Rencontre du troisième type [ PV Henry ]



 
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Rencontre du troisième type [ PV Henry ]

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
Messages : 84
Métier : Seconde du général de Terra et accessoirement Colonel
Humeur : Douce as always ~
Points Histoire : 0
Dim 12 Fév - 16:45
Zone frontalière entre Terra et Ventus 15 Janvier 762, 13 heures.

Elle descendait enfin de son cheval, le voyage n'avait certes pas été long, néanmoins lorsque l'on a du temps creux il s'avère que même le plus petit trajet prend des ampleurs de tour du monde ! Ah au fait ! Pourquoi Jeanne était ici ? Elle ? La seconde de la générale de Terra ? N'avait-elle justement pas mieux à faire en ce jour ? A vrai dire, non, depuis quelques temps les choses étaient calmes, très calmes, voir trop calmes pour certain et ce au point que même Aishlinn n'avait aucun travail à lui donner à son grand désarroi, elle lui avait alors conseillé de faire un tour à la frontière pour voir si tout allait bien et tout du moins remonter le moral des troupes en poste ici ce qui avait plu à Jeanne.

Après tout, il était vrai que des troupes heureuses donnaient forcement de meilleurs résultat que le contraire, il était donc bien plus intéressant de veiller au moral de ces dernières, non ? Bref, toujours est-il que la jeune femme blonde descendait actuellement de son cheval quand la troupe gardant les dites frontières se jeta presque sur elle mais qui fort heureusement se détacha très vite d'elle quand un homme plus grand et physiquement aussi plus fort que la moyenne ramena sa gigantesque carcasse et parla d'une voix relativement tonitruante.

" Ah ! Seconde De Villers ! Que faites-vous ici ? Un problème à la capitale ? "

La jeune femme soupira, ils n'avaient pas été prévenus de sa visite ? Mais que faisaient les messagers ?

" Aucunement, je viens juste prendre des nouvelles de vous tous, j'espère que tout va bien et que ce travail ne vous mène pas trop la vie dure ? "

Comme à son habitude elle avait proféré ces simples mots sur un ton froid mais pourtant bienveillant, si il y avait quelque chose qui tenait au coeur de la guerrière, c'était sans nul doute la santé et le moral des troupes, elle était plutôt bonne à cela et ne se privait donc pas de ce genre de questions, de plus elle était vue comme une sorte de conscilliatrice dans l'administration militaire de Terra et avait le sentiment de bien faire son travail ainsi.

" Ah... Non, non pas trop de problèmes, on a même tendance à s'ennuyer parfois à vrai dire, non pas qu'on veut une attaque de bandits ou une nouvelle guerre hein, mais ce calme ambiant fait qu'on a peu de choses à faire. "

Un petit sourire de compassion s'étira sur les lèvres de la seconde, elle ne pouvait que comprendre ce sentiment vu que elle aussi n'était ici que pour cette même raison à la base ce qui rendait en plus la scène légèrement ironique. Ce qu'elle définit comme étant le capitaine de cette petite troupe était loin d'avoir tord, rester calme et ne pas bouger n'était pas réellement une vision des choses que le peuple de Terra appréciait fortement alors une paix sans le moindre accrochage avait une certaine puissance ennuyante pour la plus part des gens de ce pays. Pourtant aucun ne semblait heureusement vouloir la guerre mais tout du moins ils avaient envie d'un peu d'action, des bandits par exemple comme le citait si justement l'interlocuteur de la jeune femme, il était vrai qu'une attaque de bandits facilement repoussée aurait de quoi réveiller les troupes, c'est dans un soupire que notre amie lui répondit :

" Je ne peux que comprendre, à la capitale aussi les choses sont... Lentes, on se croirait à Aquaria, toujours est-il que vous semblez faire du bon boulot, vos armures sont propres, vos armes de même et personne ne tente de nous attaquer, cela prouve d'une certaine façon qu'ils n'ont pas envie car sauraient que cela ne leur apporterait rien d'autre sauf une défaite inévitable, et le succès d'une bonne défense passe par des gens tels que vous, alors bravo. "

Tout cela n'était pas dit du tout sur un ton sympathique, il était même plutôt neutre, pourtant tous savaient ici que lorsque la seconde prononçait un compliment il était donc réel et qu'elle ne se moquait aucunement d'eux, une bonne partie des hommes ici présents se mirent donc à balbutier des remerciements, d'autres à rougir, certains à jouer avec leurs doigts et finalement quelques uns à ne même pas oser la regarder dans les yeux, suite à quoi ils se mirent tous en coeur sous les encouragements du capitaine à dire qu'ils continueraient de travailler dur comme cela et prirent congé de la guerrière.

Jeanne en profita pour regarder au loin et voyait, à quelques centaines de mètres des fortifications, celles de la frontière de Ventus, Ventus... Un pays décadant dont seul l'argent était le teneur principal de cet endroit, oh non elle ne détestait pas Ventus, au contraire mais disons que leur idéologie la laissait... Plus ou moins de marbre, elle avait du mal à comprendre en quoi toute cette "liberté" était positive, en quoi une nation basée uniquement sur les profits monétaires pouvait subsister sans tomber dans l'anarchie la plus totale et la corruption la plus profonde...

Sans trop vraiment s'en rendre compte elle venait de dépasser les fortifications de ses frontières depuis quelques mètres déjà, néanmoins elle n'avait pas à avoir peur, elle était l'une des meilleures guerriers de Terra et en plus était équipée de son armure et de Balmung, sa chère épée, qu'avait-elle donc à craindre à part un papillon voletant ici et là ? Ou peut être bien un certain général qui arrivait dans cette direction sans qu'elle ne s'en rende compte, un général au caractère bien différents de celui de Jeanne, le genre de personnes qui lui faisait facilement perdre sa patience d'ailleurs...

Henry Artins
Henry Artins
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Age : 28
Métier : Chef des armées
Humeur : Plutôt bonne
Points Histoire : 135
Dim 12 Fév - 21:54



Haaaaa! Enfin une mission hors des murs d'Omnia. Depuis qu'il avait pris ses fonctions de Général en Chef, Henry n'avait en effet plus énormément l'occasion de bouger autre part qu'à la capitale ou bourgades environnantes. Paperasse et réunions du Conseil rythmaient son quotidien d'une manière monotone. Seules ses entrevues avec Victoria ou les rares sorties avec Raphaël et Ferdinand cassaient une routine parfois pesante. Mais bon...il l'avait ardemment désiré ce poste, puis énormément de choses reposaient sur ses épaules. Il se devait d'être fort.
Pourtant, de temps à autre, ça fait du bien de se dégourdir les jambes et de se changer les idées. Ce coup-ci, son ami Ferdinand se chargea de le sortir un peu. Lui même commandant une section d'élite de l'armée de Ventus, il fit en sorte de s'occuper d'une mission tranquille proche de la frontière avec Terra. Il envoya un congé les hommes prévus initialement pour effectuer la mission, et joua des relations pour que Henry soit libéré le temps de venir avec lui. Bien qu'il manquait Raphaël, les deux amis se retrouvaient comme quelques années auparavant, arpentant la grande Ventus.

La mission, peu importante, consistait à surveiller un groupe de personnes suspectes aux alentours d'un village frontalier. Il s'agissait selon les informations d'un groupe de hors la loi composés d'hommes de Ventus et de Terra, qui semaient la panique tantôt dans la nation du vent, tantôt dans le royaume de la terre. Ils étaient récemment apparus et n'avaient pas encore commis de méfaits, mais une surveillance rapprochée s'imposait...et pourquoi mettre quelques coups au passage.

Quoiqu'il en soit, au bout de quelques jours, on retrouva les corps attachés et baillonnés des quelques meneurs du groupe devant un camp militaire local. Une efficacité qui n'avait rien perdu au fil des ans et qui, au contraire, tendait à s'améliorer. Les deux comparses profitaient du temps gagné pour se balader à l'extrême limite de Ventus, près des fortifications de frontière qui surveillaient Terra constamment.
Ferdinand marchait, comme à son habitude, d'un air décontracté. Une monstrueuse épée était attachée à son dos, le manche culminant bien au dessus de son épaule et la lame raclant l'herbe un peu haute des plaines environnantes. Henry quant à lui faisait reposer sa grande hallebarde sur son épaule, posant mollement son bras sur le manche de l'arme en guise de contre poids. Il avait opté pour la hallebarde afin de se rappeler ses jeunes années, une arme qui l'avait souvent suivit dans ses périples.

Tous deux se rendaient près des postes frontières afin de contrôler que tout allait bien, au passage. Leur route de sépara alors que Ferdinand se dirigeait vers un poste situé plus à l'est, tandis qu'Henry se chargeait de celui situé non loin de leur position. Un fois sur place, il ne constata rien d'anormal, gratifiant pourtant les hommes de sa présence. Sa popularité auprès des troupes était assez conséquente, à l'instar de Ferdinand qui faisait peur à tous les soldats. Mais toutes ces attentions gênait bien souvent le Général qui s'exila une fois de plus au bout de quelques minutes. Il se dirigea vers les ruines d'une ancienne fortification, proche de la nouvelle, et s'assit sur un gros bloc de pierre.
Sortant une élégante pipe de bois de sa poche, il la fourra d'une plante sèche puis usa d'une pierre à feu pour allumer le foyer. Savourant le vent qui caressait son visage et ses mains, il regardait l'immensité de Terra qui s'étendait devant lui. Au loin, on apercevait les reliefs qui caractérisaient ce pays. D'ailleurs, en faisant bien attention, il remarqua un petit point noir qui avançait dans sa direction. Ça venait de Terra: peu de gens traversaient la frontière par ici.
Quand la personne ce fut un peu rapprochée, Henry remarqua qu'il s'agissait d'une femme...armée, qui plus est. Une vagabonde? Non, son armure était d'une trop riche facture. Il s'agissait très certainement d'une militaire. Mais bon, elle était seule et Henry n'avait pour l'heure aucune envie d'être belliqueux. Il la laissa donc s'approcher au maximum des limites de son pays, descendant de son perchoir pour se mettre hors de portée de vue.

