Prenant deux exemplaires, elle se tourna vers elle avec un grand sourire.

-Je ne vais pas gentillement dire oui, il va falloir me montrer des arguments... Et après on en parlera librement, mais avant...

Sans attendre plus longtemps que ça, elle lui lança une des épées en bois dans sa direction alors qu'il souriait d'impatience et d'excitation rien qu'à son idée. Tranquillement, elle s'avança tout en restant à une distance raisonnable avant de serrer son épée en bois.

-Il va falloir s'exprimer de la meilleure façon qu'il est possible dans cette situation et il faut y aller à fond. Pas question de retenir le moindre mouvement, montrez-moi donc ce qui fait que vous ayez votre titre! Donnez-moi ce que je veux et mettez y du coeur à l'ouvrage!

C'est ce qu'elle dit avant de se mettre en position de combat, mais avant, il fallait qu'elle fasse une chose pour vraiment profiter de l'instant. C'est avec grand plaisir qu'elle activa le pouvoir de ses yeux, après tout ce n'était logique que de prendre pleinement plaisir à voir ce qu'elle pouvait faire. À partir de maintenant, le moindre mouvement, son style, ses techniques, elle allait les assimiler, mais son but ultime allait être autre chose mais pour le moment... Elle pensait à autre chose.

Son regard si unique fixait le grand général, pas question de négliger quoi que ce soit, Baiken ne sous-estimait jamais et c'était un bon choix. Les deux mains sur l'épée, la posture parfaite, son pied glissa sur le sol avant d'avancer.

Sa première attaque était avant tout pour juger si elle pouvait vraiment y aller fort ou pas; portant son épée vers son côté gauche, elle fit un mouvement horizontal comme pour un dégagement tout en ne la lâchant pas des yeux.

Oui le combat, cette sensation qui parcourait ses veines la faisait sentir la vie à travers son corps, tous ses sens étaient en alerte. Le battement de son coeur s'entendait dans ses oreilles, ne laissant que la passion du combat prendre place. Un grand sourire s'affichait.


-Alors? Le grand général va retenir ses coups ou pas?

Oui elle voulait la voir se battre à son plein potentiel, pas question de frapper comme des enfants.

Brunhild Mayfair
Brunhild Mayfair
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Jeu 30 Mai - 12:53
Il y avait tout un tas de façon d'engager la conversation. Si quelqu'un vient vous proposez un poste dans l'armée, souvent, vous preniez le temps de peser le pour et le contre, ainsi que connaître vos conditions de travail, comme pour n'importe quel autre travail. Mais la jeune femme qui se trouvait face a Brunhild était d'une autre trempe. Si l'on exceptait son calme apparent, elle avait un air de ressemblance avec Mira Han : une longue chevelure écarlate quelque peu négligée avec des formes généreuses, ce qui changeait de la beauté relativement classique de l'héritière déchue du clan Mayfair, peut-être également un teint de peau plus mate, bien qu'il ne s'agissait pas de quelque chose de particulièrement évident chez sa chère aide de camp. Mais ce n'était visiblement pas ce que la maîtresse d'arme attendait d'une proposition d'embauche de l'armée ainsi que du Grand Général en personne. Oui, peut-être que certaines personnes se seraient laissé impressionnées, ce qui aurait pratiquement était éliminatoire pour elle, car ce n'était pas ce genre de chose que la veuve recherchait, toutefois, partir dans l'extrême inverse n'était pas spécialement le choix le plus intéressant a faire et Baiken allait le découvrir a ses dépends.

Car la réaction de la maîtresse d'arme fut de totalement retourner la situation : ce qu'elle voulait, ce n'était nul autre chose que tester les deux personnes venant lui faire une proposition d'emploi. La jeune femme lui envoya un sabre de bois que Brunhild récupéra d'une main ferme et sûre sous le regard médusé de Mira Han qui devait probablement retenir, pour pas plus de quelques secondes, un juron digne de son vocabulaire fleurit. Baiken ne semblait poursuivre qu'un seul objectif, celui de combattre et voir son regard soudain changé d'une manière surnaturelle indiquait bien sa véritable nature, même si finalement un tempérament aussi bouillonnant pouvait laissé penser qu'elle avait affaire a quelqu'un venant davantage d'Ignis que de Terra. Peu importe ce qu'était ce pouvoir, la magicienne choisit une posture défense en tenant le sabre de bois des deux mains, se plaçant en position de garde haute, les deux mains au dessus du visage, le sabre placé en position parallèle par rapport au sol. Le regard de la générale s'était soudainement surpris, elle ne voulait pas qu'elle retienne ses coups, elle ne serait certainement pas déçue... Après tout, peut-être ne le savait-elle pas ou bien l'avait-elle oubliée, mais l'on ne devient pas le Grand Général de Terra par un simple hasard.

Tout ceci était le fruit de nombreuses années d’entraînement et d'expérience du combat ou vous alliez avec la troupe sur le champ de bataille prouver que vous étiez la plus fine lame de Terra. Il y avait quelque chose que Baiken ne pourrait jamais appréhender avant de l'avoir connue elle-même : la ferveur du champ de bataille, le poids de l'expérience que vous ne pouvez porter que lorsque vous aviez fait face a l'adversité hostile d'homme et de femme décider a vous faire la peau. C'était typiquement ce que l'on pouvait lire dans le regard de Brunhild, qui fut forcée de tourner sa lame contre son propre mari qui essaya il y avait une bonne vingtaine d'année maintenant de se débarrasser d'elle a cause de sa stérilité... Quoi qu'il en soit, elle n'avait guère besoin d'un pouvoir particulier pour analyser le style de combat qui lui faisait face : la plupart des porteurs de Katana, une arme d'excellente facture venant de l'Azaïr, venait de la confiance qu'il portait a la lame qu'ils considéraient comme supérieure et parfaite. Ils oubliaient bien souvent qu'un bon fléau d'arme par exemple les condamneraient a mordre la poussière de la même façon que s'ils avaient porter une épée, une erreur impardonnable, mais bien trop souvent commise, qui arrangeait dans le fond l'officier supérieure qui pouvait l'exploiter sans retenue.

La première action de la maîtresse d'arme fut de tenter un coup d'épée horizontal. Elle doutait de la motivation de Brunhild, mais le retour a la réalité serait terriblement rude et la jeune femme ne lui ferait même pas l'honneur de lui faire tester de sa danse de combat, ne sachant pas vraiment quoi penser de ce regard qui laissait penser qu'elle avait affaire a un pactisant, donc une menace potentielle. Ah, le pouvoir de Morgane était tellement plus gracieux et raffinée... Quoi qu'il en soit, la jeune femme se contenta d'une botte d'école relativement simple : amenant la lame de bois en opposition verticale, elle laissa glisser celle de son adversaire afin de la décaler sur son côté droit et plaça son pied sur la trajectoire... Une feinte classique que Brunhild exécutait toutefois avec rapidité afin de conserver son effet de surprise et cette dernière fit mouche, laissant la jeune femme qui lui faisait face... Le visage contre terre, ou plutôt parquet dans ce genre de cas. Un peu joueuse, Brunhild s'autorisa un pas de danse quelque peu théâtral en jetant un regard sur son aide de camp qui, ayant croisé les bras, ricana soudain avant de lâcher un commentaire acerbe.