La jeune femme finit par passer devant le bloc de pierre derrière lequel Henry attendait. Il avait éteint sa pipe et se tenait collé à la paroi du rocher, hallebarde en main. Lorsqu'elle se fut éloignée de quelques mètres, le Général fit quelques pas et s'adressa à elle.


"Vous êtes vous perdue, gente dame? Je vous ai vue arriver de là-bas, vous venez d'entrer à Ventus au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Je peux mettre cela sur le compte de l'étourderie, mais, et je pense que vous comprendrez, mais les tentatives d'espionnages sont plutôt mal vues, surtout ces derniers temps. Enfin...J'imagine que vous n'êtes pas venue envahir la nation à vous toute seule, évitez cependant d'aller plus loin ou même de vous approcher trop près des postes frontières. Ils seront certainement moins conciliants que moi. Si vous êtes citoyenne de Ventus, bien entendu, vous me verrez dans l'obligation de présenter mes plus plates excuses."

En bon diplomate, Henry se montra assez ferme tout en évitant des accusations trop hâtives ou même en proférant des menaces. Son ton ferme se chargeait déjà de montrer qu'il ne plaisantait pas, bien qu'il ne montra aucune attitude hostile. Après tout, une jeune femme égarée pouvait-elle être une menace pour Ventus?

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Lun 16 Avr - 22:15
Spoiler:

Jeanne avançait doucement, étrangement elle se sentait bien, très bien même, pour une raison qui lui échappait totalement elle était sereine, pourquoi ? Aucune idée, mais pour une fois elle préférait en profiter, elle marchait donc avec une étrange lenteur presque aquarienne, elle ne sentait plus rien en elle, aucune souffrance, aucune joie, rien de spécial, juste une certaine sérénité, elle se surprit à sourire doucement alors que ses yeux jetaient un regard amusé à la nature tout autour d'elle, tout était vraiment calme...

Le Soleil brillait tellement... Il la réchauffait doucement et bien qu'elle portait une armure elle n'avait pas trop chaud ni rien... Elle voulut s’asseoir dans l'herbe fraîche l'espace d'un instant mais se ravisa, si ses soldats la voyait ça ne ferait pas très professionnel... Voir pas du tout. Elle ne pouvait pas franchement ce permettre un tel écart à côté d'eux alors elle ne fit que cueillir une fleur et la porter à ses longs cheveux dans un doux sourire...

Elle se mit ensuite à penser à sa générale et néanmoins amie, Aishlinn, que faisait-elle en ce moment ? Bah, elle devait sûrement être entrain de rosser de coups les recrues pour leur apprendre à ce battre. Etrangement pour quelqu'un dont la place était si importante elle aimait beaucoup avoir des relations de ce type avec les petits jeunes qui venaient tout juste de s’enrôler et très souvent il arrivait deux choses. Soit on l'adorait pour sa franchise et son côté très... "Bourrin", soit on la détestait pour sa tyrannie à l'entraînement mais il était vrai qu'elle ne laissait jamais personne indifférent et Jeanne n'y échappait pas du tout ! Elle la trouvait d'un comportement terriblement maternel envers elle et ne pouvait pas lui en vouloir, toute personne sous les ordres d'Aishlinn devenait en quelque sorte son enfant. De plus cette manie de toujours la titiller la mettait très mal à l'aise, elle n'aimait pas les contacts physiques et encore plus ceux des hommes ! Enfin... Toujours était-il qu'elle aimait beaucoup sa soeur d'armes et ne savait vraiment pas elle aurait fait sans sa gentillesse. Enfin les deux avaient de quoi bien s'entendre, l'une était devenue importante grâce à un pacte et à ses capacités à lier les hommes entre eux et l'autre grâce à ses pouvoirs et sa bonté envers les soldats bien qu'elle était du genre assez froide.

Elle sursauta d'un coup alors qu'elle passait par devant un bloc de pierre et qu'une voix ferme tout d'un coup l'interpeller :

"Vous êtes vous perdue, gente dame? Je vous ai vue arriver de là-bas, vous venez d'entrer à Ventus au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Je peux mettre cela sur le compte de l'étourderie, mais, et je pense que vous comprendrez, mais les tentatives d'espionnages sont plutôt mal vues, surtout ces derniers temps. Enfin...J'imagine que vous n'êtes pas venue envahir la nation à vous toute seule, évitez cependant d'aller plus loin ou même de vous approcher trop près des postes frontières. Ils seront certainement moins conciliants que moi. Si vous êtes citoyenne de Ventus, bien entendu, vous me verrez dans l'obligation de présenter mes plus plates excuses."

Elle se retourna subitement et remarqua l'homme devant elle, son premier réflexe fut de tirer Balmung, son épée de son fourreau et de la pointer vers l'homme suspect. Elle lui jetait un regard des plus sérieux, pourtant bien le ton ferme employé par l'homme elle ne pouvait s'empêcher de lui trouver un côté... Condescendant, oui elle n'aimait pas cet homme au premier regard il n'avait pas l'air incapable vu sa façon de tenir sa hallebarde mais il semblait si... Sûr de lui et si feignant par la même occasion... Et ça, si elle n'aimait pas quelque chose c'était bien ce genre de personnes. Néanmoins elle était à des lieues de ce douter que devant elle se tenait le général de Ventus car même si elle trouvait ce pays terriblement passif elle ne pensait franchement pas que son ou ses généraux ( elle ne connaissait pas grand chose de leur système politique ) étaient aussi lascifs que lui, elle lui répondit donc sur un ton d'une froideur à faire peur à un iceberg :

"Qui êtes vous ? Déclinez votre identité, je suis Jeanne de Villers, seconde de la générale de Terra et ceci est un ordre ! Je ne suis pas une citoyenne de Ventus et je n'ai aucun ordre à recevoir d'un pays étranger, je ne suis ici que par simple hasard du à un... Égarement de ma part, je ne faisais que me balader. Alors je le répète, déclinez votre identité !"

Elle était on ne peut plus sérieuse, elle le menaçait clairement, pourtant il ne se dégageait d'elle aucune envie de tuer, elle cherchait juste à comprendre qui était ce type clairement trop curieux pour elle car à Terra on aime pas spécialement ce type de demande, d'autant plus quand il s'agit d'une personne étrangère au pays en question. Elle avait une certaine classe dans cette position et ne tremblait ni ne bougeait, ceci était du à sa formation militaire hors pair. Elle attendait donc sa réponse inexorablement, à des centaines de lieues de ce douter que se tenait devant elle quelqu'un avec une autorité supérieure à la sienne...

Henry Artins
Henry Artins
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Lun 16 Avr - 23:27
[HRP: Pas de problème, à ce qui paraît t'as eu quelques problèmes de net c'est compréhensible x) ]

De prime abord, l'allure et le physique assez doux de la jeune femme laissait présager une réaction tout aussi agréable. Cependant il n'en fut rien: dès qu'elle entendit la voix de Henry, elle se retourna promptement et dégaina une magnifique épée, que l'eut été encore plus si elle n'avait pas été pointée dans la direction du jeune homme. Ce dernier ne put masquer sa surprise et leva haut ses sourcils devant une telle réaction. Avait-il dit quelque chose de mal? Il n'aurait peut-être pas du la surprendre ainsi, en s'adressant à elle dans son dos...En tout cas, la suite fut assez intéressante: la jeune femme se présenta d'un ton très sérieux et demanda, toujours très sérieusement, une réponse de même type. Il était vrai que le Général aurait pu se présenter avant toute choses, mais le ou la première venue, en l’occurrence, n'avait nul besoin de savoir que l'un des numéros Un du pays se baladait aux frontières pour une mission de bas étage. Enfin là, pour le coup, il n'allait pouvoir esquiver longtemps les présentations vu la réaction de la jeune femme, répondant au nom de Jeanne de Villiers.

Henry temporisa simplement quelques secondes pour l'observer un peu. Il s'agissait assurément d'une guerrière, et bien entrainée, à la vue de sa posture solide et précise. Son épée, par ailleurs, était d'une si belle facture qu'elle n'appartenait probablement pas à une bretteuse amatrice. Les différents éléments de son armure brillaient au soleil avec splendeur, ajoutant une grande prestance à leur porteuse. Elle n'était par ailleurs, physiquement parlant, pas du tout désagréable a regarder, mais Henry avait tout autre chose en tête à ce moment qu'à reluquer du joli minois...D'autant qu'il en connaissait une qui se serait chargée du cas de la jeune guerrière avant de s'occuper du cas de son amant (de manière probablement plus violente). Il était maintenant temps de répondre, au risque d'être la cible d'un découpage en règle. Il tenta d'adopter un ton amical, bien que savoir que la seconde de la grande Générale de Terra avait pénétré dans Ventus ne l'enchantait guère.


"J'ai du mal à comprendre votre réaction, gente Dame, on dirait presque que c'est moi qui me suis introduit sur vos terres. Par ailleurs, je n'ai pas vraiment à accéder à vos ordres, bien que je vais vous répondre par courtoisie. Je suis Henry Artins, Général des Armées de Ventus et si je dois m'excuser de faire ce pour quoi l'on m'a choisi, je le ferai, mais chaque homme d'arme de ce continent devrait en faire de même...Estimez vous par ailleurs chanceuse de tomber sur l'un des hommes les moins belliqueux de la Nation, d'autres vous auraient sauté dessus sans sommation."