« C'est bien la peine d'avoir un regard de carnaval si c'est pour être aussi ridicule qu'une catin de Lex ! »

Brunhild s'approcha du râtelier d'arme et tira un autre sabre de bois, puis envoya rapidement les deux a Mira Han, qui les rattrapa avec célérité. Mira avait un style bien plus provocateur que celui de Brunhild, qui ne laissait que peu de place aux mouvements futiles et dénué d’intérêt. Elle était plus agressive et se laissait rapidement envahir par la passion de la bataille. Elle fit tourner ses deux sabres dans ses mains avant d'adopter une position de garde bien plus agressive, sachant très bien qu'avec Mira, cela serait bien plus sportif et de cette façon, la jeune femme pourrait assister en spectatrice a la bataille et ainsi pouvoir jouer son rôle de juge sans problème pour l'évaluation. Croisant les bras, elle parti s'appuyer sur le mur en observant l'autre se relever, elle constaterait rapidement qu'elle avait changée d'adversaire, mais sous-estimer Mira serait une grave erreur : cette dernière fut entraînée par Brunhild et était une magicienne du feu redoutable, dont la technique de base a l'épée consistait généralement a ne jamais laisser son adversaire souffler, au mépris toutefois de sa propre défense, ce qui expliquait que celui qui aurait la chance (ou le malheur) de l'observer nue pourrait contempler un nombre impressionnant de cicatrice...

« L'on m'avait confié que vous étiez quelqu'un de compétent et sage. Hors, un maître d'arme chargeant sans même respecter les codes de salut me semble plutôt le comportement d'un jeune chiot égaré et peureux. Mais soit, maintenant, vous comprenez pourquoi j'occupe ce poste. Je ne recherche pas d'instructeur pour moi, mais pour mes hommes... Prouvez-moi que vous êtes capable de tenir tête a mon aide de camps, puis ensuite, nous pourrons discuter plus librement, mais n'oubliez pas... C'est moi qui fixe les règles. »

Baiken Viper
Baiken Viper
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Métier : Maître d'armes
Humeur : Pas le temps de niaiser!
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Ven 7 Juin - 16:10
Si seulement elle ne s'était pas emporté dans sa joie d'avoir quelqu'un de plus fort qu'elle, Baiken aurait sans doute évité d'y aller en douceur pour commencer. Mais ce feu du combat en elle lui avait empêché de faire preuve de sérieux et puis de toute façon, elle n'allait pas changer juste parce qu'une personne plus forte qu'elle est en face d'elle.

Baiken restera Baiken, ou comment dire que personne ne pourra la faire changer, elle ne pliera jamais le genou face à quelqu'un. Mais chaque chose en son temps, là il est question de l'action qu'elle fit et qui était un coup horizontal. Comme elle s'y attendait, il fut paré mais elle parla trop tôt pour envisager une autre action.


-Hum?

Sans même la possibilité de réagir, elle vit la générale exécuter un mouvement qu'elle assimila aussitôt mais qui fut compris que trop tard; c'est ainsi qu'elle se retrouva sur le sol... Pour la première fois depuis qu'elle est maître d'armes, elle se retrouva à terre. Quelque chose en elle se débloqua, cette chose si particulière mais facilement reconnaissable... Le souvenir de son premier maître, celui qui lui apprit tout ce qu'il avait besoin de savoir.

Si elle était au sol, cela voulait dire que son enseignement ne valait rien? Que tout ce chemin qu'elle avait fait jusqu'ici était un pur échec? Pourtant Baiken s'était entraînée jour et nuit sans s'arrêter, toujours aller plus loin, toujours viser plus fort et plus dur.

Mais malgré tout, elle gardait le sourire, il est normal de se retrouver au sol face à plus fort que soi, c'est ainsi que vont les choses. Mais dans son cas, ce qui est plus fort en face d'elle la rend plus forte à son tour, un jour... Elle pourra se tenir debout devant la générale et faire ce qu'elle estimait le second plus beau combat de sa vie. Mais entre-temps, elle allait devoir travailler dur, combattre encore et encore pour ne serait-ce entrevoir cette scène.

Quand elle entendit l'aide de camp faire un commentaire, elle pouffa de rire, ses yeux étaient si étranges? Quoi qu'il en soit, le maître d'armes se releva tranquillement alors que la générale donna son avis sur ce qu'elle pensait. Elle sage? C'est ainsi qu'elle éclata de rire, c'était la première fois qu'on lui disait ça.


-Ah! Moi sage? La bonne blague, faudra que vous me montriez la personne qui pense ça de moi. La sagesse... Je m'en occupe pas, et puis à vrai dire, je ne suis bonne qu'à deux choses; à former et à combattre. Maître d'armes est un titre qu'on m'a donné alors que j'ai fait en sorte de remplacer mon maître. Alors c'est gentil de dire que je suis compétente et je ne vais pas dire le contraire sans prétention, mais sage... Faut pas rêver non plus, je ne suis pas comme vos gentils petits soldats qui font des révérences et qui parlent de manière lourde et ennuyeuse. Ce n'est pas mon genre du tout d'être comme ça. Mais par contre, donnez- moi des hommes et des femmes dignes de ce nom, et je vous en fais des machines de combat si jamais ils arrivent à s'en sortir en état de ma formation.

Voyant l'aide de camp avec deux épées en bois, Baiken avait un plus grand service, rien qu'au regard, elle pouvait en juger l'attitude au combat. Et c'est ce qui lui plaisait, et elle ne se priva pas pour le faire comprendre.

-Ah on a donc l'esprit combattif? J'aime ça, c'est ce que je veux, la passion du combat! C'est pour cela que nous sommes nées! Rien que de voir ça fait vibrer mon coeur... Général! Votre aide de camp, je l'aime déjà! J'accepte votre offre mais avant de discuter, une chose s'impose...

Rien qu'à son regard, elle pouvait imaginer ce que ça pouvait donner comme combat, cette fille, on aurait dit elle. Levant son épée vers la tête à l'horizontale, dos à la personne aux deux épées de bois, la tête tourné vers elle, elle souriait. Mais pas un sourire comme tout à l'heure, non cette fois, ce sourire avait ce sérieux qui ne pouvait qu'être visible. Cette fois, elle n'allait pas se retenir et faire ce qu'elle estimait juste. Son regard sérieux se posa sur Mira.

-Si jamais vous arrivez à vous en sortir sans le moindre bobo, alors vous gagnez, mais si jamais vous vous faites toucher, je gagne. Le tout en une seule attaque, quitte ou double, préparez-vous, j'arrive.

Retenant sa respiration, elle fit glisser son pied sur le sol en mettant en action tout ce qu'elle avait pu apprendre dans une seule technique de combat; l'envol de l'hirondelle. S'élançant vers elle, l'esprit blanc, pas une seule pensée traversa son esprit, rien si ce n'est qu'un long couloir où uniquement sa cible était visible. La moindre poussière était comme au ralentit, même son coeur ralentissait.

Tout d'abord, le premier mouvement, le coup fut un mouvement qui visa son épaule gauche en faisant un coup en vertical. Le second visa la hanche droite en faisant un mouvement horizontal. Mais comme elle le savait, il manquait le troisième coup et là était le défaut de cette technique. Quand les deux coups furent placés, le temps dans son esprit reprit sa place, le flot de pensées reprit sa place et elle regarda de ses yeux le résultat avec curiosité. Une aura de calme et de concentration fit place, elle était là, la vraie Baiken, celle qui portait ce titre et non l'habituelle femme qui aime le combat l'alcool.