Il pensait notamment à Ferdinand et fut soulagé qu'il ne se trouva pas là à ce moment. En voyant Jeanne menacer de cette manière Henry, il aurait probablement lui même dégainé et cela aurait tourné en incident diplomatique. Incident dont aucune des deux nations n'avait réellement le besoin en ce moment. Henry ne détestait pas les habitants de Terre, pas plus qu'il les appréciait. Il reconnaissait leurs grandes aptitudes martiales et leur sens de l'honneur pointu. Il était tout de même surpris de voir autant de férocité dans un corps comme celui de Jeanne, bien que Ventus ait aussi son lot de jeunes fureurs.
Jusque là, il n'avait pas desserré sa poigne sur le manche de la hallebarde qu'il tenait et continuait à la saisir fermement; qui sait comment la jeune femme allait réagir à l'entente de son nom. A ce qu'elle disait, elle n'avait pas réellement eu l'intention de venir jusque là, mais disait-elle la vérité? Probablement, vu sa réaction, mais elle devait bien savoir que pénétrer dans une nation voisine en armes n'était pas vraiment bien vu...Il devait en tout cas rester prudent, du moment que cette épée pointait dans sa direction.


"Vous savez, si j'avais eu l'intention de vous attaquer je l'aurai fait juste avant, quand j'avais votre dos à ma merci. Que diriez vous de baisser nos armes afin d'éviter toute maladresse? Vous êtes armée, sur un territoire qui n'est pas le vôtre, comprenez que nous sommes ici dans une situation délicate. Pour preuve de ma bonne foi, je baisserai la mienne en premier."

Lentement, il baissa sa longue hallebarde avant de la poser au sol. Il n'avait aucun intérêt à se battre avec la seconde de la Générale de Terra: si il la blessait, la puissante femme engagerait très probablement des représailles. Si, au contraire, Jeanne le blessait, Ventus ne tarderait pas à déclarer la guerre à Terre pour s'être attaqué au chef de leurs armées. Ventus était beaucoup plus désireuse d'en découdre avec Ignis et quant à Henry, il respectait un peu trop Terra pour entrer en guerre contre eux pour quelque chose d'aussi futile. Pour lui, cela serait presque un déchirement d'être en conflit avec une nation si glorieuse, bien qu'elle s'était jadis alliée à Ignis. Et il serait d'autant plus dommage de voir le visage d'une si jolie jeune femme tordu par la colère et l'effort d'un combat. Il espérait en tout cas que le fait de se désarmer suffirait à calmer les ardeurs de Jeanne.

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Dim 22 Avr - 14:31
Jeanne restait droite et impassible, ce type lui évoquait tout sauf l'envie de lui faire confiance, vu son discours il devait être de Ventus. Ventus... Elle n'avait rien contre cette nation à priori mais tout semblait si... Bordélique, les gens n'avaient aucune retenue, tout semblait être fait dans l'excès, leur politique se cassait presque la tronche à chaque mouvement du peuple, rien n'était stable là bas, tout était bien trop en mouvement pour elle. La mode, les lois, la magie, les gens, tout allait trop vite, comme si la simple contemplation ou même le calme leur était étranger. Et puis cette lascivité ambiante ! Elle détestait cela, on avait le sentiment qu'aucun d'eux n'était pressé par quoi que ce soit, comme si le travail pouvait bien attendre quelques minutes voir heures de plus tant qu'il était fait derrière.

Jeanne ne comprenait pas cette vision des choses, on lui avait toujours apprit que tout devait être fait en temps et en heure et que seulement après on pouvait envisager de se reposer. Et encore, le repos uniquement s'il ne reste vraiment rien à faire car on peut toujours trouver le moyen de s'avancer pour plus tard. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle était venue en bordure, elle s'était tant avancée que pour une fois aucun travail ne l'attendait vraiment et à la place de prendre sa journée elle décida de faire le tour de certaines frontières pour voir ce qui s'y passait. Jusqu'à qu'elle le rencontre lui.

Plus elle le voyait plus il l'énervait, vraiment ! Il semblait si mou et si sûr de lui, elle voyait bien qu'il tenait fermement son arme néanmoins il n'avait pas l'air de se sentir menacé plus que cela et ça, ça la mettait presque hors d'elle, heureusement grâce à sa retenue presque légendaire elle n'en montrait rien mais ce manque de tenue allait presque la faire sortir de ses gonds, c'était donc ça un membre de l'armée de Ventus ? Un type à l'air pataud qu'on aurait dérangé en pleine sieste ? Elle se demanda presque comment cette nation avait fait le miracle d'être toujours debout avec une force militaire si... Molle, très molle, trop molle. Elle allait rouvrir la bouche quand son interlocuteur la coupa :

"J'ai du mal à comprendre votre réaction, gente Dame, on dirait presque que c'est moi qui me suis introduit sur vos terres. Par ailleurs, je n'ai pas vraiment à accéder à vos ordres, bien que je vais vous répondre par courtoisie. Je suis Henry Artins, Général des Armées de Ventus et si je dois m'excuser de faire ce pour quoi l'on m'a choisi, je le ferai, mais chaque homme d'arme de ce continent devrait en faire de même...Estimez vous par ailleurs chanceuse de tomber sur l'un des hommes les moins belliqueux de la Nation, d'autres vous auraient sauté dessus sans sommation."

Jeanne tiqua et cela fut visible, ça ? Un général ? Elle avait entendu parler des grosses têtes de chaque pays, Artins n'était donc pas un nom qui lui était inconnu, elle savait aussi qu'on le disait bon travailleur, jamais elle n'aurait cru cela en le voyant, elle se demanda donc l'espace d'un instant si c'était bien de la bonne personne dont on parlait et qu'il n'était pas juste un idiot qui tentait de son mieux de sauver sa peau en se faisant passer pour quelqu'un d'autre... Cela dit elle ne descellait aucune trace de mensonge sur son visage, il semblait très sincère et dans ce cas là elle venait de faire une très grosse erreur, elle avait presque attaqué un général et vu le niveau martial de ceux là... Il était très probable qu'elle se soit payé une blessure presque fatale en plus de devoir accuser une guerre, elle fronçait toujours les sourcils, ne bougeant pas quand il continua son monologue :

"Vous savez, si j'avais eu l'intention de vous attaquer je l'aurai fait juste avant, quand j'avais votre dos à ma merci. Que diriez vous de baisser nos armes afin d'éviter toute maladresse? Vous êtes armée, sur un territoire qui n'est pas le vôtre, comprenez que nous sommes ici dans une situation délicate. Pour preuve de ma bonne foi, je baisserai la mienne en premier."

Il avait raison, cela la faisait suer de l'avouer mais il avait raison et il était aussi vrai qu'il s'agissait d'une situation des plus délicates, provoquer une guerre... Ce serait très probablement la pire chose à faire. Elle regarda donc le général baisser son arme et après une seconde d'hésitation elle fit de même, elle avait honte, elle avait presque attaqué une personne d'un grade bien supérieur au sien, si elle avait été à Terra elle se serait fait plus que réprimander et ça elle le savait très bien... Elle s'inclina donc instantanément et parla d'une voix dure mais pourtant pleine de regrets :

" Veuillez m'excuser, je n'avais pas vu à qui j'avais à faire, je sais que les mots sont plats face aux actes mais veuillez accepter mes excuses les plus profondes, si j'avais su que devant moi se tenait le général de Ventus je n'aurais jamais causé un tel affront, vous pouvez me punir si vous le jugez nécessaire, je le mérite et accepterai cette condition, encore une fois, veuillez m'excuser. "

Ses mots étaient droits et sincères, elle pensait réellement ce qu'elle venait de dire et demander pardon en signe de soumission était probablement la meilleure chose à faire et ce même si son honneur de femme de Terra était bafoué par l'évocation d'une dite punition, elle devait se racheter et c'était de loin ce qui permettait selon elle de s'en sortir sans le moindre problème, après tout elle pensait à son pays bien avant elle même et l'idée d'une guerre dans ce qui était déjà une paix très fragile lui était insupportable. Elle aurait préféré donner sa vie plutôt que de jouer celle de centaines d'innocents sur une seule bêtise...

Elle resta donc agenouillée, attendant la sentence du général de Ventus...

Henry Artins
Henry Artins
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Lun 23 Avr - 0:32
Après seulement quelques minutes de face à face, Henry put remarquer que Jeanne était à l'image de son royaume: droite, fière et farouche. Du moins, c'était l'image que le jeune homme s'en faisait...Si elle avait réagit au quart de tour, ça ne semblait pas par agressivité car quelques secondes après que celui-ci ait décliné son identité, la jeune femme parut bien vite se soumettre à l'autorité du Chef des Armées. Réaction pour le moins inattendue qui déstabilisa Henry plus qu'autre chose. En effet, bien que la plupart des gens à Ventus ait un grand respect de l'autorité, on ne voyait pas souvent les gens se mettre à genoux devant leurs supérieurs...Même si cela se trouvait au sein de l'armée, le fait qu'un membre important de l'armée de Terra s’agenouille devant lui le mettait presque mal à l'aise. Il n'avait encore eu que peu d'entrevues avec des représentants des autres pays d'Albion et bien qu'il fut assez doué en diplomatie, une telle marque de respect ne laissait pas de marbre.
En dehors de cela, il trouva la position de la jeune guerrière assez élégante, ce qui lui changeait des courbettes ou empoignades auxquelles il était habitué. Mais au milieu de nulle part, comme ça, sans prévenir, alors même qu'il ne se sentait pas gravement insulté, c'était un peu trop pour lui: le sang lui monta aux joues et heureusement que Jeanne ne fixa pas son visage à ce moment là. Par réflexe, il voulut s'approcher d'elle pour l'aider courtoisement à se relever, mais il se reprit avant d'envenimer la situation: Jeanne fut déjà surprise par sa présence, alors s'approcher d'elle plus que de raison n'était pas une bonne idée. Il réprima un mouvement pour s'avancer, optant pour un signa de la main.

"Allons, relevez-vous! Je m'estime bien heureux que les frontières ne soient pas encore délimitées par de hauts et tristes murs, il serait dommage de gâcher un si beau paysage. Je peux comprendre que vous vous soyez égarée et que vos pas vous aient portée plus loin que prévu. Je voulais seulement vous en informer avant qu'un poste frontière ne repère votre présence..."