Brunhild Mayfair
Brunhild Mayfair
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Ven 14 Juin - 15:40
« Il y a une forte différence entre sagesse et obéissance mademoiselle, mais peut-être êtes vous encore trop jeune pour le comprendre... »

Dans le fond, la réaction de la jeune femme l'avait amusée et un petit sourire s'était dessinée sur les lèvres de la générale. Pas de réaction de frustration face a ce que l'on pouvait pourtant appeler une humiliation, non, Baiken avait conscience qu'elle n'avait pas encore atteint la quintessence de son art et trouver un adversaire a sa taille semblait faire partie de ses objectifs de vie. Elle l'avait elle-même avouée, elle ne vivait que pour combattre, mais pour la générale, c'était un signe de faiblesse. L'on ne maniait pas l'épée par simple plaisir, quelqu'un le faisant se priver de quelque chose d'essentiel qui rendait son arme émoussé, moins efficace et plus faible. Pouvoir de pacte efficace ou non, Baiken aurait besoin de trouver une motivation plus profonde au fond de son âme que le simple fait d'atteindre la perfection ultime dans l'art du combat si elle voulait être capable de vaincre tous les adversaires. Mais cela, Brunhild ne le traduit guère en parole, elle savait que Mira se moquerait de son « putain d'idéalisme » pour reprendre son vocabulaire et ne tenait pas a offrir a Baiken une alliée inattendue, même si la jeune femme a la chevelure écarlate ne semblait pas choquée par les propos de son aide de camp, c'était tant mieux, elle saurait travailler ensemble et Mayfair savait que Mira apprécierait de trouver quelqu'un sachant comprendre son humour.

L'impression de Brunhild se confirma, Baiken appréciait Han pour son franc parler ainsi que son esprit combatif. Mira ne faisait pas dans la demi-mesure, elle était agressive et combattait toujours en essayant de tuer avant d'être tuée elle-même. Dans le fond, les deux femmes devaient partager une partie de la même étoffe, même si Mira avait forgée son caractère dans les épreuves, des épreuves dont elle ne parlait jamais, mais que sa supérieure devinait parfois en plongeant son regard dans le sien, sans réellement rechercher a en savoir plus... Elle avait vécue elle-même des moments difficile et ne recherchait pas a réveiller des anciennes souffrances, comme elle n'aimait pas qu'on lui renvoie toujours sa stérilité pour l'humilier. Le regard de la maîtresse d'arme s'était fait plus sombre, plus sérieux. Elle voulait tout miser sur une seule attaque, une seule technique pour vaincre ou perdre... A l'écart, Mayfair savait que Han accepterait, elle était bien trop sûre d'elle et trop joueuse pour refuser, le soucis, c'est que cela la cantonnait a la défensive, ce qui n'était clairement pas sa tasse de thé... Un spectacle qui promettait d'être intéressant donc et que l'officier supérieure allait suivre avec grand intérêt.

Han défini rapidement sa stratégie : contrer la première attaque et envoyer ensuite un gros coup dans la figure de son ennemie, histoire d'humilier un peu. Plutôt que d'attendre sagement et rester en retrait, prête a défendre, elle s'élança, sa longue chevelure écarlate lui donnant plus d'allure encore, en hurlant quelque chose qu'il est préférable de taire, un juron en langue ancienne qu'elle avait empruntée a Brunhild. Face a la technique de Baiken, cette stratégie s'avéra presque payante : en effet, la magicienne de flamme bloqua le premier coup et son assaut vint s'entrechoquer avec le second coup, alors que Brunhild n'en perdait pas une miette, et n'était pas intervenu pour aider son aide de camps de quelques façons que ce soit. Sous le choc des deux puissantes attaques, les épées de bois avaient simplement quittées les mains de leurs propriétaires et tomber sur le sol, laissant Han un instant interdite... Puis l'ancienne Walkyrie éclata de rire devant le ridicule de la situation, en effet, la maîtresse d'arme avait défini des critères de victoire qui ne pouvaient s'appliquer ici, elles avaient perdue toutes les deux...


« Pas mal le clown ! Finalement moi aussi je t'aime bien, je crois que tu a le sens de l'humour. Brunne, on a pas perdu notre temps ! »

La générale décroisa les bras, son visage ayant repris son air sérieux. Oui, c'était pas mal, il y avait du potentiel, assez pour en faire une professeur, mais son comportement dérangerait peut-être. Mayfair avait l'habitude de s'entourer d'excentrique, mais il s'agissait d'engager quelqu'un pour faire un travail sérieux, qui nécessitait du temps, de la patience et de la discipline, Baiken ne semblait pas vraiment douée dans ce dernier point et l'admettait elle-même... L'idéal serait toutefois d'en discuter, la situation n'était pas mauvaise et la jeune femme serait peut-être prête a faire quelques concessions en échange d'une situation plus stable financièrement parlant. Puis elle n'était pas coincée elle-même et pouvait rapidement le prouver, pour peu que la jeune femme accepte de l'accompagner quelque part. Brunhild avait une bonne idée de l'endroit le plus convivial pour discuter avec quelqu'un comme elle et Han en serait ravi : la taverne ou elle s'était rendue en faisant le mur lorsqu'elle était a Albio. Son camarade, qui tenait désormais l'établissement après une carrière plutôt difficile a l'armée, serait ravi de la revoir et elles pourraient discuter de choses et d'autres sans problèmes dans cet endroit.

« Belle technique en effet... Que diriez-vous si nous allions ailleurs discuter plus sérieusement ? Je connais une taverne non loin d'ici qui devrait correspondre a votre tempérament, si cela vous convient bien entendu. »

Baiken Viper
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Mer 26 Juin - 16:00
Incroyable, stupéfiant, vexant mais gratifiant à souhait, ce feu du combat brulant qui voulait toujours plus, encore et encore jusqu'à perdre sa propre identité. Faire l'ultime technique de son art était osé mais au diable les manières et peu importe si elle y perdait beaucoup. C'est ce qu'elle se serait dit dans un vrai combat. Le temps avait repris sa place dans son esprit, au lieu d'un simple couloir qui conduisait à sa cible, sa vision s'étendait à nouveau, comme si elle redécouvrait le monde où elle était.

Voulant serrer son arme, quelque chose la rendait perplexe; elle ne sentait plus son arme entre ses mains et celles de la personne en face n'étaient plus là aussi. Sans même chercher à savoir, la réponse lui vint; sa technique n'était toujours pas encore complète et c'est ce qui lui manquait, mais même ainsi, venir à en parer deux attaques n'était pas donné à n'importe qui. Il faut un grand talent et être doué naturellement avec un sens de l'observation très accru pour en parvenir à un tel résultat.

Si seulement elle n'était pas l'aide de camp du grand général, Baiken lui aurait directement proposé de devenir son élève sans tourner autour du pot. L'espace d'un moment, elle en resta bluffée. Finalement elle trouva ça digne d'intérêt, en tout cas assez pour avoir toute son attention vers le grand général. Elle éclata de rire en voyant la situation avant de se toucher les poignets, signe de l'effort assez exigeant que demandait une telle technique.


-Eh bien... C'est une perle rare que vous avez là grand général, je dois vous avouer que je vous envie de l'avoir. Réussir à bloquer cette technique même si elle est encore incomplète, demande un talent que je ne saurais réfuter.
Riant à nouveau à la remarque de l'aide de camp, elle se mit à sourire en ayant une certaine lueur dans les yeux, sa soif de combat n'avait pas encore été étanché mais elle savait se contenir.

-Faudra remettre ça, et tu peux me nommer Baiken. Ne te sens pas non plus pousser des ailes car je peux te jurer que si tu avais été mon élève, tu aurais vite appris l'humilité avec moi. Mais je l'avoue, tu es forte et douée, je suis curieuse de savoir comment tu évolueras à l'avenir... L'armée n'est pas si mauvaise que ça finalement, mon avis s'en trouve changé, bravo.

Commençant à ramasser les épées au sol, Baiken écouta Brunhild avec un grand intérêt. Après tout, elle en valait la peine après tout cette proposition. Une taverne? En voilà une bonne idée, rien de tel que de boire un coup après l'effort, posant soigneusement les épées en bois sur leur emplacement, elle se retourna.