Il auto-censura la suite qui aurait probablement évoqué l'ennui partiel de certains gardes des postes frontières qui auraient probablement vus en Jeanne un bon moyen de "passer le temps". Et vu la commodité de la jeune femme, ils auraient sûrement tous payé très cher d'avoir imaginé tels actes. Une fois encore, la guerre n'aurait pas été loin.
Puis, la soumission dont elle faisait preuve amena Henry à se demander de quelles pratiques pouvaient bien user les chefs militaire de Terra. La punir? Il voyait bien impossible de lui faire faire la lessive de tout le régiment ou de peler les pommes de terre pour tout le monde...Pratiquaient-ils les châtiments corporels, par là bas? Il devait faire fausse route.

"Et rassurez-vous, je n'ai aucune intention de vous punir. Je n'ai pas d'autorité sur vous, pas plus que vous n'en avez sur moi. Que dirait votre Générale si elle apprenait que vous étiez devenue aide de camp à Ventus? Ou si je vous renvoie à elle couverte de contusions? Vous avez l'air d'être un soldat très respectable, loin de moi l'idée de vous humilier. J'insiste pour que vous ne vous incliniez pas devant moi, ou je serais obligé d'en faire de même."

L'intégrité du jeune homme l'honorait, mais de telles politesses allaient-elles être bien reçues? Bien qu'il avait longuement parcouru Ventus, Henry était rarement allé hors des frontières de la Nation, mis à part à Aquaria ou très brièvement derrière les frontières d'Ignis. Il connaissait assez peu les mentalités étrangères: même s'il en savait assez sur Ignis pour ne pas porter son aristocratie dans son cœur, il était assez mal informé sur la façon de penser des Terrans. Les seules informations qu'il détenait provenaient de livres ou de personnes partageant quelques expériences, qui parfois semblaient plus inventées qu'autre chose. En tout cas, comme toujours, il espérait qu'un ton courtois et aimable feraient leur petit effet universel.


"Cependant, si vous m'autorisez une petite question...Pour quelle raison la seconde de la Générale de Terra se ballade t-elle à la frontière de son royaume?"

Les obligations politiques n'étaient pas à perdre de vue, bien qu'à regret: la présence d'une personne personne proche de la haute hiérarchie du royaume de la Terre soulevait quelques problèmes. Même si elle s'était égarée, sa mission d'origine n'était-elle pas en lien avec Ventus? Était-elle là pour donner des ordres aux postes frontaliers de Terra? Si c'était le cas, Henry devait s'en informer car il ne s'agissait pas d'une information anodine. Bien entendu, il ne s'attendait pas à ce que Jeanne lui serve les ordres de la hiérarchie sur un plateau d'argent et elle pouvait tout aussi bien mentir...Mais il comptait sur l'honneur de cette dernière et sur sa réaction: la jeune femme paraissait assez sanguine pour ne pas cacher totalement ses ressentiments, comme lorsqu'il lui annonça sa propre position.

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Mar 3 Juil - 23:33
Jeanne fut terriblement surprise de la réaction du général qui lui demanda d'un léger signe de la main de se relever. Mais pourquoi faisait-il donc cela ? Elle venait de presque provoquer une guerre de par son incompétence et il lui demandait de se lever en plus de réfuter la possibilité de lui donner une punition ? Mais que faisait-il à Ventus quand quelqu'un faisait une telle erreur ? Il se font des câlins ? Ceci confirma légèrement l'idée de la jeune femme que la politique de Ventus semblait être très laxiste.

Ce qui la choqua ensuite ce fut la simple idée qu'il s'incline devant elle. Lui ? Un général ? Même venant d'un autre pays son rang reste toujours plus élevé que le sien ! Et même si ils venaient tout deux de deux pays différents s'incliner en marque de respect envers un plus haut gradé était de très loin la moindre des choses à faire pour marquer son respect. Elle commença vraiment à ce demander comment Ventus pouvait toujours être debout si tout leurs généraux ou hauts gradés étaient dans le même genre à vouloir s'incliner face aux autres avec un rang moins élevé. Ce type était de loin la plus étrange personne qu'elle n'avait jamais rencontré jusque là !

"C'est la moindre des choses de ma part que de m'incliner ne serait-ce qu'en marque de respect et pour me faire excuser de l’incommensurable erreur que je viens de commettre. J'ai failli provoquer une guerre là où nos alliances sont fragiles. Un châtiment aurait été peu face à cette erreur. J'aurais été prête à mourir pour mon pays si cela aurait pu éviter des millions de tués."

Elle venait de dire cela avec un aplomb total encore une fois elle pensait totalement ce qu'elle disait. Si sa mort pouvait en sauver bien plus alors elle aurait accepté de mourir que ce soit avec honneurs ou non. Elle n'était là que pour servir le peuple après tout d'une certaine façon.

"De plus, si je suis ici c'était uniquement à la base pour voir si les postes frontaliers se portent bien. Je n'ai que peu de choses à faire en ce moment donc j'essaye de me rendre un maximum utile aux autres. Et si cela doit se faire par remonter le moral de mes troupes alors je le ferai. Quand à ma présence un peu plus lointaine... A vrai dire je me suis laissée emporter par la beauté du paysage..."

En disant cela la jeune femme détourna le regard perdant un peu de son aplomb au passage. Elle avait véritablement honte de s'être laissée aller ainsi et ne savait pas trop quoi faire pour le coup. Car même si elle en restait un exemple de droiture elle n'en était pas moins une femme avec des idéaux et des rêves et en l'occurence ces derniers l'avaient un peu conduite à n'importe quoi pour le coup. Et ça ce n'était pas vraiment acceptable avec le rang de la jeune femme, voilà pourquoi elle se sentait véritablement honteuse.

"Je vous prie d'excuser mon comportement et mon manque de respect général, n'en tenez pas mon pays à rigueur ce n'est que le fruit de ma propre incompétence."

Elle s'excusait à nouveau, non pas pour véritablement s'excuser cette fois-ci mais plutôt pour tenter de regagner un peu de la consistance qu'elle avait perdu avec une vitesse terriblement affolante.

Henry Artins
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Jeu 5 Juil - 2:17
Jeanne, fidèle à elle-même, ne tarissait pas de marques de respect à l'égard de Henry. Une jeune soldate en qui on pouvait avoir totalement confiance, de ce qu'en avait vu le jeune homme pour le moment. Entièrement dévouée à la cause de son pays. Ce n'était pas pour rien que la formation militaire de Terra était reconnue dans tout Albion...Arriver à placer un tel patriotisme dans le cœur des soldats, cela faisait gagner des batailles, voir des guerres! Henry respectait cela...tout autant qu'il préconisait d'autres méthodes. Bien sûr qu'un peu de patriotisme fait monter au front avec plus d'entrain, mais il avait l'intime conviction que seuls les hommes forts pouvaient mener des troupes au combat avec assez de force pour les faire se surpasser.
Mais, se rendant compte que son esprit militaire lui jouait des tours, il recadra sa pensée sur la situation présente. Le petit égarement de Jeanne ne posait pas grand problème, du moins dans ce cas là. Si elle était tombée sur une autre personne, l'affaire serait sûrement remontée loin dans la hiérarchie. Mais la hiérarchie en question était déjà sur le coup. Donc, pas de quoi s'affoler. Bien que la jeune femme s'était mise dans une position assez inconfortable, elle avait trouvé l'un des rares hommes de Ventus à avoir un pouvoir décisionnel fort, mais animé d'une intégrité étonnante.

Tournant un peu la tête pour observer le paysage évoqué par Jeanne, il laissa la brise légère effleurer son visage, lui procurant une sensation de calme. Lui aussi aimait son pays, et mourrait pour en sauver ses habitants...Mais pas aujourd'hui.


"Vous avez mis le doigt dessus, mademoiselle De Villiers. La beauté du paysage. Voudriez vous voir cette belle étendue changée en un vaste champ de boue, de sang et d'armes fracassées? Où encore de voir cette herbe verte tâchée de votre sang? Hé bien, pas moi. D'autres me pousseraient probablement à vous exécuter sur le champ, soyez sans crainte, et malgré vos bien belles intentions, je doute que votre sacrifice laisse de marbre vos pairs. J'ai tout autant que vous l'envie de créer un désastre diplomatique."

Marquant une pause, il se déplaça pour monter sur le rocher où il était assis quelques minutes avant. Il scruta l'horizon, comme s'il cherchait quelque chose. Rien. Tant mieux, cela leur permettrait de prendre un peu le temps. Henry sortit de sa veste une pipe en bois sertie d'or et une petite bourse de cuir. Fourrant le calice de la pipe, il en alluma le contenu grâce à une pierre à feu. Tirant quelques bouffées, il montra les alentours à Jeanne d'un geste large.

"Visiblement, personne n'est en approche. Si vous voulez repartir, je pense que vous ne rencontrerez aucun obstacle jusqu'à Terra. Je sais que nos nations ne partagent pas un passé très amical, mais j'admire les valeurs que portent votre Royaume. J'espère tout aussi sincèrement que nos bannerets n'auront jamais à se rencontrer dans un duel hostile."

Il ôta ensuite sa veste, la déposa doucement sur la pierre et descendit de son perchoir. Il s'avança de quelques pas pour arriver au niveau de sa hallebarde et la ramassa d'un geste lent, pour ne pas effaroucher Jeanne. La pipe dans une main portée à ses lèvres, son arme dans l'autre, il affichait un sourire vulgairement taquin pour quelqu'un de sa position...Mais après tout, il était presque en "congé", aujourd'hui!

"Ou bien, si vous voulez repartir avec un souvenir plus croustillant de Ventus, nous pouvons nous mesurer l'un à l'autre! Un duel amical, sans se blesser, seulement un peu d'exercice et de quoi raconter quelque histoire à vos petits enfants lorsque vous en aurez! Je ne voudrai surtout pas que vous pensiez que nous sommes des êtres mous, par ici. Enfin, à vous de choisir, gente Dame."