-Ah je vois qu'on parle la même langue, si vous continuez, je vais finir par vouloir aller dans l'armée attention. Ma foi, je ne suis pas contre un verre pour discuter de tout ça, c'est une bonne idée que j'accepte avec plaisir. Faudra que je goute l'alcool des autres royaumes un jour, non pas que je veux aller ailleurs grand général vous en faites pas, mais j'ai cette curiosité. Je suis sûre qu'il doit en avoir des pas trop mauvais... Enfin bon, je verrais ça un autre jour, pour le moment, on va discuter d'un autre sujet. Après vous générale, je vous suis.

Brunhild Mayfair
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Dim 30 Juin - 15:43
Baiken s'était retrouvée surprise d'avoir perdue sa propre arme a la fin du duel, mais l'avait très bien pris, semblant soudainement accepter Mira Han sans problème, malgré une pique sur le comportement de cette dernière. Bien entendu, la rousse incendiaire afficha un air consternée et vexer qui laissa un petit sourire amusée se dessiner sur les lèvres de l'officier supérieur de l'armée de Terra. Brunhild n'avait jamais recherchée a modérer Mira car cela faisait partie de son âme et la seule manière de tirer sa propre quintessence était de s'exprimer comme l'on était, toutefois, c'était ce que lui avait appris son maître danseur. De toute façon, il était impossible d'apprendre la politesse et la discipline a Mira Han et c'était mieux ainsi, Brunhild avait besoin de la spontanéité et du caractère brute de Mira pour pouvoir conserver la tête sur les épaules et garder les yeux grand ouvert sur les faillite du système, qu'elle savait nombreuse, elle le constatait tous les jours en faisant son travail. En tout cas, elle venait de marquer de sérieux point en prouvant que la réputation de l'armée Terrane était très loin d'être usurpée et maintenant, elle savait aussi que la jeune femme en avait suffisamment dans le ventre pour faire un professeur digne d’intérêt. Elle ne l'enverrais pas enseigner directement a Albio, mais s'assurerait qu'elle puisse, si elle l'acceptait, former les meilleurs.

Sa proposition fut bien accueillit, apparemment, Baiken appréciait les ambiances comme celle des tavernes, ce qui n'était pas si étonnant lorsqu'on l'observait de plus près : caractère bien trempée, forme affichée sans complexe, elle semblait être totalement l'opposé du genre de femme comme Brunhild, mais la noble avait une conception bien particulière de son devoir, forgée notamment lorsqu'elle se trouvait a Albio. C'était ce genre de personne, des gens simples, partageant le sens de la fraternité de la nation et accueillant naturellement tout le monde qu'elle voulait défendre, pas la gérontocratie du sénat ou encore les facéties de la famille royale. Terra était une nation, un peuple, le devoir d'un soldat était de la défendre et non pas de défendre une famille royale ou une assemblée de ploutocrates. La jeune femme fit une remarque amusante sur le fait qu'elle souhaitait pouvoir goûter le vin des autres régions, elle devait apprécier les boissons alcoolisée, ce qui expliquait son enthousiasme a suivre le Grand Général en personne dans une taverne. Cette dernière resta cette fois plus stoïque, mais tourna tout de même son regard avant de répondre.


« Certain disposent réellement d'une force de caractère étonnante. J'ai déjà eue l'occasion de goûter des alcools des quatre coins d'Albion, je vous indiquerez lesquels sont les meilleurs »

Bon, il fallait dire que la famille Mayfair disposait d'une impressionnante cave a vin sous son manoir et qu'il y avait des bouteilles datant d'âge vénérable, certaine venant même de l'âge obscur, sauvée des déprédations du temps et de l'Empire d'Eholis par l'action du clan de sorcière, autant dire que Brunhild avait put goûter quelques bouteilles de cette cave avec des parfums venant des quatre coins d'Albion. Mais pour l'instant, elle ne s'attarda pas davantage sur ce genre de détail et décida de démarrer afin de se rendre a la taverne. Curieusement, cette fois, Mira Han ne se fit guère attendre et ne traîna pas des pieds, elle n'émit d'ailleurs aucune objection... Brunhild ne prit même pas la peine d'aller chercher les chevaux, ils étaient très bien ici, la Taverne n'était pas très loin et elle pourrait donc venir récupérer sa monture avant de rentrer au QG. Elle marcha d'un pas rapide, sans être pour autant exagérer, saluant tous les soldats et officier qu'elle croisait et qui se mettait naturellement au garde a vous sur son passage. S'aventurer dans les rues d'Hystia pouvait être complexe pour quelqu'un qui ne connaissait pas parfaitement bien l’architecture de la ville, mais pour l'héritière déchue des Mayfair, il s'agissait d'un jeu d'enfant, tant elle avait traversée ses rues des dizaines de fois.

La taverne choisie par cette dernière, bien connue de Mira Han, ne semblait pas, de prime abord, payer de mine : un établissement comme un autre, disposant de ses habituées, de ses saoulards et autre traîne savates, ainsi que des militaires en permanence, des jeunes femmes se laissant facilement séduire, ce genre de choses... Et bien entendu l'alcool ! En clair, le paradis de son aide de camp et le dernier endroit ou l'on attendait Brunhild. En entrant, Baiken put découvrir immédiatement une atmosphère chaleureuse, cela discutait, il y avait même des paris sur des duels au fond de la pièce... Ce qui faisait de cet établissement un endroit particulier, c'était que le taulier était un ancien d'Albio que Brunhild avait connue, étant donné qu'il était de sa promotion. Pour cet homme, elle avait organisée avec quelques amis un plan d'évasion dans le seul objectif de lui faire gagner un pari. Celui-ci s'illumina immédiatement en voyant Brunhild et quitta un instant son bar afin de venir la serrer dans ses bras. Même si la jeune femme n'était pas très tactile, elle ne le refusa nullement l'accolade et échangea quelques banalité avec lui, puis lui demanda de lui servir sa spécialité pour trois. L'homme avait l'habitude de l'avoir et savait ce qu'il avait a faire de toute façon, il approuva donc d'un signe de tête.

Brunhild s'assit devant le bar en prenant son verre, mais elle ne le porta pas tout de suite a ses lèvres. Maintenant qu'elle se trouvant dans un « bureau » qui conviendrait sûrement davantage a Baiken que celui dont elle disposait au sein du Grand Quartier Général, elle pouvait lancer une conversation plus sérieuse, en espérant toutefois que la jeune femme serait capable d'y répondre. Elle proposa de trinquer et Mira Han accepta avec enthousiasme avant de s'éloigner, visiblement, les détails ne l'intéressait pas plus que cela, son verre et le duel dans le fond de la salle représentait quelque chose de bien plus amusant a ses yeux. Tournant son regard vers la maîtresse d'arme, Brunhild repris alors.


« Essayer de tempérer Mira Han serait contre-productif, c'est son irrévérence et son caractère si particulier qui font sa force... Mais passons. Avez vous des questions ? J'en aurais ensuite, mais la politesse m'oblige a vous laissez commencer. »

Baiken Viper
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Mar 9 Juil - 16:46
Rien de tel qu'une bonne boisson bien fraiche après un petit exercice comme ça. Mais ce qui monopolisait les pensées de Baiken était le grand général, non pas en matière de combat ou quoi que ce soit dans ce genre-là. Son intérêt envers elle était bel et bien là. Vouloir apprendre un peu plus d'elle la motivait à savoir comment une femme arrive à un tel poste dans l'armée. Et puis pas que ça, une femme comme ça lui plaisait dans le sens où un tel sérieux devait sans doute cacher quelque chose mais en soi, Baiken n'allait pas chercher à comprendre tout de suite. Savoir prendre son temps et être patient, voilà ce qui passait par la tête du maitre d'armes, bon... Même si la patience n'était pas sa meilleure qualité, quand elle s'y met vraiment, sa capacité à attendre est stupéfiante.