Il termina par une légère courbette du cou, destiné à mettre à son aise la jeune femme. Ou peut être que ça n'allait pas du tout marcher, vu ses réactions précédentes, il ne savait pas vraiment si elle prendrait bien de telles marques de familiarité...Un combat? Amical? Entre deux membres d'armées rivales? N'importe qui qui entendrait ça se dirait "ça sent pas bon"...

Jeanne de Villers
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Mar 10 Juil - 23:23
Elle tiqua légèrement. Décidément le discours de cet homme de Ventus l'énervait au plus haut point mais soit. Elle était sous lui au niveau de la hiérarchie et avait failli commettre une erreur terrible. Elle n'avait pas le droit de montrer son mécontentement d'une façon ou d'une autre. Toujours était-il qu'il semblait vraiment vouloir la sermonner de façon indirecte et ceci ne lui plaisait pas. Tant qu'à lui dire autant que ce soit franc. Un bon "T'as merdé ma vieille" était bien plus efficace qu'un "Voyez comment votre sang aurait pu tacher cette herbe d'une si délicate douceur ~".

Non pas que Jeanne n'aimait pas mettre de la forme dans ses paroles au contraire elle jugeait qu'il s'agissait bien souvent d'une preuve d’intelligence et de culture. Néanmoins... Entre personnels d'armées mettre de la forme et sortir des mots bien beaux n'avait aucun sens. Peu importe le pays l'armée n'est jamais connue pour leurs poètes et si il y en a ils meurent généralement les premiers au front. C'est triste à dire mais c'est la vérité. Le langage des armes crache sur celui de la bonté et des arts. Et cet Henry semblait bien trop "artistique" au goût de la jeune guerrière.

Pourtant elle se doutait que si il était général de l'armée de Ventus c'était bien évidemment pour sa science du combat et des tactiques ce qui était louable par la même occasion. Cela dit... Elle se demandait ce qu'il valait en combat singulier. Si Terra était connue pour sa formation militaire poussée Ventus l'était légèrement plus pour l'utilisation de la magie mais en soit les deux formations s'égalaient si ce n'était que les deux pays avaient une approche légèrement différente... Battre un général ? Voilà l'idée qui trottait dans la tête de la jeune femme à l'heure actuelle. Non pas pour un combat sanglant plein de bras coupés et autres membres sectionnés mais juste pour le simple plaisir de croiser le fer. Car oui, quoi qu'on en dise le combat reste une drogue. Jeanne à beau préférer parler que dégainer son épée elle n'en reste pas moins une soldate et très compétente dans l'art du combat qui plus est. Et une fois qu'on goûte à ceci, une fois qu'on connaît l'adrénaline et l'ivresse qui résulte de quelque chose d'aussi acharné et bien... On a beau ne pas aimer dans le fond on en redemande toujours un petit peu, ne serait-ce qu'un brin, pour sentir à nouveau cette forme de toute puissance !

Bref voilà maintenant qu'il allumait une pipe. En voilà une bien mauvaise habitude pensa-t-elle. Cette chose avait pour elle le don de couper le souffle et rendre impuissant au combat à long terme. Elle l'avait bien remarqué avec les généraux les plus âgés, plus ils fumaient et moins d'attaques il arrivaient à tenir. Mais ça ce n'était qu'une estimation personnelle...

Puis il se mit à parler du fait que le passé commun entre Ventus et Terra n'était pas bien glorieux et qu'il n'aimerait pas la rencontrer sur un champ de bataille. Ceci arracha un léger sourire à la teranne, voilà qu'il remontait dans son estime.

"Ne vous inquiétez pas, même si nos pays partagent des relations tendues nous ne voulons pas de guerre. Toujours est-il que notre différence... Culturelle est probablement ce qui nous éloigne le plus et je comprend que cela alourdisse les négociations quelles qu'elles soient. Nous en avons eu la preuve il y a quelques minutes."

Il était vrai que les deux pays étaient très différents. Trop différents peut être pour parvenir un jour à un accord... Pourtant Jeanne gardait au fond d'elle l'espoir que les deux nations y arrivent. Pourquoi ? Et bien même si elle était une soldate elle ne voulait pas avoir à lever son arme contre des soldats innocents et même si elle était une patriote exemplaire elle savait pertinemment que les guerres n'étaient que rarement l'oeuvre de la collectivité mais plutôt d'une poignée de politiciens plus ou moins véreux. Car elle n'était pas assez idiote pour ne pas le savoir. Les guerres sont préparées par des gens qui n'y participent que trop rarement et pour des motifs qui dépassent le peuple. Pour elle c'était comme si des enfants se battaient en s'envoyant des chiens car l'un à cassé le jouet de l'autre. Les chiens ne comprennent pas pourquoi ils sont là, ni pourquoi ils doivent se battre mais par loyauté pour leur chef et maître (et avec un ou deux discours) ils le feraient volontiers pensant que ce dernier est vraiment en proie à quelque chose qui mérite qu'on le défende. La seconde était légèrement perdue dans ses pensées quand elle fut réveillée soudainement par Henry.

Son regard d’améthyste croisait celui de l'homme de Ventus. Un combat amical ? Sans magie ? Juste des armes et pas de blessures volontaires ? Pour la première fois depuis leur rencontre Jeanne eu un franc sourire. Cet homme ne cessait de remonter dans son estime, elle qui pensait les ventusiens mous et adeptes de coups fourrés voilà que maintenant il lui proposait une passe d'arme juste pour voir ce que les deux valent ? Ceci plu immédiatement à la terrane.

"Et bien...Dit-elle en penchant la tête légèrement sur le côté. Je m'attendais à tout sauf à ça honnêtement... Il faut croire que vous savez parler aux terrans. Une simple passe d'arme alors ? Sans magie ni la moindre fourberie ? Cela me plaît, vous avez l'étoffe d'un chevalier monsieur Artins, vous m’impressionnez, vraiment. J'espère seulement que vous vous en tiendrez à vos paroles."

Ceci dit la jeune femme recula et passa sa main dans la tunique de son armure pour ressortir un pendentif en forme de croix qu'elle pressa contre ses lèvres en fermant les yeux. Elle murmura des choses tellement doucement que c'en était inaudible pour le général. Elle semblait concentrée puis le remit autour de son cou au bout de quelques minutes et fit un geste religieux. Après tout elle était une terranne et les terrans sont en majorité croyant...

Elle posa ensuite la main sur la poignée de son arme qu'elle fit glisser très doucement avant de la sortir du fourreau. Elle la regarda l'espace d'un instant avant de dire doucement :

"Allons-y Balmung, montre ta force."

Elle attendit que son adversaire se mette en place, pas de coups en traître, elle n'aimait pas cela. Et soudainement elle se mit à courir vers ce dernier au moment même où il fut prêt. Un assaut frontal, un simple assaut frontal pour juger de sa force. Elle tenait son arme en garde basse de façon à laisser des ouvertures. Il s'agissait d'une ruse pour se paraître plus faible qu'on ne l'est, sachant que son ennemis possédait une hallebarde elle n'avait d'autre choix que de se baser sur sa vitesse de réaction et son agilité pour compenser l'allonge du général. Néanmoins avec une épée elle pouvait être plus rapide que lui.

Elle leva élégamment mais non moins rapidement sa lame en haut de sa tête et attaqua d'une tranche verticale. Pour le moment elle ne voulait que voir le niveau de cet homme pour aviser ensuite.

Un nouveau sourire naquit sur son visage, le combat s'annonçait passionnant, très passionnant !

Henry Artins
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Dim 26 Aoû - 16:06
Henry se trouva heureux de constater que l'idée d'un petit combat amical plaisait à la terrane. Elle qui était restée jusque là relativement distante et quelque peu froide, l'annonce d'un petit exercice la fit changer du tout au tout. Elle se mit à sourire avec une envie et une satisfaction sincère. Les terrans étaient-ils si attachés à l'art de la guerre? Visiblement, il ne s'agissait pas de rumeurs...Mais si à Ventus, beaucoup trouvaient les combats (même amicaux) barbares, beaucoup d'autres les trouvaient beaux et grandioses. Et jeune homme faisait partie de ses derniers. Pour lui, l'élégance martiale n'était pas une supercherie pour faire briller les yeux des enfants au sujet d'antiques héros. Un combat de chiffonniers à la sortie d'une taverne n'a rien d’esthétique à offrir, ni le chaos d'un champ de bataille, mais un combat d'égal à égal entre deux personnes averties...Là résidait l'essence même du combat pour Henry.

Alors que sa pipe touchait à sa fin, il regardait le visage illuminé de Jeanne qui se préparait à en découdre. Elle se signa et effectua quelques petits rituels religieux qui devaient sans doute précéder chacun de ses combats. Henry lui laissa tout le temps dont elle avait besoin: lui-même croyant, il respectait fortement le fait qu'elle ait besoin d'un petit moment de recueillement. Pendant ce temps là, lui, finissait sa pipe. En aucune façon il ne voulait être dérangé par sa petite particularité durant le combat: bien qu'il n'utiliserait aucune magie, l'effort physique pouvait l'empêcher de réguler le flux entre ses deux sceaux. Puis il finit par la ranger et se mit en garde. Alors que Jeanne sortait l'épée de son fourreau, il afficha de nouveau un sourire avant de commencer.


"Je suis ravi que vous acceptiez, chère Dame. Je n'ai que trop peu eu l'occasion de me mesurer à des soldats de votre nation, et encore moins de votre trempe. Je vous serai gré de me montrer toute l'étendue du savoir martial de Terra!"

Après avoir finit, malgré un léger sourire encore affiché, on sentait la concentration prendre peu à peu place sur son visage. Fléchissant les genoux, il se plaça de biais, pied gauche en avant et pied droit en arrière. Il tenait fermement le manche de sa hallebarde, main gauche placée très haut, presque sous la lame, et main droite placée entre le milieu et le bout talonné du manche. Si tôt qu'il eut prit position, Jeanne fonça vers lui et frappa fort de sa magnifique épée. Désireux de garder un peu de suspens, Henry avança légèrement sa hallebarde et en planta le talon dans le sol tout en orientait son extrémité supérieure vers la lame de la terrane. Les deux aciers s'entrechoquèrent avec force, mais ce fut le sol qui absorba le coup de la terrane: le talon de la hallebarde s'enfonça mollement dans le sol, n'indiquant pas à Jeanne avec quelle force Henry était capable de parer un coup. Manœuvre maline mais risquée dans le sens où son arme était plus ou moins immobilisée du temps qu'elle restait plantée dans la terre. Mais Jeanne attendit quelques secondes avant de porter un nouvel assaut, permettant au jeune homme de reprendre sa garde.
Le coup vertical qu'elle portât était d'une précision effarante, si bien que Henry balança sa jambe droite, placée en arrière, vers le côté avec d'avoir un appui qui lui permettrait d'esquiver le coup avec fluidité. Se servant de cet appui pour tournoyer, hallebarde relevée le long de son corps, il se retrouva sur le flanc de Jeanne au moment où son coup aurait du le toucher. Il s'en fallut tout de même de peu et il sentit la lame de la terrane modifier imperceptiblement la pression de l'air le long de son dos. Elle portait des coups droits, qui fendaient l'air à la perfection, avec une force étonnante.

Heureusement, le style de Henry était basé sur la légèreté et la rapidité d'exécution. Malgré son corps de femme, Jeanne n'aurait probablement aucun mal à défaire une brute épaisse sûre de sa force par la précision et la fermeté qu'elle mettait dans ses coups...Mais ce n'était que le début du combat, et la hallebarde n'allait pas tout à fait l'aider dans son soucis de vitesse.
Placé donc de côté par rapport à la jeune femme, Henry poussa de sa main droite, relâchant un peu sa prise de la main gauche afin que le manche y glisse sans accroc: un coup d'estoc, plus percutant que perforant, visant les flancs découverts de Jeanne après son attaque verticale. En s'exécutant, il fit un petit bond en arrière: l'arme et ses bras ne bougeaient pas, mais le reste de son corps se dérobait par avant à une contre attaque trop hâtive. La prise sur la hallebarde en était amoindrie et l'appui moins solide, mais il savait très bien qu'être trop près de son adversaire avec une telle arme n'avait rien de bon...


Jeanne de Villers
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Dim 9 Sep - 17:38
L'homme qui se battait à présent contre elle était impressionnant, véritablement impressionnant, elle qui pensait le prendre par sa grande vitesse n'avait que très peu réussi à obtenir ce résultat, au contraire son adversaire semblait lui aussi bien plus basé sur un idéal de vitesse qu'autre chose.

Cependant la jeune guerrière dénota quelques petites choses, premièrement il laissa la terre prendre le choc de son coup d'épée plutôt que de lui même parer le dit coup. Pour elle cela pouvait être le signe de plusieurs choses, soit il manquait de la force nécessaire pour être sûr d'arriver à bloquer cette attaque et donc prenait appui sur le sol soit il pouvait s'agir d'une ruse dans le but de ne pas lui permettre de deviner sa force de combat ou bien encore d'éviter de gaspiller ses forces dès le début.

C'était intelligent en effet, à cause de cela Jeanne ne put deviner si la force physique d'Henry était supérieure à la sienne, néanmoins lui non plus ne pouvait véritablement le deviner par cette même technique ce qui l'avantageait autant que cela lui mettait des bâtons dans les roues.

Elle porta par la suite quelques coups sans pour autant l'atteindre et les deux comparses s'éloignèrent l'un de l'autre pendant un léger instant.

Elle le jaugeait du regard. Une chose était sûre, il était un opposant formidable. Néanmoins une autre chose était elle aussi sûre. En combat rapproché elle avait clairement l'avantage, elle était légèrement plus rapide que lui et sa hallebarde l'empêchait d'apprécier les très courtes distances. Elle ne put retenir un sourire de satisfaction.

"Et bien, je ne savais pas les hommes de Ventus aussi doués au combat au corps à corps, mes respects général."

C'était sincère, elle appréciait véritablement les échanges qu'elle avait fait avec lui, bien sûr elle ne souhaitait pas le tuer et retenait donc ses coups au dernier moment pour ne pas le blesser mais elle essayait tout de même de se donner à fond.

Elle s'arrêta un instant puis se jeta vers son adversaire, si il était très réactif il semblait moins bien capable d'arrêter des attaques éclaires il fallait donc se montrer rapide et puissant en même temps quitte à sacrifier la précision, la jeune femme pivota sur elle même allant pour porter un coup circulaire du côté où il tenait son hallebarde mais changea l'angle de son offensive au dernier moment et leva son épée avec une grande vitesse pour l’abattre avec une terrible force contre le jeune homme, puis sans lui laisser de répit elle enchaîna sur une attaque en diagonale partant de la droite vers la gauche, son but était simple, l'empêcher de frapper à son tour en déclenchant le plus de vitesse possible, elle termina son offensive par un coup de pied rapide en direction du flanc droit de son adversaire avant de nouveau se dégager.

Le but était de connaître sa force véritable pas de le tuer, pas besoin donc de continuer des coups au point de le mettre en danger ou de se mettre elle même en danger.

Henry Artins
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Dim 16 Sep - 14:25
Les compliments de la jeune femme touchaient Henry. Vraiment, être complimenté sur son style de combat par un Terran vallait son pesant d'or, ces derniers comptant dans leurs rangs des combattants très redoutables. Mais, si Ventus avait plus pour réputation d'enfanter des mages puissants, Henry tâcherait de montrer à tous que le corps à corps n'était pas négligé...Bon, certes, sans ses petits tours de magie, il redevenait presque un soldat "normal". Toutefois, sa pratique de longue date des arts martiaux ancestraux de Ventus le rendait redoutable dans tout type de situation: avec ou sans arme, et quelle que soit cette dernière, il s'en accommodait rapidement faute de l'avoir déjà maniée. La polyvalence avait toujours été son crédo, malgré la magie dévastatrice qui sommeillait en lui, et que, du moins l'espérait-il, resterait secrète jusqu'à la fin de ses jours.

En tout cas pour l'heure, il devait gérer une jeune femme aux talents martiaux plus qu'équivalents aux siens. Elle semblait plus habituée à combattre sans l'aide de la magie que lui. En effet, s'il avait toujours essayé de ne pas trop compter sur la magie, les avantages qu'elle lui prodiguait rendaient les choses bien plus faciles...Et puis, son style de combat avait été développé avec sa magie, et non sans. Mais bon, cela lui faisait un très bon entrainement et Jeanne offrait une résistance qu'il n'avait plus connu depuis son ami Ferdinand, et ce n'était pas peu dire.


"Vous êtes tout aussi impressionnante, Jeanne. Si Terra compte autant de soldats doués comme vous l'êtes, les autres nations ont du soucis à se faire...Mais je doute que votre adresse soit chose commune, ou je peux me rhabiller."

Sur cette petite pointe d'humour empreinte d'une légère familiarité (oui, il l'avait appelée par son prénom, dans le feu de l'action), Jeanne se jeta sur lui avec une vitesse accrue. Elle semblait opter complètement pour une stratégie de vitesse et de coups harcelants, ne laissant aucun répit à l'adversaire. Elle enchaîna donc trois coups redoutables, le premier usant d'un effet de surprise exécuté à la perfection. Sur ses gardes, Henry ne déplaça pas sa hallebarde lors de la feinte car celle-ci s'y dirigeait, ce qui lui permit de ne pas être trop pris de court lorsque le solide coup vertical s'abattit sur lui. Sa taille vis à vis de celle de Jeanne était un handicap pour ce genre de coups: au lieu d'arriver au dessus de son crâne, le sommet de la lame se dirigeait avec force vers le haut de son front, de face donc: un coup difficile à parer. Il opta donc pour l'esquive en levant sa hallebarde pour que le manche soit à la parallèle de son corps et en pivotant sur le côté, il laissa la lame de Jeanne glisser le long du manche de bois vernis en l'accompagnant doucement. Une parade parfaitement placée, mais qui n'empêcha pas un second coup en diagonal d'arriver. Là, plus le choix, Henry contra le coup par un mouvement diagonal de gauche à droite qui alla frapper l'épée de Jeanne à l'exact contraire de sa trajectoire. Les deux lames s'entrechoquèrent avec une force peu commune, des étincelles s'en dégagèrent, alors que les deux combattants, lame contre lame, tentaient de faire plier l'autre.

Il apparaissait cependant clair qu'aucun des deux ne lâcherait prise: le corps fin mais sec et explosif du jeune homme était tout à fait à même de supporter des épreuves de force. Jeanne, quant à elle, semblait dotée d'une force redoutable pour une représentante de la gente féminine, ce qui surpris Henry...Il devait bien l'avouer, sans être macho, il ne s'attendait pas à une telle force venait de son adversaire. Celle-ci mis fin au contact par un coup de pied circulaire que Henry contra en collant son coude serré à ses flancs: le coup fut rude, mais encaissé sans dommages.

"Hé bien, hé bien...Il semble que ça soit à mon tour d'être surpris. Je ne peux continuer ainsi, permettez que je change de jouet..."