Tranquillement mais sûrement, marcher dans la cité était assez sympathique comme toujours. L'endroit débordait de vie, au moins il était dur de dire que la capitale semblait vide de quoi que ce soit. Que ce soit les marchands, les artisans, il y avait de tout et c'est ce qui plaisait à la femme. En tout cas, n'est pas ce qui la retiendra d'aller voir les autres cités pour voir un peu de quoi ça avait l'air vis-à-vis d'ici. Aquaria avait de quoi l'intéresser après tout, une cité avec plein d'eau, ça vaut le coup de voir ça une fois dans sa vie. Ventus... Mouais, pour le moment, rien de particulier ne l'attirait bien que par principe, elle se rendrait là-bas pour voir un peu à quoi ça pouvait ressembler. Par contre Ignis, ça risquait de poser un souci, surtout parce qu'elle n'était une femme et aucune véritable raison valable à leurs yeux. Oui parce que dire "Coucou je suis là juste pour voyage et visiter" ça passe moyen. Si elle venait à s'y rendre, alors ça serait en faisant preuve de discrétion, ou bien quelqu'un qui l'invite ce qui serait quand même assez spécial mais pas non plus incroyable.

Retournons donc là où nous en étions arrêtés, c'est-à-dire le moment où Baiken marchait en compagnie du grand général et de son aide de camp. Finalement, leur destination se présenta; une taverne aux allures assez classiques mais, c'est ce qui faisait le charme d'une taverne. Une fois dedans, les yeux de la femme regardèrent partout, ne laissant pas le moindre détail lui échapper. L'ambiance avait de quoi faire plaisir, de la camaraderie et le plus important, de l'alcool sans oublier son lot de clients habituels.

Ce qui put la surprendre était le fait que le tavernier vint faire une accolade à celle qui l'avait invité. Donc ils se connaissaient? C'était plus que logique vu cet acte, on ne fait pas ça à tout le monde, même dans une taverne. Voilà de quoi être encore plus curieuse vis-à-vis de cette femme, comme chaque personne, elle devait avoir sa part de secret. C'est en tout cas cela pour Baiken, jamais elle ne dirait vraiment pourquoi elle avait une balafre à son oeil gauche si ce n'est qu'elle dira que c'est un combat qui lui a fait ça... Du moins pas immédiatement.
Voyant la femme venir s'assoir au bar, le maitre d'armes vint s'assoir à côté l'air de rien. Tournant la tête pour regarder ce qui se passait au fond de la salle, elle ne manqua pas de sourire en constatant que c'était le genre de divertissement qui pouvait l'inciter à participer. Seulement, quelque chose de plus intéressant était à côté d'elle et hors de question de laisser son envie de combat prendre le pas.

Quand elle prit la parole, c'est avec attention qu'elle fixa ses yeux, son visage, ses cheveux, tout ce qui pouvait être possible de regarder avec plaisir. Sans mauvaises pensées, elle s'avoua que le grand général était une belle femme mine de rien, ce sérieux et ce calme devait faire partie de son charme. Lui laissant l'occasion de parler, elle s'exprima.


-Si j'ai des questions... Sur le coup, je crois pas que j'en ai mais peut-être plus tard, je suis plus intéressé par ce que vous pourriez me demander... Ah si! J'en ai une de question; serait-il possible de se revoir? Je sais pas moi, pour un verre ou un truc comme ça... Surtout si vous avez des alcools délicieux, bien qu'un combat contre vous en toute... Hum... Courtoisie serait sympa aussi. Mais disons que mon envie de combat est à peu près comblée pour le moment... Enfin bon, déjà là comme ça ce n'est pas mal en soi, même si j'aime les tavernes pour leur ambiance sympathique, j'aime bien être au calme des fois, ça m'aide à réfléchir. Pas vous? Bref, je suppose que vous voulez parler de votre proposition et je suis tout ouïe, qu'avez-vous donc à me demander?

Brunhild Mayfair
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Ven 12 Juil - 14:36
Au final, Baiken préféra réserver ses questions pour plus tard, ce contentant simplement de demander l'opportunité de la revoir, probablement sans Mira, afin de pouvoir discuter avec elle au calme. Elle montra un intérêt soudain pour l'officier qui en fut quelque peu surprise, mais pourquoi pas... Nouez des relations de confiances n'étaient pas plus mal, c'était ainsi que l'on pouvait tirer le meilleur des autres et Brunhild ne s'y opposerait pas, bien au contraire, cela serait l'occasion de lui faire goûter certains alcool aux saveurs si particulière. Elle avoua en tout cas qu'elle aimait parfois être au calme, car cela l'aidait pour réfléchir. L'officier eue un léger sourire, c'était son cas aussi, mais beaucoup moins celui de Mira, qui n'était capable de faire fonctionner l'intégralité de son intellect que lorsqu'elle ressentait la pression, l'ennui était un ennemi mortel pour la jeune femme. Chaque être humain est profondément différent, c'est ce qui fait la force de celui-ci comme sa faiblesse, car cette différence ne facilitait pas l'unification sous une même bannière, pourtant, c'était ce qu'elle avait choisie de défendre depuis qu'elle s'était engagée sur la voie de la guerre, la possibilité pour chacun de pouvoir mener sa vie loin des pressions de gouvernement oppresseur, un véritable modèle sociale qui, sans êtres parfait, offrait une vie décente a la majorité des habitants.

Mais l'heure n'était pas a parler de considération politique, Brunhild doutait d'ailleurs que Baiken s'y intéresse particulièrement, non, cette dernière avait demandée ce que l'on attendait d'elle. Peut-être craignait-elle simplement que la jeune femme essaye de l'enrôler, mais ici n'était pas son objectif. Non, elle attendait quelque chose d'autre d'une femme comme la maîtresse d'arme, sachant très bien que les cadres rigides de la vie en caserne ne serait probablement pas sa tasse de thé. Mais elle n'était pas bornée comme nombre de personne de son état-major qui considérait que seul Albio pouvait former l'élite : ayant fréquenter l'école et traverser tout son cursus scolaire, la jeune femme en connaissait les forces, mais aussi les limites : un style académiques conduisait forcément a un caractère prévisible : Ignis et ses guerres civiles pratiquement permanente, parfait avec l'avantage de l'expérience face a Terra qui, bien que disposant d'une formation plus solides, devait se contenter souvent d'une expérience théorique ainsi que de quelques conflits limités contre les groupes de brigands. Ses derniers étaient d'ailleurs bien souvent assez malin pour s'évaporer dans la nature, repassant la frontière vers le pays des flammes par des chemins qu'eux seuls connaissait, ce qui rendait la chasse plus compliqué étant donné que la parodie d'autorité du camp d'en face ne faisait rien pour faire cesser ses raids, ils y gagnaient dans l'affaire...