Prenant quelques secondes, il saisit la lame de sa hallebarde et, en la faisant légèrement pivoter de côté, il put la retirer du manche. Il la déposa avec soin en dehors de l'aire de combat improvisée puis, tirant sur chaque extrémité du manche, il se sépara en trois sections reliées avec des petites chaines. Une arme bien étrange, surprenante tout du moins, dont on pouvait se poser des questions sur son maniement...Et son efficacité. Il s'agissait pourtant d'une arme très efficace lorsque l'on avait à faire à un bretteur particulièrement doué: l'arme permettait à la fois de tenir son adversaire à distance, mais aussi de le laisser approcher à sa guise tout en pouvant parer ses coups avec la même efficacité, ce qui le permet pas vraiment la lance ou la hallebarde. Prenant une pose tout aussi étrange, Henry s'inclina légèrement pour faire signe que le combat reprenait. Tenant d'une main une extrémité de l'arme et de l'autre le bout opposé, il fondit sur Jeanne pour la première fois, faisant étal de sa rapidité. Ses longues jambes lui permirent de l'atteindre en quelques légères foulées. Une fois approché, il se mit à la harceler de coups rapides portés d'estoc avec les extrémités des sections extérieures. Puis il recula d'un pas et lui porta à son tour un solide coup vertical: là, l'utilité de l'arme se comprenait. En prenant soin de viser avec la section centrale de l'arme, on poussait l'adversaire à contrer le coup en portant l'épée au dessus de la tête. Mais la section supérieur, laissée libre, allait frapper avec force le dos de la cible, créant un effet de surprise intéressant à exploiter. Encore fallait-il que le coup soit un succès. Qu'à cela ne tienne, Henry enchaina en contournant Jeanne puis, d'un léger saut, il lança son arme vers elle en ne tenant ce coup-ci plus qu'une extrémité: un coup télescopique qui arrivait à grande vitesse.

Jeanne de Villers
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Lun 29 Oct - 0:19
Elle tirait de ce combat une source perpétuelle de plaisir. Se battra avait toujours été pour elle un moyen de se défouler, une façon d'exulter tout ce qu'elle gardait en elle et aussi une étrange et macabre fascination, celle d'une danse entre deux corps dont le but était le simple arrête de la vie d'un des participants. C'était simple, barbare et tant fascinant par la même occasion. Voilà en quoi Jeanne aimait le combat, elle n'en appréciait pas les tenants les plus brutaux mais en honorait la beauté des gestes et des mouvements exercés avec une précision chirurgicale.

Et Jeanne était ce genre d'attaquante.

Elle dansait tout autour d'Henry comme si tout ce ci n'était qu'une simple formalité administrative. Il était fort, très fort elle le savait très bien et la moindre erreur serrait très probablement payée très chèrement, mais elle ne donnait pas tout ce qu'elle avait, non... Elle était même à des lieux de sa véritable force physique, elle ne faisait que le tester depuis le début, voulant voir jusqu'où il pouvait aller. Elle était déjà heureuse qu'il n'ait pas utilisé la magie une seule fois depuis le début de cet échange. Elle se sentait même légèrement valorisée, après tout Ventus n'était pas une patrie connue pour disposer d'un fair-play et d'honneur au point d'en revendre.

Néanmoins une nouvelle chose étonna Jeanne. Ils avaient rompu le contact suite à un coup de pied bien placé. La colonelle se mit en garde subitement. Qu'entendait-il par "changer de jouet" ? Avait-il un autre armement à sa disposition ? Pourtant il ne possédait visiblement pas d'autre...

Les yeux de la jeune femme s'ouvrirent très légèrement, une arme cachée dans une autre ? Voilà qui était franchement très inattendu. Elle n'avait jamais vu de telle arme avant, une nouveauté de Ventus ? Elle n'aimait pas cela, la forme de l'arme, la gestuelle nouvelle d'Henry, tout coïncidait avec un type d'arme fait pour le combat très rapproché, probablement même fait pour mettre en déroute les escrimeurs potentiels. Décidément ce garçon gardait de belles surprises. Mais avant qu'elle ne puisse véritablement l'attaquer à nouveau ce fut lui qui porta le premier coup, il commença à vouloir jouer sur le même terrain qu'elle, une vitesse harcelante, mais c'était sans compter sur les aptitudes martiales de la Colonelle...

Cette dernière décida de parer subitement l'attaque, puis celle qui venait et toutes les autres, démontrant ainsi de sa vélocité équivalente à celle d'Henry voir le dépassant même par moments. Mais cela dit à peine avait-elle réussi ce tour de force qu'une attaque de côté venait la frapper. Elle comprit enfin pourquoi cette arme était scindée en trois parties et profita de sa vitesse pour frapper d'un geste court mais sec la partie centrale de l'objet qui fonçait sur elle et river le reste de l'épée devant son dos, bloquant ainsi in extremis l'attaque du général. Elle se dégagea ensuite rapidement, voulant éviter à nouveau ce genre de coups pour se rendre compte qu'il repartait à l'assaut, lançant un assaut télescopique.

Ni une ni deux, la colonelle pointa son arme en face d'elle, dans une garde de charge et fit rencontrer la pointe de son épée contre le bout de l'instrument ce qui résultat en un effet tout à fait voulu. Jeanne avait analysé pendant un très court instant cette chose, si elle était capable d'attaques à effets étranges et permettait des angles impossibles à atteindre normalement elle était aussi plus faible dans son bout car là la force était plus diffuse. Le bout décolla donc en l'air un très court instant qui permit à Jeanne de profiter de cette faiblesse et de se lancer sur son adversaire pour le prendre à revers d'un coup tranchant horizontal suivi d'une frappe verticale plus simple et finalement une offensive rotative sur elle même pour ne pas laisser de chance à son adversaire de l'attaquer sur un flan. Puis se repositionna enfin en garde, se dégageant du terrain pour le laisser reprendre son souffle.

"En voilà une bien étrange arme, nous n'en avons pas de cette forme en Terra, je dois reconnaître que j'ai eu du mal à m'y habituer mais maintenant je pense avoir compris son fonctionnement... On continue ?"

Un très léger rictus marqua le visage de la jeune femme, il était terriblement doué certes mais elle se savait plus puissante sur ce terrain là. Néanmoins si magie il y avait eu preuve dans ce combat elle ne se serait pas donnée aussi gagnante, c'était certain.

Henry Artins
Henry Artins
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Mar 27 Nov - 17:58
La situation se corsait peu à peu. Ne pas utiliser la magie était un handicap pour Henry tandis que Jeanne était extrêmement habile dans le maniement de son arme, parfaitement dans son élément. Certes, le jeune homme se défendait plutôt bien du fait de sa polyvalence, mais il avait énormément axé son style de combat sur la magie. Son titre de "Spadassin" n'avait rien d'anodin: il avait créé un art de combattre à mi chemin entre la magie et la pratique martiale, une redoutable combinaison qui reposait néanmoins sur l'exceptionnelle puissance magique de Henry. Il avait appris à se battre au corps à corps et chercha sans cesse des moyens de renforcer cette aptitude grâce à sa magie...Il pensait avoir mis un point un style infaillible, pouvant répondre à presque tous les cas de figure.
En fait, il se trompait. Et il s'en voulait de ne pas s'en être rendu compte plus tôt. En effet, à supposer qu'il soit privé de sa magie, son niveau martial ne pouvait rivaliser avec les plus fines lames. Il en avait eu l'exemple avec Ferdinand, qui le battait assez facilement au corps à corps...Mais c'était Ferdinand, avait-il toujours pensé. Un homme qui déjà très jeune se battait comme un diable à main nue, puis eut le malheur pour ses adversaires d'apprendre à manier des armes. Or, cette Jeanne de Terra lui faisait face avec une étonnante aisance. Bien qu'il parvint à la surprendre, cette dernière semblait en garder sous le pied et dès qu'il parvenait à la brusquer, elle rehaussait un peu le niveau pour le contrer. Et malgré sa place relativement haute, il n'osait pas imaginer le niveau martial de ses supérieurs, ses homologues étrangers.

Alors qu'elle balayait avec une précision étonnante son attaque télescopique, Henry dut faire face à une série d'attaques dangereuses. Son arme encore désarçonnée, il fut contraint de lancer son bassin en arrière, affaissant ses épaules vers l'avant, pour éviter le coup horizontal. Cependant, il fut en piètre position pour esquiver le coup vertical qui suivit. Ramenant in extremis son arme vers lui, il rapprocha les trois parties pour en faire un obstacle assez rigide pour contrer le coup qui le souleva presque du sol. Un force impressionnante, de nouveau, venant de Jeanne. Pour contrer le coup circulaire qu'elle effectua en suivant, il plaça son arme, toujours "compactée" sur son flan pour encaisser le coup. Ce dernier le fit se décaler de plusieurs pas sur le côté. Profitant de l'instant de répit accordé par Jeanne lorsqu'elle parla de son arme, il recula un peu.
Le combat devenait très délicat pour lui, et son petit joujou semblait avoir déjà perdu l'effet de surprise escompté. Répondant à Jeanne par un léger sourire, il déposa son arme à terre et prit une pose de combat à main nue. Le bras gauche légèrement cassé au niveau du coude, orienté vers le haut, paume vers lui, l'autre bras aussi cassé mais positionné de manière à ce que sa main droite soit au niveau du coude gauche, paume vers le bas.

"Ne m'en veuillez pas si j'use d'un art martial ancestral...Je redoute que votre lame soit un peu trop épaisse pour que je puisse la contrer à main nue, mais qu'à cela ne tienne. Le goût du défi est quelque chose que vous connaissez, je me trompe?"

Levant légèrement sa garde, il amorçait un pas pour foncer. Certes la technique de combat qu'il allait utiliser trouvait son utilité en l'alliant à la magie, mais il connaissait très bien les points sensibles du corps humain et pouvait paralyser un membre entier d'une simple pression. Encore fallait-il passer la garde de Jeanne...A mi chemin, Henry fut déconcentré. Le son d'un cheval au galop. Au triple galop même. Puis, une ombre imposante jaillit du sommet d'un des énormes rochers alentours.

"HENRY !!!!!"

S'étant propulsé dans les airs à l'aide du rocher, l'homme aux cheveux blancs rugit le nom du général tout en levant au dessus de sa tête une épée monstrueuse presque plus grande que lui. La lame était très large, occupant toute la largeur de la garde. Une telle arme devait peser des dizaines de kilos...Et elle attirait au sol par gravité son porteur à une vitesse folle. Henry leva les yeux et fut sincèrement effaré. Ferdinand. Ne comprenant rien à la scène, il avait bondit avec férocité pour venir à son secours. Le jeune homme admirait la loyauté de son ami, mais il aurait pu poser quelques questions avant de foncer...Désormais, l'incident diplomatique n'était plus si loin que ça. Les efforts qu'avait fourni Henry pour apaiser la farouche Jeanne et même passer un bon moment avec elle allaient s'envoler. Ne pouvant plus l'arrêter par une injonction, Henry devait agir.
Subitement, une lueur turquoise jaillit de sous sa tunique à mesure que ses lèvres remuaient. Un bruit sourd se fit entendre, et en un battement de cil, Henry se trouvait quelques mètres en arrière. Il ramassa son arme et un instant plus tard, il se présenta au point de chute de son ami, juste devant Jeanne. Il s'était à peine écoulé deux secondes alors que la distance parcourue par le jeune homme aurait du être couverte en un dizaine de secondes par un homme "normal". Levant deux extrémités de son arme croisées pour former un X, il encaissa le coup de Ferdinand, ahuri. La violence du choc était impressionnante: le général de la garde d'élite n'avait pas retenu sa force. Sous l'impact, Henry fut complètement ratatiné. Il parvint néanmoins à absorber une partie de l'impact en se baissant à mesure que coup appuyait. Cependant, ayant posé un genou à terre, ce dernier s'enfonça de quelques centimètres dans le sol.

Grimaçant, le général torse du général se mit à briller d'une lueur turquoise et il repoussa l'arme de son ami en se redressant. Un puissant courant d'air ascendant se fit sentir, éjectant l'épée de Ferdinand en arrière. Celui-ci, d'ailleurs, regardait Henry d'un air complètement abasourdi.


"Que fais-tu? J'ai entendu des bruits de combat! Elle était entrain de t'attaquer!! Vu son accoutrement, elle n'est pas des nôtres! Je..."

"Il suffit, Ferdinand. Nous étions seulement entrain de faire un peu d'exercice. Je te présente Jeanne, de Terra. Une guerrière aux exceptionnels talents, tu peux me croire."

Pas besoin de préciser le poste de la jeune femme, car rien que l'attribut "de Terra" fit se mettre en garde l'homme. Il tenait fermement son immense épée face à lui comme si elle ne pesait rien. Ses yeux étrangement rouges la fixait intensément, avec une expression très menaçante. Henry, entre les deux, leva les yeux au ciel.

"Si elle avait voulu m'attaquer pour de vrai, elle l'aurait déjà fait, mon ami. Les terrans sont d'honorables combattants, tu peux baisser ton arme.(à Jeanne)Veuillez pardonner mon ami, il est...très sanguin. J'espère en tout cas que vous ne nous tiendrez pas rigueur de cet incident, je vous le demande humblement."

Lançant un regard si courroucé à Ferdinand qu'il ne put que baisser son arme, Henry s'inclina très bas face à Jeanne, la main sur coeur, pour appuyer sa demande. Son ami, bien que plus récalcitrant, ne tarda pas à le suivre.


[HRP: Pardon j'ai pris quelques libertés pour ce poste xD Mais je trouvais ça marrant.]

Jeanne de Villers
Jeanne de Villers
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Lun 25 Mar - 21:42
Son adversaire était pour le moins doué, très doué, elle n'avait pas de mal à remarquer sa légère avance sur lui niveau physique mais elle savait qu'elle ne pouvait simplement se baser là dessus. Cela serait une erreur, abaisser un ennemi en se basant sur le faire que sa maîtrise des armes est moins bonne que la sienne est une grossière erreur, elle l'avait comprit de nombreuses fois lors des combats qu'elle avait dû mener. Elle sentait aussi en cet homme quelque chose de puissant, de latent, qui n'attendait qu'à s'exprimer, peut être que si il avait recourt à la magie, alors là elle serait dans de beaux draps, heureusement pour elle ils s'étaient mis d'accord sur le fait de ne pas exploiter cette facette là de leur potentiel respectif. Et honnêtement elle n'avait aucune envie de vérifier si ce qu'elle pensait était vrai, elle se savait de base en dessous du potentiel magique d'un général de Ventus, il n'y avait pas besoin d'être un oracle pour le savoir.

Elle voyait bel et bien la frustration sur le visage du jeune homme quand ils échangeaient des coups, elle était meilleure que lui sur le plan physique et il le voyait bien, elle avait plus d'aisance, une meilleure analyse du combat, néanmoins le manque de magie semblait le peiner fortement. Il devait très certainement beaucoup se baser sur ce genre, cela ne serait pas étonnant après tout Ventus était bien plus porté magie que Terra et par conséquent les visions du combat respectives étaient différentes. Si Ventus alliait la magie au corps à corps pour que la magie s’exalte, à Terra on alliait le corps à corps à la magie qui n'était qu'un avantage de plus et non une nécessité le plus souvent. Décidément les deux cultures étaient bel et bien très différentes.

Néanmoins elle fut surprise quand il lâcha son arme entre deux joutes, il abandonnait ? Visiblement non, aussitôt il reprit une position plus farouche, il voulait continuer d'en découdre mais autrement, au corps à corps ? Un sourire passa sur son visage, il était bien plus à l'aise dans ce style, elle devait donc être encore plus méfiante. Un soupire traversa la gorge de la jeune femme alors qu'elle jeta elle même son épée à une courte distance d'elle, pour être ainsi toujours capable de la rattraper au cas où, après tout ce n'est pas parce qu'elle appréciait cet échange amical qu'elle lui faisait toute la confiance du monde.

"Ma foi... Il serait tout sauf honorable de ma part que de vous laisser ainsi, n'est-ce pas ? Ma lame serait couverte de honte que de vous frapper alors que vous n'avez plus votre propre armement aussi... Curieux soit-il. Ne vous inquiétez donc pas, à Terra aussi on apprend à se battre au corps, bien que je doute que notre art ait autant de... Finesse que le votre."

Ceci dit elle adopta une position au contraire total de celui de son adversaire, si ce dernier se tenait de façon élégante mais dangereuse, tel un animal prêt à bondir sur sa proie, elle était elle plus dure, devenue comme une sorte de roc, positionnant un de ses bras devant son corps, serrant le poing, elle recula avec élégance sa jambe gauche en arrière remontant son autre poing au niveau de son visage. Elle allait avoir recourt à un art terran bien particulier, ce n'était pas une simple forme de boxe non, et cela n'était pratiqué que par les gradés, sa famille ayant fait un point d'honneur à ce qu'elle le maîtrise le plus tôt. Se battre le plus efficacement, aucune beauté dans ces gestes, aucune volonté de faire du combat quelque chose d'harmonieux, non, simplement détruire l'ennemi à l'aide de points précis, d'une frappe chirurgicale dans les nerfs associé à coups de poids violents dans les parties les plus faibles de l'anatomie. Cela n'était pas glorieux certes, mais efficace, et à ce niveau, l'efficacité primait largement sur la beauté du geste. Si à Terra on apprenait l'honneur on savait aussi que garder sa vie restait tout de même important, un honneur sans le moindre battement de coeur est aussi utile que des nageoires à un chat.

Puis soudainement un grand fracas et déjà elle vit un homme à l'épée démesurée se jeter vers elle, instinctivement elle se jeta sur le côté, récupérant son épée et se rattrapant magnifiquement bien sur ses jambes, en position de combat, un ennemi ? Quelqu'un profitant de leur relative fatigue pour frapper ? Son regard d'améthyste croisa celui de l'homme, elle doutait soudainement de sa capacité à arrêter une si grosse lame avec la sienne.

S'en suivit un éclair de lumière dont la jeune femme dû se protéger avec son bras valide et son adversaire tout nouveau s'écrasa un peu plus loin sans néanmoins se rattraper prestement, un grand guerrier, Jeanne n'avait peut être pas les capacités de se défendre contre lui, elle grimaça, pourquoi le général avait arrêté cet enragé ? Une pointe de colère perça dans le torse de la gradée, elle pouvait s'occuper de lui elle aussi. Puis elle comprit alors qu'ils avaient un lien tous les deux, un ventusien ? Lui ? Un tel idiot fonçant dans le tas ? Elle soupira, rangeant son arme dans son fourreau non sans garder une main crispée sur la poignée pour autant, une certaine jubilation discrète émergea en elle néanmoins au au moment où l'incongru fut forcé de s'abaisser, elle fit de même par simple politesse et non par envie.

"Ne vous inquiétez pas, vous êtes plus gradé que moi, ce n'est pas à moi d'accepter vos courbettes. Néanmoins, je vous prie de garder votre... Ami, sous une bonne laisse, car si je vous apprécie il n'en est pas de même pour les hommes qui frappent avant de réfléchir, je ne vous considère pas comme un ennemi mais cela n'est pas réciproque pour lui. Je sais aussi, néanmoins, que si je serai venue à l'attaquer alors vous prendrez sa défense et je ne ferai que probablement mourir dans cet assaut inutile faisant perdre deux personnages importants de nos patries respectives par la même occasion. Ainsi je vous le fais comprendre avec toute ma sincérité, retenez vous monsieur, qui que vous soyez cela ne m'importe que peu. Je ne souhaite pas vous combattre, la vie de ma patrie importe bien plus que la votre, gardez donc votre jouet bien loin de vous, un accident est bien vite arrivé."

Elle le menaçait clairement, pourtant, on pouvait remarquer dans sa voix une réelle sincérité. Elle ne voulait pas se battre ainsi, pas pour tuer et encore moins pour quelqu'un qui ne représentait à ses yeux rien d'autre qu'une nuisance pour sa patrie et elle même. Si Henry avait une réelle prestance ce... Ferdinand ? Ne semblait rien d'autre qu'une brute épaisse, son style d'armement correspondant bien à ce qu'il était après tout. Mais elle l'ignorait déjà, elle avait décidé de ne pas se battre et ne le ferait pas, comme elle ne voulait pas prévenir pas les renforts.

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