« Ce que j’attends de vous est assez simple. Je vais vous rassurez tout de suite, le contrat que je vous propose ne stipule pas que vous viviez en caserne. Non, j'ai l'intention de vous offrir un salaire de consultante pour remplir une tâche bien particulière : la formation de certaine recrue sélectionner par mes services a votre intention. L'on raconte que vous êtes l'une des meilleures et cette technique le prouve. Si j'en avais le temps, je m'occuperais de ses hommes moi-même, mais je suppose que vous imaginez bien que je suis le genre de personne assez occupée... »

La jeune femme fit silence un moment, il y avait une autre raison qui la poussait a croire qu'une formation moins académique pouvait être efficace : sa propre expérience. Sa mère l'avait confiée aux soins d'un maître danseur de Ventus, considérant l'escrime comme un art, un moyen d'expression, une danse gracieuse et non pas un combat brutal et sans merci. Nombre d'école, Albio comprise, se reposait sur la simple force brute, encourageant leurs élèves a frapper le plus fort possible en utilisant des épées si lourdes qu'elles pouvaient pratiquement être utilisée comme des masses en étant plus efficace que dans leurs fonctions premières... Autant dire qu'il y avait mieux a faire dans ses domaines. Bien entendu, il existait des modules d'escrimes et de duel, mais cela restait bien trop formaté aux goûts de l'officier supérieur, tenter une expérience auprès d'une maîtresse d'arme privée lui semblait constructif et intéressant, afin de pouvoir combler une partie des lacunes de ses troupes. Elle espérait juste que cela ne soit pas trop tard : le traité était presque a terme, il serait difficile de former un nombre conséquent de soldats avant l'ouverture des hostilités, étant donné que la jeune femme doutait fortement que les dirigeants trouvent des terrains d'ententes, les cultures étaient devenu trop différentes, même en seulement un siècle...

« Si les conditions vous intéresse, je vous donnerez un rendez-vous a l'état-major ou nous discuterons des horaires ou vous êtes libres ainsi que le nombre d'élèves que vous pouvez former en même temps. Mais j'aurais une question a vous posez : quel genre de disciples recherchaient vous ? J'ai entendue dire que vous étiez très difficile... »

La discussion était sérieuse, Brunhild ne pouvait pas se permettre de voir Baiken renvoyait des aspirants juste parce qu'ils n'étaient pas a son goût. Autant connaître directement ses critères avant l'engagement, cela lui permettrait de savoir si le jeu en valait réellement la chandelle. L'ambiance monta soudainement d'un cran alors que les protestations des parieurs étaient soudainement couverts par la voix de Mira Han : cette dernière venait de remporter la mise et le faisait savoir de la manière la plus expressive possible... Somme toute, elle était naturelle.

Baiken Viper
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Sam 27 Juil - 18:12
L'ambiance classique d'une taverne, du bruit, quelques cris, le sont des verres qui se vident. Tout ça n'était qu'au second plan vis-à-vis de ce qui pouvait attirer l'attention de Baiken. Comme si tout ce qui avait autour d'elle n'avait été que là pour mettre en place un décor. Mais en soi, ça ne l'a dérangé pas, elle avait la capacité de pouvoir faire abstraction de tout ce qui était en trop selon son envie.

Le calme avait pris place dans son esprit et son coeur, la soif de combat qui brulait il y a de ça quelques minutes encore avait été calmée. Si elle continuait à se perdre dans ce feu, sa raison allait en souffrir et en prendre conscience était son but, de la discipline et de l'entrainement, voilà ce qu'il lui fallait. Surtout ne pas succomber à son besoin de combat, l'assumer et savoir l'apprécier oui, mais pas plus. À écouter Brunhild, tout avait l'air sérieux, comme si une aura faisait comprendre que le sérieux prenait place, mais à vrai dire, Baiken trouvait ça fascinant.
C'est à ce moment qu'elle comprit qu'entre elle et elle, quelque chose les séparait dans leur vision des choses, l'expérience. Encore que Baiken est eut des combats dans sa vie, c'est une chose, mais cette femme, c'était vraiment un cas à part. Ce fossé qui les séparait pouvait sembler impossible à combler mais ce que pouvait faire Baiken permettait de pouvoir progresser à un rythme qui est hors de la portée humaine. Il lui faudrait travailler encore dur, rencontrer les bonnes personnes et enfin obtenir ce qu'elle cherchait.

Quand elle lui parla de ses conditions et du contrat, tout de suite sa concentration revint, pourquoi elle se mettait à réfléchir vis-à-vis de Brunhild? Peut-être le fait de savoir qui était en face d'elle qui sait. À l'entendre, il était possible de comprendre qu'elle était spéciale mais en soi non, c'est juste qu'elle a un talent pour le combat et former les gens à se défendre pour ne pas dire combattre. Prenant le soin de bien écouter ce qu'elle lui disait, Baiken continuait encore à la regarder, fallait avouer que Brunhild était une personne qui savait attirer les regards, surtout celui de Baiken en vérité.

Une fois qu'elle termina de parler, ce fut à son tour de prendre la parole.


-Bon au moins vous me rassurez, non parce que si j'étais dans une caserne, je crois que l'ambiance ne serait pas très... Sérieuse. Et je pense que c'est ce qu'il faudrait éviter même si je suis pour la détente et l'amusement, mais il faut savoir faire la part des choses. Mais vous savez, je peux vous avouer que ma technique n'est pas encore au point, même si déjà ça peut paraître impressionnant comme pas mal de monde me dit souvent, loin de moi l'intention de frimer à ce propos. Après si ces personnes sont sélectionnées par vous-même, je vous fais entièrement confiance pour ça. Ce que vous avez entendu sur moi n'est pas faux, mais c'est juste les élèves qui n'arrivent jamais à aller au bout de mon entrainement, pourtant je fais le même que j'ai eu, enfin bon.

-Et si je devais donner un genre de disciple que je voudrais... Je dirais déterminé, qui ne laisse pas tomber à la moindre petite chose qui ne va pas. Qui sait aussi bien être sérieux que détendu quand il le faut. Un peu comme votre aide de camp quoi, sinon je vous laisse choisir le reste, c'est mes seules conditions pour apprendre à des gens. Puis si je devais donner un nombre... Entre vingt et trente en même temps serait le maximum pour commencer, en général j'ai l'habitude d'une ou deux personnes, mais ça devrait aller.

Quand le bruit des gens se fit entendre, elle tourna la tête vers ce qui semblait être un rassemblement de gens et l'aide de camp de Brunhild. Ayant d'un coup une question, elle se tourna vers elle.

-Dites-moi, où avez-vous trouvé cette perle rare? J'avoue que trouver une personne avec un tel talent ne se trouve pas facilement. Je vois deux types de personnes dans ce domaine, il y a les génies, ceux qui arrivent à apprendre rapidement et facilement, ce qui est incroyable... Puis il y a ceux qui doivent travailler dur pour obtenir un résultat, d'en suer et de s'épuiser à chaque fin de journée en sachant qu'elle a bien travaillé en ce jour. J'avoue que j'aime les gens dans la deuxième catégorie, savoir manipuler une épée ou bien une lance, ça se mérite, ce n'est pas parce qu'on est un génie qu'on peut frimer. Mais quand on a du talent sans être un génie, là ça devient intéressant selon moi, car même si on a du talent, ça doit se faire suivre par de l'entrainement. Bon même en étant un génie, on doit avoir de l'entrainement, enfin... Je ne vais pas m'amuser à faire un cours sur ça, je ne suis pas la mieux placée pour ça. Sinon pas de souci pour avoir un rendez-vous, vous me dites quand et puis voilà, je suis libre la plupart du temps.

Brunhild Mayfair
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Dim 28 Juil - 17:20
La jeune femme avoua que sa technique n’était pas parfaite, ce qui était courageux de sa part, mais en réalité, aucune technique ne l’était réellement. L’on pouvait connaitre parfaitement tous les arts martiaux comme les arts de l’escrime, cette connaissance universelle ne fera pas de vous un être invincible une fois au contact, elle vous avantagera certes largement, mais chaque style a ses forces et ses faiblesses et établir une hiérarchie du plus fort était quelque chose de profondément stupide, seul quelqu’un se donnant la peine d’essayer de maitriser tous les arts de la voie du guerrier pouvait prétendre se rapprocher de la perfection. Baiken faisait des efforts, elle prouvait ici que malgré ses airs frivoles et quelque peu tête en l’air, elle était plus sérieuse et capable de se remettre en question, ce qui représentait un effort que Brunhild ne sous-estimait pas. Cependant, la guerrière restait également consciente qu’elle-même n’était pas parfaite et ne le serait jamais. Certes, elle pouvait défier n’importe qui en ce monde, même son vieil ami Warnoch, avec de très bonne chance de l’emporter, mais elle n’avait pas atteint la perfection absolue, c’était un objectif impossible derrière lequel l’on courrait dans le vide. L’on pouvait s’en rapprocher oui, mais l’atteindre était impossible.

Elle définit ensuite le type de disciple qu’elle recherchait et un mince sourire se dessina sur les lèvres de Brunhild au fur et à mesure de l’exposée de sa future employée. Elle décrivait le portrait de Mira Han et elle essaya un instant de se représenter la jeune femme face à une trentaine de Mira Han en même temps… Cela ne pouvait tourner qu’en catastrophe, mais tant que l’on restait dans l’imaginaire, cela restait relativement amusant. Passez cela, il restait que la jeune femme acceptait tout de même un grand nombre d’élève, malgré son habitude d’être en nombre plus réduit, ce qui arrangeait tout de même Brunhild qui craignait ne pouvoir envoyer que quelques élèves à la fois, ce qui aurait été relativement complexe. Dans ses conditions, il n’y avait plus rien qui s’opposait à son recrutement et la jeune femme pourrait donc procéder rapidement à la création de la paperasse nécessaire pour justifier son statut de fonctionnaire, les droits et les devoirs engendrés par ceci, etc… Des pages assommantes dont elle disposait elle-même et dont elle ne doutait pas que Baiken en négligerait totalement la lecture, d’autant plus qu’elle pensait elle-même ne jamais les avoir réellement lu, mais bon, en tant que membre de la haute noblesse, il fallait tout de même admettre qu’elle ne risquait pas grand choses, les erreurs qu’elle pouvait commettre avaient bien plus de largesse que celle de quelqu’un de lambda, dans le protocole en tout cas.

La jeune femme rentra sur un exposé sur les génies en demandant ou Brunhild avait dégoté Mira Han. Cette dernière eue un soupir avant de lever les yeux vers le plafond, l’air de fouiller sa mémoire afin de se souvenir d’une autre époque, ou elle était préoccupé par autre chose. Pas meilleure bien entendue, mais différente. Aujourd’hui, elle n’était plus dérangée par les ragots sur la mort de son mari par exemple. La veuve devait admettre toutefois qu’elle était d’accord avec son point de vue, un génie naturel était souvent agaçant et trop arrogant, ce qui le menait à faire de nombreuses erreurs et à être contre-productif, en plus de ne jamais vouloir les reconnaitre. Elle-même ne s’était jamais considérée comme un génie, sa mère l’avait formatée dès son plus jeune âge pour devenir ce qu’elle était aujourd’hui, l’incarnation même des valeurs de Terra en matière psychologique et familiale comme dans les prouesses martiales, même si en réalité, la malédiction Mayfair rendait la chose bien plus complexe que l’on ne pourrait le croire de prime abord. Il y avait une force puissante chez Brunhild, une conviction inébranlable, mais en même temps, il s’agissait d’une femme brisée ayant abandonnée depuis longtemps toute chance d’avoir une vie normale, trahie par sa propre chair incapable d’offrir la vie…


« Je ne l’ait pas vraiment trouvée. Je ne connais pas grand-chose du passé de Mira Han vous savez. La première fois que je l’ai rencontrée, je me trouvais au sein de l’Ordre de Chevalerie de la Walkyrie, et elle voulait le rejoindre. Je suppose qu’elle recherchait à fuir quelque chose ou quelqu’un. Nous lui avons offert une nouvelle identité, une raison de vivre et notre protection. Mais elle était assez difficile à vivre et je fus la seule a acceptée de l’avoir comme écuyère. Quand je suis revenue dans l’armée régulière, après la mort de ma mère, je lui aie demandé si elle voulait me suivre. Elle a acceptée sans hésiter. »

Il y avait de nombreux souvenirs avec Mira Han, des bons comme des mauvais, mais elles avaient traversées de nombreuses épreuves ensemble et aujourd’hui, Brunhild n’envisageait plus une seule seconde de se séparer des services de sa seconde. Mais ce n’était pas tant ses travaux qui lui manquerait, Mira Han était une véritable amie, le genre de personne capable de vous suivre au bout du monde sans poser de question, puis lorsque vous vous retourniez soudain pour lui demander la raison de sa présence, elle vous répondra le plus naturellement du monde « Parce que tu me la demandé. » Une fidélité à toute épreuve, mais qui savait également vous dire lorsque vous alliez dans le mur et le faire avec toute la véhémence qu’il était nécessaire d’adopter dans ce genre de cas. Oui, Mira Han était une amie fidèle que Brunhild se refusait simplement abandonner et l’idée de sa disparition ne lui était plus concevable. Toutefois, elle se reprit rapidement et repris la parole afin de fixer le rendez-vous, la dernière chose qu’elle avait à demander à Baiken.

« Disons dans quinze jours au grand quartier général cela vous convient ? Je vous ferez parvenir un laisser-passer signer de ma main. Cela me laissera le temps de préparer la sélection de vos premiers élèves ainsi que de rentrer chez moi trouver quelques bouteilles étrangères a vous faite goûter. »

Baiken Viper
Baiken Viper
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Sam 10 Aoû - 5:54
(HRP: désolé pour le temps d'attente, mon ordinateur démoniaque est encore en réparation)

S'imaginant avoir une vingtaine d'élèves à charge, ça semblait être un peu étrange, elle qui ne voulait jamais avoir affaire avec l'armée, la voilà entrain de se préparer à former des soldats à l'avenir. Toute cette histoire entre les pays et leur foutue guerre, elle s'en fichait royalement, mais former des gens, ça c'était quelque chose de plaisant. Quoi de mieux que la nation réputée comme ayant les meilleurs soldats pour en avoir. Le seul souci auquel elle devait faire face était le programme d'entrainement, en temps normal, former une ou deux personnes était simple car elle pouvait mieux les voir, mais là, il y en avait beaucoup. Finalement, elle décida d'y réfléchir plus tard et ne pas remettre en question le fonctionnement de sa formation qui se voulait être impitoyable avec ceux qui la tentent.

L'entendre parler d'un ordre de valkyrie la rendait curieuse, bonne la chevalerie, c'était clairement par son truc, et puis c'était se brider que de se conformer à un code pareil. Non Baiker aspirait à la liberté et faisait son propre code de conduite qui ne la bridait pas du tout. Selon elle, ce n'était pas en se bridant qu'on arrivait à enfin devenir soi-même et devenir fort, mais fallait quand même de la discipline et en environnement favorable pour obtenir un résultat digne de ce nom. La maison de Baiken offrait tout ce qu'une personne qui s'entraine désire, de la place? C'est suffisamment grand comme ça. Des armes? Il y en a tout une réserve et de toutes sortes. Du calme? C'est bien à l'écart des endroits où il y a du bruit donc pas de souci. Bref, le rêve de toute personne qui souhaite s'entrainer comme il faut.

Voir Mira faisait penser à une version d'elle mais en plus... Différent, comme si d'une certaine façon, elle pouvait se voir en plus jeune. Bref, elle sortait de ses pensées pour écouter Brunhild parler de son aide de camp en restant calme et détendue, le bruit de la taverne toujours aussi présent, Kenshin et Jin devaient sans doute se demander où elle était mais la connaissant, ils devaient se douter qu'elle reviendrait tôt ou tard. Même si par le pacte, elle pouvait toujours prévenir Kenshin, elle n'en ferait rien du tout. Il avait beau être comme son ombre, parfois les ombres doivent être à l'écart.

C'est presque avec lenteur qu'elle prit le temps de formuler une réponse sur la question de Brunhild.


-Ça me va parfaitement, d'ici là, j'aurais déjà établi un programme d'entrainement adapté pour tout ce monde. Les équipements, c'est bon, j'ai la place, donc de ce côté-là, ça va. J'ai hâte de goûter à cet alcool que vous me parler bien que j'aime la bière d'ici, je suis une grande amatrice d'alcool en général, je pense que ça se devine. Si j'avais à me reconvertir, ça serait pour faire de l'alcool, mais bon...

-Tout cela est inutile à dire pour le moment, enfin voilà. Donc quinze jours sans faute, c'est noté. Je pense qu'on peut en terminer sur ça à moins que vous ayez quelque chose de supplémentaire à me dire. Je dois préparer d'avance les équipements et vérifier leur état pour être sûre de pas avoir besoin d'en reprendre.


Se passant une main dans la nuque pour se détendre un muscle à l'épaule, elle tournait la tête pour regarder Mira ou du moins le coin où elle était en réfléchissant à une chose qui lui traversa d'un coup l'esprit sans prévenir. Et si un jour elle devait arrêter tout ça, qu'allait-elle devenir? Sans doute une vieille femme ruminant le passé et qui botte le derrière des jeunes en hurlant pour leur donner une bonne leçon, ce futur allait vraiment devenir une réalité ou bien pas du tout? Et si ça l'était, elle serait contente? Heureuse de sa vie? Pour le moment, Baiken était plutôt neutre sur l'avis de sa vie. Chassant ces pensées de sa tête, son attention retourna encore une fois vers Brunhild pour savoir ce qu'elle lui dirait.

Brunhild Mayfair
Brunhild Mayfair
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Mer 21 Aoû - 22:12
Elle n’avait pas besoin d’équipement supplémentaire, ce qui représentait une bonne chose. Brunhild s’était déjà imaginé la tête de ses conseillers si elle annonçait qu’elle détournait certaines armes pour les confier à une instructrice free-lance. Il n’y avait aucune difficulté à imaginer ce que cela donnerait : une levée de bouclier immédiate qui ne pouvait aller que dans le sens du chaos ce qu’elle recherchait justement à éviter. Au moins, elle rentrait avec une bonne nouvelle et espérait bien que ce test produirait ses résultats avec la création d’une élite de l’élite apte à former une garde prétorienne allant combattre les unités du même acabit. Même si le chef de la garde royale était un ami, Brunhild se doutait bien qu’elle ne pourrait compter sur elle dans ce rôle, car sa mission première restait la défense de la vie de la reine et elle avait quelques doutes sur le fait que cette dernière décide de partir sur le front une fois la guerre déclarée, hormis si elle y était contrainte et forcée. Elle avait donc besoin de soldat apte à affronter n’importe quel menace, même si les Ordres de Chevaleries pouvaient déjà remplir en partie ce rôle, avoir des hommes à pied dans ce but n’était pas une perte de temps, ni un gâchis de ressources.

La jeune femme reparla du vin, expliquant que si elle venait un jour à quitter la voie des armes, alors elle se retournerait probablement vers la production de vin, qui représentait une de ses plus grandes passions. L’alcool faisait tourner bien des têtes, a Terra, il s’agissait probablement de la distraction la plus appréciée du pays, car le sexe faisait lui moins recette dans un pays ou la fidélité était tenue en haute estime. Ce n’était pas Brunhild, pour qui l’orgasme ne fut jamais rien d’autre qu’un concept abstrait, qui allait leur reprocher, d’autant plus qu’elle n’était pas du genre a craché sur l’alcool, simplement qu’elle le préférait avec modération et son palet plus délicat tolérait moins certaines choses que celui de Mira Han par exemple, une trace de son enseignement de noblesse sans aucun doute. Elle ne jugea toutefois pas Baiken là-dessus, c’était un projet de reconversion comme un autre. A la réflexion, elle-même n’y avait jamais réellement réfléchit, peut-être simplement parce qu’elle n’envisageait pas la vie sans la guerre, ou plutôt la vie après : elle faisait partie de ses personnes qui trouvaient la mort sur les champs de batailles et elle ne comptait certainement pas s’en plaindre, bien au contraire, cela serait bien plus facile ainsi…


« Je n’ai rien a ajouté pour le moment, nous allons donc nous retirer. Passez une bonne journée. Mira ! Vient, on rentre au QG ! »

Han protesta naturellement avant toutefois de se détacher des paris en emportant son butin, elle avait vraiment plumé les parieurs, ils allaient croire qu’elle trichait à ce rythme, pendant que Brunhild serra chaleureusement la main du tenancier qui lui indiqua qu’elle serait toujours la bienvenue et que cela serait un plaisir de se poser un peu avec elle pour pouvoir discuter du bon vieux temps. Elle termina toutefois son verre, Mayfair détestait gâcher et elle avait payé pour celui-ci. D’ailleurs, elle paya également la note de Baiken, montrant toutefois que l’argent n’était pas vraiment quelque chose auquel elle était particulièrement attachée, puis se dirigea vers la sortie du bar, laissant la jeune femme profiter de cette taverne autant de temps qu’elle le voudrait. Toutefois, avant réellement de se retourner, elle décida de donner un dernier petit conseil a la maîtresse d’arme, affichant un petit sourire qui était plus de la politesse qu’autre chose, elle repris la parole, d’une manière qui semblait presque être celle de quelqu’un en train de partager un secret qu’il ne fallait pas révéler, un comportement bien étrange dans un lieu public avec autant de monde !

« Votre technique est bonne, mais si vous voulez avoir un jour la chance de me faire plié, vous devrez trouver une autre raison de brandir votre arme que celle de devenir la perfection de l’escrime. Ce qui fait la force d’une arme, c’est celle de l’âme qui la brandit et sa foi en la conviction inébranlable qui la pousse à s’en servir, aucune technique ne pourra jamais remplacer ceci… Ah et aussi, apprenez à danser, vous verrez, c’est utile ! »

Elle termina là-dessus avant de retrouver le soleil de la capitale Terrane, Mira Han restant silencieuse, ce demandant pourquoi Brunhild avait parlé ainsi. L’héritière déchue pensait elle a son maître danseur, c’était lui qui lui avait appris l’escrime et l’avoir mentionné lui remémorer des souvenirs heureux, a une époque où elle espérait encore devenir une grande héroïne et ou le fait de brandir l’épée était encore un vulgaire jeu d’enfant et pas une affaire sérieuse comme elle l’était devenue aujourd’hui. Mais la guerrière ne comptait pas abandonner pour autant, elle allait poursuivre sa quête encore et toujours, inlassablement, en espérant toutefois trouver un adversaire à sa hauteur et Baiken pouvait le devenir, si elle trouvait la raison véritable pour laquelle elle voulait se battre, ainsi qu’en apprenant la danse, après tout, l’escrime n’était-elle pas rien d’autre qu’un ballet mortel ou le premier qui rompait l’équilibre parfait de la danse trébuchait et était vaincu ?

[HS : il n’y a pas de mal. Pour moi, le topic est terminé, je te laisse clôturer si tu le désire.]

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